Concevoir des séances de grammaire au cycle 3
Quand fait-on de la grammaire ?
quand on parle, d'où l'importance du travail en vocabulaire qui permet d'augmenter les
choix pour s'exprimer.
Quand on lit : c'est là que l'analyse de la phrase trouve tout son sens.
Quand on écrit, en respectant des structures données.
Pourquoi faire de la grammaire ?
favoriser la compréhension
améliorer l'expression.
Remarques préliminaires :
1- C'est la grammaire de phrase qui concerne l'école primaire, même si le recours à la
grammaire de texte est utile pour la compréhension.
L'approche systématique des différents types de textes est réservée au collège.
2- Une attention rigoureuse doit être portée à la langue dans l'ensemble des activités
de la classe lorsque l'on parle, lit et écrit.
3- Il est nécessaire de mettre en œuvre des activités d'entraînement (ateliers de
langage, de lecture, d'écriture), le but étant de rendre mobilisables, acquis et
automatiques certains faits de langue.
Au cycle 3, les enfants sont capables :
d'organiser les phénomènes linguistiques
de dégager des régularités
de formuler des règles
4- Les modalités de travail sont fonction de la nature des faits de langue étudiés.
Les séances de grammaire peuvent avoir plusieurs formes :
Des séances longues pour les notions essentielles.
Étude de phénomènes à forte rentabilité morphologique et orthographique : corpus
d'observations, formulation de régularités, structuration des acquis pour les
mémoriser.
Il y a nécessité de concevoir des programmation.
Des activités ritualisées, courtes et fréquentes.
Objectifs : construire des attitudes intellectuelles de questionnement, de mise en
pratique des savoirs acquis, de transfert dans des situations nouvelles.
Exemple 1 : faire une phrase la plus longue possible pour travailler les expansions de
la phrase, faire un groupe nominal le plus long possible pour travailler l'expansion du
nom.
Exemple 2 : « Phrase problème » :
Ex : Le maître, lui, enfonce un bonnet sur la tête. / Le maître lui enfonce le bonnet sur
la tête.
Un match qui nous a marqués. Phrase verbale ou phrase nominale ?
Exemple 3 : « Le moule à phrase »
Les élèves doivent écrire une phrase en respectant les « groupes » demandés (nature
et fonction).
Exemple :
CClieu (GN) + GNS ( det+ nom+ complément du nom :(préposition+ det+nom) +
proposition relative + GV.
Démarche :
temps de recherche individuel (5mn)
Recherche des verbes conjugués présents dans la phrase : où peuvent-ils être ?
Confrontation de différentes phrases possibles et analyse de la phrase donnée par
un élève par rapport au « patron » demandé.
Écrire la phrase trouvée.
Exemple 4 : Les ateliers d'analyse pour écrire.
Ils partent de la résolution d'un problème rencontré en lecture ou en écriture...
Exemple :
valeur du point virgule dans la troisième strophe de « Fenêtres » de Georges
Chennevière :
Je songe aux enfants qui dessinent,
Du bout des doigts, sur les carreaux ;
A des maisons inhabitées
Où de vieux meubles moisissent,
Dans une ville de Province.
Questions posées aux élèves :
combien de vers dans cette strophe ?
Combien de phrases ? Une ? Deux ? Trois ? ... problème du point virgule.
Pour trouver le nombre de phrases, l'analyse grammaticale va être nécessaire.
Étude de la structure :
Je songe à …. GN COI (N + relative)/ CCM / CCL
à …. GN COI (N + relative) / CCL
C'est l'analyse de la phrase qui permet de répondre à la question : Combien de
phrases ?
Exemple 5 : quand l'analyse grammaticale débouche sur une activité d'écriture.
L'analyse grammaticale de la première strophe du poème cité plus haut :
La rue est obscure et déserte.
Il a plu toute la journée.
On glisse sur les pavés gras.
Des rails luisent sur la chaussée
Comme des traînées de limaces.
a débouché sur un « moule » que les élèves ont suivi à leur tour pour écrire.
Comment élaborer une programmation ?
Cf doc sur les programmes en CE2, CM1, CM2.
Prendre la langue comme objet de réflexion …
Chaque notion ou phénomène grammatical suppose plusieurs phases de travail :
Approche intuitive,
phase de structuration : l'élève apprend à repérer la notion ou le phénomène
grammatical, à l'identifier dans différents textes ou contextes, à l'utiliser dans des
tâches d'écriture,
comment le désigner,
mémorisation et entraînement.
Il y a nécessité d'organiser les contenus sur les trois années : notions nouvelles,
notions déjà étudiées mais qui se complexifient.
Une même notion peut avoir des enjeux différents.
Ce travail ne peut être organisé de façon linéaire : il suppose des retours réguliers sur
les grandes notions du programme.
Exemples :
L'accord sujet/verbe.
Les marques du pluriel sur le nom et le verbe : celles qui ne s'entendent pas...
l'identification du verbe et du sujet :
exemples :
La grammaire intéresse tous les élèves. (le sujet n'est pas un animé...)
Lire est un plaisir. ( le sujet n'est pas un nom...)
Le clown paraît triste. (le verbe n'est pas un verbe d'action...)
Il pleut. (forme impersonnelle)
Paul a été félicité par le maître. (forme passive...)
Les questions à se poser :
Quelle est la rentabilité, orthographique notamment, de la notion à étudier ?
Que savent les élèves sur cette notion ?
Quelle utilisation en font-ils dans leurs écrits ?
Quelles sont les erreurs les plus fréquentes ?
Quels sont les points d'appui ?
Quelles sont les notions à maîtriser ?
Remarque : grammaire et langues étrangères : des relations à ne pas oublier !
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