MP – Cours de physique MÉCANIQUE Exercices portant sur le programme de première année 1. Champs newtoniens A- Orbites circulaires : satellite géostationnaire 1 - Montrer que les orbites géostationnaires sont nécessairement circulaires et équatoriales. 2 - Donner l’expression du rayon Rs de cette orbite et calculer numériquement la valeur de Rs . On donne la valeur de la pesanteur au sol g 0 = 9,8 m ⋅ s −2 ainsi que le rayon de la Terre RT = 6 380 km . 3 - Déterminer l’énergie d’un satellite de masse ms sur cette orbite. Application numérique pour ms = 2 tonnes . 4 - Du fait de la rotation de la Terre sur elle-même, l’énergie nécessaire à la satellisation géostationnaire est fonction de la latitude λ de la base de lancement. Déterminer cette énergie et faire l’application numérique pour un satellite de masse ms = 2 tonnes pour la base de Kourou ( λ = 5° ) , pour la base de Cap Canaveral ( λ = 28° ) et pour la base de Baïkonour ( λ = 46° ) . B- Étude d'une orbite elliptique : calcul d’une orbite de transfert Un satellite S de masse ms = 2 tonnes est en orbite circulaire basse (1) de rayon R1 autour de la Terre de centre T. On désire le faire passer sur une orbite circulaire haute (2) de rayon R2 . L’orbite de transfert (3) entre les orbites (1) et (2) est elliptique. 1 - Calculer l’intensité de vitesse v1 et l’énergie E1 du satellite sur l’orbite circulaire basse (on assimilera R1 au rayon de la Terre) . 2 - Calculer l’intensité de vitesse v2 et l’énergie E2 du satellite sur l’orbite circulaire haute pour 42 000 km . 3 - Calculer l’énergie E3 du satellite sur son orbite de transfert, en déduire les intensités de vitesse vP au périgée et vA à l'apogée de l’orbite de transfert. 4 - En déduire l’énergie à communiquer au satellite aux points P et A. 5 - Calculer le temps de transfert pour aller de P à A. C. Orbite parabolique : passage d’une comète Une comète est passée en 1843 au voisinage du Soleil sur une orbite que l’on peut considérer en première approximation comme parabolique. La distance minimale comète-soleil a été 6,1× 10−3 R (où R est le Jean Le Hir, 3 septembre 2005 Page 1 sur 4 OPTIQUE ONDULATOIRE Exercices rayon de l’orbite terrestre, la Terre décrivant en première approximation une orbite circulaire autour du Soleil). On donne R = 150 × 106 km . 1 - Déterminer la vitesse maximale de la comète et calculer le rapport de cette vitesse à la vitesse de la Terre sur son orbite. 2 - En réalité, l’orbite de la comète est elliptique et son excentricité est e = 0,999906 . En quelle année reviendra-t-elle ? 3 - En revenant à l’approximation d’une trajectoire parabolique, donner l’équation de la trajectoire en coordonnées polaires. On appelle K1 et K 2 les points de la trajectoire où la comète est à une distantce du Soleil égale à R. Déterminer l’angle K SK . 1 2 4 - à partir de l’expression de la loi des aires pour le mouvement parabolique, déterminer pendant combien de temps cette comète est restée plus proche du Soleil que la Terre. On donne la primitive suivante : dθ ∫ (1 + cos θ ) 2 = sin θ ( 2 + cos θ ) 3 (1 + cos θ ) 2 D. Champs newtoniens: approche de la Lune Un vaisseau spatial S de masse ms = 2 tonnes en provenance de la Terre arrive au voisinage de la lune où l’on supposera qu’il n'est soumis qu'au seul champ d'attraction lunaire. La distance d’impact est b et son intensité de vitesse loin de la Lune est V0 . 1 - Exprimer l’énergie totale du vaisseau et son moment cinétique ; déduire que la trajectoire du vaisseau est hyperbolique. 2 - On appelle rm la distance minimale d'approche du vaisseau au centre de la lune (A, sommet de l’hyperbole est tel que OA = rm ). Établir une relation entre V0 , rm , b, G et M L si G est la constante d’attraction universelle et M L la masse de la Lune. Exprimer cette relation en introduisant le rayon RL = 1 740 km de la Lune et l’intensité de la pesanteur à la surface lunaire g L = 1, 62 m ⋅ s −2 ). Calculer et l’excentricité e de l’hyperbole pour rm = 2 RL et b = 4 RL . 3 - Au point A le vaisseau freine instantanément pour décrire une orbite circulaire de rayon rm autour de la Lune. Calculer la vitesse V1 du vaisseau satellisé et l’énergie de freinage nécessaire. JLH 17/02/2011 Page 2 sur 4 OPTIQUE ONDULATOIRE Exercices 2. Systèmes de deux points matériels : modèles moléculaires Nous assimilons les atomes à des points matériels et nous modélisons les liaisons inter atomiques dans une molécule sous la forme d’une interaction élastique harmonique : d étant la longueur de liaison au repos, pour de petites élongations ( AB − d ≪ d ) , il apparaît une force proportionnelle à l’élongation AB − d qui tend à rétablir la situation de « repos ». Le coefficient de proportionnalité, ou « raideur » de la liaison moléculaire, sera noté k. 1. Dans un référentiel galiléen R , on étudie une molécule A–B pour laquelle les masses des atomes seront notés mA et mB et les positions des atomes rA et rB . Donner l’expression, dans le référentiel R , des éléments de réduction en I, centre d’inertie de la molécule, du torseur cinétique en fonction de m m la position rI et du vecteur r = rB − rA . On notera µ = A B la masse réduite du système et mA + mB m = mA + mB la masse totale de la molécule AB. 2. Donner l’expression du torseur cinétique dans le référentiel barycentrique R * associé à R . 3. Montrer que le mouvement des atomes A et B dans R * se déduit par homothétie du mouvement r ( t ) d’une particule fictive de masse µ . 4. Montrer que la trajectoire est plane et déterminer l’équation différentielle à laquelle obéit r ( t ) . L* k (moment cinétique massique) et ω0 = . Que représente ω0 ? On posera C = µ µ 5. On pose X = r − d . Montrer que dans l’hypothèse de petites élongations, X ( t ) est solution d’une équation différentielle harmonique de pulsation ω très proche de ω0 6. Montrer que le mouvement de rotation θ* ( t ) est uniforme en l’absence de vibrations et non uniforme en présence de vibrations. 7. Exprimer l’énergie moléculaire dans les référentiels R * et R dans l’hypothèse harmonique et montrer que, dans cette énergie peut s’exprimer sous la forme de la somme d’une énergie de vibration, d’une énergie de rotation et d’une énergie de translation. 8. La théorie quantique montre que l’énergie moléculaire vibratoire et l’énergie moléculaire rotatoire sont quantifiées par deux nombres entiers n et ℓ selon les formules : ℓ ( ℓ + 1) ℏ 2 1 avec ℏ = 1, 06 × 10−34 J ⋅ s Evib = n + ℏω0 et Erot = 2 2µd 2 Le tableau suivant donne les valeurs des longueurs de liaison moléculaire, des masses molaires et des fréquences propres de vibration de halogénures d’hydrogène H–F et H–F. Masse atomique H–F H–Cl H–Br H–I −1 M F = 19, 0 g ⋅ mol M Cl = 35,5 g ⋅ mol −1 M Br = 79,9 g ⋅ mol−1 M I = 126,9 g ⋅ mol−1 Longueur de liaison Fréquence propre de vibration d H–F = 92 pm d H–Cl = 127 pm d H–Br = 140 pm d H–I = 161 pm ν H–F = 124, 7 × 1012 Hz ν H–Cl = 86, 6 × 1012 Hz ν H–Br = 76,8 × 1012 Hz ν H–I = 66,9 ×1012 Hz Calculer les raideurs moléculaires correspondantes et interpréter les résultats. Montrer que les quanta d’énergie de rotation sont toujours très inférieurs aux quanta d’énergie de vibration. JLH 17/02/2011 Page 3 sur 4 OPTIQUE ONDULATOIRE Exercices 3. Principe de fonctionnement du cyclotron Schématiquement les cyclotrons combinent : — Un intense champ magnétique axial produit par des aimants, A — Un champ électrique alternatif radial de haute fréquence entre deux éléments de forme semi-circulaire nommés « dés ». Les particules chargées sont introduites au centre du dispositif. Le champ magnétique leur confère une trajectoire circulaire autour de l’axe du cyclotron La particule injectée au cœur du cyclotron va être accélérée par le champ électrique alternatif de haute fréquence entre les « dés ». Puis, elle entre dans le « dé » suivant lorsque le champ électrique change de sens et elle est donc à nouveau accélérée, et ainsi de suite. Sa trajectoire devient plus périphérique du fait de son augmentation d’énergie. Elle sera éjectée de l’accélérateur avec l’énergie adéquate à partir de cette dernière trajectoire, puis guidée et focalisée jusqu’à sa cible. 1. Représenter, en justifiant, au point A de la trajectoire de l’ion injecté dans le cyclotron, le vecteur vitesse v de l’ion et la force magnétique Fm qui s’exerce sur l’ion. Représenter le champ magnétique B , dans l’hypothèse où la charge q de l’ion est positive. 2. Montrer que l’action du champ B ne permet pas d’accroître l’énergie cinétique de l’ion. 3. Démontrer que dans un « D », dans l’hypothèse où le champ magnétique est uniforme et constant, le mouvement de l’ion est circulaire uniforme et exprimer le rayon de la trajectoire en fonction de m (masse de l’ion), v (module de la vitesse de l’ion), q et B. 4. Montrer que la durée de passage dans un demi-cylindre, notée tp , ne dépend pas de v. Pour accroître l’énergie cinétique de l’ion, on utilise l’action du champ électrique E résultant de la tension u appliquée entre les deux « D ». On considère que pendant la durée très courte de passage de l’ion d’un « D » à l’autre, la tension u reste constante. 5. Déterminer, en fonction de q et u les expressions des variations de l’énergie cinétique de l’ion lors de la traversée de l’espace entre les deux « D ». 6. Un ion est injecté dans la zone d’accélération avec une vitesse nulle. Quelle est sa vitesse v1 au moment de la pénétration dans le premier « D » et quel est le rayon R1 de la première trajectoire semi-circulaire ? 7. On peut négliger la durée de passage de l’ion dans l’intervalle entre les deux « D » devant la durée tP de passage de l’ion dans un demi-cylindre. La tension u est une fonction sinusoïdale du temps qui doit être synchronisée avec le mouvement des particules chargées de telle sorte que le champ électrique soit inversé à chaque demi-tour. Quelle doit être la fréquence d’oscillation de cette tension u ( t ) permettant d’obtenir une accélération de l’ion à chaque passage dans l’intervalle entre les deux « D ». 8. Après chaque passage dans l’intervalle entre les deux « D », la vitesse de la particule ainsi que le rayon R de sa trajectoire dans un « D » augmentent. Déterminer les suites vk et Rk , l’indice k étant incrémenté d’une unité à chaque demi-tour. 9. Lorsque ce rayon finit par atteindre le rayon RD d’un « D », l’ion est alors éjecté du cyclotron. Exprimer en fonction de m, q, B et RD l’énergie cinétique Ek de l’ion lors de son éjection. 10. Application numérique. Calculer, en joule, puis en MeV, l’énergie cinétique Ek d’un ion zinc Zn11+ (onze plus) sachant que : B = 1, 67 T ; m = 1, 06 × 10−25 kg ; RD = 0, 465 m ; e = 1, 60 × 10−19 C . JLH 17/02/2011 Page 4 sur 4