
Caractérisation des fonctions de neuropeptides (BDNF et NGF) et de leurs récepteurs dans la 
résistance thérapeutique au cours de l’oncogenèse B. 
Encadrement : Danielle Troutaud/ Kim Heang Ly 
  Les neurotrophines (NTs), parmi lesquelles NGF et BDNF, constituent une famille de facteurs 
de croissance structuralement et fonctionnellement liés, initialement décrits pour leur fonction dans 
la  survie  et  la  réparation  neuronale.  Des  travaux  récents  du  laboratoire  ont  montré  que  des 
neuropeptides étaient  aussi produits  par  des  cellules du  système  immunitaire,  et  qu’ils pourraient 
réaliser,  via  leurs  récepteurs  de  survie  (Trk),  des  circuits  autocrines  de  survie  au  niveau  des 
lymphocytes B normaux et tumoraux (Fauchais et al., J Immunol., 2008 ; Bellanger et al., PLoS One, 
2011 ;  Saada  et  al.,  J  Immunol.,  2012).  Des  données  en  cours,  issues  de  l’étude  de  biopsies, 
confirment la forte expression de neurotrophines et de leurs récepteurs dans les cellules tumorales B 
de  certains  patients.  In  vitro,  l’expression  de  ces  facteurs  de  croissance  et  de  leurs  récepteurs  est 
modulée  en  situation  de  stress  cellulaires,  et  notamment  lors  de  l’exposition  des  cellules  aux 
traitements (immunothérapie) suggérant la possible implication de ces circuits dans des phénomènes 
de résistance thérapeutique. Finalement, l’inhibition pharmacologique des récepteurs Trk induit des 
effets  cytotoxiques  et  pourrait  fournir  une  nouvelle  stratégie  thérapeutique  en  oncogenèse  B  en 
association ou pas avec les traitements conventionnels.  
  Notre projet est de développer des modèles cellulaires et animaux permettant de confirmer 
le  rôle  de  ces  neuropeptides  dans  la  survie  et  le  pouvoir  oncogénique  des  lignées  tumorales  B 
humaines. Ce travail sera réalisé (i) à partir  de l’inactivation des neurotrophines (BDNF,  NGF) et de 
leurs  récepteurs  (Trk,  p75NTR,  Sortiline)  par  shRNA  dans  des  lignées  tumorales  B  humaines  de 
lymphomes  diffus  à  grandes  cellules  B ;  (ii)  la  réalisation  de  xénogreffes  sur  des  souris 
immunodéficientes à partir des lignées humaines tumorales inactivées comparativement aux lignées 
parentales ; (iii) l’étude de l’impact de différents traitements sur la croissance tumorale (traitements 
conventionnels  ou  candidats  « médicaments »,  associés  ou  pas  à  l’inhibition  pharmacologique  des 
Trk).  La  recherche  des  acteurs  moléculaires  impliqués  dans  les  effets  anti-tumoraux  concernera 
notamment  les  voies  de  survie  dont  certaines  sont  constitutivement  activées  dans  les  cellules 
tumorales  B  (voie  PI3K/Akt,  Btk,  NFB,  PBH1/2…).  Parallèlement,  une  étude  sera  réalisée  sur  les 
modifications du microenvironnement tumoral induites par les cellules tumorales et leur impact sur 
la  sensibilité  thérapeutique.  Nous  rechercherons  plus  particulièrement  une  interaction  entre  les 
voies de signalisation des NTs et la production de facteurs angiogéniques comme le VEGF. En effet 
divers travaux montrent que NGF et BDNF induisent la production de VEGF via les récepteurs Trk. De 
plus,  les  concentrations  de  VEGF  circulant  ainsi  que  l’expression  de  VEGFR2  sont  associées  à  un 
mauvais pronostic dans un certain nombre de lymphomes B agressifs. 
 Ce travail pourrait permettre d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques en lien avec les NTs, ou 
de  nouveaux  marqueurs  biologiques  dont  la  valeur  pronostique  sur  la  survie  globale  pourra  être 
recherchée par l’analyse de prélèvements de patients atteints de pathologies tumorales des cellules 
B. 
Profil recherché :  
Compétences souhaitées en culture cellulaire, études protéiques par cytométrie en flux et Western 
blot, et biologie moléculaire. 
Contacts :  
Pr D. Troutaud: danielle.troutaud@unilim.fr