Direction musicale Tomas Netopil Mise en scène Robert Carsen Orchestre et chœur de l'Opéra national de Paris Opéra Bastille En direct Mercredi 19 Septembre 2012 32 rue des Cévennes 75015 Paris France - tel : + 33 (0)1 45 78 79 00 - fax : + 33 (0)1 45 78 78 42 - [email protected] – www.fraprod.com Opéra fantastique en un prologue, trois actes et un épilogue de Jacques Offenbach Livret de Jules Barbier d’après le drame de Jules Barbier et Michel Carré Création : le 10 février 1881 à l’Opéra Comique Direction musicale Mise en scène Décors et costumes Lumières Mouvements chorégraphiques Tomas Netopil Robert Carsen Michael Levine Jean Kalman Philippe Giraudeau Orchestre et chœur de l'Opéra national de Paris Hoffmann Stefano Secco Olympia Jane Archibald Giulietta Sophie Koch Antonia Ana Maria Martinez La Muse / Nicklausse Kate Aldrich Lindorf / Coppélius / Dapertutto / Miracle Franck Ferrari Andrès / Cochenille / Pitichinaccio / Frantz Eric Huchet Une Voix Qiu Lin Zhang Spalanzani Fabrice Dalis Nathanaël Cyrille Dubois Luther / Crespel Jean-Philippe Lafont Hermann Damien Pass Schlemil Michal Partyka Déroulement prévisionnel (GMT +2h) 1ère partie Entracte 2ème partie Entracte 3ème partie Durée totale 19h30- 20h41 25’ 21h06- 21h56 20’ 22h16- 22h56 71’ 50’ 40’ 3h 30’ Vidéo HD - 5.1 En langue française Présentation Dans sa célèbre étude sur Offenbach, Kracauer a résumé et établi la légende des Contes d’Hoffmann : plus encore que le testament spirituel du compositeur, ils sont son fidèle autoportrait d’homme et d’artiste. Offenbach se reconnaissait en son héros et, de même que celui-ci n’arrivait à saisir aucune de ses amantes, le roi de l’opérette n’avait jamais réussi à écrire le grand opéra dont il rêvait. Kracauer évoque même un pacte avec la mort : « Laisse-moi achever mon œuvre en paix et je te suivrai. » De fait, la mort n’a pas respecté le pacte et est venue trop tôt : Les Contes d’Hoffmann sont restés inachevés, eux-mêmes une œuvre « hoffmannienne »,énigmatique et insaisissable. La 2 légende, si elle est séduisante, est incomplète. Le dernier jour de sa vie, le 5 octobre 1880, Offenbach ne vivait pas en un grave face-à-face avec la mort, il courait dans Paris et travaillait comme tous les jours depuis quelques décennies. Les Contes d’Hoffmann exhalent cependant un parfum unique, à la fois bizarre et visionnaire, sensuel et morbide. La douce muse qui veille, l’ivresse hantée d’Hoffmann, les coloratures glaçantes d’Olympia, le chant mortifère d’Antonia, la volupté baudelairienne de Giulietta, tout cela fait des Contes d’Hoffmann l’absolu chef-d’œuvre de son compositeur - tel qu’il l’avait espéré… Argument Prologue Le poète et compositeur Hoffmann est amoureux de la prima donna Stella. Quand le rideau se lève, celle-ci est en train d'interpréter son rôle favori : Donna Anna du Don Giovanni de Mozart. La Muse d'Hoffmann se fait fort de reconquérir l'artiste et de le protéger de toute obsession amoureuse dans le futur. Dans ce but, elle prend l'apparence de Nicklausse, l'ami d'Hoffmann. Le conseiller Lindorf, lui aussi, veut séduire la diva, dont il soudoie le valet Andres afin qu'il lui remette une lettre adressée à Hoffmann, qui contient la clef de sa loge. Tandis que le rideau tombe sur le final du premier acte de Don Giovanni, Luther et ses serveurs se préparent en hâte à l'arrivée d'Hoffmann et de ses amis. Hoffmann entre, l'esprit manifestement troublé, mais on le persuade vite d'interpréter la légende du nain Kleinzach. Tout en chantant, il s'égare et se souvient de son premier amour. Ses amis le ramènent à la réalité et l'incitent à terminer la chanson. Soudain, Hoffmann aperçoit Lindorf et ils échangent quelques propos assez vifs. Hoffmann accuse ce dernier de lui avoir toujours porté malchance. Lorsque trois de ses amis se vantent de leurs maîtresses, Hoffmann déclare que Stella incarne tout à la fois la jeune fille, l'artiste et la courtisane. Il demande à ses amis s'ils veulent entendre le récit de ses amours passées. Bien que Luther vienne les avertir que le rideau va se lever sur le second acte de Don Giovanni, tous remplissent leurs verres et se préparent à écouter les contes d'Hoffmann. Acte I - Olympia L'excentrique inventeur Spalanzani espère que sa dernière invention, une poupée mécanique qu'il appelle Olympia, lui rapportera suffisamment d'argent pour rembourser ses récentes pertes financières. Hoffmann est tombé amoureux d'Olympia, qu'il n'a fait qu'entrevoir de loin. Désireux de rencontrer la jeune fille, il est accueilli par Spalanzani et son assistant Cochenille. Nicklausse le rejoint et tente alors vainement d'éclairer Hoffmann sur la véritable nature d'Olympia, lorsque Coppélius apparaît. C'est lui qui a fourni les yeux de la poupée et il vient se faire payer par Spalanzani. Il vend à Hoffmann une paire de lunettes magiques susceptibles d'embellir la réalité. Spalanzani revient et Coppélius demande à partager les bénéfices de leur nouvelle invention. Pour se débarrasser de lui, Spalanzani lui remet un chèque sans provision. Les invités de Spalanzani arrivent et il leur présente sa « fille ». Elle fait l'admiration de tous, en particulier grâce à son chant. Hoffmann est totalement séduit, et, demeuré seul avec elle, il lui déclare son amour. De nouveau, Nicklausse tente de le ramener à la raison. Coppélius, revenu sur ces entrefaites, jure de se venger de Spalanzani, qui l'a grugé. Hoffmann danse avec Olympia. Le mécanisme de la poupée s'emballe et elle entraîne Hoffmann dans une valse frénétique. Il tombe et brise ses lunettes, pendant qu'on emporte la poupée. Cochenille fait irruption : Coppélius s'est vengé de Spalanzani 3 en détruisant Olympia. Hoffmann découvre que sa bien-aimée n'était qu'une poupée mécanique tandis que les invités rient aux éclats. Acte II - Antonia Le violoniste Crespel a déménagé afin d'éloigner sa fille Antonia d'Hoffmann. Quand le rideau se lève, la jeune fille est en train de chanter une chanson qui parle d'amour perdu. Son père l'interrompt et lui arrache la promesse de ne plus jamais chanter: Antonia a hérité de sa mère, célèbre cantatrice, un mal fatal que précipite sa propre passion du chant. Avant de sortir, Crespel ordonne à son serviteur Frantz de ne laisser personne entrer dans la maison. Mais Frantz est sourd et accueille volontiers Hoffmann et Nicklausse lorsqu'ils se présentent. Nicklausse s'empare d'un violon et commence à en jouer tandis qu'Hoffmann entonne une mélodie qu'il a autrefois composée pour Antonia. Lorsqu'elle apparaît, tous deux sentent leur passion se ranimer et décident de se marier. Comme Antonia chante la chanson d'Hoffmann, elle est subitement prise d'un malaise. Crespel revient de manière inopinée et Antonia se précipite dans sa chambre. Hoffmann décide de se cacher. Le Docteur Miracle se présente. Il souhaite continuer à administrer un mystérieux traitement à Antonia mais Crespel l'accuse d'avoir intentionnellement tué sa femme et de vouloir à présent assassiner sa fille. Désormais au courant de la fragilité d'Antonia, Hoffmann persuade la jeune fille réticente d'abandonner ses espoirs de faire une carrière de chanteuse. A peine a-t-il quitté les lieux, que le Docteur Miracle réapparaît. Il évoque pour Antonia la gloire qui l'attend sur la scène de l'Opéra. Lorsqu'elle entend la voix du fantôme de sa mère l'exhortant à chanter, elle ne peut résister. Crespel, Hoffmann et Nicklausse se précipitent mais il est trop tard : Antonia est déjà morte... Acte III - Giulietta La fête bat son plein chez la courtisane Giulietta. Nicklausse et Giulietta célèbrent les plaisirs de la nuit. Cette humeur languide n'est pas du goût d'Hoffmann qui, dans une cynique chanson à boire, rejette l'amour, source de mélancolie. Dapertutto tente Giulietta avec un magnifique diamant qu'il promet de lui donner si elle lui obtient le reflet d'Hoffmann, comme elle lui a précédemment obtenu l'ombre de son amant du moment, Schlémil. Giulietta entreprend de séduire Hoffmann. Elle lui demande son reflet comme preuve d'amour. Hoffmann se laisse aisément convaincre mais il est ensuite horrifié lorsqu'il réalise ce qu'il a perdu. Nicklausse tente de le persuader de partir, mais Hoffmann se découvre alors incapable de quitter Giulietta. Schlémil trouve Hoffmann et Giulietta ensemble. Les deux hommes se battent en duel et Hoffmann tue son rival, pour apercevoir Giulietta partant avec son souteneur Pitichinaccio. Dapertutto joint son rire aux leurs. Epilogue La représentation de Don Giovanni se termine comme Hoffmann met un point final à ses trois contes. Le poète est à présent totalement ivre. Quand Stella arrive, triomphante, il peut à peine lui parler. La diva sort au bras de Lindorf. La Muse réapparaît. Elle enjoint Hoffmann de raviver la flamme de son art, lui rappelant que les larmes sont souvent davantage source d'inspiration que l'amour. 4