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1DIDACTIQUE DE LA GRAMMAIRE
Ce cours fait référence à beaucoup de concepts théoriques qu’il ne faudra pas
« régurgiter » lors de l’examen mais simplement comprendre pour mieux construire
son activité de grammaire.
La prof., tout en balayant un certain nombre de pratiques, nous donne des outils pour
travailler la grammaire en liaison avec la production et la compréhension des textes.
Ce que j’en ai retenu :
Les démarches de catégorisation des grammaires structurales peuvent être
réinvesties dans des tâches d’enseignement. Par exemple l’analyse en constituants
immédiats, par les procédures de segmentation et substitution de la phrase au
syntagme puis aux mots et ensuite aux morphèmes .
La prof. défend un enseignement qui explicite le fonctionnement
de la langue ( contraire aux exercices structuraux). Pour éviter le recours au
métalangage, elle propose des outils comme la mise en espaces pour se
représenter la structure des textes oraux et écrits et ainsi favoriser la compréhension
et la production.
Il ne faut pas se limiter à la phrase mais au texte.
Le cadre d’analyse dépasse celui de la phrase (contrairement à l’analyse
distributionnelle)
On parle de syntaxe verbale (plus de phrase), la description porte sur le verbe et sur
les éléments qu’il organise (sujet et complément). Le verbe recteur et les
éléments régis par le verbe en ayant recours aux proformes (ou pronoms
clitiques) tels que là ; ça, le, ceci, quand ?, alors, combien ?
Le recours aux pronoms permet d’établir de manière économique une typologie des
différentes sortes de rection verbale.
2 tests : l’extraction et le contraste
Le double marquage (ton père , il …) ne fait pas partie de la pronominalisation, ni les
éléments associés (malheureusement, il ne me …)
Les formes c’est …qui / que ( dispositif d’extraction) ainsi que les formes pseudo
clivés (ce qui …. C’est ) sont à traiter globalement et seront encadrées .
La mise en espaces se justifie uniquement pour mettre en
valeur des régularités (non pas de règles), la récurrence de certaines
structures.
Elle se réalise une fois le texte compris, quand les apprenants savent isoler les unités
de la chaîne parlée même s’ils ne comprennent pas le sens de chaque unité.
La mise en espaces suit le déroulement du texte. Le recours aux proformes ( facile à
expliciter à l’aide de gestes et de paraphrases) évite une terminologie trop complexe.
On peut ensuite analyser un paradigme
On peut affiner le grain d’analyse à l’intérieur d’un paradigme selon
l’objectif donné.
Elle met en valeur les « manières de faire » des textes.
1 Synthèse Didactique de la grammaire Master FLE 1 – Nathalie MAITRE – Avril 2008
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Parcours actionnel pour traiter un texte:
- Phase de compréhension : accès au sens
- Phase de production guidée : réemploi
- Réflexion grammaticale : mise en espaces et production guidée
Pour aborder la grammaire, la prof. propose de mettre en évidence les régularités des
genres de textes et types de discours qui sont les seuls produits observables de
l’activité langagière.
La notion de genre désigne donc « une manière de faire
les textes »
Les types de discours :
- Discours interactif : ordre de l’EXPOSER ( monde actuel, pas d’origine
temporelle) et IMPLICATION ( déictiques)
- Discours théorique : ordre de l’EXPOSER et AUTONOMIE ( pas de
déictiques, ni repères temporels mais organisateurs tels que « car, puisque,
c’est pourquoi.. »
- Récit intéractif : ordre de RACONTER ( chronologie) et IMPLICATION
(déictiques et repères temporels))
- Narration : ordre de RACONTER et AUTONOMIE ( pas de déictiques
mais repères temporels, passé simple/imparfait)
La séquentialité est une forme de planification conventionnelle du contenu
organisée en phases. Un texte est généralement constitué de plusieurs segments
différents.
Par ex. séquentialité narrative : situation initiale, complication, actions, résolution,
situation finale.
Séquentialité argumentative : prémisses, arguments, contre arguments, conclusion
Le repérage des séquentialités est efficace pour identifier des textes.
La décision de choisie l’une ou l’autre séquentialité reflète une intention particulière
de l’énonciateur.
Organisation interne du texte pour une cohérence générale :
- procédés de connexion
- procédés de cohésion (chaînes anaphoriques)
- procédés de modalisation ( jugement et évaluation)
D’après la prof., l’interaction peut être le lieu d’apprentissage conscient et volontaire
des régularités des textes. La classe est ainsi l’espace privilégié d’activités autour du
fonctionnement textuel à plusieurs niveaux dont celui de la réflexion syntaxique.
L’exploitation de la mise en espace se donne pour objectif d’amener
les élèves à prendre conscience des régularités de construction liés au format d’un
genre particulier, plus exactement aux types de séquentialités qui sont constitutives de
ce genre.
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Parcours actionnel en 6 étapes :
- Sélectionner textes du même genre selon intérêt, difficulté, réemploi
- Sensibiliser les élèves aux conditions de production (énonciateurs, but,
lieu)
- Sensibiliser les élèves aux séquentialités (mode d’organisation récurrent)
- Réaliser la mise en espace d’une séquentialité (paradigmes significatifs)
- Insérer des énoncés dans le texte ( se placer dans les paradigmes)
- Créer un nouveau texte qui respecte la structure des textes analysés
Le travail sur le genre permet d’associer activités grammaticales centrées sur les
règles et activités de réflexion centrées sur les régularités pour permettre la production
et la compréhension de genres de textes adaptés aux situations.
Le choix des objets grammaticaux à étudier joue un rôle central pour associer 2
formes d’apprentissage : celui des formes et celui sur un genre particulier.
L’élève sait dans quel but il va apprendre à maîtriser un phénomène grammatical et va
devoir réinvestir ce qu’il apprend.
Exemples de genres travaillés :
- interview radiophonique
- mode d’emploi
- règle de jeu
- recette de cuisine
- carnet de voyage
- lettre de motivation
Exemples d’objets grammaticaux :
- Alternance passé composé / imparfait
- Les relatives
- Le discours indirect
- L’impératif
Lorsque des objets grammaticaux sont relativement complexes , il est souvent
nécessaire de chercher dans plusieurs grammaires pour analyser complètement un
phénomène.
Dans ce cas on peut se servir d’une carte conceptuelle pour synthétiser les
notions et les relations entre les notions.
La carte conceptuelle privilégie les relations hiérarchiques pour favoriser
l’apprentissage .
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