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Le concept d’adaptogène a été élaboré en 1947 par un scientifique russe, le Docteur N.V.
LAZAREV, qui cherchait à définir l’action de plantes comme le ginseng.
Il s’agit d’une substance qui augmente les capacités d’adaptation de l’organisme humain de
façon non spécifique.
Le Docteur LAZAREV a élaboré trois critères pour classer une substance comme adaptogène.
Elle doit :
causer un minimum de variations dans les fonctions biologiques
augmenter la résistance du corps de manière non spécifique contre divers
agresseurs
avoir un effet normalisateur améliorant plusieurs conditions ou états et n’en
aggravant aucun (normalisation d’un organe ou d’une fonction physiologique)
Un adaptogène aide donc l’organisme à lutter contre le stress de façon globale, quelque soit la
nature du stress. Il se différencie de substances et de plantes simplement stimulantes, en
particulier avec un effet « caféine – like » comme le café, le cacao, le thé, le maté, le guarana
(la nicotine, la cocaïne), qui provoquent un largage intensifié de catécholamines dans la
synapse neuronale et le courant sanguin, avec un effet excitant qui se « paye »
secondairement (déplétion).
Les substances adaptogènes se différencient également de plantes qui modèrent le système
nerveux en situation de stress (valériane, mélisse, aubépine).
Ou qui sont spécifiquement immunostimulantes ( cassis, cynorrhodon, échinacée, …)
En fait une plante adaptogène peut abaisser ou élever la température corporelle, la tension
artérielle, le poids, modérer ou stimuler le système nerveux central ou le système nerveux
végétatif en fonction de la nature et de l’intensité du stress, et peut avoir en plus des propriétés
plus spécifiques : stimulation immunitaire, désintoxication , etc ….
L’action de l’adaptogène se fait par le totum de la plante.
Il est remarquable que les plantes qui ont été le plus sérieusement classifiées comme
adaptogènes appartiennent à des familles et espèces botaniques différentes et parfois
éloignées, disséminées sur les cinq continents.
Il est également à noter qu’avant les études réalisées dans la seconde moitié du vingtième
siècle par la communauté scientifique, certaines plantes adaptogènes étaient utilisées dans
cette indication par nombre de Médecines Traditionnelles :
- Médecine Traditionnelle Chinoise (et Coréenne, Japonaise) pour le ginseng, et
l’éleutherocoque, la schisandre, l’astragale, le shiitake, le maitake
- Médecine Traditionnelle Russe pour l’éleutherocoque, la rhodiole, le ginseng
- Médecine Traditionnelle Péruvienne (Inca) pour le maca
- Médecine Traditionnelle Polynésienne pour le noni
- Médecine Ayurvédique pour l’ashwaganda
- Phytothérapeutes de la Grèce et la Rome Antique pour le romarin
La liste de monographies qui va suivre n’est pas exhaustive, mais rassemble les plantes les
plus étudiées depuis cinquante ans.