LOCOMOTEUR + IMMUNONO – Physiopathologie de la polyarthrite rhumatoïde
I. Génétique de la polyarthrite rhumatoïde
Depuis une dizaine d'année, on a pu faire le séquençage du génome humain : on a alors eu accès à toutes
les données génétiques. On a alors pu analyser les polymorphismes et on a développer des marqueurs de
certaines régions du génome qui sont polymorphes.
Pour faire l'analyse génétique, on utilise de petites sondes/marqueurs polymorphes, c'est à dire des sites
du génome où il existe une variation de séquence de nucléotides entre individus. On s'est alors posé la
question suivante :
A tel endroit il y a un polymorphisme, est-ce qu'il est plus courant chez les gens atteints de PR que chez
les témoins ?
→ S'il est plus courant chez les gens atteints de la maladie, cela veut dire qu'à proximité, il y a un ou des
gènes correspondant à la maladie.
→ On fait donc des études d'association dont le résultat se présente sous la forme d'un « Manhattan
Plot » (ça ressemble à des gratte-ciels ^^)
A chaque fois qu'un marqueur est anormalement présent ou absent chez les patients, « l'immeuble monte
très haut » (plus un marqueur est élevé, plus il est associé à la maladie).
Ici, dans la PR, on a des marqueurs anormalement présentés sur le chromosome 6 : c'est la zone du
complexe d'histocompatibilité.
Ce graphique montre le risque relatif de
développer une PR pour différents locus.
On considère que la PR arrive chez 1 personne sur
100 environ.
Un risque relatif de 10 signifie donc qu'on a 1
chance sur 10 de développer une PR.
On a testé les gènes les plus fortement associés à la
PR : il n'y a qu'un locus - celui de la région HLA-
qui semble significatif avec un risque relatif de 7.
Les autres marqueurs ont un risque relatif de 1
environ, c'est à dire non-significatif.
→ La région HLA est donc la grande région de susceptibilité pour la polyarthrite rhumatoïde !
3/10