« Psychologie de l`éducation », M. CRAHAY : glossaire

publicité
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
1
« Psychologie de l’éducation », M. CRAHAY :
glossaire
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
Sauf indication contraire, les définitions sont tirées de l’ouvrage : M. Crahay
(2005). Psychologie de l’éducation. Paris : Quadrige.
Q
Quueellqquueess ccoouurraannttss ddee ppeennssééee
•
•
•
•
•
•
Courant associationniste : p.294
Courant psychologique qui postule l'assemblage ou l'association des idées
constitue un mécanisme par lequel s'enrichit la pensée humaine.
Cognitivisme :
Doctrine ou courant de pensée de la psychologie contemporaine qui met l'accent
sur les phénomènes de la cognition, c à d. ceux qui sont liés à la connaissance.
La première thèse du cognitivisme récent postule que les comportements ont
pour cause une activité interne décrite par la psychologie en termes de
traitement de l'information. La psychologie inclut donc une modélisation de
l'activité interne. La seconde thèse du cognitivisme conserve l'idée que cette
activité interne n'est pas directement observable et qu'il est donc nécessaire
d'élaborer et de valider des modèles cognitifs particuliers par des inférences,
fondées sur l'expérimentation ou l'observation systématique.
Paradigme computationnel :
Selon le cognitivisme, le paradigme computationnel décrit de façon formelle
tous les systèmes de traitement des flux d'informations. Le concept de
computation ou de calcul, clé de voûte du courant cognitiviste, correspond en
effet à une séquence d'opérations de traitement.
Bruner propose de dépasser cette conception de la façon dont l'esprit travaille car
elle ne suffit pas à expliquer comment éduquer cet esprit. Il propose de plutôt
s'attacher au courant "Situated cognition".
➥ Situated Cognition : p.333
Connexionisme:
Courant cognitiviste qui postule que les états psychologiques doivent être
modélisés en termes de réseaux d'entités très simples interconnectés et opérant
en parallèle. On parle également de modèle connexionniste.
Constructivisme :
Théorie selon laquelle « la connaissance n’est ni une copie de l’objet ni une
prise de conscience de formes a priori qui soient prédéterminées dans le
sujet, c’est une construction perpétuelle par échanges entre l’organisme et le
milieu au point de vue biologique, et entre la pensée et l’objet au point de
vue cognitif » (de Landsheere, G. (1979). Dictionnaire de l’évaluation et de
la recherche en éducation. Paris : PUF, p.55).
Psychologie culturelle :
Courant psychologique qui tient compte du fait que le milieu avec lequel
l’homme est en interaction est soumis à des variations historico-culturelles, ce
que négligent généralement les autres courants psychologiques, La psychologie
culturelle postule donc que le développement humain se réalise dans un
•
•
•
•
•
•
•
2
contexte, principalement d’ordre culturel, et que les changements biologiques
héréditaires ne suffisent pas à rendre compte de ce développement.
Education négative:
Selon Rousseau, l’enseignement négatif consiste à placer le jeune enfant dans
un environnement contrôlé, aménagé pour stimuler sa curiosité dans une
certaine direction, tout en le protégeant des influences qui pourraient nuire à
son développement (Thomas, R.M. & Michel, C. (1994). Théories du
développement de l’enfant, études comparatives. Bruxelles : De BoeckWesmael, p.81).
Education nouvelle : p.3
Courant qui critique l'enseignement traditionnel pour les savoirs morts qu'il
accumule dans l'esprit des élèves (inculque aux élèves) et qui, au contraire,
désire que les élèves acquièrent des savoirs plus authentiques et plus
personnels grâce à l'expérience du réel.
➥ Enseignement traditionnel : p.2
Empirisme ou sensualisme associationniste : p.13
Théorie qui postule que la connaissance consiste en impressions des sens et en
concepts dérivés de ces impressions. La connaissance serait donc un
enregistrement sensoriel.
Enseignement traditionnel : p.2
Conception pédagogique qui postule qu’un enseignement centré sur les contenus
disciplinaires et les grandes œuvres culturelles peut structurer la personnalité
des individus et les doter de compétences cognitives ainsi que d’attitudes
morales. En effet, pour Alain, le contact des modèles scientifiques et culturels
constitue la condition première pour que l’originalité et l’individualité propres
à chaque enfant s’épanouissent.
➥ Education nouvelle : p.3
Evolutionnisme :
Théorie explicative de l’évolution des espèces au cours des âges selon laquelle
une espèce vivante se transforme progressivement en une espèce nouvelle.
Intelligence artificielle :
Secteur des sciences cognitives, l'intelligence artificielle propose d'utiliser les
ordinateurs pour simuler des processus habituellement attribués à l'intelligence
humaine. Il s'agit d'un courant de pensée qui met en parallèle le système
cognitif humain et l'ordinateur par la façon dont ils traitent les informations.
Ces deux systèmes codent, stockent l'information et manipulent des symboles.
Andler présente l'IA sous forme d'équation : IA= inférence + contrôle +
connaissance.
Interactionnisme :
Courant qui postule que la connaissance vient du fait que l’homme agit sur son
milieu et que, réciproquement, il en est influencé.
Pédagogie de maîtrise : p.161
Théorie qui postule que le degré de maîtrise d’une compétence atteint par un
élève dépend de l’adéquation entre, d’une part, les opportunités éducatives qui
sont mises à sa disposition et, d’autre part, le temps et la guidance dont il a
besoin en fonction de ses caractéristiques cognitives et affectives au moment
d’entamer l’apprentissage.
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
3
Pragmatisme ou courant pragmatiste : p.214
Courant qui ramène toute l’entreprise de connaissances à la résolution de
problèmes concrets.
Relativisme axiologique :
Doctrine philosophique soutenant la relativité des valeurs morales (Grand
Dictionnaire de la Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p.144).
Rationalisme : p.173-174
Théorie qui postule que les structures cognitives sont préformées : la raison
dispose de catégories a priori qui donnent forme et organisation aux
informations venant de l’extérieur.
Situated Cognition : p.333
Courant qui insiste pour prendre en compte le caractère situé et perpétuellement
évolutif de la cognition humaine.
Socioconstructivisme : p.203
Théorie qui, comme Piaget, postule qu’en agissant sur le milieu environnant, le
sujet élabore des systèmes d’organisation de cette action sur le réel mais qui,
contrairement à Piaget, ajoute que l’individu n’agit pas seul sur le réel : en
coordonnant ses propres actions avec celles d’autrui, il enrichit ses opérations.
LLeess aappppoorrttss dduu bbeehhaavviioorriissm
mee
•
•
•
•
•
•
•
Voie afférente du système nerveux :
Voie partant de la périphérie et se dirigeant vers le système nerveux central
(Petit Robert).
➥ Voie efférente du système nerveux
Analyse fonctionnelle : p.145
Méthode qui consiste à rechercher systématiquement de quels paramètres
situationnels le comportement de l’individu est fonction.
Apprentissage par essai et erreur : p.126
Après une série d’essais infructueux, de tâtonnements, le sujet réussit par
accident un apprentissage.
Causalité réciproque : p.151
Cf. schéma p.151.
Concepts en acte ou théorèmes en acte : p.233
Concepts ou théorèmes qui, sans être explicités, dirigent les conduites du sujet.
Conditionnement :
Acquisition d’un comportement rendue possible par les relations existant entre
les stimulations du milieu et les réactions de l’organisme (Grand Dictionnaire
de la Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p. 158).
Conditionnement classique (ou répondant ou de type 1) : pp.121-122
Apprentissage d’une relation entre un stimulus quelconque (stimulus neutre)
et une réponse physiologique (réponse inconditionnelle). Pour que le
stimulus neutre devienne un stimulus conditionnel, c’est-à-dire pour qu’il
provoque la réponse, trois conditions sont nécessaires : une liaison innée entre
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
4
le stimulus et la réponse, l’association temporelle du stimulus quelconque et du
stimulus naturel (stimulus inconditionnel) et un certain nombre de
répétitions. Ainsi, dans l’expérience de Pavlov, la réponse est la salivation, le
stimulus inconditionnel est la vue de la viande et le stimulus conditionnel est le
son de la cloche.
➥ Conditionnement opérant (ou de type 2) : pp.132-133
L’acquisition d’un comportement (appelé réponse) dépend de la relation
temporelle existant entre ce comportement et un événement du milieu : la
fréquence d’émission de la réponse va dépendre du caractère appétitif ou
aversif de l’événement qui lui succède (Larousse p.158). Ici, contrairement
au conditionnement classique, l’individu a un rôle actif dans son
apprentissage.
Contingences de renforcement : p.146
Elles se composent de trois variables :
- les occasions dans lesquelles le comportement survient
- le comportement même
- les conséquences du comportement.
Déduction :
Type de raisonnement dans lequel la conclusion est une conséquence nécessaire
des prémisses et est vraie si les prémisses le sont (Grand Dictionnaire de la
Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p. 192).
➥ Induction
Dr Fox effect : p.124
Influence de l’expressivité de l’enseignant sur l’appréciation que les étudiants
portent sur un cours.
➥ Expressivité : p.126
Propension à émettre des signaux verbaux ou non verbaux chargés
d’émotion.
Drill and practice : p.129
Chez Thorndike, méthode d’enseignement dans laquelle l’enseignant aménage
des séquences d’apprentissage au sein desquelles on commence par les
connexions stimulus-réponse les plus simples pour terminer par les plus
complexes. Par exemple, selon l’auteur, l’opération arithmétique 4+4=8 est
plus facile que 31+25.
Drill plus : p.129-130
Chez Swenson, méthode qui combine le drill and practice et une méthode
centrée sur la généralisation.
Effet de halo : p.124
Influence de tout paramètre à dominante affective sur l’évaluation d’une
performance. Il peut s’agir, par exemple, de la qualité de la calligraphie ou de
l’orthographe, de l’apparence physique de l’élève ou de sa réputation.
Voie efférente du système nerveux :
Voie partant du système nerveux central et se dirigeant vers la périphérie (Petit
Robert).
➥ Voie afférente du système nerveux
Enseignement programmé : p.135
Dispositif d’enseignement plus ou moins sophistiqué (ordinateur par exemple)
qui permet la présentation de fragments d’informations ; l’élève est
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
5
constamment actif et ses réponses conditionnent la présentation des
informations suivantes. L’apprentissage est donc très progressif, sans erreur ;
l’élève travaille à son propre rythme (Grand Dictionnaire de la Psychologie.
Paris : Larousse, 1996, p.159).
Feed-back : p.135
Information en retour.
➥ Feed-back simple : p.144
Feed-back dans lequel l’enseignant signale simplement l’erreur à l’élève.
➥ Feed-back expliqué : p.144
Feed-back dans lequel l’enseignant explique à l’élève le pourquoi de son
erreur.
➥ Feed-back de contrôle : p.144
Feed-back dans lequel l’enseignant invite l’élève à vérifier l’exactitude de
sa réponse.
Evaluation formative : p.164
Evaluation ayant pour but de diagnostiquer laquelle des composantes de la
compétence visée pose problème à l’élève (M. Crahay (1996). Peut-on lutter
contre l’échec scolaire ? Bruxelles : De Boeck, p.278).
Les tests sont donc supposés agir en tant que feed-back, c’est-à-dire qu’ils
permettent d’évaluer le niveau des apprentissages réalisés afin d’exercer une
rétroaction sur l’apprentissage en cours.
➥ Evaluation sommative
Heuristique :
Procédé empirique qui ne garantit pas la découverte de la solution adéquate,
mais qui est plus souvent gagnant que perdant. L’heuristique permet en outre
un gain de temps et d’effort (syllabus de Psychologie cognitive II, 1re licence
97-98, p.53).
Induction :
Forme de raisonnement consistant à affirmer, après avoir constaté la présence
d’une propriété commune à tous les membres déjà connus d’une classe d’objets
ou d’événements, que cette propriété est vraie de tous les autres membres de
cette classe (Grand Dictionnaire de la Psychologie. Paris : Larousse, 1996,
p.178).
➥ Déduction
Liaison propédeutique (= proaedeutic bonds) : p.128
Connexion qu’il est utile d’établir momentanément en cours d’apprentissage
entre deux connaissances afin de permettre certains progrès.
Loi de l’effet : p.126-127
Loi selon laquelle le comportement est régi par les effets qu’il procure. Ainsi,
parmi les actions exercées dans une situation, celles qui sont accompagnées ou
immédiatement suivies d’une satisfaction seront liées plus fermement à la
situation de telle sorte que, si cette situation se renouvelle, le sujet tendra à
reproduire ces actions avec une plus grande probabilité (Grand Dictionnaire de
la Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p.159).
Loi de l’exercice : p.127
Loi selon laquelle la probabilité d’émission d’une réponse dans une situation
augmente avec le nombre d’essais effectués (Grand Dictionnaire de la
Psychologie. Paris : Larousse, 1996).
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
6
Ontogenèse :
Ensemble des processus de développement d’un individu depuis l’œuf
fécondé jusqu’à l’état adulte et réalisation de son phénotype (Grand
Dictionnaire de la Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p.534).
➥ Phylogenèse
Phylogenèse :
Etude des processus d’évolution des espèces animales et végétales au cours
du temps (Grand Dictionnaire de la Psychologie. Paris : Larousse, 1996,
p.576).
➥ Ontogenèse
Préceptorat : p.156
Pratique d’enseignement généralement réservée aux enfants de la noblesse et qui
fut la forme dominante d’enseignement pendant de nombreux siècles : le
précepteur était chargé de l’instruction de l’enfant qui ne fréquentait pas
d’établissement scolaire.
Proctor : p.156
Etudiant plus âgé choisi pour sa maîtrise de la discipline qui, dans le PSI ou Plan
Keller, donne un feed-back aussi rapide que possible aux étudiants ayant
échoué à un test et les aide en cas de difficulté.
Liaison propédeutique (= proaedeutic bonds) : p.128 :
Cf. liaison propédeutique.
Quizzes :
Questions de contrôle pour vérifier le niveau de connaissance.
Réactions psycho-galvaniques : p.123
Variations électriques au niveau de la peau.
Renforcement positif :
Evénement qui se présente immédiatement après une réponse pour en augmenter
sa probabilité d’apparition (cours oral de Psychologie de la personnalité, M.
Debry, 1re candi, 95-96).
➥ Renforcement négatif :
Evénement qui se présente immédiatement après une réponse pour en
diminuer sa probabilité d’apparition (cours oral de Psychologie de la
personnalité, M. Debry, 1re candi, 95-96).
Sémiotique : p.170
Etude des systèmes de signes qui s’intéresse aux relations des signes entre
eux (syntactique), aux relations entre signes et signifiés (sémantique) et à
l’utilisation des signes (pragmatique) (Grand Dictionnaire de la
Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p.703).
Evaluation sommative:
Evaluation qui a pour but de s’assurer que les objectifs assignés à
l’enseignement sont atteints. (cf. aussi Peut-on lutter contre l’échec scolaire ?
p.278)
➥ Evaluation formative : p.164
Les tests sont donc supposés agir en tant que feed-back, c’est-à-dire qu’ils
permettent d’évaluer le niveau des apprentissages réalisés afin d’exercer
une rétroaction sur l’apprentissage en cours.
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
7
Stimulus :
Toute forme d’énergie physique externe ou interne à l’organisme d’intensité
suffisante pour exciter un récepteur sensoriel (Grand Dictionnaire de la
Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p.752).
Stimulus émotionnel :
Qui provoque naturellement une réaction émotionnelle (une caresse ou un
sourire provoquent une réaction émotionnelle positive tandis qu’une gifle ou
une grimace en provoque une négative).
Stimulus déclencheur : p.134
Stimulus qui provoque la réponse.
Stimulus discriminatif : p.133
Contrairement au stimulus déclencheur, le stimulus discriminatif ne provoque
pas immanquablement la réponse. Il est un aspect, essentiel peut-être, des
circonstances dans lesquelles une réponse émise est renforcée.
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
Apprentissage vicariant : p.148
Phénomène dans lequel les renforcements engendrés par la conduite d’un
individu qui affectent dans le même sens le comportement d’autres individus
qui ont eu l’occasion, à diverses reprises, d’observer l’épisode comportemental
conduisent au renforcement.
➥ Effet vicariant des renforcements positifs ou des punitions :
p.149
Les élèves qui observent les conséquences engendrées par le comportement
d’un compagnon sont susceptibles d’adopter leurs propres comportements
en conséquence.
•
LLaa rréévvoolluuttiioonn ccoonnssttrruuccttiivviissttee
•
•
•
Abstraction empirique : p.185
Le sujet extrait de l’application d’un schème assimilateur sur le réel, une
information sur les objets eux-mêmes et/ou sur les effets de ses actions.
➥ Abstraction réfléchissante : p.185
Abstraction tirée non des résultats de l’action exercée sur le monde, mais de
coordinations de schèmes qui ont été mises en œuvre. Par exemple, les
notions « avant-après » sont le fruit d’une abstraction réfléchissante
appliquée à la coordination temporelle.
➥ Abstraction réfléchie : p.185
Création d’une nouvelle connaissance comportant à la fois l’objectivation
d’un processus d’action et une prise de conscience.
Accommodation : p.179
Activité par laquelle la structure cognitive actuelle du sujet se modifie pour
s’ajuster à une modification de l’environnement (Bideaud, J., Houdé, O. &
Pedinielli, J.-L. (1995). L’homme en développement. Paris : PUF, p.35).
Animisme : p.192
•
•
8
Caractère de la mentalité enfantine entre 3 et 7 ans où l’enfant considère les
choses comme vivantes et leur attribue des capacités de pensée, de
connaissance et d’intention. Par exemple, l’enfant dit que la lune suit le
promeneur ou il plaint le rideau coincé dans la fenêtre (Grand Dictionnaire
de la Psychologie. Paris : Larousse, 1996, p.44).
➥ Artificialisme : p.192
➥ Finalisme : p.192
Artificialisme : p.192
Caractère de la mentalité enfantine entre 3 et 7 ans où l’enfant suppose un agent
fabricateur à l’origine des choses. Par exemple, il dit que les montagnes ont été
fabriquées par les hommes. L’artificialisme est complémentaire au finalisme.
➥ Animisme : p.192
➥ Finalisme : p.192
Assimilation : p.178
Processus par lequel un objet du milieu est appréhendé par la structure
cognitive actuelle du sujet (Bideaud, J., Houdé, O. & Pedinielli, J.-L.
(1995). L’homme en développement. Paris : PUF, p.35).
➥ Assimilation reproductrice : p.178
Répétition d’une action ou d’une démarche de pensée qui assure sa fixation
ou sa stabilisation.
➥ Assimilation récognitive : p.178
Le sujet reconnaît, par discrimination, les objets pouvant être assimilés à un
schème particulier.
➥ Assimilation généralisatrice : p.178
L’individu essaye d’étendre l’application d’un schème à un maximum
d’objets.
Classification :
Tâche dans laquelle on demande à un sujet de répartir un ensemble de
stimulus, d’objets ou de mots dans plusieurs classes, celles-ci pouvant ou
non lui être fournies (Bideaud, J., Houdé, O. & Pedinielli, J.-L. (1995).
L’homme en développement. Paris : PUF, p.133).
Conflit sociocognitif : p.203
Processus générateur de progrès cognitifs qui survient lorsque des personnes en
situation de co-résolution émettent des avis contradictoires et que les
interventions des uns et des autres perturbent les modes individuels de
résolution au moment de leur mise en œuvre. Le conflit provoque un double
déséquilibre dont le dépassement engendre le progrès. Il s’agit d’un
déséquilibre intra-individuel parce qu’une autre réponse nous fait douter de
notre propre réponse, et d’un déséquilibre interindividuel entre 2 personnes que
leurs réponses opposent.
➥ Régulation relationnelle : p.205
➥ Régulation sociocognitive : p.205
Conservation de la quotité : p.231
Pour l’enfant, les transformations spatiales exécutées sur des classes d’éléments
n’affectent pas les cardinaux comptés mais modifient la quantité (231). Il s’agit
d’un niveau intermédiaire entre la correspondance terme à terme et la
conservation de la quantité (Bideaud et al., p.372). l’enfant peut en effet
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
9
admettre une égalité numérique entre deux collections (« il y a 6 et 6 ») mais ne
pas admettre pour autant l’équivalence quantitative (« il y en a plus d’un
côté »).
➥ Conservation de la quantité :
Acquisition liée au stade opératoire : l’enfant maintient l’invariance de la
quantité de deux séries d’objets quelles que soient les transformations
apparentes (Bideaud, J., Houdé, O. & Pedinielli, J.-L. (1995). L’homme en
développement. Paris : PUF, p.364).
Coopération : p.193
Chez Piaget, forme d’échanges interindividuels propices à la décentration
intellectuelle.
Correspondance ou morphisme ou mise en correspondance : p.190
Fonction qui permet à l’individu de dégager ce qu’il y a de commun et de
différent entre des éléments comparés. Les morphismes laissent inchangé le
contenu des objets sur lesquels ils portent.
Dénombrer (dénombrement) : p.228-229
Utiliser les « mots nombre » pour quantifier, c’est-à-dire pour établir le nombre
d’éléments d’une classe.
Egocentrisme : p.192
Indifférenciation entre le point de vue propre de l’enfant et celui d’autrui.
Epistémologie :
Branche de la philosophie qui traite de la nature et de la validité de la
connaissance. Plus particulièrement, c’est : « l’étude critique des sciences,
destinée à déterminer leur origine logique, leur valeur et leur portée »
(de Landsheere, (1979), p.101).
➥ Epistémologie génétique :
« L’épistémologie génétique traite du développement et de la signification
de la connaissance, des moyens dont l’esprit se sert pour aller du plus bas
niveau de la connaissance à son étape jugée la plus achevée. (…)
L’hypothèse fondamentale sur laquelle se base l’épistémologie génétique
est d’établir un parallèle entre le progrès perçu dans l’organisation logique
et rationnelle de la connaissance et les processus de formation
psychologiques » (Piaget, cité par de Landsheere (1979), p.101).
➥ Sujet épistémique : p.200
Abstraction construite pour désigner ce qu’il y a de commun à tous les
sujets indépendamment des différences individuelles.
Equilibration : p.181
Processus conduisant le sujet de certains états d’équilibre à d’autres
qualitativement différents en passant par de multiples déséquilibres et
rééquilibrations (Bideaud, J., Houdé, O. & Pedinielli, J.-L. (1995). L’homme
en développement. Paris : PUF, p.43).
➥ Equilibration de type 1 : p.181
Equilibration entre l’assimilation des schèmes d’action et leur
accommodation en fonction des réactions des objets.
➥ Equilibration de type 2 : p.181
Equilibration entre les différents sous-systèmes cognitifs qu’ils soient
pratiques (schèmes d’action) ou représentatifs (schèmes conceptuels).
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
10
➥ Equilibration de type 3 : p.181
Equilibration qui consiste à trouver une cohérence générale à tous les
systèmes cognitifs propres à un secteur du réel.
➥ Equilibration majorante : p.182
Les déséquilibres réellement dépassés ne conduisent pas à un retour à la
forme antérieure d’équilibre, mais à une forme nouvelle.
Finalisme : p.192
Caractère de la mentalité enfantine entre 3 et 7 ans où l’enfant se représente la
réalité comme une ensemble organisé suivant des plans bien définis et presque
toujours centrés sur l’activité humaine. Par exemple, il dit que la lune a été
placée dans le ciel pour permettre aux marins de s’orienter.
➥ Animisme : p.192
➥ Artificialisme : p.192
Fonction constituante : p.188
Connexion entre deux éléments d’action, soit entre deux notions, soit encore
entre deux propriétés d’objets dans le cadre d’une relation unidirectionnelle
ou, selon les termes de Piaget, ordonnée.
➥ Relation unidirectionnelle ou ordonnée:
Relation entre deux éléments dans laquelle le second terme dépend du
premier sans que la réciproque soit envisagée.
Graphème :
La plus petite unité distinctive et significative de l’écriture, lettre ou groupe de
lettres correspondant à un phonème ou à un morphologique, étymologique.
➥ Morphème
➥ Phonème
Implication signifiante : p.184
Mise en relation élémentaire mais signifiante entre une dimension physique et
une dimension logico-mathématique.
Itération ou loi n+1 ou loi de l’itération : p.229
Loi qui désigne le fait qu’à tout nombre, on peut ajouter une unité. L’enfant
qui maîtrise cette loi parvient à construire une suite de nombres (Bideaud, J.,
Houdé, O. & Pedinielli, J.-L. (1995). L’homme en développement. Paris :
PUF, p.371).
Marquage social : p.204
Régulations sociales intériorisées qui offrent à l’enfant des possibilités de
réponses pour dépasser le conflit entre une réponse cognitive (sa propre
centration) et une réponse sociale (confrontation à d’autres centrations).
Morale de la contrainte ou de l’hétéronomie : p.243
Chez Piaget, attitude de l’enfant jusque 7-8 ans dans laquelle il conçoit la
culpabilité de manière objective : la gravité d’une faute se mesure à l’ampleur
de ses conséquences matérielles. La punition est conçue de manière expiatoire :
il faut chasser le coupable par tous les moyens. Les règles sont d’abord
ignorées, puis posées comme intangibles car émanant d’une autorité adulte
extérieure.
➥ Morale de la coopération ou de l’autonomie : p.243
Chez Piaget, attitude morale dans laquelle la gravité d’une faute est mesurée
par les intentions (conception subjective). La punition est vue de manière
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
11
motivée (elle doit avoir un rapport avec le délit) et réciproque (elle fait
supporter au coupable les conséquences directes de ses actes). Les règles
sont perçues comme construites pour les besoins du jeu (de billes) et donc
éventuellement modifiables par consensus.
Morphème:
Elément grammatical d’un mot qui conserve une signification. Par exemple, le
mot « fermiers » se décompose en : « ferm-ier-s » (cours de Psychologie du
langage, 2e candi, 96-97).
➥ Graphème
➥ Phonème
Morphisme ou mise en correspondance ou correspondance : p.190
Fonction qui permet à l’individu de dégager ce qu’il y a de commun et de
différent entre des éléments comparés. Les morphismes laissent inchangé le
contenu des objets sur lesquels ils portent.
Opérations : p.187
Chez Piaget : actions intériorisées (ou intériorisables) réversibles et se
coordonnant en structures, dites opératoires, qui présentent des lois de
composition caractérisant la structure en sa totalité en tant que système.
➥ Réversible : p.187
Pouvant se dérouler dans les deux sens et, par conséquent, comportant la
possibilité d’une action inverse qui annule le résultat de la première.
➥ Opérations logico-mathématiques : p.186
Opérations portant sur des classes d’objets, des relations entre objets
invariants ou des nombres.
➥ Opérations infra-logiques : p.185
Opérations portant sur des positions ou des états.
➥ Opérations formelles : p.190
Système de pensée qui se construit chez l’enfant entre 12 et 14-15 ans et qui
représente le stade ultime du développement cognitif : la pensée pure,
indépendante de l’action (Grand Dictionnaire de la Psychologie, Paris,
Larousse, 1996, p.312).
➥ Préopératoire : p.188
➥ Sensori-moteur : p.193
Objectifs-obstacles : p.215
Objectifs cognitifs que l’enseignant doit faire franchir à l’élève. En effet,
enseigner un concept ne peut se limiter à l’apport d’informations. Il s’agit de
transformer les conceptions spontanées des élèves dans le seul sens validé par
la science.
Phonème:
La plus petite unité de langage parlé dont la fonction est de constituer les
signifiants et de les distinguer entre eux.
➥ Graphème
➥ Morphème
Pré-concepts : pp.183-184
Avant de s’affiner et de se coordonner en systèmes conceptuels, les schèmes
sensori-moteurs se transforment en notions rudimentaires appelées préconcepts.
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
12
Préopératoire : p.188
Type de pensée des enfants entre 3 et 7 ans caractérisé par l’égocentrisme et
l’absence de raisonnement logique, notamment l’absence de la notion de
conservation.
Primitives phénoménologiques : p.217
Propositions premières dont le sujet se dote à partir de ses expériences
personnelles
Problème de réussite : p.210
Problème qui vise la production d’un effet concret : l’enfant doit donc
rechercher l’action ou la coordination d’action adéquate.
➥ Problème de vérité : p.210
Problème dans lequel une affirmation ou une proposition, à laquelle est
accordée un statut provisoire, précède l’action et la détermine ; le résultat
pratique n’est pas une fin en soi.
Régulation relationnelle : p.205
Résolution d’un conflit socio-cognitif quand l’un des partenaires de l’interaction
modifie sa ou ses réponse(s) dans la seule perspective de rétablir un rapport
non-conflictuel sans que lui corresponde en contrepartie un réel travail cognitif.
➥ Régulation sociocognitive : p.205
Résolution d’un conflit socio-cognitif dans laquelle il y a élaboration
collective et parfois individuelle de nouveaux instruments cognitifs,
dépassant les centrations initiales des partenaires.
Renversabilité : p.189
Capacité à anticiper précisément les effets respectifs de l’action directe et de
l’action inverse, mais sans concevoir qu’il s’agit des deux sens du déroulement
d’une même action.
➥ Réversibilité : p.189
Capacité à exécuter une action ou une opération et l’action ou opération
(inverse, réciproque) qui l’annule avec la conscience qu’il s’agit de la
même action.
Savoirs morts : p.215
Connaissances mobilisées par les étudiants pour réussir les examens mais pas
pour résoudre des problèmes.
Schème : p.177-178
Structure qui rassemble des cycles d’actions (schèmes d’actions) ou des
objets, des événements (schèmes conceptuels), qui diffèrent entre eux mais
sont considérés comme équivalents par un individu donné (Grand Dictionnaire
de la Psychologie, Paris, Larousse, 1996, p.691).
Le schème d’une action est l’ensemble structuré de caractères généralisables de
cette action, c’est-à-dire de ceux qui permettent de répéter la même action ou
de l’appliquer à de nouveaux contenus.
➥ Schème sensori-moteur :
Ensemble d’actions effectives constituant l’équivalent moteur d’un système
de classes et de relations (Grand Dictionnaire de la Psychologie, Paris,
Larousse, 1996, p.691).
Sensori-moteur : p.193
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
13
Se dit de l’intelligence de l’enfant de 0 à 2 ans : elle consiste en une adaptation
de l’individu aux choses ou aux corps d’autrui mais sans socialisation de
l’intellect comme tel.
➥ Schème sensori-moteur
Sériation :
Construction d’une suite ordonnée d’éléments qui se succèdent en fonction de
l’accroissement régulier des valeurs prises par une propriété commune, par
exemple la longueur d’une tige, la saturation d’une couleur (Grand
Dictionnaire de la Psychologie, Paris, Larousse, 1996, p. 215).
Structure :
Ensemble ordonné et autonome d’éléments interdépendants, dont les
rapports sont régis par des lois (Grand Dictionnaire de la Psychologie,
Paris, Larousse, 1996, pp.759).
Sujet épistémique : p.200
Abstraction construite pour désigner ce qu’il y a de commun à tous les sujets
indépendamment des différences individuelles.
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
C
Cooggnniittiivviissm
mee eett eennsseeiiggnneem
meenntt
•
•
•
•
•
Algorithme de calcul : pp.250-304
Règle ou procédure qui rend un individu ou un ordinateur capable de
prendre la bonne décision face à tous les cas particuliers qui se présentent
à lui.
Les algorithmes de calcul sont aussi définis comme des séquences
complexes de procédures qui enchaînent des opérations selon des règles
précises et qui garantissent la résolution du problème (si ces règles sont
scrupuleusement respectées).
Apprentissage symbolique: p.261
L'apprentissage symbolique se réalise par l'intermédiaire du langage et
concerne la plupart des applications scolaires. Il s'agit d'un des deux
types d'apprentissage postulé par Richard.
Apprentissage subsymbolique: p.261
Contrairement aux apprentissages symboliques, ceux-ci se réalisent sans
passer par le langage. Il s'agit d'un des deux types d'apprentissages
postulé par Richard.
Un exemple d'apprentissage subsymbolique sont les apprentissages par
l'action obéissant aux lois du conditionnement opérant.
Attribution causale: p.288
La théorie de l'attribution causale ou la perception de la contrôlabilité de la
tâche renvoie à l'idée que l'être humain cherche toujours une cause à ce
qui lui arrive et le type de cause qu'il invoque influence son
comportement. En effet, selon que la cause a un caractère externe ou
interne au sujet, qu'il considère la cause comme stable ou instable et
selon qu'il peut la contrôler ou non, son comportement sera très différent.
Carte conceptuelle ou réseau sémantique: pp.277-278
•
•
•
•
•
La carte conceptuelle, encore appelée réseau sémantique, est un schéma
dans lequel apparaissent les interrelations des connaissances entre elles et
les relations qu'elles entretiennent avec d'autres concepts construits
auparavant. La carte conceptuelle est donc une façon de structurer les
connaissances en MLT, mais aussi un procédé pédagogique.
Selon Novak et Gawin, les cartes conceptuelles ou réseaux sémantiques
sont des modes de représentation des concepts au sein desquels les
propositions sont schématisées par des vérités conceptuelles reliées par
des arcs dont il convient de préciser la signification logique.
Catégorisation: p.259
La catégorisation est une propriété du fonctionnement cognitif qui permet
de ne pas traiter chaque objet dans toute sa spécificité. En effet, comme
les connaissances sont organisées en catégories ou classes d'objets
partageant un ensemble de traits distinctifs, on peut attribuer à un
élément particulier les propriétés de sa catégorie. On peut aussi
extrapoler (inférer), en connaissant sa catégorie d'appartenance, d'autres
caractéristiques de l'objet ou de l'événement.
Champ conceptuel: p.263
Notion proposée par Vergnaud pour désigner que le sens d'un concept
englobe les situations auxquelles il s'applique et que ce sont les situations
qui lui donnent sens.
Codage de l'information : p.250
Le codage de l'information est la première étape nécessaire pour mettre en
mémoire une information. Cette étape consiste à transformer
l'information sensorielle en une forme utilisable par nos systèmes
mnésiques (de mémoire), c'est-à-dire sous forme de symboles. (Cours de
Psychologie Cognitive de 2e candidature, Partim 1, pp. 1-2, 1996-97,
S.Brédart)
➥ Encodage : p.297
Ensemble des opérations de traitement de l'information qui sont
supposées se dérouler au moment de la mise en mémoire. (Grand
Dictionnaire de la Psychologie, Paris, Larousse, 1996, pp.265)
Compilation : p.265
La compilation est le processus qui permet aux connaissances
déclaratives, quand elles sont souvent utilisées, d'être appliquées de
façon automatique, et ce, sans aucun effort d'interprétation. La
compilation correspond à la seconde étape de transformation des
connaissances déclaratives en connaissances procédurales.
Compétences transversales : p.270
Le concept de compétences transversales est clairement expliqué à
l'encart 39 de la page 270.
Conception ascendante de la lecture ou bottom-up : p.296
La conception ascendante de la lecture, dite aussi conception bottom-up,
renvoie au fait qu'on accède à la signification du mot lu à partir de la
représentation phonologique de ce mot, obtenue grâce aux conversions
graphophonémiques.
Conception descendante de la lecture ou top-down : p.296
La conception descendante de la lecture, dite aussi conception top-down,
renvoie au fait qu'on accède à la signification des mots à partir de la
14
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
reconnaissance visuelle de leurs formes, lesquelles sont stockées en
mémoire.
La Conception interactive de la lecture : p.296
Conception de la lecture selon laquelle il n'y a pas qu'une seule voie de
lecture qui serait utilisée, ascendante ou descendante, mais deux. La voie
descendante serait utilisée pour lire les mots familiers et la voie
ascendante, pour les mots non familiers.
Connaissances déclaratives (ou knowing that) : p.256
Les connaissances déclaratives sont les connaissances relatives aux choses.
Elles correspondent soit à des réseaux conceptuels (représentés sous
formes propositionnelles), soit à des images mentales (qui conservent les
propriétés spatiales des objets). Les connaissances déclaratives
représentées sous forme d'images mentales sont parfois aussi appelées
"connaissances analogiques".
Dans la littérature, les connaissances déclaratives se retrouvent également
sous le terme knowing that, connaissances directes ou encore
connaissances explicites.
Connaissances procédurales(ou knowing how) : p.257
Les connaissances procédurales sont des connaissances liées à l'action.
Elles correspondent d'ailleurs à des séquences d'action, encodées
probablement sous forme de règles de. La littérature décrit aussi cette
forme de connaissances en termes de knowing how ou de connaissances
implicites. Un exemple de connaissance procédurale est la pratique du
vélo ou le fait de savoir conduire une voiture.
Contextualisation : p.276
La contextualisation des apprentissages signifie que ceux-ci ont été
réalisés sans être dissociés des conditions et des contraintes de leurs
applications. Ainsi la situation coproduit la connaissance à travers
l'activité de l'apprenant. La contextualisation des apprentissages semble
être une étape nécessaire sans quoi les connaissances n'acquièrent pas de
réelle signification pour le sujet.
Décontextualisation (ou généralisation) des connaissances :
p.276
Si la contextualisation paraît incontournable dans les phases initiales d'un
apprentissage, la décontextualisation doit suivre afin que les savoirs
appris puissent être utilisés dans d'autres contextes que ceux qui ont
produits cet apprentissage.
Effet de Rosenthal : p.291
L'effet de Rosenthal, encore appelé effet de Pygmalion ou effet oedipien
de prédiction, est l'effet d'attente mis en évidence par Rosenthal et
Jacobson. Ces auteurs ont en effet montré qu'il suffit de dire aux
enseignants, de façon purement aléatoire et sans être nullement fondé,
que tels ou tels élèves sont promis à une meilleure scolarité pour
réellement infléchir celle-ci de façon positive.
Effet oedipien de la prédiction : p.291
Autre nom donné à l'effet de Rosenthal
Effet de Pygmalion : p.291
Autre nom donné à l'effet de Rosenthal
Empan : p.294
15
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
L'empan est le nombre d'éléments correctement rappelés dans l'ordre;
habituellement, il correspond à 7 +- 2 unités. (Seron X., La
Neuropsychologie cognitive, Que Sais-je?, Paris, PUF,1994, pp.53)
General Problem Solver ou GPS :
Le General Problem Solver ou GPS est un programme informatique
réalisé par Newell et Simon afin de concrétiser leur théorie de résolution
de problème, à savoir la théorie de l'espace-problème. (Cours de
Psychologie Cognitive de 1elicence, Partim 2, pp.51, 1997-98, S.Brédart)
Goulot de l'attention : p.256
Le goulot de l'attention est le nom donné habituellement à l'une des deux
limites de la mémoire de travail, à savoir que l'être humain ne peut traiter
qu'une certaine quantité d'infos de façon simultanée. Cette quantité
d'informations est de l'ordre de 7(+/-2) unités. Ce concept fait référence
au concept d'empan.
Hypothèse probabiliste : p.297
Conception à la base du modèle de lecture de Smith selon laquelle le
lecteur formule des hypothèses sur les marques (signes) écrites et essaye
de les confirmer au plus vite. En somme, plus le lecteur dispose de
connaissances préalables, plus les hypothèses émises auront de chances
d’être confirmées et plus il pourra se dispenser de percevoir les
informations visuelles. Cette stratégie permet une économie de
traitement. Un exemple figure à la page 296.
Insight : p.304
Selon les cognitivistes, l'insight correspond à cette découverte brusque et
soudaine de la solution d'un problème. L'insight est souvent accompagné
d'une expérience de type "tilt". (Pourrait souvent être accompagne de
l'expression "ça fait tilt!".) (Cours de Psychologie Cognitive de 1elicence,
Partim 2, pp.45, 1996-97, S.Brédart)
Inférence transitive : p.310
Par inférence transitive, on entend le raisonnement qui permet de conclure
que si A est > à B, et que si B est > à C, alors A est > à C.
Mémoire à court terme ou MCTv: pp.251-254
La mémoire à court terme est l'un des deux systèmes de mémoire proposé
par Atkinson et Shiffrin. Il s'agit d'un système de stockage à capacité
limitée qui réalise des processus de contrôle, de répétition, de codage, de
décision, ainsi que des stratégies de récupération.
Plus tard, la mémoire à court terme sera reprise par Anderson et Bower
sous le nom de mémoire de travail (en raison des caractéristiques
supplémentaires qui lui seront découvertes).
Mémoire à long terme ou MLT : pp.253-255
La mémoire à long terme est l'un des deux systèmes de mémoire proposé
par Atkinson et Shiffrin. La MLT constitue un réservoir illimité de
connaissances stockées de façon permanente.
Suite aux travaux de Tulving, on considère l'existence de deux systèmes
de mémoire à long terme: la mémoire sémantique et la mémoire
épisodique. (Cours de Psychologie Cognitive de 2e candidature, Partim 1,
pp.39, 1996-97, S.Brédart)
Mémoire de travail ou MDT : pp.253-254
16
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
Suite à d'autres caractéristiques découvertes à propos de la mémoire à
court terme, ce système de mémoire fut renommé "mémoire de travail".
La mémoire de travail constitue le centre de traitement de toutes les
informations. C'est aussi à son niveau que s'effectue l'intégration des
informations extérieures dans la structure des connaissances antérieures.
Mémoire épisodique ou autobiographique : pp.255-257
Système de mémoire à long terme qui contient les éléments personnels du
sujet, ses souvenirs d'enfance, son vécu. Plus précisément, la mémoire
épisodique est un registre de stockage d’événements ou d'épisodes
particuliers s'étant déroulés dans un endroit particulier à un moment
particulier. Elle est donc fortement contextualisée.
La
mémoire
épisodique
est
aussi
appelée
"mémoire
autobiographique".(Cours de Psychologie Cognitive de 2e candidature,
Partim 1, pp.67, 1996-97, S.Brédart)
Mémoire implicite : p.266
Le contenu de la mémoire implicite constitue l'ensemble des savoir-faire
inaccessibles à la conscience en dehors de leurs mises en œuvre. Le sujet
est en effet incapable d'expliquer les règles qui gouvernent son
comportement. La mémoire implicite est liée à l'automatisation des
connaissances procédurales.
Mémoire sémantique : p.255
Système de mémoire à long terme où sont stockées les connaissances
d'ordre général, qu'elles soient déclaratives ou procédurales.
La mémoire sémantique est la mémoire conceptuelle. Ainsi, contrairement
à la mémoire épisodique, le contenu de la mémoire sémantique n'est pas
liée à un lieu, un événement ou une action spécifique.
Mémoire sensorielle : p.252
Avant qu'une information ne soit intégrée en mémoire à court terme ou en
mémoire à long terme, elle passe obligatoirement par les mémoires
sensorielles. Les mémoires sensorielles sont des registres qui
maintiennent l'information quelques millisecondes dans une modalité
sensorielle particulière (par exemple, visuelle ou auditive) avant de les
coder en symboles utilisables par nos systèmes de mémoire (mnésiques).
Selon Sperling, la mémoire sensorielle est une instance de traitement ou de
codage des informations en rapport avec ce que l'on nomme
habituellement l'attention.
Métacognition : p.312
C'est la conscience que nous avons de la manière dont fonctionne notre
système cognitif et la surveillance que nous exerçons sur lui. (Cours oral
de Questions approfondies de Psychologie éducationnelle, 1elicence D.La
fontaine, 1997-98)
➥ Régulations métacognitives : p.303
En lecture, un exemple de régulation métacognitive consiste à
moduler sa vitesse de lecture face à un texte d'une difficulté trop
grande. (Il s'agit donc d'adapter son comportement suite à une prise
de conscience du fonctionnement de notre système cognitif.)
Modèle mental : p.273
Selon Johnson-Laird, le sujet construit des représentations mentales des
situations qu'il est amené à gérer et les stocke en mémoire à long terme.
17
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
Face à une situation-problème, l'activation du modèle mental présentant
le plus de similitude avec le nouveau problème permettrait une résolution
plus aisée de ce problème.
Perception globale ou Perception idéogrammatique : pp.44-48294
La théorie de la Perception globale, dites encore de la Perception
idéogrammatique, est une théorie développée par Decroly. Selon ce
pédagogue, il faut enseigner la lecture à partir de phrases entières et de
mots pour aller plus tard vers un découpage en lettres. Il propose donc de
ne pas partir des lettres et des sons séparés pour entamer l'enseignement
de la lecture.
Processus de généralisation : p.261
La généralisation ou l'abstraction est un processus quasi automatique
permettant le passage d'une catégorie spécifique à une catégorie plus
générale ou d'une composante à un schéma.
Processus de particularisation : p.261
Contrairement au processus de généralisation, le processus de
particularisation permet le passage d'une catégorie générale à une
catégorie spécifique ou d'un schéma à ses composantes. Il s'agit d'un
processus contrôlé qui n'intervient que si le sujet recherche plus de
spécificité.
Quantité continue : p.310
Désigne une quantité, un ensemble qu'on ne peut dénombrer. Ex : une
tarte. (Cours oral de Questions approfondies de Psychologie
éducationnelle, 1elicence, D.La fontaine, 1997-98)
Quantité discontinue : p.310
Désigne une quantité dont les éléments peuvent être dénombrés, isolés.
Ex :Quelques biscuits. (Cours oral de Questions approfondies de
Psychologie éducationnelle, 1elicence, D.La fontaine, 1997-98)
Représentation prototypique : p.260
Dans le cadre du processus de catégorisation, la représentation
prototypique désigne une sorte de modèle intuitif utilisé par notre esprit
comme référence pour établir si tel objet particulier existe ou non dans
telle classe ou catégorie d'objets. La représentation prototypique renvoie
donc à ces exemplaires plus représentatifs de la catégorie, tous les objets
d'une catégorie, même s'ils sont tous dotés de caractéristiques communes,
n'étant pas équivalents.
➥ Prototype :
Exemplaire le plus représentatif d’une catégorie.
Scénarios (ou scripts) : p.260
Les scénarios ou les scripts sont les termes particuliers donnés aux
schémas quand ceux-ci décrivent l'organisation des évènements et non
celles des objets.
Schéma : p.260
Un schéma est une représentation cognitive qui spécifie les propriétés
générales d'un type d'objet, d'un événement ou d'une action. Face à un
objet, (s'il s'agit d'un événement, nous parlerons plutôt de scripts), nous
lui appliquons un schéma et le traitons en conséquence. Les schémas
décrivent donc l'organisation des objets.
18
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
Stockage de l'information : p.250
Pour qu'une information soit mémorisée, elle doit d'abord être codée, puis
stockée. Le stockage de l'information est donc la deuxième étape de la
mise en mémoire de l'information et consiste à maintenir en mémoire
l'information encodée. (Cours de Psychologie Cognitive de 2e
candidature, Partim 1, pp. 1-2, 1996-97, S.Brédart)
Surcharge cognitive : p.308
Par ses contraintes liées à l'espace mnésique disponible et à la vitesse de
traitement, la mémoire de travail risque d'être surchargée. Cette
surcharge cognitive est préjudiciable à l'apprentissage ainsi qu'à la mise
en œuvre d'un traitement adéquat des informations, ce qui peut conduire
à des erreurs.
Styles cognitifs : p.312
D'après certains psychologues, il existerait des manières qualitativement
différentes de réaliser des apprentissages. Witkin est l'un de ceux-ci et
postule deux types de styles cognitifs. La dépendance et l'indépendance à
l'égard du champ et la réflexivité-impulsivité.
Traitements contrôlés : pp.266-267
Les traitements contrôlés, réalisés par le système cognitif, reposent sur
l'interprétation des connaissances déclaratives. Ils sont lents et coûteux, et
une fois activés, ils inhibent la réalisation d'autres traitements.
Traitements automatisés : pp.266-267
Contrairement aux traitements contrôlés, les traitements automatisés
qu'opère notre système cognitif supposent que des connaissances
procédurales soient mobilisées. Les traitements automatisés sont rapides
et peu coûteux, et n'empêchent pas la réalisation en parallèle d'autres
traitements.
Résignation apprise ou « learned helplessness » : p.285
La résignation apprise ou sentiment d'incapacité acquis est un phénomène
mis en évidence par Seligman. Il porte également le nom de "learned
helplessness". La résignation apprise peut apparaître quand l'organisme,
placé dans une situation incontrôlable, devient passif face aux
stimulations aversives qu'il reçoit. Chez l'humain, le même
comportement apparaît quand des événements négatifs sont attribués à
des causes internes, stables et incontrôlables.
19
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
E
Edduuccaattiioonn,, ccuullttuurree eett ssoocciiééttéé
•
•
Coconstructuration véritable sans désaccord observable: p.358
Pour Gilly, il s'agit d'un type de dynamiques interactives entre apprenants
où les deux partenaires participent à la résolution de façon
complémentaire.
Collaboration acquiesçante : p.358
Pour Gilly, il s'agit d'un type de dynamiques interactives entre apprenants
où un seul sujet élabore la solution et la propose à son partenaire. Celui-
•
•
ci écoute sans opposition et acquiesce. Cet accord du second sujet a
valeur de contrôle et de renforcement positif de la solution proposée.
Communautés d'apprenants : pp.339-353-355
Innovation pédagogique conçue par Brown et Campione qui consiste à
agencer l'environnement de telle sorte que les profits et apprentissages de
chacun sont directement proportionnels à la qualité de travail de groupe.
La communauté d’apprenants est née du raisonnement qui suit : Si la
connaissance scientifique résulte d’une communauté de penseurs qui
affinent, réajustent et complètent les idées des uns et des autres en
collaborant, alors le processus d’apprentissage doit également se dérouler
par le dialogue et la coopération.
Confrontation avec désaccord : p.358
Pour Gilly, il s'agit d'un type de dynamiques interactives entre apprenants
où un sujet refuse sans argument la proposition de son partenaire et ne
propose pas autre chose.
Confrontation contradictoire : p.358
Pour Gilly, il s'agit d'un type de dynamiques interactives entre apprenants
où lorsque le sujet qui s'oppose réagit par un désaccord argumenté et /ou
propose une autre réponse. Ce type d'interaction correspond à la
dynamique propre au conflit sociocognitif.
Conflit socio-cognitif : p.358
Processus générateur de progrès cognitifs qui survient lorsque des
personnes en situation de co-résolution émettent des avis contradictoires
et que les interventions des uns et des autres perturbent les modes
individuels de résolution au moment de leur mise en œuvre. Le conflit
provoque un double déséquilibre dont le dépassement engendre le
progrès. Il s’agit d’un déséquilibre intra-individuel parce qu’une autre
réponse nous fait douter de notre propre réponse, et d’un déséquilibre
interindividuel entre 2 personnes que leurs réponses opposent.
(Gilly M., Approches socio-constructives du développement cognitif
pp.146-147, Article du cours de Questions approfondies de Psychologie
éducationnelle, 1elicence D.La fontaine, 1997-98)
Discriminations négatives : p.363
Selon Perrenoud, il s'agit d'un système d'enseignement qui privilégient les
favorisés et amplifient les inégalités.
Discriminations neutres : p.363
Selon Perrenoud, il s'agit d'un système d'enseignement qui, conforme à
l'idéologie de traitement, n'avantage ni les uns ni les autres.
Discriminations positives : p.363
Selon Perrenoud, il s'agit d'un système d'enseignement qui favorisent les
défavorisés et tendent donc à réduire les inégalités.
Enseignement réciproque : pp.344-347
L'enseignement réciproque est une innovation pédagogique proposée par
Brown et Campione. Ces auteurs pensent que cette méthode
d'apprentissage favorise le contrôle cognitif et la compréhension dans le
cadre d'activités de lecture.
Externalisation : p.333
Selon Meyerson, ce concept désigne les activités par lesquelles les
hommes produisent des œuvres mineures et majeures (roman, poème,
20
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
sculpture, recette culinaire régionale,…) qui créent et véhiculent
l’identité culturelle des groupes tout en assurant leur persistance ou
survie cognitive. En effet, ces œuvres « externalisent » l’activité
cognitive et, en lui donnant matérialité, la rendent publique et en
conséquence, objet collectif d’échanges.
Formats : p.331
Dans une interaction d'apprentissage, les formats désignent les conventions
qui structurent les échangent et règlent le déroulement des transactions
entre
tuteur et novice dans l'ajustement réciproque de leurs
comportements. En fait, les formats encadrent les actions des enfants et
rendent possible la transformation de leur niveau actuel de
développement en relation avec leur niveau potentiel. Les formats
permettent d'ajuster le système de l'enfant et celui de l'adulte en
fournissant un microcosme maîtrisable pour l'enfant.
Un exemple est donné à la page 283 de l'Homme en Développement.
Habitus : p.362
Selon Bourdieu, l'Habitus est l'ensemble des dispositions à agir, penser,
percevoir et sentir d'une façon déterminée. Ces dispositions jouent de
façon systématique dans toute nos conduites et c'est l'éducation qui
imprime en nous la plupart de ces dispositions.(Accardo A., Initiation à
la sociologie, Bordeaux, Ed. Le Mascaret, 1991, pp.87)
Hypothèse d'accès équivalent : p.341
Selon Perkins, cette hypothèse postule que le siège de conservation d'une
connaissance, que ce soit la mémoire ou un support écrit par exemple, n'a
pas d'importance en soi. C'est la facilité d'accès à l'information qui est
bien plus cruciale. Des informations se prêtent d'ailleurs mieux à être
enregistrée dans un carnet de notes or sur le disque dur d'un ordinateur
que dans la mémoire individuelle.
Individus plus : pp.339-340-341
Selon Perkins, l'individu, contrairement aux idées courantes, n'agit pas
seul et sa connaissance ne se réduit pas à ce qui se trouve dans sa tête.
Perkins suggère en effet que même l'expert, face à une tâche ardue, n'agit
pas seul, mais en individu plus, c à d. en utilisant des outils et son
entourage social. L'individi-plus est donc un système constitué par la
personne et l'environnement instrumental et social de cette personne.
Intelligence distribuée : p.341
Lié au concept d'Individu-plus de Perkins, l'intelligence distribuée signifie
que la cognition humaine est un éventail d'instances fonctionnelles et de
ressources, réparties au delà de l'organisme lui-même.
Interactions symétriques et dissymétriques : p.357
Selon Gilly, il y a interaction symétrique entre pairs chaque fois que
quand ceux-ci doivent ensemble résoudre une tâche, collaborer dans la
recherche d'une solution ou encore, quand ils doivent se mettre d'accord
sur une réponse commune.
Si ces conditions ne sont pas remplies dans l'interaction, on parle
d'interactions dissymétriques.
Intersubjectivité : p.334
Pour Bruner, l'intersubjectivité est la capacité à comprendre l'esprit
d'autrui, que ce soit au travers des gestes du langage ou de tout autre
21
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
moyen. Cette aptitude se construit au cours d'activité où les individus
partagent un objet d'attention.(cf. Joint attention)
Joint attention (ou attention conjointe) : p.331
Concept clef en psychologie culturelle, l'attention conjointe consiste en ce
que des individus différents partagent un même objet d'attention et, par
là, élaborent une ou des signification(s) commune(s). Ces significations
seront marquées par les cultures d'appartenance des différents individus.
Joint activity : p.331
Concept clef en psychologie culturelle, parallèle au concept de Joint
attention, l'activité conjointe désigne le fait que deux individus partagent
la même activité et dés lors le même objet d'attention.
Loi de la double formation : p.321
Selon Vygotsky, cette loi signifie que chaque fonction psychique
supérieure apparaît deux fois au cours du développement de l'enfant
:D'abord, comme activité collective, sociale et donc interpsychique, puis
comme activité individuelle, propriété intérieure de la pensée de l'enfant,
c à d. comme fonction intrapsychique. Cette loi permet la genèse sociale
de l'enfant, tout en participant à la construction du sujet psychologique.
Langage égocentrique : p.321
Entre 3 et 6 ans, l'enfant produit des monologues au cours desquels l'enfant
parle pour lui, comme s'il pensait tout haut. Pour Vygotsky, ces
productions verbales sont liées à l'action et découlent du langage
socialisé pour se métamorphoser en langage intériorisé.
Langage intériorisé : p.321
Selon Vygotsky, le langage est une forme de langage qui découle du
langage égocentrique. Une des fonctions du langage intériorisé est
l'autorégulation cognitive.
Médiation sémiotique : p.361
Conceptualisé par Vygotsky, la médiation sémiotique désigne l'activité
réalisée par un dialogue au moyen de signes. Ces signes sont le langage
et d'autres outils qui, ensemble, constituent les systèmes de médiation
sémiotique. (tiré de "Approches socio-constructives du développement
cognitif" de M.GILLY,pp.135, Article du cours de Questions
approfondies de Psychologie éducationnelle, 1elicence D.La fontaine,
1997-98)
➥ Sémiotique :
Étude des systèmes de signes. Elle s'intéresse aux relations de signes
entre eux, aux relations entre signes et signifiés et à l'utilisation de
signes.
Méthode par puzzle : p.348
Méthode d'apprentissage créée par Aronson et qui se base sur la
coopération. Concrètement, les thèmes d'apprentissage sont divisés en
sous-rubriques, chacune explorée par autant de groupe d'apprentissages
qu'il y a de sous-rubriques. Dans un second temps, des groupes
d'apprentissage sont recomposés de façon à disposer, au sein de chacun
d'eux, d'un spécialiste de chaque sous-rubrique étudiée.
Si le terme "puzzle" a été choisi, c'est parce que chaque membre des
différents groupes possède une partie du savoir et que seule la
22
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
•
combinaison de ses différents savoirs permettront d'obtenir l'unité
complète à apprendre.
Modèle écologique de Bronfonbrenner : pp.334-335
Bronfonbrenner définit lui-même sa théorie de l'écologie du
développement humain comme suit: « La théorie de l'écologie du
développement humain est l'étude scientifique de l'adaptation réciproque
et progressive entre un être humain actif, en cours de développement, et
les propriétés changeantes des milieux immédiat dans lesquels il vit,
compte tenu que ce processus est affecté, par les relations entre eux et par
les contextes plus généraux dont ces milieux font partie. »
Les différents milieux dont Bronfonbrenner parle correspondent aux
systèmes appelés microsystèmes, mésosystèmes, exosystèmes et
macrosystème.
Niveau actuel : p.327
voir Zone proximale de développement
Niveau potentiel : p.327
Voir Zone proximale de développement
Outils sémiotiques : p.319
Classe d'outils qui permettent d'accomplir des transformations sur les
autres ou bien au travers des autres dans le monde matériel. Ces outils
sémiotiques ou signes sont fournis par la culture.
exemple: les actes langagiers
Pensée logico-scientifique : p.337
Avec la pensée logico-scientifique, la pensée logico-scientifique est l'une
des deux voies principales par lesquelles les humains organisent et gèrent
leurs représentations du monde et par conséquent, structurent leurs
expériences immédiates. Cette pensée est dévolue au traitement des
phénomènes physiques.
Pensée narrative : p.337
La pensée narrative est, comme la pensée logico-scientifique, une des deux
voies qui permet aux humains d'organiser leurs représentations du monde
et d'ainsi, structurer leur expérience immédiate. La pensée narrative est
une pensée orientée vers les autres et vers leurs problèmes.
Processus d'enculturation : pp.331-332
Le processus d'enculturation permet l'adaptation du sujet à la culture
environnante et ce, grâce aux interactions. C'est en effet dans le cadre de
celles-ci que se construisent les représentations culturelles.
Processus d'étayage : pp.328-329
Selon Bruner, il s'agit de l'ensemble des interactions de soutien ou de
guidage mises en œuvre par un adulte ou un autre tuteur pour aider
l'enfant à résoudre seul un problème qu'il ne savait pas résoudre au
préalable. Le processus d'étayage prend donc part dans une interaction de
tutelle, laquelle implique 6 fonctions interactives. Il s'agit de
l'enrôlement, de la réduction du degré de liberté, du maintien de
l'orientation, de la signalisation des caractéristiques déterminantes, du
contrôle de la frustration et enfin, de la démonstration ou de la
présentation de modèles. Ces six fonctions sont définies page 329.
23
Psychologie de l’éducation, M. Crahay : glossaire.
•
•
•
•
•
•
•
Relations déictiques : p.320
On parle de relations déictiques quand l'être humain utilise les signes
linguistiques en relation avec le contexte linguistique de l'énoncé, qu'il
s'agisse des interlocuteurs eux-mêmes, d'autres personnes ou d'objets
présents dans le contexte.
Relation intralinguistique : p.321
Self/ Soi : pp.334-336
En psychologie culturelle, le soi désigne l'individualité humaine, doté à la
fois d'une histoire et d'un futur.
Signes : p.319
Autre nom donné aux outils sémiotiques.
Tutorat : pp.356-357
En pédagogie, le tutorat ou l'interaction de tutelle correspond à une
interaction entre deux personnes où celle qui sait enseigne à celle qui ne
sait pas.
Violence symbolique : p.362
Pour Bourdieu et Passeron, la violence symbolique opérée par l'école sur
une catégorie d’individus constitue une explication des inégalités de
réussite scolaire. En effet, l’école véhicule la culture des classes sociales
dominantes et elle l’impose aux autres classes sociales sous forme de la
contrainte morale. Etant donné que les classes sociales non-dominantes
doivent acquérir les normes des classes dominantes, elles doivent réaliser
un effort supplémentaire et, par conséquent, sont désavantagées sur le
plan de la réussite scolaire.
Zone proximale de développement : p.327
Différence entre le niveau de résolution de problèmes sous la direction de
et avec l'adulte et celui que l'enfant atteint seul. La capacité de l'enfant à
résoudre seul certaines catégories de problèmes correspond à son niveau
actuel de développement tandis que ce dont il est capable, par un guidage
interactif de l'adulte, correspond à son niveau potentiel de
développement.
24
Téléchargement