JOURNÉE DES DROITS DE LA FEMME
Les héroïnes de la
Grande Guerre
CITOYENNETE
Élections municipales :
Rappel des nouvelles modalités
ASSOSCOPIE
Toute l’actu des assos…
SAINTRY-SUR-SEINE / LE MAG # 64 / MARS 2014
DE SAINTRY-SUR-SEINE
MAG
LE
#64
MAIRE
SOM
DOSSIER 3
Journée des Droits
des Femmes
1ère Guerre mondiale :
Les héroïnes oubliées
MÉMOIRE 8
1ère Guerre mondiale :
Origines et causes
CULTURE 9
Théâtre, contes et cinéma
CITOYENNETÉ 10
Réforme électorale :
A savoir
ASSOSCOPIE 12
Toute l’actualité des
associations saintryennes
AMÉNAGEMENT 14
Cimetière :
Aménagements
CARNET DE VILLE 15
02 Éditorial SAINTRY-SUR-SEINE /
LE MAG # 64 / MARS 2014
Bulletin municipal
d’informations MARS 2014
Directeur de la publication :
Michel Carreno
Rédaction : Florence Ribeiro
Photographies : Florence Ribeiro
Service Information :
57 grande rue Charles de Gaulle
91250 Saintry-sur-Seine
01 69 89 52 52
Création graphique : Emendo
Impression : TAAG
Les élections municipales auront lieu en mars
prochain. Afin de se conformer à la lettre et à
l’esprit de la loi en matière électorale, Le Mag de
Saintry-sur-Seine ne comportera plus d’éditorial
du Maire jusqu’au mois de mars 2014 inclus.
La rédaction.
La Mairie recrute
La commune de Saintry-sur-Seine recrute des agents d’animation (de
préférence diplômés BAFA ou en cours). Elle leur propose d’intégrer
le fonctionnement de ses accueils périscolaires (matins, midis et soirs)
et du Centre de Loisirs Anne Sylvestre (mercredi et vacances scolaires),
en vacation ou remplacement.
D’autre part, la ville recrute, pour septembre 2014, des professionnels
des secteurs artistiques (culture, multimédia, photos…) disponibles
pour animer les NAP (Nouvelles Activités Périscolaires) mises en place
dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires l’après-midi. Saintry
compte deux écoles maternelles et une école élémentaire.
Candidature à adresser à : Monsieur le Maire, Mairie de Saintry-
sur-Seine, 57 Grande rue Charles de Gaulle, 91250 Saintry-sur-
Seine ou par mail à [email protected].
03
DOSSIER
Les femmes ont joué un rôle essentiel pendant la 1ère guerre
mondiale qui va bouleverser les codes établis. Elles vont devoir
faire face à un quotidien où elles sont seules à assumer la survie de
la famille. Retour sur ces héroïnes oubliées...
1ère guerre mondiale :
Les héroïnes
oubliées
MAG
LE
DE SAINTRY-SUR-SEINE
MENSUEL N°
64
04 Événement SAINTRY-SUR-SEINE /
LE MAG # 64 / MARS 2014
En 1914, les femmes ne découvrent pas le travail :
elles représentent déjà 38% de la population
active. Plus de la moitié travaillent dans des
secteurs traditionnels, domesticité, emploi à
domicile. Mais à partir de 1900, elles sont avo-
cates, médecins (87 en 1900) ou professeurs
agrégées, telle Marie Curie 1ère femme profes-
seur à la Sorbonne en 1906. L’entrée en guerre
provoque un remodelage des différents sec-
teurs d’activités. Bien sûr, l’image féminine de
l’infirmière ou de la marraine de guerre est bien
présente. Mais, alors qu’elles n’ont pas le droit
de vote et que le Code civil les assujettit à leur
mari, les femmes vont entrer de plein pied dans
le monde des usines et de l’industrie.
Des rôles dits «féminins»…
Près de 40% des soldats mobilisés sont blessés
lors de la 1ère Guerre mondiale. Pour faire face à
cet afflux de blessés, les infirmières sont nom-
breuses à être mobilisées, à s’engager ou à offrir
une aide bénévole, plus ou moins près du front.
Elles représentent, à cette époque, la figure
féminine qui guérit les corps et les âmes, dont
l’habit blanc est synonyme de pureté. Bien au
delà de cette image, les infirmières jouent un rôle
important de soutien physique et moral. Les nou-
velles puissances de feu, obus, gaz chimiques,
font des dégâts considérables sur les hommes
au front : apparaissent les «gueules cassées»,
corps et visages défigurés, des pathologies
nouvelles que vont devoir affronter médecins et
infirmières. A noter que, malgré un besoin criant
dans les hôpitaux militaires, les femmes méde-
cins sont pratiquement inexistantes dans un
domaine strictement réservé aux hommes. Pour-
tant, les infirmières devront gérer, au quotidien,
les séquelles physiques et psychologiques des
milliers de combattants traumatisés.
Fin 1914, une figure nouvelle apparaît durant
cette guerre, rôle qui sera dévolu aux femmes,
la «Marraine de guerre». Les Marraines qui sont
nombreuses à avoir perdu un proche au front,
considèrent ce rôle comme un engagement
familial. Elles entretiennent une correspondance
avec les soldats sans famille ou blessés, leur font
parvenir des colis et visitent les blessés. Voulues
comme un soutien moral et une motivation des
troupes, les marraines de guerre échapperont à
toutes les associations officielles, fondations et
autres hauts patronages et perdureront jusqu’à
la fin de la seconde Guerre mondiale.
… Et des métiers dits
«masculins» !
Les premiers mois de la guerre provoquent une
hausse du chômage féminin : le départ de la
main d’œuvre masculine entraîne la fermeture
d’usines. Les femmes sont privées d’emploi.
Pourtant, elles sont face à de nouvelles res-
ponsabilités après la mobilisation de millions
d’hommes au front. Très vite, la nécessité de
maintenir l’économie et le besoin en armement
obligent les entreprises à rouvrir leurs portes et
COUP
DŒIL
Dès 1915, les
«Munitionnettes»
ou «Obusettes»
font leur
apparition,
appelées ainsi
parce qu’elles
fabriquent les
munitions et les
obus.
05
Événement
SAINTRY-SUR-SEINE /
LE MAG # 64 / MARS 2014
à embaucher les femmes, seul person-
nel disponible. La guerre a donc pour
conséquence directe l’ouverture aux
femmes de métiers jusque là réservés
aux hommes.
Dès 1915, l’Etat incite les indus-
triels à employer de la main d’œuvre
féminine dans les usines d’arme-
ment telles les usines Schneider
au Creusot : les «Munitionnettes»
ou «Obusettes» font leur appari-
tion, appelées ainsi parce qu’elles
fabriquent les munitions et les obus.
Les conditions de travail sont dures.
La journaliste Marcelle Capy témoigne
en 1917, dans «La Voix des femmes» :
«Chaque obus pèse sept kilos. En
temps de production normale, 2500
obus passent [deux fois par jour] en
11 heures entre ses mains… Elle sou-
pèse en un jour 35 000 kg. Au bout de
3/4 d’heure, je me suis avouée vain-
cue. J’ai vu ma compagne toute frêle
poursuivre sa besogne. 900 000 obus
sont passés entre ses doigts. Elle a
donc soulevé un fardeau de 7 millions
de kilos.». Elles travaillent également
à la fabrication des casques ou des
galoches de tranchées. Les autres sec-
teurs d’activités ont eux aussi besoin
de main d’œuvre. C’est ainsi que les
femmes vont être employées dans
les menuiseries ou aux Chemins de
fer comme chefs de gare, gardes-
voies, mais aussi à l’entretien des
wagons (soudure, nettoyage des châs-
sis à la brosse électrique...). D’autres
deviennent ambulancière, conductrice
de tramway parisien, livreuse, factrice-
jardinière des squares ou ramoneuse.
Elles remplacent même les garçons
de café à Paris… Autant de métiers
qu’elles exercent parfaitement, là
même où leur était contestée cette
capacité.
Des responsabilités
nouvelles
Dès 1914, de nombreuses femmes
deviennent «chefs de famille» et
disposent de l’autorité paternelle.
Elles gérent le portefeuille familial et
s’occupent des dépenses, rôle tradi-
tionnellement réservé aux hommes.
Les nouveaux métiers exercés vont
modifier les comportements des
femmes. Vestimentaires d’abord,
pour des raisons pratiques évidentes :
les femmes portent désormais des
pantalons et autres bleus de travail,
les robes raccourcissent, les cheveux
courts s’imposent. A la campagne, les
femmes remplacent les hommes aux
champs et deviennent agricultrices :
elles manœuvrent les
charrues, labourent
les champs, s’oc-
cupent des récoltes.
Même si l’appel à
la mobilisation des
paysannes du Pré-
sident du Conseil
René Viviani, le
7 août 1914, est
entendu, il s’agit sur-
tout d’une question de survie pour ces
femmes qui doivent prendre en charge
fermes, enfants et personnes âgées.
La guerre rend le quotidien des
femmes encore plus dur : le ravitaille-
ment alimentaire ou en combustible
est difficile, les biens sont affectés
en priorité à «l’effort de guerre». Les
emplois qu’elles occupent demandent
pourtant des efforts physiques consi-
dérables et les organismes vont
s’affaiblir. Les pénuries conduisent
les femmes à travailler davantage, les
tâches quotidiennes sont alourdies,
les conditions de vie sont de plus en
plus difficiles tant sur le plan matériel
que sur le plan affectif. Epuisées, elles
doivent affronter la grippe espagnole
en 1918.
Mais elles y arrivent ! Si les femmes
sont aussi dans l’attente de nouvelles
d’un mari, d’un fiancé, d’un frère ou
d’un père, la 1ère Guerre mondiale
fera 630 000 veuves, elles gagnent en
indépendance et en assurance.
Dès 1915, les
«Munitionnettes»
ou «Obusettes»
font leur
apparition,
appelées ainsi
parce qu’elles
fabriquent les
munitions et les
obus. RÉCLAME
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