TP 14 : Du chenaillet au Mont-Viso Quelles hypothèses permettent d’expliquer les différences entre les ophiolites du Mont-Viso et du Chenaillet ? Etape 1 : Concevoir une stratégie pour répondre au problème Proposer une démarche d’investigation permettant d’expliquer les contextes de formation de la roche A et de la roche B Hypothèse : Les ophiolites du Mont-Viso ont connu un épisode de subduction, ce qui n’est pas le cas des ophiolites du Chenaillet. Les roches du Mont-Viso possèdent donc moins de minéraux amphiboles que celles du Chenaillet. Stratégie : Observation des structures minéralogiques des ophiolites du Chenaillet et du Mont-Viso. Comparaison de ces roches avec un gabbros présent au niveau d’une dorsale. Il sera alors possible de déterminer l’évolution des conditions de milieux subit par les roches. Etape 2 : Mettre en œuvre un protocole pour obtenir des résultats exploitables Mettre en œuvre le protocole fourni pour déterminer les compositions des minéraux hydratés (amphiboles) au sein du métagrabbro à glaucophane. Matériel : - Gabbro présent au niveau d’une dorsale - Ophiolites du Chenaillet - Ophiolites du Mont-Viso (métagabbro à glaucophane et éclogite) - Microscope - Loupe binoculaire - Mesurim Protocole : Après avoir réalisé une observation miscroscopique pour observer les différentes minéralogies des roches, on détermine leur nombre grâce au logiciel mesurim. Il est alors possible de déterminer leur teneur en eau grâce au tableau de composition chimique des minéraux. Etape 3 : Présenter les résultats pour les communiquer Roche Gabbro Minéraux Plagioclase Pyroxène Teneur en eau 0% Metagabbro à Hornblende (schiste vert) Chenaillet Plagioclase Chlorite Actinote Pyroxène résiduel Hornblende Metagabbro à Glaucophane (schiste bleu) Mont-Viso Plagioclase (blanche) Quelques Pyroxène (Marron) Glaucophane (Auréole bleu autour Pyroxène) Eclogite Mont-Viso 2 à 3% 0,5 % à 0,8 0,1% Quelques Plagioclase Grenat Jadéite Etape 4 : Exploiter les résultats obtenus pour répondre au problème Sous l’action de l’expansion océanique et en s’éloignant de la dorsale, le gabbro subit une hydratation à l’origine d’un métamorphisme. Le gabbros est dès lors transformé en métagabbros de faciès schiste vert. Lors de la subduction, il y déshydratation des roches de la plaque subduite, ce qui se traduit par une modification de la composition minéralogique des roches. Un premier métamorphisme aboutit à la transformation du métagabbros de faciès schiste vert en métagabbros de faciès schiste bleu (moins hydraté) suivi de la transformation en éclogite (non hydraté). Ces deux dernières formations minéralogiques sont caractérisées par la disparition de minéraux hydratés tels que le glaucophane, la Hornblende ou l’actinote. Mais aussi par l’apparition de minéraux anhydre tels grenat et de la jadéite ou plagioclases. On constate alors que si les métagabbros du Chenaillet composant les ophiolites sont hydratées de part la présence de minéraux amphiboles, ce n’est pas le cas des métagabbros du Mont-Viso. Un en déduit que les ophiolites du Mont-Viso ont connu un épisode de subduction tandis que les ophiolites du Chenaillet n’ont pas connu de subduction.