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Office de tourisme d’Omaha Beach
L’HISTOIRE D’OMAHA BEACH
Ce document est un outil de découverte du territoire et de l’histoire
d’Omaha Beach. Il s’agit d’une compilation non exhaustive d’informations
recueillies auprès de plusieurs sources.
Avec l’aimable autorisation de :
M. Cordelle : http://omahabeach.vierville.free.fr/ et http://vierville.free.fr/
M. Gosselin : Big Red One Assault Museum
M. Badulfe : http://6juin.omaha.free.fr
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Plan du document :
Introduction
1- Omaha Beach avant le Débarquement
 Le mur de l’Atlantique et les fortifications allemandes
 La résistance dans le Bessin
 Les préparatifs du Jour J
2- Les grandes étapes du Jour J
 Chronologie du Jour J
 Le secteur d’Omaha : les divisions
3- Le génie allié
 Le port artificiel de Vierville
 Les aérodromes
 Le cimetière américain (provisoire et abmc)
4- La libération du canton et les monuments commémoratifs du territoire
5- Les panneaux de la Mémoire Locale : une initiative pour découvrir le territoire

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INTRODUCTION :
La plage d’Omaha Beach, située en secteur américain, est composée du littoral des
communes de Vierville-sur-Mer, Saint-Laurent-sur-Mer, Colleville-sur-Mer et Sainte-Honorine-
des-Pertes. Elle a été le théâtre d’un des événements historiques les plus marquants du XXe
siècle, le Débarquement allié du 6 juin 1944 en Normandie, également connu sous le nom de
code : Opération Overlord. Près de 35.000 hommes passèrent par Omaha Beach le 6 juin 1944.
Avant la guerre, ce littoral est bordé de belles villas, symboles du tourisme balnéaire de la Belle
Epoque. Appelée Plage d’or, Omaha Beach est caractérisée par sa longue bande de sable fin qui
s’étend sur 8 kms. Le tourisme balnéaire nait au XVIIIe siècle et est d’abord l’apanage des gens
fortunés. C’est la mode des « bains de mer ». Ce tourisme prend réellement de l’importance au
XIXe siècle avec la création de véritables stations balnéaires. Y émergent des villas et des hôtels,
lieux de villégiature, de distractions et de soins. Le tramway passait par Saint-Laurent-sur-mer et
de nombreuses cabines étaient installées sur la plage. Avec la guerre, de nombreuses villas sont
détruites au profit des fortifications allemandes. La plage prend le nom d’Omaha la sanglante en
raison des milliers de soldats tués à Omaha le jour du débarquement.
Omaha Beach est l’appellation qui est donnée par les Américains à ce long territoire littoral.
Elle fait partie des cinq plages stratégiques où débarquèrent les alliés pour former une tête de
pont continu sur les côtes normandes. Ces 5 plages sont (d’ouest en est) : Utah beach (secteur
américain), Omaha Beach (secteur américain), Gold Beach (secteur britannique), Juno Beach
(secteur canadien) et Sword Beach (secteur britannique et français).

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1-OMAHA BEACH AVANT LE DEBARQUEMENT
Le mur de l’Atlantique et les fortifications allemandes
Une fois la France envahie, les Allemands se concentrent sur le front Est. Cependant, pour
prévenir toute tentative venant de l’Ouest, Hitler fait appel à l’organisation Todt, spécialisées dans
les constructions à vocation militaire, pour protéger les côtes, de la Norvège au Pays Basque. Des
milliers de kilomètres de barbelés, mines, fossés, batteries, blockhaus… sont installés, formant ainsi
le fameux « Mur de l’Atlantique ». Les Allemands positionnés sur les côtes vivent au rythme des
bombardements alliés. Il parait clair que les alliés vont tenter une ouverture sur le front de l’Ouest.
Mais où et quand ?
En 1944, à partir de mars, les Allemands avaient commencé la construction d'obstacles sur
toute la plage. Ce réseau, conçu pour couler ou stopper des bateaux de débarquement. Il était
constitué de plusieurs lignes discontinues d'obstacles divers, souvent minés et piégés :
- des "éléments C " ou "portes Belges" composés de poutrelles
métalliques destinés à percer la coque des péniches et à bloquer les issues de la plage.
- des pieux en bois ou en béton, tournés vers le large afin de percer la coque des
navires. Ces pieux étaient parfois surmontés de mines.
- des hérissons tchèques en cornières d'acier constitués de
poutrelles soudées ensembles. Ils étaient destinés à fendre les coques mais aussi à immobiliser les
barges dans les zones couvertes par les armes ennemies. Après le Débarquement, ces derniers furent
démontés et placés à l’avant des chars, formant un soc destiné à déraciner les haies du bocage.
Les troupes attaquantes, après avoir atteint le talus de galets bordant le sable (ou la digue de
front de mer qui s'étendait sur 600 mètres seulement à l'époque, de la descente de Vierville jusqu'à
la villa Hardelay), devaient encore traverser une étroite bande de terrain plat pour atteindre les
falaises.
La plupart des villas qui s'y trouvaient avaient été démolies par les Allemands mais certaines étaient
encore en cours de démolition. En effet les Allemands récupéraient pour leur usage toutes les pièces
de charpentes pouvant servir dans les abris qu'ils construisaient.
Les Allemands avaient disposé des mines et des barbelés pour ralentir un mouvement au-delà du
banc de galets, mais ces obstacles n'étaient pas continus.
Presque tout le long de la plage, une rangée de fil de fer barbelés "concertina" (en cerceaux) était

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placée au-dessus du talus de galets; à l'extrémité ouest, ces barbelés étaient placés sur le sommet de
la digue de front de mer.
De nombreuses positions de défense sont également installées le long
des côtes. Ces positions prennent le nom de Widerstandnester (WN). 15 WN sont implantées donc
12 dominant la plage. Ces positions sont numérotées de 60 à 74 et présentent différents types de
matériel :
 Un ou deux canons de 50 à 88mm
 Parfois, une tourelle de char
 1 à 4 mitrailleuses
 2 à 3 mortiers
Il s’agit souvent d’armement récupéré dans les nations vaincues. Il n’y a pas de grosses casemates
d’artillerie, mais à la Pointe du Hoc (6 km à l’est), il existe une batterie de 4 canons (initialement 6
étaient prévus) de 152 mm capable d’intervenir devant Omaha. Le dispositif est redoutable car il
tient toute la plage sous des feux croisés et les possibilités d’accès vers l’intérieur sont extrêmement
bien dominées. Ces positions de défense permettent de garder une surveillance constante vers le
large. Pour les allemands positionnés sur les côtes, il parait évident que les Alliés vont tenter d’ouvrir
un front à l’Ouest. Mais où et quand ?
La résistance dans le Bessin (source M. Badufle)
Comme partout ailleurs, on ne compte sur notre territoire qu’une faible proportion de
résistants, principalement actifs autour de Saint Laurent sur Mer. La mission première de cette
résistance locale a surtout consisté à fournir aux forces alliés des renseignements importants pour la
préparation du Débarquement malgré la présence importante de soldats allemands sur les côtes. La
précision de ces renseignements venait s’ajouter aux informations récupérées par des commandos
de reconnaissance et des missions aériennes.
La résistance dans le Calvados est représentée par divers groupes actifs bien implantés en particulier:
- l'OCM (Organisation Civile Militaire) efficace et très structurée avec un responsable par canton
(Jouin à Trévières).
- le réseau Mithridate travaillant pour le renseignement anglais,
- le mouvement de Libération-Nord dirigé par M Fouque, dont les seuls représentant du Bessin
furent les cousins Poitevin.
- enfin par le réseau Alliance qui était le seul implanté sur le secteur d'Omaha.