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Du 20 novembre au 2 décembre 2012 / Un événement conçu et réalisé par la Villa Gillet / www.villagillet.net
Monde pluriel. Penser l’unité des sciences sociales
(Seuil, 2012)
Ce qu’ils vivent, ce qu’ils écrivent. Mises en scène
littéraires du social et expériences socialisatrices
des écrivains
(Archives Contemporaines, 2011)
Franz Kafka. Éléments pour une théorie de la
création littéraire
(La Découverte, 2010)
La Cognition au prisme des sciences sociales
,
co-dirigé avec Claude Rosental (Archives
Contemporaines, 2008)
La Raison scolaire. École et pratiques d’écriture,
entre savoir et pouvoir
(Presses Universitaires de
Rennes, 2008)
La Condition littéraire. La double vie des écrivains
(La
Découverte, 2006)
L’Esprit sociologique
(La Découverte, 2005 ; 2e éd.
2007)
La Culture des individus. Dissonances culturelles
et distinction de soi
(La Découverte, 2004 ; 2e éd.
2006)
À quoi sert la sociologie ?
(dir.) (La Découverte,
2002 ; 2e éd. 2004)
Portraits sociologiques. Dispositions et variations
individuelles
(Nathan, 2002 ; 2e éd. Armand Colin,
2005)
Le Travail sociologique de Pierre Bourdieu. Dettes
et critiques
(dir.) (La Découverte, 1999 ; 2e éd. 2001)
L’Invention de l’« illettrisme ». Rhétorique
publique, éthique et stigmates
(La Découverte,
1999 ; 2e éd. 2005)
L’Homme pluriel. Les ressorts de l’action
(Nathan,
1998 ; 3e éd. Hachette, 2006)
Les Manières d’étudier
(La Documentation
française, 1997)
Tableaux de familles. Heurs et malheurs scolaires
en milieux populaires
(Gallimard/Seuil, 1995 ; 3e
éd. Points, 2012)
La Raison des plus faibles. Rapport au travail,
écritures domestiques et lectures en milieux
populaires
(PUL, 1993)
Culture écrite et inégalités scolaires. Sociologie de
l’« échec scolaire » à l’école primaire
(PUL, 1993 ;
3e éd. 2007)
Ce qu’ils vivent, ce qu’ils écrivent. Mises en scène
littéraires du social et expériences socialisatrices
des écrivains
(Archives Contemporaines, 2011)
Comment établir des liens,
systématiques plutôt qu’anec-
dotiques, profonds plutôt que
superficiels, entre la vie des ro-
manciers et leurs créations dans
la perspective d’une sociologie
de la création des oeuvres cultu-
relles ? Si presque tous les so-
ciologues de l’art et de la culture
s’accorderaient sans doute à dire que les oeuvres
portent en elles la trace des expériences ou des pro-
priétés sociales de leurs auteurs, ils ont cependant
davantage concentré jusque-là leur attention soit sur
la carrière des créateurs, soit sur les formes différen-
ciées de réception des oeuvres par des publics variés.
Le lecteur trouvera dans ce livre, fruit d’un travail
collectif mené durant quatre ans, une série d’études
portant sur des auteurs aussi différents que Albert
Cohen, Assia Djebar, Marguerite Duras, Jack Lon-
don, John Fante, Paula Fox, David Lodge, Howard
Phillips Lovecraft, Paul Nizan, Amélie Nothomb,
Stendhal, Jules Vallès ou Émile Zola. Il s’agissait
d’analyser les éléments les plus structurants de la
vie de ces auteurs, de reconstruire les conditions de
leurs existences et de leurs socialisations, en vue de
comprendre la nature des intrigues élaborées dans
des oeuvres singulières.
En adoptant une telle démarche, le collectif de cher-
cheurs animé par Bernard Lahire, entendait dépas-
ser le clivage entre les lectures dites « internes » et
les lectures dites « externes », en considérant les
oeuvres comme des condensations littéraires d’ex-
périences sociales mises en forme, modélisées ou
typifiées par l’écrivain, et donc comme des points de
vue, socialement situés, sur le monde, justiciables
d’une analyse sociologique.
Repartir de l’horizon des auteurs, de ce qui se pré-
sente à eux comme des problèmes à résoudre, des
obstacles à franchir, des difficultés qui sont spécifi-
quement les leurs, pour comprendre la transposition
plus ou moins complexe de cet horizon et de ces pro-
blèmes dans des oeuvres : voilà l’objectif de ce livre
qui peut s’entendre comme une contribution à une
science de la création littéraire.
Franz Kafka. Éléments pour une théorie de la
création littéraire
(La Découverte, 2010)
Est-il possible de percer les mys-
tères de la création littéraire ? La
sociologie peut-elle entrer dans
la chair même des oeuvres ? Est-
elle en mesure de se confronter
à des oeuvres particulièrement
difficiles, voire étranges ? Ber-
nard Lahire s’est confronté à l’un
des plus grands représentants
de la littérature d’avant-garde,
Franz Kafka, qui a laissé une oeuvre jugée le plus
souvent énigmatique et formellement inventive. Il
y avait donc un véritable défi scientifique à montrer
ce dont la sociologie est capable sur un terrain qui
ne lui est, a priori, pas favorable. Pourquoi Franz
Kafka écrit-il ce qu’il écrit comme il l’écrit ? Pour
répondre à la question, Bernard Lahire examine,
grâce aux outils de la biographie sociologique, la
fabrication sociale de l’auteur du
Procès
, depuis les
primes expériences familiales jusqu’aux épreuves
les plus tardives. Ce faisant, non seulement il sai-
sit les raisons qui le conduisent à être attiré par la
littérature, mais il se donne les moyens de com-
prendre les propriétés formelles et thématiques
d’une oeuvre travaillée par les éléments constitu-
tifs de sa problématique existentielle. Dans ce livre
magistral qui, au-delà du cas de Kafka, pose les
fondements d’une théorie de la création littéraire,
les oeuvres apparaissent comme autre chose que
des solutions esthétiques à des problèmes for-
mels ou que des manières de jouer des coups dans
un « champ littéraire ». Elles sont aussi des points
de vue sur le monde, des manières formellement
spécifiques de parler du monde mises en oeuvre
par des créateurs aux expériences sociales singu-
lières. « La naissance du lecteur doit se payer de la
mort de l’auteur », écrivait Roland Barthes. Pour
sa part, la lecture sociologique doit au contraire
faire renaître l’auteur - un auteur socialisé et non
sacralisé - pour rendre raison de ses textes.
La Cognition au prisme des sciences sociales
,
co-dirigé avec Claude Rosental (Archives
Contemporaines, 2008)
Comment les sciences sociales
peuvent-elles contribuer à
l’étude de la cognition ? Quels
objets spécifiques sont-elles à
même de construire dans ce
domaine à partir des enjeux
théoriques et des méthodes
qui leur sont propres? Cet ou-
vrage aborde ces questions en
examinant les projets de colla-
boration des sciences sociales avec d’autres disci-
plines, telles que la psychologie et la neurobiologie,
et en présentant leurs programmes d’investiga-
tions indépendants ou concurrents, ainsi que cer-
tains de leurs résultats. Il souligne notamment en
quoi les phénomènes de perception, de représen-
tation, de formation et de transmission de connais-
sances peuvent être utilement étudiés en dehors
des laboratoires et des situations expérimentales.
Après avoir analysé les tenants et les aboutissants
de différents programmes de recherche sur la
cognition, ce livre illustre plus particulièrement
les apports d’investigations menées en sciences
sociales sur deux grands dossiers : l’un consacré
à la visualisation en société, l’autre aux propriétés
cognitives des collectifs. Il étudie des mécanismes
aussi différents que ceux liés à l’établissement
de la confiance, à la visualisation des dangers du
nucléaire, à l’acquisition de compétences logiques,
aux apparitions de la Vierge lors d’un pèlerinage,
ou encore à l’intelligence collective mobilisée pour
la construction de grands équipements, théo-
ries scientifiques et infrastructures de données.
Réunissant les contributions de chercheurs en
sociologie, en anthropologie, en histoire, en phi-
losophie et en sciences de la communication, cet
ouvrage s’adresse tout autant aux étudiants et aux
chercheurs en sciences humaines et sociales, en
sciences cognitives et en sciences de la vie, qu’à
tous ceux qui souhaitent mieux saisir les travaux
et les perspectives actuelles des recherches sur la
cognition.
L’œuvre