Je ne peux qu’abonder dans ce sens. Une grande partie de mon travail d’investisseur consiste à
me tenir au fait des progrès rapides de la technologie qui transforment les entreprises dans
lesquelles nous investissons ou dans lesquelles nous songeons à investir.
Le programme d’infrastructure des enseignantes et enseignants est d’envergure mondiale.
Certains endroits où nous aimerions investir, comme l’Australie et le Royaume-Uni, ont des
environnements réglementaires attrayants, font preuve de clarté dans leurs projets et
d’ouverture dans leurs partenariats avec les institutions qui fournissent des capitaux. L’Australie
en particulier a mis en œuvre des politiques visant à multiplier les projets d’infrastructure qui se
prêtent à des placements : elle offre des incitatifs à ses gouvernements d’État pour qu’ils
vendent des actifs leur appartenant et en réinvestissent le produit dans la construction et le
développement de l’infrastructure.
Par ailleurs, nous souhaitons vivement investir chez nous. Un portefeuille diversifié inclut des
placements au Canada. Nous disposons d’une équipe locale des plus compétentes, mais il est
gratifiant de savoir que nos investissements contribuent à la qualité de vie et à la prospérité du
pays où nos membres et la plupart de nos employés vivent et travaillent.
Ce n’est pas l’intérêt qui nous manque, mais il faut avouer qu’il est difficile de trouver les bons
projets, et ce, pour diverses raisons, dont la taille et l’envergure des projets, la résistance que
suscite chez les Canadiens le modèle de l’utilisateur payeur et le manque de correspondance
entre le cycle de vie des ambitieux projets d’installations nouvelles et les cycles électoraux.
Le plus important peut-être est le fait que les projets d’infrastructure chevauchent souvent
plusieurs paliers de gouvernement et, partant, plusieurs provinces et municipalités. Il est
incroyablement difficile parfois d’en arriver à un accord et à un consensus dans les projets
pluriannuels complexes.
Cela dit, des annonces ont été faites récemment qui sont très encourageantes et positives. Le
gouvernement fédéral continue de réaliser son plan pour la Banque de l'infrastructure du
Canada assortie d’un budget de 35 milliards de dollars et orientée vers les gros projets de
transformation. Les responsables du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de
l’Ontario appuient ce plan depuis le tout début. Selon nous, vu la structure de gouvernance
adéquate et indépendante, l’importance accordée à la viabilité commerciale et la vision à long
terme, la Banque d’infrastructure est une proposition gagnante pour le commerce intérieur et
international, de même que pour le gouvernement, les investisseurs et la population
canadienne.
Nous sommes également favorables à l’idée de modifier le modèle de propriété des aéroports
canadiens. Nous croyons que cela stimulera l’efficience, améliorera les services et permettra aux
aéroports canadiens de soutenir davantage la concurrence comme plaques tournantes
mondiales. La vente d’actifs d’infrastructure existants aidera également à réduire le déficit ou à
produire des recettes qui pourront être réinvesties dans d’autres projets prioritaires.
Parmi les autres initiatives intéressantes, mentionnons que le gouvernement fédéral compte
investir des milliards de dollars pour améliorer l’infrastructure des transports du Canada, d’un
bout à l’autre du pays; cela facilitera la circulation des biens et des personnes, stimulera