Palliatif : « qui atténue les symptômes sans agir sur la cause ». Traitements palliatifs : Obtenir une survie prolongée et maintenir une QDV. Une attention toute particulière est accordée à la limitation des toxicités iatrogènes. Ces traitements incluent les soins de support. Soins palliatifs : Soins actifs et interdisciplinaires délivrés dans une approche globale de la personne atteinte d’une maladie grave, évolutive ou terminale, à domicile ou en institution. L’objectif est de soulager les symptômes physiques, la souffrance psychologique, sociale et spirituelle Chimiothérapie palliative Radiothérapie antalgique ou décompressive Radiologie interventionnelle › Cimentoplastie, vertébroplastie Chirurgie Soins de support › Equipes soignantes en institution ou à domicile, médecins généralistes et spécialistes, psychologues, assistantes sociales, diététiciennes, kinés, soignants, socio-esthéticiennes, art-thérapeutes, équipes de soins palliatifs, référents douleur…. CONTINUITE ET GLOBALITE DES SOINS EN PALLIATIF PERIODE CURATIVE PERIODE PALLIATIVE Espoir de guérison Phase palliative initiale SOINS ONCOLOGIQUES SPECIFIQUES Diagnostic de cancer Phase palliative terminale A G O N SOINS ONCOLOGIQUES I DE SUPPORT E Diagnostic d’évolution locale incurable ou de première métastase Diagnostic d’entrée en phase terminale Décès d’après Oncologie 2004 ; 6:7-15 Objectifs des traitements palliatifs : chronicisation Vivre longtemps Améliorer la DCR : « Disease Control Rate » Vivre bien Absence de symptômes liés à la maladie Absence de symptômes liés au traitement Améliorer la qualité de vie Les leçons des méta-analyses La CT + BSC est plus efficace que le BSC. Le Platine reste une pierre angulaire du TRT. L’association ND-CDDP > CDDP seul L’association ND-CDDP > ND seule Les ND > anciennes combinaisons Les associations de ND < ND + Platine en RO mais = en SG Doublets = Triplets Durée optimale du TRT induction : 4 à 6 cycles Controverses concernant le TRT de maintenance. Maladie chronique Vivre longtemps Améliorer la DCR : « disease control rate » Vivre bien Absence de symptômes liés à la maladie Absence de symptômes liés au traitement Améliorer la qualité de vie Patients symptomatiques avec PS ≤ 2 Patients asymptomatiques avec PS ≤ 1 « Agir vite pour vivre plus longtemps » « Agir longtemps pour mieux vivre » L’obtention d’une réponse objective est important car cela sous entend une amélioration fonctionnelle. PolyCT > monoCT Evaluer les facteurs de co-morbidité, l’état nutritionnel… Risque de toxicités iatrogènes. L’obtention d’un contrôle durable de la maladie est le critère principal. Eviter les protocoles de CT trop toxiques : proposer une monoCT ou une polyCT avec carbo ? Privilégier la QOL Maladie chronique Vivre longtemps Améliorer la DCR : « disease control rate » Vivre bien Absence de symptômes liés à la maladie Absence de symptômes liés au traitement Améliorer la qualité de vie Patients symptomatiques avec PS ≤ 2 Privilégier une polyCT avec Platine (CDDP > Carbo ?). Evaluer l’association avec une thérapie ciblée (Bévacizumab). Après obtention d’une réponse optimale, quel schéma de maintenance ? Après échec d’une première ligne : 2ème puis 3ème puis nème ligne ? Patients asymptomatiques avec PS ≤ 1 PolyCT ou mono CT ? CT avec ou sans sel de Platine ? Intérêt thérapie ciblée ? Faut-il brûler toutes les cartouches d’entrée ? Concept effet-dose Ou faire des TRT peu toxiques, modifiés lors des reprises évolutives ? Concept effet-temps Maladie chronique Vivre longtemps Améliorer la DCR : « disease control rate » Vivre bien Absence de symptômes liés à la maladie Absence de symptômes liés au traitement Améliorer la qualité de vie La qualité de vie (1) Aptitude à réaliser une activité normale (PS) L’état psychologique La qualité des relations sociales, familiales, conjugales et professionnelles. La diversité de l’être humain rend très difficile l’évaluation de la QOL. La qualité de vie (2) La qualité de l’environnement familial et parfois socioprofessionnel. La qualité de l’environnement soignant La relation de confiance médecin-patient est primordiale Dimensions médicales Dimensions psychologiques Dimensions éthiques Procédure décisionnelle Dimensions médicales Critères cliniques Etat général, reflété par l’Indice de performance selon échelle OMS Dénutrition Extension tumorale importante / nombre de sites métastatiques élevé Localisation tumorale menaçante sur le plan fonctionnel ou vital Estimation clinique de l’espérance de vie < 3 mois Scores de qualité de vie Réponse aux chimiothérapies précédentes Nombre de lignes antérieurement reçue, en particulier l’année précédente Réponse (intensité et durée) au traitement spécifique précédent Critères biologiques Hypo albuminémie sévère Hyperleucocytose, lymphopénie, anémie Syndrome inflammatoire Hypoxie, hypercapnie Altérations importantes du bilan hépatique Insuffisance rénale Comorbidités, fragilités gériatriques Fragilité psychosociale Troubles psychiatriques et cognitifs, isolement, éloignement des structures de soins, éloignement des proches Dimensions psychologiques Besoins d’espoir des patients • Surestimation fréquente du pronostic et de l’efficacité des traitements spécifiques • Besoin à la fois d’une information réaliste et du maintien d’un espoir • Ce qui maintient l’espoir: sentir le médecin compétent, ouvert aux questions psychosociales, offrant un soutien émotionnel. • Souhaitent être éclairés pour consentir, mais pas forcément un rôle actif dans la décision Place des proches • Ils souffrent psychologiquement, mais n’avancent pas nécessairement au même rythme que le patient ou que les soignants • Ils ont un rôle central au coté du patient, qui doit être reconnue. • Ils sont souvent source de préoccupations pour le patient (quitter des proches aimés et/ou être dépendants à leur égard) Subjectivité des soignants • Peur d’induire une perte de chance ou au contraire de provoquer un effet indésirable grave • Lien thérapeutique chargé d’affection Difficultés rencontrées dans les situations complexes • Sujets jeunes, piliers de famille • Troubles anxio-dépressifs sévères • Différence culturelle marquée • Patients en grande vulnérabilité psychologiques et sociales • Patients non communicants ou déments Dimensions éthiques Définition de la décision médicale : Il s’agit d’un choix entre diverses alternatives, éclairé par l’analyse délibérative argumentée. L’abstention thérapeutique doit être reconnue comme une alternative médicale à part entière. Principe d’autodétermination : « Toute personne prend, avec le professionnel de santé et compte tenu des informations et des préconisations qu’il lui fournit, les décisions concernant sa santé » article L1111-4 de la loi du 4 mars 2002. Qu’il use de son droit de refus ou de consentement aux propositions qui lui sont faites, c’est le respect de la liberté du malade qui est au centre d’un processus décisionnel partagé. Ethique de la responsabilité : Appréciation des conséquences de chaque choix possible en termes de bilan avantages– inconvénients, puis sur les préférences des acteurs. Procédure ordonnée et tracée de discussions collégiales Les réunions collégiales débouchent sur un consensus dont le contenu doit être explicite, à des fins de transparence, mais aussi pour répondre à une exigence croissante de justification et d’évaluation Procédure décisionnelle Approche globale inhérente à la prise en charge oncologique • Situation médicale, en particulier état général; évaluation des symptômes, risques évolutifs • Contexte socio-familial; situation psychologique • Représentations et attentes du patient et ses proches concernant la maladie, les symptômes, les traitements • Projet de vie personnel ou familial Processus de décision 1. Réunions médicales 2. Réunions pluri professionnelle : Staff de service d’oncologie, avec si possible équipe de soins de support et de soins palliatifs • Contexte médico-psycho-social • Possibilités d’amélioration clinique par traitement palliatif • Modalités de discussion avec le patient et ses proches 3. Consultation entre l’oncologue et son patient (éventuellement en présence de proches ou de tiers soignants) Proposition, à la recherche d’un consentement, de l’alternative chimiothérapie palliative ou traitements palliatifs seuls Annonce d’une contre-indication ou de l’absence d’indication d’une chimiothérapie palliative Conclusions Les malades atteints d’un cancer bronchique métastatique décèderont de leur maladie. Néanmoins, la médiane de survie globale la survie globale à 1 an ont presque triplé en 25 ans. Près de 10% des prolongée ≥ 2 ans et une bonne QOL. patients auront une avec une maladie et survie active Les thérapies ciblées n’ont pas la prétention d’éradiquer le cancer mais de chroniciser cette maladie et il faut souhaiter que les durées de vie continueront de progresser dans le cancer du poumon métastatique L’arrêt de traitement demeure une décision médicale difficile et doit intégrer des critères psychologiques et éthiques