(mise à jour – 10/03)
TN29-1
FACTEURS À CONSIDÉRER POUR L’UTILISATION
D’INVERSEURS À
MODULATION D’IMPULSIONS
EN DURÉE
ET DE MOTEURS CA À INDUCTION À
L’INTÉRIEUR D’UN SYSTÈME COMPLET
Par Austin H. Bonnett, membre de l’IEEE (Institute of Electrical and Electronics Engineers)
Conseiller technique et pédagogique, EASA (Electrical Apparatus Service Association)
Saint-Louis, Missouri
SOMMAIRE
L’inverseur à modulation d’impulsions en durée (MID)
constitue l’une des percées techniques les plus récentes qui
se développent le plus rapidement dans le domaine du
réglage de vitesse des systèmes d’alimentation électrique.
Les changements rapides et continus exigent une évaluation
constante de leurs impacts sur le système.
L’objectif de ce texte consiste à établir les critères
d’application d’un système à mécanismes d’entraînement
MID à basse tension et à moteurs à induction alternative sur
un équipement commandé.
L’accent porte sur l’impact de la forme d’onde MID sur
la longévité et la performance du moteur. Plusieurs tests
ont été effectués en laboratoire et sur le terrain afin de
valider les conclusions. Des recommandations sont faites
sur les systèmes d’isolation qui augmenteront la durée de
vie du moteur. L’impact des ondes stationnaires est
exploré au même titre que les surcharges de l’arbre
moteur. Une liste détaillée des facteurs d’application et
des contraintes est fournie afin d’orienter, dans le cadre
d’une approche systémique intégrée, l’utilisation des
mécanismes d’entraînement, des encablures, des
moteurs, des accouplements et des pièces d’équipement
menées. Une part importante de cette étude présente
une vaste compilation bibliographique de recherches
connexes.
INTRODUCTION
Cet article présume que la tension sinusoïdale
traditionnelle et fondamentale représente (sauf pour les
amorçages et les influences extérieures) un régime
stabilisé, doté d’un maximum et d’une valeur efficace
(RMS).
La forme d’onde de tension fournie par un mécanisme
d’entraînement MID peut, cependant, contenir des
phénomènes harmoniques et transitoires pouvant altérer
les caractéristiques de performance et l’espérance de vie
du moteur. Les effets de la tension maximale, du taux de
surcharge, des fréquences de commutation, de la
résonance et des phénomènes harmoniques seront tous
étudiés.
Beaucoup de choses ont été écrites au fil des ans sur
les différents types de mécanismes d’entraînement à
vitesse réglable (EVR) et les impacts reliés à leur
application sur les moteurs. Ce texte se concentre sur
l’impact de la tension transitoire (telle que définie plus
haut) générée par l’EVR sur les moteurs à induction à
cage d’écureuil. Le champ d’application du produit
examiné s’arrêtera aux moteurs MID et aux moteurs à
bobinage aléatoire à basse tension (600 volts ou moins).
MISE EN CONTEXTE
L’inverseur à modulation d‘impulsions en durée est
l’une des avancées techniques les plus récentes et qui se
développent le plus rapidement parmi les dispositifs non
linéaires utilisés dans les systèmes d’alimentation. À
l’origine, son développement fut motivé par sa capacité
de réglage de vitesse comparable à celle des
mécanismes d’entraînement mécanique ou à courant
continu. Avec l’accent accru mis sur la conservation de
l’énergie et la diminution des coûts, l’utilisation de
mécanismes d’entraînement MID plus performants a
augmenté de façon exponentielle.
La figure 1 illustre l’évolution des circuits
d’entraînement au cours des 20 dernières années,
passant des redresseurs commandés au silicium (RCS) à
300 Hz aux thyristors déclenchables blocables par la
gâchette (BGA) actuels et les transistors bipolaires à
porte isolée (TBPI) plus récents, qui fonctionnent jusqu’à
une portée de 20 kHz. Les TBPI sont maintenant la
norme dans l’industrie. Il est intéressant de noter à quel
point la tension de bobinage se modifie à mesure que la
fréquence de commutation augmente.
SYSTÈME D’ISOLATION DE BOBINAGE
Les systèmes d’isolation de bobinage de moteur sont
normalement classés selon leur capacité thermique. Les
systèmes à basse tension (600 volts ou moins) utilisés
dans les mécanismes d’entraînement sont généralement
de classe F (155 °C) ou de classe H (180 °C). Les tests
de qualification ont soumis les échantillons (motorettes) à
une série de cycles de tension thermique, de tension
mécanique et d’humidité. La tension électrique a
cependant été limitée à 60 Hz et à 600 volts RMS en
courant alternatif, dans le respect des normes de
l’IEEE [1]. Malheureusement, ces normes ne spécifient pas