news release - Institut de recherches cliniques de Montréal

COMMUNIQUÉ
Pour diffusion immédiate
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Des scientifiques à l’IRCM trouvent un nouveau modèle de recherche
pour étudier les maladies auto-immunes
Les chercheurs montréalais sont les premiers à isoler deux mécanismes importants
dans la production d’anticorps
Montréal, le 3 juillet 2013 Une équipe de chercheurs à l’IRCM, dirigée par le Dr Javier M. Di Noia dans l’axe de
recherche en immunité et infections virales, a découvert un nouveau modèle de recherche pour étudier les
maladies auto-immunes. Les scientifiques montréalais sont les premiers à trouver un moyen de séparer deux
mécanismes importants qui améliorent la qualité des anticorps. Cette étude a été mise en valeur dans un récent
numéro du Journal of Immunology.
L’équipe du Dr Di Noia étudie les cellules B, un groupe de globules blancs connus sous le nom de lymphocytes,
responsables de la production des anticorps qui servent à combattre les antigènes. Les anticorps sont des
protéines utilisées par le système immunitaire pour identifier et neutraliser des objets étrangers (antigènes), tels
que les bactéries et les virus, en se fixant de manière précise sur ces objets. Ils constituent donc une partie
essentielle du système immunitaire. Des variétés (ou classes) différentes d’anticorps existent, qui ont chacune un
le différent à jouer et qui adaptent la réponse immunitaire afin d’éliminer chaque toxine ou pathogène qu’elle
affronte. La grande diversité d’anticorps existant dans le corps permet donc au système immunitaire de neutraliser
une aussi grande variété d’antigènes.
« Notre projet était axé sur les deux mécanismes qui produisent cette grande variété d’anticorps. Puisque les deux
processus sont initiés par un même enzyme nommé AID (acitvation-induced deaminase), il a jusqu’à maintenant
été très difficile de les étudier séparément. Nous avons identifié, pour la première fois, un modèle chez la souris
dans lequel les deux mécanismes peuvent être analysés indépendamment lors d’une réponse immunitaire aig »
a dit le Dr Di Noia, directeur de l’unité de recherche sur les mécanismes de diversité génétique à l’IRCM.
Les deux mécanismes en question sont la commutation de classe et la maturation d’affinité. La commutation de
classe est le processus qui permet aux cellules B de produire différentes classes d’anticorps de façon à ce qu’un
seul anticorps puisse être utilisé par différentes parties du système immunitaire. La maturation d’affinité est le
processus selon lequel les cellules B produisent des anticorps d’affinité croissante pour les antigènes lors d’une
réponse immunitaire, c’est-à-dire des anticorps ayant des liens de plus en plus forts avec les antigènes.
« Puisque l’élimination de l’enzyme AID éliminerait à son tour la commutation de classe et la maturation d’affinité,
nous nous sommes concentrés sur un enzyme nommé UNG, qui est aussi impliqué dans les deux processus.
Lorsque nous avons analysé des souris manquant le gène UNG, nous avons trouvé que la maturation d’affinité
demeurait normale tandis que la commutation de classe était fortement réduite lors de réponses immunitaires
aiguës, telles que la réponse à limmunisation ou contre une infection virale » a ajouté Astrid Zahn, chercheuse
associée dans le laboratoire du Dr Di Noia et première auteure de l’étude.
« Alors que plus dune centaine de patients avec une déficience d’AID ont été identifiés, il est surprenant que
seulement quelques patients avec une déficience d’UNG soient connus. Notre, étude, qui démontre que les
réponses chroniques d’anticorps (soit celles qui répondent aux antigènes environnants) demeurent pratiquement
normales sans l’enzyme UNG, peut expliquer pourquoi la majorité des personnes ayant une déficience d’UNG ne
sont pas détectés parmi les patients immunodéficients. Cependant, puisque nous avons aussi trouvé que les
réponses aiguës d’anticorps étaient considérablement affectées, nous soupçonnons, par exemple, que les
personnes ayant une déficience d’UNG agiraient très mal à la vaccination. Par ailleurs, comme ces études étaient
menées dans le cadre d’un plus large projet en cours sur la relation complexe entre les enzymes AID et UNG, nous
pensons que l’enzyme UNG pourrait possiblement jouer un rôle de suppression de tumeurs dans les lymphomes à
cellules B » a expliqué la Dre Zahn.
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« Jusqu’à maintenant, il était difficile d’étudier l’importance relative de la commutation de classe et de la
maturation d’affini, ainsi que l’impact de ces deux mécanismes sur les réponses immunitaires. Notre étude offre
un nouveau modèle pour étudier le rôle de ces mécanismes dans certaines maladies auto-immunes comme le
lupus et la polyarthrite rhumatoïde ou même des infections comme la grippe » a conclu le Dr Di Noia.
À propos du projet de recherche
Ce projet de recherche a été mené à l’IRCM par Astrid Zahn, Shiva Safavi et David Godin dans le laboratoire du Dr
Javier M. Di Noia, en collaboration avec le Dr Cheolho Cheong (directeur de l’unité de recherche en physiologie
cellulaire et immunologie à lIRCM) et l’équipe du Dr Alain Lamarre à l’INRS-Institut Armand-Frappier. Le projet de
recherche du laboratoire du Dr Di Noia a été subventionné par la Société canadienne du cancer et le Programme
des chaires de recherche du Canada.
Pour plus d’information, veuillez consulter le sommaire de l’article publié en ligne par le Journal of Immunology:
http://www.jimmunol.org/content/190/12/5949.abstract.
À propos de Javier M. Di Noia
Javier Marcelo Di Noia a obtenu un doctorat en biochimie de la University of Buenos Aires en Argentine. Il est
professeur agrégé de recherche IRCM et directeur de l’unité de recherche sur les mécanismes de diversité
génétique. Le Dr Di Noia est aussi professeur-chercheur adjoint au Département de médecine (accréditation en
biochimie et en microbiologie et immunologie) de l’Université de Montréal et professeur associé au Département
de médecine (Division de la médecine expérimentale) de l’Université McGill. Il est titulaire de la Chaire de
recherche du Canada sur la diversité génétique. Pour plus d’information, visitez le www.ircm.qc.ca/dinoia.
À propos de l’IRCM
Créé en 1967, l’Institut de recherches cliniques de Montréal (www.ircm.qc.ca) regroupe aujourd’hui 38 unités de
recherche spécialisées dans des domaines aussi variés que l’immunité et les infections virales, les maladies
cardiovasculaires et métaboliques, le cancer, la neurobiologie et le développement, la biologie intégrative des
systèmes et la chimie médicinale, et la recherche clinique. Il compte aussi trois cliniques spécialisées, huit plateaux
technologiques et trois plateformes de recherche dotées d’équipement à la fine pointe de la technologie. Plus de
425 personnes y travaillent. L’IRCM est une institution autonome affiliée à l’Université de Montréal et sa clinique est
associée au Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM). L’Institut entretient également une association
de longue date avec l’Université McGill. L’IRCM est financé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la
Recherche, de la Science et de la Technologie du Québec.
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Pour plus d’information ou pour une entrevue avec le Dr Di Noia, veuillez communiquer avec :
Julie Langelier
Chargée de communication (IRCM)
julie.langeli[email protected].ca
(514) 987-5555
Lucette Thériault
Directrice des communications (IRCM)
lucette.theriault@ircm.qc.ca
(514) 987-5535
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