Des micronutriments en accompagnement
Dans un contexte de végétarisme, il est donc important de bien surveiller les
sources de protĂ©ines vĂ©gĂ©tales aïŹn dâatteindre les apports recommandĂ©s
en protéines et en acides aminés essentiels. Ce sont ces acides
aminés essentiels qui garantissent une croissance optimale et le bon
fonctionnement du corps.
Est-il possible dâobtenir des protĂ©ines de haute valeur biologique Ă
partir exclusivement de sources végétales?
Bien sĂ»r, il sufïŹt de bien combiner les aliments! Les lĂ©gumineuses
et les produits de soya contiennent une quantité limitée de
méthionine tandis que, les noix, graines ainsi que les produits
céréaliers sont limités en lysine.
Contrairement aux adultes qui doivent garantir la complémentarité
de leurs sources protĂ©iques au cours dâune mĂȘme journĂ©e, on
recommande chez les enfants pratiquant le vĂ©gĂ©tarisme de sâassurer
de la complémentarité des protéines à chacun de leurs repas.
Voici des exemples de repas respectant la complémentarité
des protéines :
ï„îLĂ©gumineuses ou produits de soya
+ Produits céréaliers :
îïŹ Beurre dâarachide sur pain de blĂ© entier
îïŹ Spaghettis et sauce aux lentilles
îïŹ Chili de haricots rouges accompagnĂ©
dâun tortilla de maĂŻs
ï„îLĂ©gumineuses ou produits de soya
+ Noix et graines :
îïŹ Tartinade dâhoumous faite de pois
chiches et de beurre de sésame
îïŹ Salades de lentilles et amandes
Saviez-vous que...
pour sâassurer dâun apport
adéquat en vitamines et
minéraux, il faut : consommer
une variété de légumes et de
fruits chaque jour; choisir
des produits cĂ©rĂ©aliers Ă
grains entiers.
Bien que les micronutriments, câest-Ă -dire les vitamines et les minĂ©raux, nâapportent pas dâĂ©nergie au
corps, ils sont essentiels au bon fonctionnement de lâorganisme ainsi quâĂ la croissance :
ï„ Les vitamines sont divisĂ©es en deux catĂ©gories :
îïŹ Liposolubles (A, D, E et K) : elles sont stockĂ©es dans lâorganisme et absorbĂ©es avec les lipides.
îïŹ Hydrosolubles (B1, B2, B3, B5, B6, B9, B12 et C) : ne peuvent ĂȘtre stockĂ©es dans le corps
(exceptĂ© la vitamine B12) et les apports excĂ©dentaires sont Ă©vacuĂ©s dans lâurine.
Les vitamines ont pour principales fonctions de :
ïî Contribuer aux rĂ©actions du mĂ©tabolisme Ă©nergĂ©tique
ïî Participer Ă la synthĂšse et Ă lâentretien des tissus et des organes
ïî Aider Ă protĂ©ger lâintĂ©gritĂ© de la membrane cellulaire
ï„ Les minĂ©raux sont regroupĂ©s en deux grandes catĂ©gories :
îïŹ Les minĂ©raux majeurs (calcium, phosphore, potassium, soufre,
sodium, chlore et magnésium) : se retrouvent dans le corps en
quantité supérieure à 5 g.
îïŹ Les minĂ©raux traces (fer, ïŹuor, zinc, cuivre, sĂ©lĂ©nium, iode, chrome,
etc.) : se retrouvent dans le corps en quantité inférieure à 5 g.
Les minéraux ont pour principales fonctions de :
ïî Faire partie des constituants des os et des dents
ïî Faire partie des constituants des enzymes et des hormones
î î î ïî Faciliter lâabsorption, la digestion et le transport des nutriments
î î î ïî Aider Ă rĂ©guler le rythme cardiaque, la contraction musculaire, lâactivitĂ©
nerveuse et lâĂ©quilibre acido-basiqueîî î
Comme les jeunes athlĂštes doivent consommer davantage dâaliments aïŹn de combler leurs besoins
énergétiques plus élevés, ils obtiennent généralement un apport adéquat en micronutriments. De
ce fait, la prise de supplĂ©ments de vitamines et minĂ©raux nâest donc pas recommandĂ©e chez les
jeunes athlĂštes.
Attention au fer et au calcium!
Des dĂ©ïŹciences en fer et en calcium peuvent avoir des consĂ©quences nĂ©fastes sur la santĂ© et les
performances du jeune athlĂšte. Voici des suggestions aïŹn de maximiser lâabsorption de ces minĂ©raux
et intégrer les meilleures sources aux habitudes alimentaires :
Fer
Principales ïŹ Constituant de lâhĂ©moglobine et
fonctions la myoglobine (transport et utilisation
de lâoxygĂšne)
ConsĂ©quences ïŹîFatigue
dâapportîïŹ Diminution des performances physiques
insufïŹsant et mentales
îïŹ Diminution de lâefïŹcacitĂ© du systĂšme
immunitaire
îïŹ Risque dâanĂ©mie
Principaux ïŹîSource animale (fer hĂ©mique) :
facteurs bonne absorption
favorisantîïŹ Source vĂ©gĂ©tale (non hĂ©mique) : absorption
lâabsorption limitĂ©e. Pour faciliter lâabsorption, au mĂȘme
repas, combiner sources végétales de fer et :
î î âąîAlimentîricheîenîvitamineîCî(lĂ©gumes,îî
fruits citrins, etc.) Exemple : Tartinade de
beurre dâarachide avec jus dâorange
âąîViande,îvolailleîouîpoisson
Exemple : Sauté de tofu et poulet
Meilleures ïŹ Animales (hĂ©miques) : viande rouge, volaille,
sources palourdes, abats
îïŹ VĂ©gĂ©tales (non hĂ©miques) : lĂ©gumineuses,
céréales à grains entiers ou enrichies en fer,
légumes vert foncé, noix, tofu
Calcium
ïŹ Est le principal constituant des os et
des dents
ïŹ Contribue Ă la contraction musculaire
ïŹ Augmentation du risque de fractures
ïŹ Augmentation des risques de crampes
ïŹ Risque dâostĂ©oporose ou de rachitisme
ïŹîUn apport sufïŹsant en vitamine D
Les sources alimentaires de vitamine D
sont limitées :
î âąîProduitsîenrichisî:îlait,îmargarine,îî î
quelques variétés de yogourt
î âąîNaturellesî:îhuileîdeîfoieîdeîpoisson,îî
Ćufs, thon, saumon
ïŹ Animales : lait, yogourt, fromage,
poissons avec arĂȘtes
ïŹ VĂ©gĂ©tales : boissons de soya et tofu
enrichies, légumes vert foncé, amandes,
fruits séchés
Le sommeil un allié à ne pas négliger
Saviez-vous que...
le stress peut également altérer
les habitudes de sommeil, la
capacitĂ© de concentration et lâappĂ©tit
dâun jeune? Dâailleurs, SantĂ© Canada
mentionne Ă ce sujet que lâactivitĂ©
physique permet, entre autres, de
diminuer les tensions et ainsi
mieux gérer son stress.
Saviez-vous que...
la consommation de lait
pendant lâenfance et lâadolescence
est associée à une masse et à une
densitĂ© osseuse Ă©levĂ©es ainsi quâĂ
une réduction des fractures chez
lâadulte, indĂ©pendamment de la
consommation courante de lait
et de calcium Ă lâĂąge adulte?
Pour des protéines de qualité élevée,
misez sur la complémentarité!
Saviez-vous que...
les sources de protéines ne sont pas
toutes de qualité égale? En effet, les
protéines animales sont des protéines de
haute valeur biologique tandis que les
protéines végétales sont des protéines
incomplĂštes. Les sources animales (viandes,
volailles, poissons, Ćufs et produits laitiers)
contiennent tous les acides aminés en
quantitĂ© sufïŹsante alors que certains
acides aminés sont contenus en
quantitĂ© insufïŹsante dans les
sources végétales.
Saviez-vous que...
le lait (de mĂȘme que les
boissons de soya enrichies ainsi que
quelques variétés de yogourt) est un
des rares aliments Ă fournir Ă la fois
une source élevée de calcium et de
vitamine D? Quoi de mieux que le
lait pour favoriser une bonne
absorption du calcium et une
santé osseuse optimale?
Riche en méthionine
Faible en lysine
Noix et graines
(et leur beurre) :
arachides, amandes, etc.
Produits céréaliers :
pains, pĂątes, riz,
couscous, etc.
Faible en méthionine
Riche en lysine
LĂ©gumineuses :
pois chiches, lentilles,
fĂšves de lima, haricots
rouges, etc.
LĂ©gumineuses
+
Noix et graines
LĂ©gumineuses
+
Produits céréaliers
= Protéines complÚtes
Produits de soya :
tofu ferme et soyeux,
tempeh et boissons
de soya, etc.
Produits de soya
+
Noix et graines
Produits de soya
+
Produits céréaliers
= Protéines complÚtes
Sommes-nous inactifs lorsque lâon dort? Au contraire, pendant le sommeil, dâimportants processus liĂ©s au
mĂ©tabolisme, Ă lâimmunitĂ©, aux fonctions cognitives et Ă la mĂ©moire sont en marche. Chez les enfants, les
besoins de sommeil quotidiens sont plus élevés que chez les adultes et diminuent en vieillissant. Dormir est
donc un geste qui est loin dâĂȘtre banal. Le sommeil est mĂȘme essentiel dans le cadre dâun mode de vie sain
et actif!
Recommandations des heures de sommeil en fonction de lâĂąge
Groupe dâĂąge 1-3 ans 3-5 ans 5-12 ans
Heures de sommeil 12 Ă 14 heures 11 Ă 13 heures 10 Ă 11 heures
En général, le sommeil :
î ïî Permet la sĂ©crĂ©tion maximale de lâhormone de croissance. Lâhormone de croissance favorise la
croissance et la division des cellules, principalement celles des os et des muscles.
î ïî Permet de sâadapter aux expĂ©riences Ă©motionnelles quotidiennes
Un sommeil de trop courte durée :
î ïî Est associĂ© Ă un dĂ©rĂšglement des hormones rĂ©gulatrices de lâappĂ©tit et, potentiellement, Ă une
augmentation du poids.
î ïî Peut entraĂźner de la somnolence, qui est associĂ©e Ă de faibles performances scolaires chez les jeunes.
Le sommeil et lâactivitĂ© physique : des inïŹuences mutuelles
La qualitĂ© du sommeil reprĂ©sente un important indicateur de santĂ© et de bien-ĂȘtre. LâactivitĂ© physique joue un
rĂŽle considĂ©rable dans lâhygiĂšne du sommeil et vice versa. En fait, la pratique rĂ©guliĂšre dâexercices physiques
dâintensitĂ© modĂ©rĂ©e amĂ©liore la qualitĂ© du sommeil et accentue ses bienfaits. Ainsi, le processus de rĂ©cupĂ©ration
dâĂ©nergie et de restauration des tissus induit par le sommeil sâavĂšre ĂȘtre favorisĂ© par la dĂ©pense Ă©nergĂ©tique
lors de la pĂ©riode dâĂ©veil.
Les éléments suivants sont à retenir pour favoriser un sommeil de qualité chez les enfants :
î ï€î Lâenvironnement physique : la chambre doit ĂȘtre sombre, silencieuse (pas de tĂ©lĂ©vision ou de musique)
et à une température confortable.
î ï€î Les moments de dĂ©tente avant le coucher : 15 Ă 30 minutes dâactivitĂ©s calmes sâinscrivant dans une
routine permettent aux jeunes de faire une transition entre les activités de la journée et le sommeil
î ï€î Lâhoraire coucher-rĂ©veil : respecter un horaire coucher-rĂ©veil rĂ©gulier contribue Ă une bonne hygiĂšne
de sommeil
î ï€î LâactivitĂ© physique : un mode de vie actif favorise la rĂ©gulation du cycle sommeil-Ă©veil. Par contre,
chez certaines personnes, un dĂ©lai trop court entre lâeffort et le moment du coucher pourrait nuire Ă la
détente et au sommeil.
Ătre prudent avec le surentraĂźnement
Bien que la pratique dâactivitĂ©s physiques amĂ©liore gĂ©nĂ©ralement la qualitĂ© du sommeil, elle peut Ă©galement y
nuire. En effet, le surentraĂźnement peut perturber le sommeil et prolonger lâĂ©tat dâĂ©veil.
Les symptĂŽmes du surentraĂźnement sont entre autres :
îï la perte dâappĂ©tit ï des infections frĂ©quentes
îï la perte de poids ï des troubles du sommeil
îï la diminution des performances sportives ï la fatigue persistante
îï la prĂ©sence de douleurs musculaires ou articulaires ï un Ă©tat dĂ©pressif et la perte
ï la diminution de la capacitĂ© de concentration de lâesprit de compĂ©tition
Le surentraßnement ne constitue pas une condition universelle. La susceptibilité
au surentraßnement des athlÚtes dépend de plusieurs facteurs tels que :
î ï€î la discipline sportive
î ï€î le volume dâentraĂźnement
î ï€î la condition physique de lâathlĂšte
î ï€î la rĂ©ponse aux diffĂ©rents agents stressants (compĂ©tition)
î ï€î les inïŹuences externes (famille, travail, blessures, etc.)
Un athlĂšte doit apprendre Ă ne pas franchir la limite qui mĂšnera au surmenage
dĂ» Ă lâentraĂźnement. Par consĂ©quent, le meilleur traitement demeure Ă ce jour
la prĂ©vention qui sâeffectue en incluant le repos et la rĂ©cupĂ©ration Ă tout
programme dâentraĂźnement.