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Dossier pédagogique musée In Flanders Fields — Présentation — Approche
Présentation
Approche
Le nouveau musée In Flanders Fields à Ypres
Pourquoi un musée sur la Première Guerre mondiale ?
Dans un pays où la guerre a fait rage, les souvenirs ne s’eacent pas facilement, même si celle-ci s’est
terminée depuis près d’un siècle. Pour chacun des 600 000 hommes ayant perdu la vie dans notre pays,
pour chacun des 425 000 noms gravés sur des monuments ou des tombes, pour les centaines d’autres
traces et vesges qui parsèment la région du front, pour chacune des millions de personnes touchées par
la guerre (blessés physiques ou psychiques, réfugiés et déportés), tout ceci n’a été que tristesse, douleur et
desn tragique.
Ypres, ville de Paix, et le musée In Flanders Fields préservent le lien avec ce passé, car il est important
pour quiconque souhaite parler aujourd’hui de la guerre et de la paix. En tant que ville, en tant que
région, nous savons de longue tradion ce qu’est la guerre. « Savons » n’est peut être pas le terme le plus
adéquat. Sentons ? Ressentons, peut être, entourés d’une présence ou d’une absence. La guerre fait pare
intégrante de ceux qui y vivent, de ceux qui s’y trouvent. Et comme une telle parcularité ne doit pas se
perdre, tant pour les personnes qui visitent la région que pour celles qui y vivent, nous devons connuer
de transmere ce savoir à chaque nouvelle généraon, en l’enrichissant d’images et de contenus.
C’est la raison pour laquelle le musée In Flanders Fields existe depuis déjà quatorze ans.
Le Musée In Flanders Fields
Le musée est installé dans la Halle aux draps reconstruite d’Ypres, un symbole majeur de la sourance
engendrée par la guerre et de la résurrecon qui a suivi celle-ci. Le bâment vous dévoile pour la toute
première fois de l’intérieur son histoire, sa grandeur, sa destrucon et sa reconstrucon. Le bâment est
notre premier témoin. La première exposion permanente était depuis très longtemps trop pete ; de
plus, vu les commémoraons qui seront organisées entre 2014 et 2018 pour les 100 ans de la guerre, le
musée devrait accueillir davantage de visiteurs. Quatorze ans après, le musée accueille une toute nouvelle
généraon de visiteurs. Presque chaque visiteur, a toujours un lien direct avec la généraon ayant vécu la
guerre. C’est à ce nouveau public qu’il revient de transmere l’histoire de la Première Guerre mondiale.
Une histoire que la toute nouvelle exposion permanente se doit aussi de raconter. Elle raconte l’invasion
de la Belgique et les premiers mois de la guerre de mouvement, les quatre années de la guerre des
tranchées dans le Westhoek (de la plage de Nieuport jusqu’à la Lys, à Armenères), puis la n de la guerre
et les commémoraons qui connuent encore à l’heure actuelle. L’exposion présente donc l’histoire de la
Première Guerre mondiale dans la région du front en Flandre-Occidentale, une guerre qui s’est terminée
voici déjà un siècle mais qui reste toujours dans les esprits.
Il y a quatorze ans, la scénographie était centrée sur l’expérience humaine et sur les témoignages
personnels, permeant ainsi au plus large public possible d’être plongé dans le vif du sujet. La guerre
requiert cee aenon du public, tant dans le récit des faits que dans la méditaon et le souvenir.
Maintenant que les véritables intervenants ne sont plus là, le musée présente le paysage de la guerre
comme le dernier grand témoin contemporain. Une tangibilité qui permet la rencontre. Dans ce cadre, le
parcours du musée permet aussi de visiter le beroi, au sommet duquel vous pouvez admirer la ville et les
champs de bataille environnants. En bas, dans le musée, le paysage actuel était auparavant présenté avec
le contenu dramaque d’autrefois sous forme de palimpsestes intrigants faits d’images contemporaines
et historiques (aériennes, vercales, obliques, en contre-plongée, panoramiques ou en zoom). Dans cee
conguraon, le musée n’est guère plus qu’une invitaon à une confrontaon avec l’histoire extérieure.