En anesthésie, vous travaillez toujours avec un patient en

«En anesthésie, vous travaillez toujours avec un patient en “danger»
SEMAINE DE LA DOULEUR : JOUR 4
Photo D.R.
Pourquoi avez-vous
choisi de vous spécialiser
en anesthésie?
«J’ai toujours aimé l’aven-
ture et l’adrénaline. Donc,
passer toute ma vie à regar-
der dans un microscope ou
à traiter des éruptions cu-
tanées, ce n’était pas le job
de mes rêves! En anesthé-
sie, vous travaillez toujours
avec un patient en “danger”.
Vous devez mener votre pa-
tient sain et sauf, sans dou-
leur, à travers les dangers
d’une opération, au cours
de laquelle le chirurgien lui
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blessures graves mais néces-
saires. Je retire une énorme
satisfaction à voir le patient
éveillé et n’éprouvant au-
cune douleur dans la salle
de réveil après une lourde
opération. Leurs connais-
sances en matière de lutte
contre la douleur pendant
les interventions chirurgi-
cales ont aussi permis aux
anesthésistes de traiter la
douleur pendant les accou-
chements et de prendre
en charge la douleur chro-
nique. L’anesthésie est donc
une profession aux nom-
breuses facettes.»
Les patients posent-ils
souvent des questions
avant une opération?
«Avant l’opération, l’anes-
thésiste rencontre les pa-
VKGPVU CƂP FG FKUEWVGT FG
leurs antécédents médicaux.
Les patients posent réguliè-
rement des questions sur
la façon dont on procède à
l’anesthésie. La question qui
revient le plus souvent est:
«Je vais me réveiller, hein?».
Bien entendu, nous y répon-
dons de la façon la plus ras-
surante possible et nous di-
sons que nous allons faire de
notre mieux. C’est un signe
que beaucoup de gens sont
encore inquiets à propos du
fait “d’être endormis”.»
Quels sont les différents
types d’anesthésie?
«Vous avez d’abord l’anes-
thésie générale au cours de
laquelle le patient est “en-
dormi” et n’est donc pas
conscient de la douleur ou
de ce qui se passe autour
de lui. Nous lui adminis-
trons pour ce faire un cock-
tail de médicaments comme
des somnifères, de puissants
antidouleurs, si nécessaire
des relaxants musculaires...
Nous devons aussi souvent
assurer la respiration du pa-
tient. Les petites interven-
tions se produisent parfois
sous anesthésie locale. Dans
ce cas, un anesthésique est
injecté directement à l’en-
droit de l’opération et le pa-
tient reste donc “éveillé”.
Le chirurgien l’administre
généralement lui-même.
Une anesthésie locorégio-
nale endort une plus grande
partie du corps comme un
membre ou une zone du
tronc. On injecte pour ce
faire des anesthésiques à
proximité de nerfs impor-
tants ou de la colonne verté-
brale, ce qui permet de blo-
quer les signaux de douleur
avant qu’ils n’atteignent le
cerveau. Le patient ne peut
donc pas les sentir de façon
consciente. C’est le travail
de l’anesthésiste.»
Comment le patient
se réveille-t-il après
une opération?
«Pour réveiller le patient,
nous stoppons les “som-
nifères” qui sont adminis-
trés en continu mais ont un
courte durée d’action. De ce
fait, le patient reprend ra-
pidement conscience. Mais
nous ne le faisons pas avant
que le patient ne soit stabi-
lisé, que l’antidouleur n’ait
été administré, que les re-
laxants musculaires n’aient
cessé d’agir et que le patient
ne respire tout seul. Si le pa-
tient n’est pas stabilisé, que
sa température est encore
trop basse ou s’il s’agit d’une
intervention très lourde, il
est parfois transféré “endor-
mi” aux soins intensifs où
sa stabilisation et son trai-
tement vont se poursuivre.
Après son réveil, le patient
est transféré à la salle de ré-
veil où sa respiration, ses
éventuels saignements, ses
fonctions rénales… sont at-
tentivement monitorés. Il
reçoit des antidouleurs en
plus si nécessaire. Une fois
stabilisé, le patient peut re-
monter en chambre, sur les
conseils de l’anesthésiste.»
Après l’opération,
l’anesthésie entraîne-
t-elle encore des effets
secondaires?
«Il y a bien entendu des effets
secondaires, mais nous es-
sayons de les limiter le plus
possible. Nous combattons
la douleur postopératoire
avec différents antidou-
leurs. Ceux-ci ont parfois des
effets secondaires comme
une respiration laborieuse,
une conscience diminuée et
des nausées. Ces dernières,
nous essayons de les éviter
en administrant des médi-
caments pendant l’interven-
tion, ou en adaptant notre
technique d’anesthésie.»
Vous découvrirez demain
les statistiques de la dou-
leur.
Janne Vandevelde
Au sens littéral, le mot anesthésie signifie «insensibilité à la
douleur». Le Dr Katrin Mignolet est anesthésiste à l’az Sint Blasius à
Dendermonde. Son métier consiste à lutter contre ala douleur pendant
les opérations et les accouchements et au service des soins intensifs,
mais aussi à surveiller les fonctions vitales du patient, comme la
respiration, la tension, le rythme cardiaque…
Médicament au paracétamol. Pas d’utilisation de plus de 5 jours en cas de douleur ou de plus de 3 jours
en cas de fièvre sans avis médical. Dafalgan
®
500 mg est réservé à l’adulte et à l’adolescent de plus de
11 ans. Dafalgan
®
Forte est réservé à l’adulte et à l’adolescent de plus de 15 ans. Maximum 3 grammes par jour
en automédication. Lire attentivement la notice. Bristol-Myers Squibb Belgium.
www.dafalgan.be
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