En anesthésie, vous travaillez toujours avec un patient en

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SEMAINE DE LA DOULEUR : JOUR 4
«En anesthésie, vous travaillez toujours avec un patient en “danger”»
Au sens littéral, le mot anesthésie signifie «insensibilité à la
douleur». Le Dr Katrin Mignolet est anesthésiste à l’az Sint Blasius à
Dendermonde. Son métier consiste à lutter contre ala douleur pendant
les opérations et les accouchements et au service des soins intensifs,
mais aussi à surveiller les fonctions vitales du patient, comme la
respiration, la tension, le rythme cardiaque…
Les patients posent-ils
souvent des questions
avant une opération?
«Avant l’opération, l’anesthésiste rencontre les paVKGPVU CƂP FG FKUEWVGT FG
leurs antécédents médicaux.
Les patients posent régulièrement des questions sur
la façon dont on procède à
l’anesthésie. La question qui
revient le plus souvent est:
«Je vais me réveiller, hein?».
Bien entendu, nous y répondons de la façon la plus rassurante possible et nous disons que nous allons faire de
notre mieux. C’est un signe
que beaucoup de gens sont
encore inquiets à propos du
fait “d’être endormis”.»
Quels sont les différents
types d’anesthésie?
«Vous avez d’abord l’anesthésie générale au cours de
laquelle le patient est “endormi” et n’est donc pas
conscient de la douleur ou
de ce qui se passe autour
de lui. Nous lui administrons pour ce faire un cocktail de médicaments comme
des somnifères, de puissants
antidouleurs, si nécessaire
des relaxants musculaires...
Nous devons aussi souvent
assurer la respiration du patient. Les petites interventions se produisent parfois
sous anesthésie locale. Dans
ce cas, un anesthésique est
injecté directement à l’endroit de l’opération et le patient reste donc “éveillé”.
Le chirurgien l’administre
généralement
lui-même.
Une anesthésie locorégionale endort une plus grande
partie du corps comme un
membre ou une zone du
tronc. On injecte pour ce
faire des anesthésiques à
proximité de nerfs importants ou de la colonne vertébrale, ce qui permet de bloquer les signaux de douleur
avant qu’ils n’atteignent le
cerveau. Le patient ne peut
donc pas les sentir de façon
consciente. C’est le travail
de l’anesthésiste.»
avec différents antidouleurs. Ceux-ci ont parfois des
effets secondaires comme
une respiration laborieuse,
une conscience diminuée et
des nausées. Ces dernières,
nous essayons de les éviter
en administrant des médicaments pendant l’intervention, ou en adaptant notre
technique
d’anesthésie.»
Vous découvrirez demain
les statistiques de la douleur.
Janne Vandevelde
Photo D.R.
Comment le patient
se réveille-t-il après
une opération?
«Pour réveiller le patient,
nous stoppons les “somnifères” qui sont administrés en continu mais ont un
courte durée d’action. De ce
fait, le patient reprend rapidement conscience. Mais
nous ne le faisons pas avant
que le patient ne soit stabilisé, que l’antidouleur n’ait
été administré, que les relaxants musculaires n’aient
cessé d’agir et que le patient
ne respire tout seul. Si le patient n’est pas stabilisé, que
sa température est encore
trop basse ou s’il s’agit d’une
intervention très lourde, il
est parfois transféré “endormi” aux soins intensifs où
sa stabilisation et son traitement vont se poursuivre.
Après son réveil, le patient
est transféré à la salle de réveil où sa respiration, ses
éventuels saignements, ses
fonctions rénales… sont attentivement monitorés. Il
reçoit des antidouleurs en
plus si nécessaire. Une fois
stabilisé, le patient peut remonter en chambre, sur les
conseils de l’anesthésiste.»
Après l’opération,
l’anesthésie entraînet-elle encore des effets
secondaires?
«Il y a bien entendu des effets
secondaires, mais nous essayons de les limiter le plus
possible. Nous combattons
la douleur postopératoire
VOTRE RÉFLEXE CONTRE
LA DOULEUR ET LA FIÈVRE
Médicament au paracétamol. Pas d’utilisation de plus de 5 jours en cas de douleur ou de plus de 3 jours
en cas de fièvre sans avis médical. Dafalgan® 500 mg est réservé à l’adulte et à l’adolescent de plus de
11 ans. Dafalgan® Forte est réservé à l’adulte et à l’adolescent de plus de 15 ans. Maximum 3 grammes par jour
en automédication. Lire attentivement la notice. Bristol-Myers Squibb Belgium.
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Pourquoi avez-vous
choisi de vous spécialiser
en anesthésie?
«J’ai toujours aimé l’aventure et l’adrénaline. Donc,
passer toute ma vie à regarder dans un microscope ou
à traiter des éruptions cutanées, ce n’était pas le job
de mes rêves! En anesthésie, vous travaillez toujours
avec un patient en “danger”.
Vous devez mener votre patient sain et sauf, sans douleur, à travers les dangers
d’une opération, au cours
de laquelle le chirurgien lui
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blessures graves mais nécessaires. Je retire une énorme
satisfaction à voir le patient
éveillé et n’éprouvant aucune douleur dans la salle
de réveil après une lourde
opération. Leurs connaissances en matière de lutte
contre la douleur pendant
les interventions chirurgicales ont aussi permis aux
anesthésistes de traiter la
douleur pendant les accouchements et de prendre
en charge la douleur chronique. L’anesthésie est donc
une profession aux nombreuses facettes.»
www.dafalgan.be
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