On se sent fatigué toute la journée quand on ne dort pas bien. Cela peut être dangereux, par exemple au volant. Troubles du sommeil et de l’éveil Les personnes qui dorment mal sont très nombreuses. La faute à différentes maladies, mais aussi à l’âge ou à la puberté. Texte Bettina Epper (traduction: Claudia Spätig) Photo fotolia Les troubles du sommeil sont très répandus, tout comme les problèmes de somnolence pendant la journée. Ils touchent près d’un quart de la population suisse, comme le montrent les chiffres de la dernière enquête suisse sur la santé (voir encadré page 13). Pour simplifier, les médecins du sommeil divisent les troubles du rythme veille-sommeil en quatre catégories, comme l’explique le Prof. Dr méd. Johannes Mathis, responsable du centre interdisciplinaire sommeil-veille à l’hôpital de l’Ile, à Berne: sommeil réduit, sommeil prolongé, sommeil décalé ou sommeil altéré. Le sommeil réduit Les personnes dont la durée du sommeil est réduite ne peuvent pas s’endormir ou dormir d’une traite ou alors elles se réveillent trop tôt. C’est le trouble du sommeil le plus fréquent, près de 10 % des gens en souffrent tellement qu’ils doivent prendre des médicaments. Les causes vont de la dépression à des problèmes psychosociaux en passant par les effets secondaires de médicaments et différentes maladies comme le syndrome des jambes sans repos. TRIBUNE DU DROGUISTE 10–11/16 Le sommeil prolongé Le sommeil altéré ou perturbé Les problèmes de sommeil prolongé ou excessif sont aussi fréquents. Les personnes concernées doivent dormir plus que les quatre à dix heures habituelles. Elles sont souvent très somnolentes pendant la journée, même lorsqu’elles sont au travail ou au volant. Ce besoin accru de sommeil peut être provoqué par l’apnée du sommeil, la narcolepsie, certaines formes de dépression, la maladie de Parkinson, une attaque cérébrale, etc. Le sommeil altéré ou perturbé comprend différentes affections: somnambulisme, crises d’épilepsie, bruxisme ou troubles du comportement en sommeil paradoxal. Le trouble du comportement en sommeil paradoxal se caractérise par une reprise inhabituelle du tonus musculaire pendant la phase de rêve. Les personnes qui en souffrent peuvent vraiment vivre leurs rêves et passer à l’acte, comme saisir une arme et tirer si elles rêvent d’un cambrioleur. Ce trouble peut être un symptôme précoce de différentes maladies, comme celle de Parkinson ou la démence. En cas de somnambulisme, une partie du cerveau dort tandis que l’autre est éveillée. Les personnes concernées peuvent bouger sans s’en rendre compte. Ce qui peut provoquer des accidents, comme des chutes dans les escaliers. Elles n’ont généralement pas de souvenirs de ce qu’elles ont fait, ou alors très vagues. Le sommeil décalé Le problème du sommeil décalé touche particulièrement les personnes âgées et les jeunes pendant la puberté. Chez les seniors, l’horloge interne est décalée. Ils vont se coucher très tôt, souvent en raison d’un manque de contacts sociaux, et se relèvent aussi très tôt. Chez les jeunes de 15 à 25 ans, le sommeil se décale dans l’autre sens: ils ne s’endorment qu’aux petites heures du matin et pourraient par contre veiller très tard le soir – ce qui n’est évidemment pas toujours possible en raison de l’école ou du travail. Tout cela conduit à un manque de sommeil et à de la somnolence diurne. Dormez-vous bien? Faites le test en ligne sur vitagate.ch SOMMEIL 11