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disparaître une entreprise peut mener à une
distorsion de sécurité et de risque. L‘État ap-
porte son aide en cas de grosse perte, quant
à la spéculation, lorsqu’elle est réussie, elle
conduit à de grands prots.
• Ceci conduit à une discrimination des entre-
prises saines également exposées aux
mauvaises conditions de marché mais qui
néanmoins doivent évoluer sans l‘aide du
gouvernement. Par conséquent, les entre-
prises qui ont le mieux traversé la crise sont
moins bien loties.
2.2 Les mécanismes de protection
précédents étaient insufsants
An de protéger la concurrence, la Loi suisse
sur les cartels (LCart) a été créée. Elle contient
deux mécanismes de contrôle principaux.
• Les articles 5 et 7 LCart servent à contrôler
le comportement sur le marché. Ils interdi-
sent les accords anti-concurrentiels et les
abus de position dominante sur le marché.
• L‘article 9 et l‘article 10 LCart régulent les fu-
sions et les concentrations d’entreprises.
Les grandes banques suisses se sont pourtant
transformées en institutions d‘importance systé-
mique sans avoir contrevenu aux mécanismes
de contrôle mentionnés ci-dessus.
3 Les grandes banques suisses sont
„too big to fail“
Le secteur monétaire en Suisse joue un rôle
supérieur à la moyenne internationale. Si les
banques se retrouvent dans des difcultés -
nancières, les entreprises de l’économie réel-
le ne se voient plus octroyer de crédit. Cela va
affecter les producteurs d’abord, puis les con-
sommateurs dans un deuxième temps. Si des
entreprises sont liquidées, des postes de travail
seront perdus. Les ux d’argent vont diminuer.
3.1 La Suisse a des banques
d‘importance systémique
Le cas UBS met en évidence qu‘il existe des
entreprises qui sont si importantes pour l‘écono-
mie suisse que la faillite de ces entreprises n‘est
pas une option tolérable.
• Une liste des entreprises d‘importance sys-
témique en Suisse n’existe pas. Une déniti-
on claire est encore à préciser.
• En août 2009, le Conseil fédéral a présenté
le terme dans le sens que les entreprises
d‘importance systémique ont un si grand im-
pact sur notre économie qu’en cas d’insol-
vabilité, un effet domino se produirait. Si une
de ces entreprises disparaissait, de nom-
breuses autres suivraient.
• Le Conseil de stabilité nancière (CSF) de
l’ONU a présenté une liste de banques d‘im-
portance systémique mondiale dans le cad-
re du sommet du G20 en novembre 2011.
Parmi les 29 entreprises se trouvent égale-
ment UBS et Crédit Suisse.
Les sociétés du secteur monétaire sont dépen-
dantes du commerce de titres. La spéculation et
la gestion des risques sont indispensables pour
une institution nancière.
• Les banques réalisent leurs prots en inves-
tissant leurs fonds de la manière la plus ren-
table possible.
Les institutions nancières concèdent des prêts
les unes aux autres. Les banques s‘inuencent
mutuellement par le biais de leurs renance-
ments. La forte mise en réseau des banques
rend le système vulnérable.
• Si une banque se trouve en difculté nan-
cière, les crédits accordés à cette banque
sont aussi en danger.
Il en résulte des pertes pour les bailleurs de
fond sur les crédits non remboursés.
• Le manque de conance entre les banques