TS – Ch2- Convergence et collision CSI
Document :
subduction intra-océanique
et obduction
=> Les ophiolites non métamorphisées du Chenaillet (si ce n’est par hydrothermalisme), les ophiolites
métamorphisées dans le faciès Schistes Bleus(avec glaucophane) du Queyras et dans le faciès éclogitique
( avec grenat et jadéite) du Viso sont les témoins d’une subduction présente avant la collision et la remontée en
surface de toutes ces formations.
Cette subduction n’est pas représentée sur le document de référence
3/ On considère que la disparition de l’océan alpin s’est faite par plongement par subduction d’une plaque
européenne sous une plaque africaine (comprenant l’Italie), en quoi l’étude des ophiolites alpines confirme-t-elle
ce modèle ?
Le logiciel Alpes, la carte géologique de la France et le doc2 page247 montrent la disposition des massifs du
Chenaillet à l’Ouest, du Queyras plus à l’Est et du Viso encore plus à l’Est. Si l’on se réfère aux données
dégagées dans l’act2 (Pas de subduction pour les roches du Chenaillet, subduction à 30 km pour celles du
Queyras et à + 50 km pour celles du Viso) et au schéma de l’obduction , on peut dire que c’est bien la plaque
Européenne qui s’est enfoncée sous la plaque Africaine . Dans le cas inverse, les ophiolites non métamorphisées
se trouveraient à l’Est.
Activité 3 : Reconnaître les témoins d’une ancienne marge passive
4/ A l’aide d’une mise en relation de ces trois documents expliquez comment les structures actuelles révèlent une
des deux marges passives de l’ancien océan
Le profil sismique réalisé au large du golfe de Gascogne montre des blocs de + de 5km de largeur basculés le
long de failles normales (dites listriques) [ cf cours de 1S]
Des séries sédimentaires apparaissent pour les unes solidaires aux blocs basculés traduisant une mise en place
avant l’ouverture du rift [ sédiments ante-rifts] pour les autres en éventail comblant les creux [ sédiments syn-rifts]
ou recouvrant le tout [sédiments post-rift] Ce profil met en évidence la structure d’une marge passive actuelle !!
La carte géologique permet de repérer 3 blocs granitiques d’environ 10 km séparés par des failles normales. Des
formations du Trias sont intimement liées aux blocs tandis que des formations jurassiques comblent les creux.
Mise en relation : Cet ensemble présente la même structure que celle du Golfe de Gascogne. Il semble donc
correspondre à la marge passive européenne de l’ancien océan alpin.
Le bloc basculé du Rochail permet de dater le rifting. Les sédiments du trias parallèles au socle sont des
formations ante-rift tandis que celles du Jurassique ont comblé le creux dû au basculement, elles sont syn-rift.
Conclusion : Les blocs basculés présents près de Bourg d’Oisans correspondent à une marge passive et
témoignent d’une ouverture de l’océan alpin au cours du Jurassique.
=> Une portion de l’ancienne marge passive européenne se retrouve après la collision intacte à l’Ouest de la
suture ophiolitique – Document de référence
Conclusion générale = Synthèse des 3 activités et réponse à la problématique
Dans les Alpes, on retrouve :
- des blocs basculés (séparés par des failles normales) témoignant de la fracturation d’un domaine continental
européen au cours de l’ouverture de l’océan alpin au Juras.
- des formations ophiolitiques (Chenaillet/Queyras/Viso), vestiges de cet ancien océan alpin
- des ophiolites métamorphisées (Queyras/Viso) indiquant une subduction ante-collision avec un
métamorphisme dans le faciès Schistes bleus ou éclogitique.
- d’épaisses formations sédimentaires.
Les mouvements de convergence ont refermé l’océan, pris en sandwich une portion de la lithosphère
(obduction), et fait rejoué les blocs continentaux préalablement fracturés par la divergence. Voir TP4