Les séquelles cérébrales à long terme de la radiothérapie

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La toxicité tardive de
la radiothérapie chez
l’enfant
Dr. Dinu STEFAN
Pr. Jean-Louis HABRAND
Survie des tumeurs de l’enfant
Evolution sur 20 ans
Increase in Cure Rate (Survival Plateau)
has been Steady and Linear
CCG
Bleyer
80.4
80
%
Cure
70
1.4 % / Year
60
50
1975
1985
1995
Survie très faible des
patients avant 1970
Amélioration significative
dans les 40 derniers
années.
La survie globale est
montée à 75-80% après
1990
Ries LAG, Smith MA, Gurney JG et al. Cancer Incidence and Survival Among Children
and Adolescents: United States, SEER Program, 1975-1995. National Institute of Health
Pub. No. 99-4649. Bethesda, MD, 1999
Prise en charge thérapeutique
des tumeurs de l’enfant
Traitement multi modal
Chirurgie
Chimiothérapie
Radiothérapie
Chimiothérapie haute dose avec greffe
Immunothérapie et thérapies ciblées
Traitement de support
Objectifs de la
radiothérapie
Guérir…
…sans séquelles
Un rève ?
"I Have a Dream"
Toxicité tardive. Généralités.
70% des survivants présentent au mois une
toxicité tardive
25% ont une déficit sévère
Les toxicités peuvent se manifester dés
l’enfance ou plus tard à l’âge adulte
Manifestations cliniques bruyantes ou évolution
insidieuse
Les manifestations cliniques peuvent être
exacerbées par d’autres maladies survenues
tardivement.
Impact significatif sur la qualité de vie des
survivants.
Toxicités tardives
Cancer secondaire
Toxicité cardiaque
Toxicité pulmonaire
Déficit neurocognitive et retentissement
psychosocial
Déficit endocrinien
Infertilité
Toxicité osseuse et troubles de la croissance
Déficits immunologiques
Cancer secondaire
Incidence cumulée 3-10% à 20 ans après traitement (risque
augmenté 5-10x)
Cancer du sein
Incidence cumulée 35% à 20-25 après une irradiation type mantelet
Incidence médiane à 15 ans après irradiation
Age médian 31ans
Après la radiothérapie:
cancer thyroïdien,
Cancer des glandes salivaires
Après la chimiothérapie (agents alkylants et inhibiteurs de la
topoisomerase II)
Leucémies
Prédispositions génétiques (Syndrome Li Fraumeni)
La détection précoce peut améliorer la survie globale des cancers
secondaires.
Cancer secondaire
8831 enfants traités pour LAL
entre1983-1995
63 cancers secondaires
Cerveau 19
Gl. parotide 4
Thyroïde 4
Sarcomes 4
Autres tumeurs solides 4
LAM 16
Lymphomes 8
Incidence cumulée des cancers
secondaires 1.18% à 10 ans
Risk augmenté de 7.2 fois
Facteurs de risque
Sexe féminin
Antécédents de radiothérapie
Antécédents de traitement pour des rechute
Bhatia et al, Blood 02,4257-64
Cancers secondaires
14 358 patients, 730 cancers
secondaires
Risque cumulé 9.3% à 30ans
Les filles ayant eu une maladie
de Hodgkin traitée par la
radiothérapie ont le risque le
plus élevé
Le risque est dépendent de la
dose reçue
Meadows AT et al, JCO, 2009 May 10;27(14):2356-62.
Apport des nouvelles techniques
photoniques
PATIENT
AVANTAGE DES PROTONS
RT cranio-spinale
PHOTONS
100%
60%
PROTONS
10%
Toxicité cardiaque
Séquelles liées à la radiothérapie
Coronaropathies
Trouble du rythme
Valvulopathies
Péricardite
Facteurs du risque
Age au moment du traitement
Sexe féminin
Association CHT/RTE
Facteurs aggravants
Grossesse
Exercice physique brusque et intense
Drogue et alcool, tabagisme
Comorbidités – Diabète, obésité
La détection et le traitement précoce peut diminuer la
morbidité et la mortalité.
Toxicité pulmonaire
Complication rare et dose dépendante (>11Gy)
La radiothérapie interfère avec le développement
des poumons et de la cage thoracique
BCNU, Cyclophosphamide (Busulfan) associes à
la TBI peuvent provoquer une toxicité pulmonaire
sévère
La réaction du greffon contre l’hôte augmente le
risque de toxicité tardive (bronchiolite oblitérante)
Troubles hormonaux
Concernent 20-50% des
survivants:
Déficit en STH - décroissance
la plus rapide
Hyper prolactinémie transitoire
Dysfonction thyroïdienne
Hormones gonadotropes
Insuffisance cortico surrénalienne.
Obésité.
Trouble du sommeil
(germinomes de la région
épiphysaire)
Ogilvy-Stuart L. A, Env. Healt perspect; 1993 Jul;101 Suppl 2:109-16.
Infertilité
Chez les garçons
0.35Gy azoospermie réversible
2Gy azoospermie irréversible
15 Gy hypo fonctionnement des cellules de Leydig
Cryoconservation
Chez les filles
4Gy = stérilité dans 30% des cas
Cryoconservation du tissus ovarien
Toxicité utérine (>20Gy)
Ogilvy-Stuart L. A, Env. Healt perspect; 1993 Jul;101 Suppl 2:109-16.
Toxicité musculo-squelettique
Retard partiel de la
croissance (10-20Gy)
Arrêt de la croissance
osseuse (20-30Gy)
Ostéoporose – 30% des
cas
Scoliose/lordose
(irradiation non homogène
des corps vertébraux)
TOBIAS BÖLLING, NORMANN WILLICH and IRIS ERNST, ANTICANCER RESEARCH 30: 227-232 (2010)
Apport des nouveles techniques
Toxicité neurocognitive.
Les déficits neurocognitifs sont les séquelles les plus invalidantes
Dans 40-100% des cas
Est liée à:
Tumeur
Chirurgie
Radiothérapie
Age (<5ans)
Dose (23,6Gy vs 36Gy)
Volume
Chimiothérapie: HD MTX, chimiothérapie intra thécale.
Infections
Crises d’épilepsie, HTIC
Les fonctions les plus affectées
La mémoire immédiate
Les reflexes visuels
L’attention et la concentration
Impact sur
La performance scolaire
Apprentissage
Les relations sociales
Glauser TA, Packer RJ.. Child’s Nervous System 1991;7:7-12.
Laetitia Padovani, Nicolas André, Louis S. Constine and Xavier Muracciole , Neurology, 2012
Toxicité neurocognitive.
Lésions structurales
Altérations vasculaires (artèriopathies, cavernomes)
Troubles de la neurotransmission
Perturbations
Métaboliques
Neuroendocrines
Altération du développement cérébral
Myelinisation
Formation des connexions neuronales
Lésions de l’hippocampe
Facteurs environnementaux et psychosociaux
Effect on brain white matter in youngs:
extraordinary sensitivity !
20 Gy
T1 MRI in pediatric brain tumor patients treated with conformal radiotherapy.
Steen et al, IJROBP, 2001.
Toxicité neurocognitive. Prévention.
Diminution du volume recevant
43Gy
Diminution des doses par
l’association avec la
chimiothérapie
Radiothérapie hyperfractionnée
(MSFOP1998)
Protection de l’hippocampe
Traitement précoce des
complications
Épilepsie
Œdème cérébral
HTIC
Laetitia Padovani, Nicolas André, Louis S. Constine
and Xavier Muracciole , Neurology, 2012
Laetitia Padovani, Nicolas André, Louis S. Constine
and Xavier Muracciole , Neurology, 2012
Réintégration sociale.
Malgré le stress du traitement, la majorité des
survivants conservent un développement
psychologique et social normal
Syndrome post-traumatique dans une minorité
des cas
Les enfants ayant eu une tumeur cérébrale ont plus
des difficultés d’intégration sociale.
Les survivants, en général, ont moins de contacts
sociaux
Surveillance après la radiothérapie
Qui?
Pour quoi?
Où?
Par qui?
Combien du temps?
Surveillance.
Qui? Combien du temps?
Surveillance à vie de tous les patients
Surveillance adaptée au risque
d’ apparition des effets secondaires
Contrôle annuel
Recueil des informations par téléphone, e-mail
etc.
Surveillance. Pourquoi?
Patient
Prévention, diagnostique et traitement des effets secondaires
Education médicale
Patients rassurés
Equipe soignante
L’étude des effets secondaires améliore les traitements
Eviter les litiges
Satisfaction professionnelle.
Société
Rapport coût/bénéfice
Surveillance des descendants.
Surveillance.
Où? Par qui?
Avant 18 ans
Par le pédiatre et le radiothérapeute
Après 18 ans
La majorité des survivants sont perdus de vue
Le problème du passage à médecins d’adulte ne se
pose pas pour le radiothérapeute
Incompréhension des risques tardifs (cancers
secondaires)
Barriers to progress in
cancer therapies
Merci de
votre
attention!
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