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LA PAROLE À
DE NOUVEAUX CHEFS DE SERVICE
À L’HÔPITAL FOCH
Dr Frédéric Bourdain, chef de service de neurologie
Depuis le 1er janvier 2015, le Dr Frédéric Bourdain dirige le service de neurologie de l’hôpital Foch,
en remplacement du Dr Philippe Graveleau.
Dr Frédéric BOURDAIN
1 La thombolyse est le traitement conventionnel de l’AVC et consiste à effectuer une injection par voie intraveineuse d’un produit qui ira dissoudre le caillot bouchant
l’artère au niveau du cerveau.
2 La thrombectomie, pratiquée par un neuroradiologue interventionnel, consiste à retirer le caillot obstruant une artère du cerveau du patient dans les premières
heures suivant la survenue de l’AVC.
Comment a évolué le service de neurologie de l’hôpital
Foch depuis sa création ?
Seul service de la spécialité dans le département depuis
sa création dans les années 70, le service assurait en priorité
une activité de neurologie générale auprès du bassin de
population environnant.
En 2007, une unité neuro-vasculaire a été ouverte avec la mise
en place de techniques innovantes de prise en charge des
accidents vasculaires cérébraux (AVC) à la phase aiguë.
Depuis 2009, un neurologue est présent 24h/24 pour l’accueil
immédiat des patients. En 2004, le service traitait moins de
300 AVC par an. En 2014, 860 patients ont été admis en Unité
de Soins Intensifs Neuro-Vasculaire (USINV), dont près de
500 dès leur arrivée aux urgences dans le cadre d’une procédure
thrombolyse1. Environ soixante-dix thrombectomies2 ont été
pratiquées en 2014, ce qui place notre établissement au
troisième rang en France pour cette technique.
L’équipe a dernièrement développé une expertise dans la prise
en charge des mouvements anormaux et plus particulièrement
de la maladie de Parkinson, pour laquelle elle offre tout le panel
thérapeutique : infi ltrations de toxine botulique, stimulation
cérébrale profonde, pompe à apomorphine ( molécule de
synthèse proche de la dopamine ) et pompe à lévodopa
( molécule pouvant être transformée directement et naturellement
en dopamine dans le cerveau ).
Comment envisagez-vous le développement
du service de neurologie de Foch à l’avenir ?
Grâce à la collaboration de services partenaires (neurochirurgie,
neuroradiologie, anatomopathologie, oncologie…) et en
s’appuyant sur un plateau technique unique dans l’Ouest
francilien, le service ambitionne d’acquérir ou de conforter une
expertise et une activité de recherche clinique dans divers
domaines de la spécialité : AVC, mouvements anormaux,
sclérose en plaques et neuro-oncologie, sans pour autant
perdre son activité polyvalente de neurologie générale via les
activités de consultation, de liaison dans l’établissement et
l’admission de patients en provenance des urgences.
Les futurs recrutements médicaux viseront à renforcer les
compétences de l’équipe dans la prise en charge de
la sclérose en plaques, des maladies neuro-génétiques et
neuro-métaboliques et de la neuro-oncologie. Par ailleurs, le
nombre de lits en unité neuro-vasculaire devrait prochainement
augmenter de 6 à 8 afi n d’accueillir dans les meilleures conditions
des patients victimes d’AVC de plus en plus nombreux, adressés
depuis les Hauts-de-Seine et les départements limitrophes.
A plus long terme, en fonction des avancées scientifi ques
et thérapeutiques, une implication accrue sera peut-être
nécessaire dans d’autres domaines de la spécialité (épileptologie,
démences, maladies neuro-musculaires…).
Propos recueillis par Isabelle Catala.
Quelle est la situation du service d’imagerie de Foch
alors que vous reprenez le fl ambeau du Dr Scherrer ?
C’est une véritable chance pour moi de prendre la suite du
Dr Antoine Scherrer, qui a permis au service de radiologie de
connaître des bouleversements radicaux : 2ème scanner,
2
ème
IRM
1
, mise en place de la numérisation complète du service
avec le PACS2, renouvellement des appareils d’échographie.
Aujourd’hui, le service de radiologie totalement rénové en
2011, partagé avec nos collègues de neuroradiologie, occupe
près de 3 000 m2 au sein du nouveau bâtiment. Chaque jour,
300 examens sont réalisés grâce à une équipe de
70 manipulateurs, infi rmières, aides manipulateurs, secrétaires
et agents d’accueil, et 14 médecins. Cette activité est
principalement centrée sur les patients de l’hôpital (hospitalisés
ou externes suivis à Foch), mais elle est aussi ouverte dans
la mesure du possible aux personnes habitant à proximité.
Comment voyez-vous l’avenir du service de radiologie
générale ?
Pour les prochaines années, le service participera, dans
le cadre du projet médical de l’hôpital, au développement
des techniques de radiologie interventionnelle. Cette
spécialité a pour but de réaliser des gestes diagnostiques
et thérapeutiques très précis et peu invasifs pour le patient
(biopsies, embolisation, chimiothérapies sélectives…), tout
en étant guidé par des techniques d’imagerie, dans une unité
de radiologie interventionnelle entièrement rénovée3.
Nous avons aussi choisi de privilégier à l’avenir l’imagerie non
irradiante. C’est pour cette raison que nous avons demandé
une autorisation pour la mise en place d’une 3ème IRM,
qui permettra le développement de techniques d’imageries
innovantes et non irradiantes dans le domaine de la cardiologie
(IRM cardiaque) et de la cancérologie, notamment en urologie
(IRM prostatique).
1 Imagerie par résonance magnétique.
2 Picture Archiving and Communication System, système d’archivage et de partage des images.
3 Voir article sur le bloc de radiologie interventionnelle dans le Foch Info n°60.
Dr François Mellot, chef de service de radiologie générale
Le 15 septembre 2014, le Dr François Mellot a succédé au Dr Antoine Scherrer à la tête du service
de radiologie générale de l’hôpital Foch.
Propos recueillis par Isabelle Catala.
Dr François MELLOT