THÉORÈME DE BÉZOUT
THÉORÈME DE GAUSS
Les mathématiques, c’est comme l’amour : ça commence par un Bézout et ça finit par un Gauss.
I. Théorème de Bézout :
Remarque :
Étienne Bézout est un mathématicien français : 1730 – 1783.
Notation :
Le symbole ∃ signifie « il existe ».
1°) Identité de Bézout :
Propriété :
Soit δ le PGCD de a et b. Alors :
(i) ∃ (u ; v) ∈ ℤ2 tel que au + bv = δ ;
(ii) {au + bv, (u ; v) ∈ ℤ2} = {kδ, k ∈ ℤ}.
autrement dit, l'ensemble des combinaisons linéaires de a et b est égale à l'ensemble des multiples de .
Démonstration :
(i) En supposant 0 < b a, on effectue l’algorithme d’Euclide :
a = bq0 + r0 donc r0 = a − bq0 = a × 1 + b × (−q0).
On pose u0 = 1 et v0 = −q0, ainsi r0 = au0 + bv0.
b = r0 q1 + r1 donc r1 = b − r0 q1 = b − (au0 + bv0)q1 = a × (−u0 q1) + b × (1 − v0 q1).
On pose u1 = −u0 q1 et v1 = 1 − v0 q1 . Ainsi, r1 = au1 + bv1.
Et on continue, c’est à dire que l’on fait :
a = bq0 + r0⇔
b = r0 q1 + r1⇔
r0 = r1 q2 + r2⇔
r1 = r2 q3 + r3⇔
.
.
.
rk−2 = rk−1 qk + rk
⇔
rk−1 = rk qk+1 + 0 ⇔
r0 = a − bq0 = au0 + bv0
r1 = b − r0 q1 = b − (au0 + bv0)q1 = a × (−u0 q1) + b × (1 − v0 q1) = au1 + bv1
r2 = r0 − r1 q2 = au0 + bv0 − (au1 + bv1)q2 = a × (u0 – u1 q2) + b × (v0 − v1 q2) = au2 + bv2
r3 = r1 − r2 q3 = au1 + bv1 − (au2 + bv2)q3 = a × (u1 – u2 q3) + b × (v1 − v0 q3) = au3 + bv3
.
.
.
rk = rk−2 − rk−1 qk = … = auK + bvK
rk+1 = 0
En substituant les restes successifs jusqu’au dernier reste non nul rk, on montre que tous ces restes rp
s’expriment comme combinaison linéaire de a et b : rp = aup + bvp , où up et vp sont des entiers relatifs qui
s’expriment en fonction de q0 , q1 , … , qp .
On a alors rk = auk + bvk , avec rk = .
(ii) : Comme ⊂ divise a et b, il divise toute combinaison linéaire de a et b. au + bv est donc un multiple de .
: Inversement, un multiple de ⊃ s’écrit k.
Comme ∃(u ; v) tel que = au + bv, on a kd = kau + kbv = aU + bV
Exemple :
PGCD(6 ; 15) = 3, donc, d'après l'identité de Bézout, il existe un couple (u ; v) ∈ ℤ2 tel que 6u + 15v = 3.
En effet, 15 – 2 × 6 = 3, donc l couple (u ; v) = (-2 ; 1) convient.