Plan du cours = comment identifier les différents germes et quelles incidences le diagnostic
bactériologique a sur la prise en charge du patient.
But = savoir à quoi sert la bactériologie et surtout quel est l’impact quand on a un résultat à J-X
du prélèvement, quel est l’apport dans la prise en charge.
I. Les Entérobactéries.
A. Introduction
Les entérobactéries sont des bactéries commensales ou pathologiques du tube digestif de
l’homme et des animaux (entéro = intestin grêle).
Il existe 2 type de bactéries :
•Bactéries présentes en permanence dans le tube digestif qui peuvent devenir pathogènes
dans certaines conditions. E coli peut le devenir quand les défenses immunitaires ont
diminué.
•Bactéries qui sont tout le temps pathogènes (que l’on ne doit jamais avoir). Si la Salmonelle
est présente, le patient est symptomatique.
ATTENTION, bien distinguer les bactéries commensales et les bactéries pathogènes.
Elles sont très fréquentes en pathologie humaine :
•Elles représentent 2/3 à 3/4 des bactéries identifiées dans un labo de bactériologie.
•Certaines sont des pathogènes obligatoires (ex : shigelles). Dès leur entrée dans le tube
digestif, elles provoquent des maladies.
•D’autres présentent un caractère opportuniste, c’est à dire qu’elles sont soit commensales,
soit peuvent devenir pathogènes. Elles ne sont pathogènes qu’en quantité très importante sur
fond d’immunodépression.
D’autres groupes prolifèrent dans l’environnement (sols-eaux) et peuvent être une source de
contamination, notamment le groupe des Serratia.
Chacune de ses entérobactéries ont des caractères propre qui font qu’elles résistent plus ou
moins bien dans le milieu extérieur.
Ce sont des bactéries GRAM-. Les entérobactéries sont situées au premier rang dans l’infection
des bactéries GRAM-, à la fois en communautaire et à l’hôpital. Il y a environ 10^12 bactéries
par gramme de selles.
La plupart sont des bactéries anaérobies et parmi les anaérobies, les entérobactéries
représentent 10^3 bactéries par gramme de selles. Il y a différentes espèces et toutes n’ont pas
la même virulence et les mêmes applications en termes de pathologies.
Schéma (absent de la ronéo) : sur la gauche on a les pathogènes primaires (fréquent strict)
notamment les Salmonella, les Shigella, les Yersinia (qui sont des entéropathogenes qui donnent
de grandes symptomatologies digestives (diarrhées..). Parfois ils peuvent diffuser de manière
exceptionnelle en dehors du tube digestif et donner des septicémies.
Sur la droite on a les pathogènes opportunistes, les Providencia, les Morganella, les
Enterobacter, les Serratia, que l’on retrouve essentiellement à l’hôpital, souvent sur un terrain