COMMUNIQUÉ
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Découverte d’un « chef d’orchestre » de la formation des muscles
Des chercheurs de l’IRCM à Montréal identifient une pièce manquante qui
pourrait avoir un impact sur le traitement des maladies musculaires
Montréal, le 25 février 2014 – L’équipe de Jean-François Côté, chercheur à l’IRCM, a identifié un « chef
d’orchestre » de la formation des tissus musculaires. La découverte, publiée en ligne hier par la revue
scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), pourrait avoir un impact important
sur le traitement des maladies musculaires comme les myopathies et les dystrophies musculaires.
« Nous étudions depuis plusieurs années la myogenèse, soit le processus selon lequel les muscles sont
formés lors du développement de l’embryon. Lors de la dernière étape de ce processus, les cellules
musculaires nommées myoblastes s’alignent et se fusionnent entre elles pour former les fibres
musculaires » a dit le Jean-François Côté, Ph. D., directeur de l’unité de recherche sur l’organisation du
cytosquelette et la migration cellulaire à l’IRCM.
La fusion des myoblastes est une étape critique dans la formation des fibres musculaires embryonnaires
puisqu’elle détermine, entre autres, la taille des muscles. Ce processus est aussi important lors de la vie
adulte car les cellules souches musculaires se fusionnent avec les fibres existantes pour accomplir la
croissance musculaire et aider à la régénération de muscles endommagés. Toutefois, la fusion demeurait,
jusqu’à maintenant, une étape mal comprise par la communauté scientifique.
« Nous avons réussi à identifier le récepteur BAI3, soit une protéine à la surface des myoblastes, comme
étant une des pièces manquantes essentielles à la fusion des cellules musculaires. En fait, ce récepteur
agit un peu comme un chef d’orchestre en activant une voie de signalisation requise pour ce processus
important » a ajouté le Dr Côté.
En 2008, l’équipe du Dr Côté avait expliqué le rôle des gènes DOCK1 et DOCK5 dans la formation du tissu
musculaire en démontrant que ces deux gènes étaient des régulateurs critiques du processus de fusion
chez la souris. Dans leur plus récente étude, les chercheurs ont confirmé la fonction essentielle du
récepteur BAI3 en bloquant son interaction avec la voie de signalisation DOCK. Ils ont constaté que, par
conséquent, cela bloquait aussi la fusion des myoblastes.
« Notre percée scientifique aura sans doute une application en recherche translationnelle sur la
régénération des tissus à partir de cellules souches, étant donné qu’une meilleure compréhension des
mécanismes moléculaires de la fusion est essentielle au développement de telles avenues
thérapeutiques. Cela pourrait donc éventuellement avoir un impact sur le traitement des maladies
musculaires, y compris les myopathies et les dystrophies musculaires » a conclu le Dr Côté.
À propos de l’étude
Les travaux du Dr Côté ont été subventionnés par les Instituts de recherche en santé du Canada.
L’équipe de chercheurs à l’IRCM pour ce projet comprenait Noumeira Hamoud, première auteure de
l’article, Viviane Tran, Louis-Philippe Croteau et Artur Kania, directeur de l’unité de recherche en
développement des circuits neuronaux.
Pour plus d’information, veuillez consulter le sommaire de l’article publié en ligne par PNAS.