LES PEURS DE L’ENFANT : QUELS MEDICAMENTS HOMEOPATHIQUES La peur, naturelle chez tous les enfants, est indispensable à l’appréhension de la réalité et au maintien de sa sécurité. Elle est donc présente à tous les stades de son développement et utile à certains stades de son développement, mais a contrario peut être nuisible à ses acquisitions, si elle est trop présente. Elle peut prendre plus ou moins de place dans la vie psychique de l’enfant au point d’entraver son équilibre psychologique et d’entamer sa confiance en soi. Elle dépend grandement du sentiment de sécurité, de stabilité, de mise en confiance et d’amour que lui confèrent le milieu familial et l’environnement socioculturel plus ou moins élargi dans lequel vit l’enfant.( La multiplication des activités, les exigences scolaires et familiales, les tensions et violences dont ils sont témoins, la multitude de stimuli et d’informations continus et inquiétants diffusés sur les écrans…) L’homéopathie se propose d’aider l’enfant pour « les peurs les plus courantes » sans négliger la prise en charge psychologique si nécessaire, ce qui nécessite l’avis du pédiatre afin d’éliminer toutes pathologies plus sévères. Le type de peur n’est pas spécifique au choix de tel ou tel médicament homéopathique, mais couplé avec d’autres symptômes présentés par l’enfant, oriente le choix ; la liste n’est pas exhaustive, mais essayons de dégager les plus courants ; CALCAREA CARBONICA peut soulager un enfant qui présente 3 principales peurs de façon plus constante *Peur des histoires horribles, des récits de cruauté (mais aussi attirance pour ces récits), de violence que l’on peut lire dans les contes, peur des mauvaises nouvelles, des animaux, des chiens, des petites bêtes. *Peur de souffrir : chez le médecin, le dentiste. Peur d’être soulevé à une certaine hauteur. C’est le cas d’un enfant très prudent sur le plan moteur, qui sera retardé par une expérience malheureuse. Peur de la foule et des endroits étroits. *Peur de manquer, de nourriture, d’argent. Ce médicament inclus aussi la peur des nouvelles situations (rentrée des classes, départ en vacances..) des séparations, de l’inconnu, la peur du noir et de la solitude, du sommeil, de voir des monstres dans ses rêves. De plus, il s’agit souvent d’un enfant calme, peu en avance dans ses acquisitions, lent, réservé, discret et qui peut présenter par ailleurs une petite pathologie ORL. PHOSPHORUS Peut soulager des enfants parfois très anxieux, avec une peur importante de la solitude, de l’obscurité, des maladies, des malheurs, des accidents, des inconnus, de la foule, peur des voleurs, une peur particulière pour l’orage, de l’anxiété éprouvée pour les autres. Il sera souvent collé à sa mère D’autres éléments iront vers le choix de Phosphorus : enfant affectueux, généreux, gai, pacifique, faisant le clown, excessif, parfois désobéissant, aimant les changements, le tout associé à d’autres signes physiques. CAUSTICUM Cet enfant souffre des suites d’une rupture affective, d’un sentiment d’abandon consécutif à l’entrée à la crèche ou à l’école, une hospitalisation, une maladie grave dans l’entourage, un deuil, la naissance d’un frère, une séparation. Il a peur que quelque chose lui arrive, symptôme central, un trac d’anticipation. Il est d’une grande prudence physique, ne prend pas de risque, est peu sportif. Il pleure pour un rien Il est hypersensible à la souffrance des autres, très attentif aux autres, plein de compassion pour ses petits camarades et aussi envers les animaux. Il a peur des bruits surtout la nuit, retarde toujours l’heure du coucher, il peut présenter des terreurs nocturnes et des cauchemars, il craint les animaux, les chiens surtout. Il est facilement opposant et boudeur. En parallèle, il présente des signes ORL ou respiratoires. KALIUM CARBONICUM Médicament destiné à l’enfant d’humeur changeante (heureux-malheureux, gentil-agressif…), irritable, qui redoute plus que tout qu’on le laisse seul, qu’on l’abandonne, il aura donc du mal à s’endormir. Il est nerveux, précipité, impulsif. Petit, il se calme quand on le prend dans les bras. ARSENICUM ALBUM A utiliser quand l’enfant évoque fréquemment la mort, ou a été confronté à un deuil. Il y a des terreurs nocturnes, des rêves effrayants de mort, de dangers, de difficultés avec réveil en sursaut. Ces signes sont à rapprocher des autres signes physiques de médicament. ACONIT C’est le remède indiqué après une frayeur, un évènement brutal, soudain, inopiné, violent, créant un choc psychologique ou physique. Si les peurs surviennent après ce choc, quelles qu’elles soient, l’enfant peut prendre Aconit. Il est prescrit immédiatement après une panique mais aussi plus tard pour les conséquences lointaines de la peur (bégaiement par ex). A cause de ceci, on peut le confondre avec Opium, mais ce dernier s’utilise dans le cas où après la frayeur, la frayeur persiste. Des exceptions à Aconit, sont Ignatia et Pulsatilla. Cette petite liste n’est pas exhaustive, devant les terreurs nocturnes, il faut savoir évoquer Stramonium, Belladonna et Causticum avec la peur d’aller se coucher. La peur des chiens : citons rapidement China, Causticum, Tuberculinum, Belladonna, Stramonium et Hyociamus. Le choix parmi ces 6 là se fait par des modalités plus précises et des associations à d’autres peurs, par ex pour Belladonna, peurs d’animaux noirs, de rats, de loups… et chiens. On utilise en général les hautes dilutions. Prenez conseils en consultation.