12 Actualités de Rohde& Schwarz N° 164 (1999/IV)
Article
déjà plus de dix ans, des débits de
2,5 Gbit/s et, peu de temps après,
de 10 Gbit/s et plus. Ces débits sont
toutefois largement insuffisants pour
maîtriser aujourd’hui l’échange inter-
national d’informations, par exemple
via l’Internet, et on a donc cherché
de nouveaux moyens d’exploiter à sa
juste valeur la bande passante réelle
d’une fibre optique.
Actuellement : une fibre,
plusieurs longueurs d’onde
Comme l’augmentation du débit côté
émetteur n’est aujourd’hui possible
qu’au prix de moyens techniques con-
sidérables, une alternative économi-
que est d’utiliser plusieurs longueurs
d’onde optiques par multiplexage. En
prenant par exemple huit des canaux
aujourd’hui très bon marché à
2,5 Gbit/s, il est ainsi possible de
transmettre 20 Gbit/s sur une seule
fibre par multiplexage en longueur
d’onde (« Wavelength Division Multi-
plexing » ou WDM). En augmentant
la densité des canaux, jusqu’à 128 x
10 Gbit/s, on accède même au-
jourd’hui dans les laboratoires à des
débits de l’ordre du térabit (« Dense
Wavelength Division Multiplexing » ou
DWDM).
Le passage au multiplexage s’est déjà
opéré il y a plusieurs dizaines d’an-
nées en radiofréquences – mais, en
transmission optique, c’était long-
temps impossible en raison de l’ab-
sence, il y a encore quelques années,
d’émetteurs suffisamment stables. Au
début, les concepteurs se tiraient d’af-
faire en utilisant deux longueurs d’on-
de très espacées, ce qui s’avérait tou-
tefois impraticable pour les grandes
distances. Les systèmes WDM et
DWDM modernes, eux, fonctionnent
tous aujourd’hui autour de 1550 nm
– avec des canaux souvent espacés
de 100 GHz (0,8 nm) seulement,
voire bientôt de 50 GHz (0,4 nm)
seulement.
Cet espacement peut paraître très
grand par rapport aux critères de la
radio. Mais, en optique, les conditions
sont totalement différentes. Ici, il faut
des lasers extrêmement stables et des
appareils de mesure répondant à de
très hautes exigences.
C’est ce défi qu’a relevé ADVANTEST
en complétant sa gamme d’équipe-
ments de mesure. Le partenaire de
longue date de Rohde &Schwarz
présente deux appareils totalement
nouveaux et uniques en leur genre sur
le marché mondial.
Des appareils de mesure de
composants actifs et passifs
L’analyseur de réseau optique Q7750
(fig. 1) est conçu pour la caractérisa-
tion de composants passifs, tels que
démultiplexeurs de longueurs d’onde,
redécomposant un signal WDM en ses
différents canaux avant de les ache-
miner aux récepteurs correspondants.
Tout utilisateur familiarisé avec l’ana-
lyse de réseau en RF est rapidement
à l’aise avec cet appareil. Seule la
touche d’entrée marquée « THz »
(1 THz = 1000 GHz) indique que le
Fig. 2 Le banc de test de chirp optique Q7606
peut mesurer la stabilité de la longueur d’onde
au changement de niveau avec une résolution
temporelle et spectale jusqu’ici inconnue.
PhPhoto 43 307