Macroéconomie Politique économique Différentes écoles Le « laisser faire » Pas d’intervention de l’Etat ni de régulation Keynes : Utiliser la politique fiscale (i.e. budgétaire) pour stimuler la demande en cas de récession/crise grâce à l’effet du multiplicateur Théories développées après la crise des années 30, et appliquées pendant les années 50, 60 Friedman: l’Etat n’est pas capable de créer de l’activité (risque de mauvais timing à cause des délais statistique et décisionnel) et la stimulation se traduira par de l’inflation. Rôle de la monnaie pour l’inflation à long terme et la production à court terme, focus sur l’inflation Théories en vogue dans les années 70, échec des politiques keynésiennes de relance face aux chocs pétroliers, récession et inflation (stagflation). Différentes écoles Nouveaux Classiques (Lucas – Barro – Sargent – Prescott): Anticipations rationnelles, rôle de l’information, et caractère intertemporel des décisions et effets des chocs. Les fluctuations économiques sont dues aux chocs économiques sur des marchés qui sont à l’équilibre → peu de place pour la politique économique, les déviations de cet équilibre: temporaires et à priori peu souhaitables Real Business Cycle: seul les chocs réels (et pas nominaux) ont un impact. Les chocs ont des effets persistants sur l’économie. Néo-Keynésiens (Stiglitz, Akerlof, …) : Imperfections des marchés : marché du travail (rigidité des salaires à la baisse), marché du capital (contraintes financières) → Interventions potentiellement efficaces Fondements microéconomiques (asymétrie d’information, aléa moral, sélection adverse, …) de la macroéconomie Politique fiscale Hypothèses: Petite économie ouverte Mobilité parfaite des capitaux Absence d’effet d’encaisses réelles Effet d’une augmentation des dépenses publiques Dans une économie fermée Dans une économie ouverte avec taux de change fixe Dans une économie ouverte avec taux de change flottant Politique fiscale en économie fermée exemple: politique fiscale expansionniste en récession Ys LM i0 P0 E0 IS Y0 YsCT Yd Y0 Politique fiscale en économie fermée exemple: politique fiscale expansionniste Ys LM YsCT i1 i0 P0 E0 IS’ Yd’ IS Y0 Y1 Yd Y0 Y1 Politique fiscale en économie fermée à l’équilibre: hausse des prix et baisse de M/P LM’ Ys LM YsCT i2 i1 P2 i0 P0 E2 E0 IS’ Yd’ IS Y0 Y2 Y1 Yd Y0 Y2 Y1 Politique fiscale en économie fermée Augmentation des dépenses publiques en économie fermée Marché des capitaux: hausse de la demande (déficit public) hausse du taux d’intérêt Marché des biens hausse de la demande finale, hausse des prix Marché du travail: hausse des prix, baisse du salaire réel A court terme augmentation de l’emploi et de la production A long terme, hausse des prix et du taux d’intérêt nominal Politique fiscale en changes fixes exemple: politique fiscale expansionniste en récession Ys LM YsCT E0 i0 P0 E0 IS Y0 Yd Y0 Politique fiscale en changes fixes exemple: politique fiscale expansionniste Ys LM YsCT E1 i1 E0 i0 P0 E0 IS’ IS Y0 Y1 Yd Y0 Politique fiscale en changes fixes i , entrée de capitaux, achat de devises pour maintenir la parité Ys LM E1 LM’ i1 E0 YsCT E2 i0 P0 E0 IS’ IS Y0 Y1 Y2 Yd Y0 Politique fiscale en changes fixes Ys LM E1 LM’ i1 E0 YsCT E2 i0 P0 E0 E2 Yd’ IS’ IS Y0 Y1 Y2 Yd Y0 Y2 Politique fiscale en changes fixes à l’équilibre: hausse des prix Ys LM E1 LM’ i1 E0 P3 YsCT E3 E2 i0 P0 E0 E2 Yd’ IS’ IS Y0 Y1 Y2 Yd Y0 Y3 Y2 Politique fiscale en changes fixes P , compétitivité (IS’’) et M/P (contraction monétaire) Ys LM LM’’ E1 LM’ i1 E0 E3 P3 YsCT E3 E2 i0 P0 E0 E2 Yd’ IS’ IS’’ IS Y0 Y3 Y1 Y2 Yd Y0 Y3 Y2 Politique fiscale en changes fixes Augmentation des dépenses publiques en changes fixes A court terme, l’expansion fiscale entraine une expansion monétaire (pour maintenir la parité) Surchauffe (Y2>Y3) et inflation A long terme, hausse de l’emploi et de l’output % à la récession hausse des prix, perte de compétitivité, hausse de la masse monétaire nominale Dévaluation en changes fixes Effet dune dévaluation de la monnaie nationale Amélioration de la compétitivité, donc du solde courant (IS’), augmentation de l’output et du taux d’intérêt expansion monétaire (pour maintenir la nouvelle parité) à long terme, effets identiques que pour une politique fiscale expansionniste hausse de l’emploi et de l’output % à la récession hausse des prix, perte de compétitivité, hausse de la masse monétaire nominale Courbe en J de la dévaluation Effet sur les prix plus rapide que l’effet sur les quantités La balance courante PX.X-PM.M se détériore avant de s’améliorer Politique fiscale en changes flottants exemple: politique fiscale expansionniste en récession Ys LM YsCT E0 i0 P0 E0 IS Y0 Yd Y0 Politique fiscale en changes flottants exemple: politique fiscale expansionniste Ys LM YsCT E1 i1 E0 i0 P0 E0 IS’ IS Y0 Y1 Yd Y0 Politique fiscale en changes flottants i , entrées de capitaux, appréciation, compétitivité , solde courant Ys LM YsCT E1 i1 E0 i0 P0 E0 IS’ IS Y0 Y1 Yd Y0 Politique fiscale en changes flottants Augmentation des dépenses publiques en changes flottants sans effet l’expansion fiscale est contrebalancée par une perte de compétitivité, due à une appréciation de la monnaie nationale Politique monétaire Mêmes hypothèses: Petite économie ouverte Mobilité parfaite des capitaux Absence d’effet d’encaisses réelles Effet d’une augmentation de l’offre de monnaie Dans une économie fermée Dans une économie ouverte avec taux de change fixe Dans une économie ouverte avec taux de change flottant Politique monétaire en économie fermée exemple: politique monétaire expansionniste en récession Ys LM i0 P0 E0 IS Y0 YsCT Yd Y0 Politique monétaire en économie fermée exemple: politique monétaire expansionniste en récession Ys LM YsCT LM’ E0 i0 P0 E0 E1 E1 i1 IS Y0 Y1 Yd Y0 Y1 Yd’ Politique monétaire en économie fermée à l’équilibre: hausse des prix et baisse de M/P Ys LM YsCT LM’’ LM’ P2 E0 i0 P0 E2 E2 E1 E0 i2 E1 i1 IS Y0 Y2 Y1 Yd Y0 Y2 Y1 Yd’ Politique monétaire en économie fermée Expansion monétaire en économie fermée A court terme, l’expansion monétaire entraine une baisse de taux d’intérêt Surchauffe (Y1>Y2) et inflation A long terme, hausse des prix, baisse de la masse monétaire nominale % court terme hausse de l’emploi et de l’output % à la récession Politique monétaire en changes fixes exemple: politique monétaire expansionniste en récession Ys LM i0 P0 E0 IS Y0 YsCT Yd Y0 Politique monétaire en changes fixes exemple: politique monétaire expansionniste en récession Ys LM YsCT LM’ E0 i0 P0 E0 E1 i1 IS Y0 Y1 Yd Y0 Politique monétaire en changes fixes i , sorties de capitaux, achat de monnaie nationale, contraction M Ys LM=LM’’ YsCT LM’ E0 i0 P0 E0 E1 i1 IS Y0 Y1 Yd Y0 Politique monétaire en changes fixes Pas d’autonomie de la politique monétaire en changes fixes Une expansion monétaire est contrebalancée par une contraction monétaire pour défendre la monnaie nationale Politique monétaire en changes flottants exemple: politique monétaire expansionniste en récession Ys LM i0 P0 E0 IS Y0 YsCT Yd Y0 Politique monétaire en changes flottants exemple: politique monétaire expansionniste en récession Ys LM YsCT LM’ E0 i0 P0 E0 E1 i1 IS Y0 Y1 Yd Y0 Politique monétaire en changes flottants i , dépréciation de la monnaie nationale, solde courant Ys LM YsCT LM’ E0 E2 i0 P0 E0 IS’ E1 i1 IS Y0 Y1 Y2 Yd Y0 Politique monétaire en changes flottants i , dépréciation de la monnaie nationale, solde courant Ys LM YsCT LM’ E0 E2 i0 P0 E2 E0 IS’ E1 i1 Yd’ IS Y0 Y1 Yd Y2 Y0 Y2 Politique monétaire en changes flottants à long terme, hausse des prix LM Ys P3 E3 YsCT LM’ E0 E2 i0 P0 E2 E0 IS’ E1 i1 Yd’ IS Y0 Y3 Y1 Yd Y2 Y0 Y3 Y2 Politique monétaire en changes flottants P , M/P et perte de compétitivité, solde courant LM Ys P3 E3 LM’’ YsCT LM’ E0 i0 E2 E3 P0 E2 E0 IS’ E1 i1 Yd’ IS’’ IS Y0 Y3 Y1 Yd Y2 Y0 Y3 Y2 Politique monétaire en changes flottants A court terme, l’expansion monétaire est appuyée par une dépréciation de la monnaie nationale et une amélioration du solde courant A long terme, la hausse des prix contrebalance partiellement l’effet expansionniste de court terme l’output et l’emploi ont augmenté % récession la monnaie s’est dépréciée le solde courant s’est amélioré (car l’augmentation des dépenses finales à taux d’intérêt constant ne peut provenir que d’une amélioration de X-M) Overshooting du taux de change La politique monétaire en changes flottants à court terme, baisse du taux d’intérêt et dépréciation de la monnaie nationale à prix inchangés à long terme, hausse des prix et du taux d’intérêt, appréciation de la monnaie nationale → volatilité des taux de changes flottants 1/e 1/e2 1/e3 1/e1 temps La courbe de Phillips chômage et inflation, US (1955-1969) 6 taux d'inflation 5 4 3 2 1 0 3 4 5 6 7 taux de chômage source: OCDE 8 9 10 La courbe de Phillips Relation empirique entre inflation et taux de chômage inflation A B chômage arbitrage entre emploi et inflation La courbe de Phillips Arbitrage entre emploi et inflation L’inflation, instrument de baisse des salaires réels en cas de rigidité nominale des salaires à la baisse Hypothèse centrale: illusion monétaire à court terme Ceci permet d’augmenter l’emploi La courbe de Phillips Demande de travail: fonction des prix courants: P = (1+m).W (m taux de marge sur le coût marginal, W) Offre de travail: illusion monétaire W = Pe.F(chômage) (avec F(chômage) décroit avec chômage) Equilibre: P=Pe.(1+m).F(chômage) P = Pe + m - f(chômage) La courbe de Phillips La courbe de Phillips Demande de travail: P = (1+m).W Offre de travail: W = Pe.F(chômage) = Pe.F(u) Equilibre: P = Pe.(1+m).F(u) Taux de croissance des prix 1+P = 1+Pe (1+m).F(u) En log, log(1+P )= log(1+Pe) + log(1+m) + log(F(u)) sachant que log(1+x) ±= x pour x «petit» P = Pe + m – f.u en posant log(F(u))=-f.u La courbe de Phillips Situation de départ: chômage et prix faibles Y Y Y=Y Y=f(L) L w nominal Y P Ls YsLT YsCT chômage w0 P0 A Ld L0 Yd L Y0 Y La courbe de Phillips Politique expansionniste: la demande agrégée augmente Y Y Y=Y Y=f(L) L w nominal Y P Ls P1 w0 P0 YsLT YsCT A Yd’ Ld L0 Yd L Y0 Y La courbe de Phillips Ld(w/P1) , Ls(w/P0) inchangé (illusion monétaire), chômage , l’emploi , P Y Y Y=Y Y=f(L) L w nominal Y P Ls P1 w0 P0 YsLT YsCT B A Ld’ Yd’ Ld L0 L1 Yd L Y0 Y1 Y La courbe de Phillips A long terme, Ls(w/P) diminue, le salaire augmente, l’emploi baisse Y Y Y=Y Y=f(L) L w nominal Ls’ Y P Ls P2 P1 w2 w0 P0 YsLT YsCT B A Ld’ Yd’ Ld L0 L2 L1 Yd L Y0 Y1 Y La courbe de Phillips A long terme, l’inflation a augmenté et l’emploi est plus faible qu’en Y1 Y Y Y=Y Y=f(L) L w nominal Ls’ Y P Ls P2 P1 w2 w0 P0 YsLT C YsCT B A Ld’ Yd’ Ld L0 L2 L1 Yd L Y0 Y2Y1 Y La courbe de Phillips Inflation et chômage aux Etats-Unis, 1955-2007 14 12 10 8 6 4 2 inflation (CPI) 2006 2004 2002 2000 1998 1996 1994 1992 1990 1988 1986 1984 1982 1980 1978 1976 1974 1972 1970 1968 1966 1964 1962 1960 1958 1956 0 taux de chômage source : OCDE années 70: stagflation (inflation et chômage) années 80: chocs pétroliers → hausse de prix et persistance de l’inflation La courbe de Phillips chômage et inflation, US (1955-1969) 6 taux d'inflation 5 4 3 2 1 0 3 4 5 6 7 taux de chômage source: OCDE 8 9 10 La courbe de Phillips chômage et inflation, US (1970-2007) 6 taux d'inflation 5 4 3 2 1 0 3 4 source: OCDE 5 6 7 taux de chômage 8 9 10 La courbe de Phillips augmentée taux de chômage et Dinflation US, 1970-2007 5 D inflation 3 1 -1 3 4 5 6 7 -3 -5 source: OCDE taux de chômage 8 9 10 La courbe de Phillips La courbe de Phillips (relation chômage - inflation) Remise en cause dans les années 70: inflation et chômage Remise en cause du phénomène d’illusion monétaire : les agents basent leurs comportements, entre autres sur le marché du travail, sur l’inflation anticipée → la courbe de Phillips augmentée Hypothèse centrale: anticipations rationnelles relation entre chômage et Dinflation La courbe de Phillips P = Pe + m - f.(chômage) Illusion monétaire Pe = 0 → Pt= m - f(chômage) Anticipations rationnelles: Pe = q.Pt-1 , avec q>0 Si forte persistence de l’inflation: q=1 → DPt= m - f(chômage) La courbe de Phillips augmentée Politique expansionniste: la demande agrégée augmente Y Y Y=Y Y=f(L) L w nominal Y P Ls P1 w0 P0 YsLT YsCT A Yd’ Ld L0 Yd L Y0 Y La courbe de Phillips augmentée Ld(w/P1) , Ls(w/P0) (pas d’illusion monétaire), chômage inchangé et prix Y Y Y=Y Y=f(L) L Ls’ w nominal Y P Ls w1 P1 w0 P0 YsLT C YsCT B A Ld’ Yd’ Ld L0=L1 Yd L Y0 Y2Y1 Y Lutte contre l’inflation Politique de baisse des prix au départ d’un équilibre E0 w nominal Ls w0 E0 Ld L0 L Lutte contre l’inflation Réduction de la demande de travail et hausse de l’offre de travail si la politique de baisse des prix est crédible w nominal Ls Ls’ w0 w2 E0 E2 Ld’ L0 Ld L → baisse des prix et chômage = taux de chômage naturel Lutte contre l’inflation Si la politique de baisse des prix n’est pas crédible, l’offre de travail ne change pas w nominal Ls E0 w0 Ld’ L1 L0 → chômage à court terme Ld L Lutte contre l’inflation A long terme, baisse des prix (mais moins importante qu’avec crédibilité) et baisse d’emploi. w nominal Ls E0 w0 E3 w3 Ld’ L1 L3 L0 Ld L Lutte contre l’inflation Problème des anticipations d’inflation déterminent le comportement des agents économiques et influencent l’équilibre macroéconomique Comment casser les anticipations inflationnistes / rendre crédible une politique de lutte contre l’inflation? c.f. politique monétaire