Choléra
PRÉSENTATION
Choléra, maladie infectieuse contagieuse se propageant sous forme d’épidémies essentiellement par l’intermédiaire de
l’eau, due à une toxine bactérienne et caractérisée par une diarrhée aiguë généralement sévère.
FRÉQUENCE ET ÉPIDÉMIOLOGIE
Des épidémies de choléra ont sévi à travers l’Europe et les États-Unis au XIXe siècle, mais ont disparu avec la
généralisation de la distribution d’eau potable. Le choléra ne se répand plus qu’occasionnellement sous les climats
tempérés.
En revanche, il existe actuellement des foyers endémiques dans de nombreux pays tropicaux, d’où partent par moment des
épidémies. La diffusion de cette maladie est encore un problème majeur dans de nombreux pays asiatiques. L’Organisation
mondiale de la santé (OMS) estime que 78 p. 100 de la population des pays en voie de développement n’a pas accès à
l’eau potable, et que 85 p. 100 ne dispose pas d’installations sanitaires correctes. Des épidémies de choléra ont eu lieu en
1953 à Calcutta, entre 1964 et 1967 au Viêt Nam, en 1971 parmi les réfugiés du Bangladesh et en 1991 au Pérou.
CAUSE ET MÉCANISME
Les bactéries responsables du choléra sont le vibrion cholérique, ou Vibrio cholerae, découvert en 1883 par le médecin et
bactériologiste allemand Robert Koch, et le vibrion El Tor. La transmission se fait par contact direct, ou indirectement par la
nourriture et surtout par l’eau de boisson contaminée par des bactéries provenant des selles de malades. De ce fait, la
prévention collective est essentiellement une question d’hygiène.
Des études expérimentales ont montré que le vibrion produit une toxine qui provoque un excès de sécrétion de liquides dans
l’intestin grêle, à l’origine des pertes liquidiennes caractéristiques de la maladie.
SYMPTÔMES
Le symptôme principal du choléra est une diarrhée, avec d’importantes pertes d’eau et de sels minéraux. Il s’y associe des
vomissements, une soif intense, des crampes musculaires et parfois même un état de choc cardio-vasculaire (insuffisance
circulatoire aiguë). Le décès peut survenir en quelques heures.
TRAITEMENT ET PRONOSTIC
Le traitement consiste principalement en une réhydratation par administration orale ou intraveineuse de liquides et de sels
minéraux pour compenser les pertes dues aux diarrhées et aux vomissements. L’OMS a largement distribué des doses
unitaires d’une préparation standard contenant le mélange adéquat de sodium, potassium, chlorures, bicarbonates et
glucose. La plupart des patients récupèrent en trois à six jours. L’administration d’un antibiotique tel qu’une tétracycline peut
abréger la durée de la maladie.
Le taux de mortalité est supérieur à 50 p. 100 chez les personnes non traitées, mais descend à moins de 1 p. 100 si un
traitement efficace est mis en œuvre.
La prévention individuelle par antibiotique (chimioprophylaxie), en cas de séjour en pays d’endémie, a une efficacité limitée.
Un vaccin, aujourd’hui abandonné, à base de bactéries tuées, procurait une protection partielle pour une période de trois à
six mois. D’autres vaccins sont en cours d’étude.
Vibrion cholérique
Vibrio cholerae, bactérie responsable du choléra
(filaments rosés sur cette image de microscope
électronique en fausses couleurs), produit une toxine qui
induit d'importants troubles digestifs et peut conduire à la
mort si le malade n'est pas traité. Il existe actuellement un
vaccin élaboré à partir de bactéries tuées, mais qui n'offre
qu'une protection de courte durée.
Moredun Animal Health LTD/Photo Researchers, Inc.
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