ATTEINTE CERVICALE RHUMATOIDE : PLACE DE L`IMAGERIE

publicité
ATTEINTE CERVICALE
RHUMATOIDE : PLACE DE
L’IMAGERIE
INTRODUCTION
„
„
La polyarthrite rhumatoïde (PR) caractérisée
par la présence d’une inflammation articulaire
et d’une prolifération cellulaire pseudotumorale du tissu synovial
Ces deux caractéristiques sont souvent
associées et responsables d’une destruction
des structures ostéo-articulaires.
INTRODUCTION
„
„
la polyarthrite rhumatoïde atteint
essentiellement le rachis cervical
A travers ce travail, nous nous proposons,
d’étudier l’atteinte du rachis cervical chez 40
patients atteints de PR dans le but de
préciser l’apport des radiographies standard,
de la tomodensitométrie et de l’IRM dans le
diagnostic de l’atteinte cervicale rhumatoïde.
PATIENTS ET METHODES
„
„
„
étude prospective portant sur 40
patients atteints d’une PR.
Il s’agissait de 31 femmes et 9 hommes.
L’âge moyen était de 55,2 ans.
La durée moyenne d’évolution de la PR
était de 10ans (2 à 27ans)
PATIENTS ET METHODES
™
Radiographies rachis cervical : bouche
ouverte, profil neutre, flexion, extension
™
TDM : charnière cervico-occipitale
™
IRM : séquences dynamiques
PATIENTS ET METHODES
™
Différentes méthodes de mesure :
subluxations atloïdo-axoïdiennes
antérieure, verticale, latérale, rotatoire,
postérieure et subluxation subaxiale.
™
Pannus C1-C2, érosion odontoïde
Prévalence radiologique de l’atteinte
cervicale rhumatoïde
™
Prévalence radiologique (trois moyens
d’imagerie) : 72,5% (29 cas) dont 17,2% (5
cas) sont asymptomatiques
Type d’examen
Nombre patients (%)
Radiographies
19 (47,5)
TDM
11 (28,2)
IRM
28 (70)
Prévalences des principales lésions rhumatoïdes
Type
Nombre de cas
Fréquence
SAA
18
45%
SAAa
10
25%
SAAv
4
10%
SAAl
6
15%
SAAr
4
10%
SAAp
1
2,5%
SSA
4
10%
Pannus
25
62,5%
Erosion
27
67,5%
Spondylodiscite
5
12,5%
Apport des différents moyens d’imagerie dans les lésions rhumatoïdes
Type
Radiographie
TDM*
IRM**
SAAa N (%)
9 (22,5)
3 (7,7)
7 (17,5)
SAAl N (%)
5 (12,5)
6 (15,4)
-
SAAv N (%)
4 (10)
-
4 (10)
SAAr N (%)
4 (10)
4 (10,3)
-
SAAp N (%)
1 (2,5)
1 (2,56)
1 (2,5)
SSA N (%)
4 (10)
-
4 (10)
Erosion N (%)
5 (12,5)
16 (41)
27 (67,5)
Spondylodiscite
3 (7,5)
-
5 (12,5)
1 (2,5)
3 (7,7)
5 (12,5)
0
-
25 (62,5)
inflammatoire N (%)
Arthrite C1-C2 N (%)
Pannus N (%)
Comparaison des radiographies et IRM dynamiques dans la détection
de la subluxation atloïdo-axoïdienne antérieure
AADI (mm)
Patient
Neutre
Flexion
Extension
Rx
IRM
Rx
IRM
Rx
IRM
1
5
4
6
5
5
4
2
1,5
6
10
6
1,5
3
3
3
3
8
-
3
-
4
13
10
13
-
2
-
5
3
3
6
4
3
3
6
2
0,5
4
0,5
2
0,5
7
6
4
8
-
2
-
8
3
2
4
2
3
2
9
2
2
-
4
-
3
10
2
2
5,5
4
2
2
*Moyenne
4,05
3,75
5,91
3,59
2,75
2,41
p
0,65
0,005
0,48
Subluxation atloïdo-axoïdienne antérieure
Clichés du rachis cervical de profil en position neutre (a), flexion (b) et extension (c):
subluxation antérieure atloïdo-axoïdienne détectée en flexion (AADI= 10 mm) et réduite
en extension.
Coupe axiale (a) et
reconstruction sagittale (b)
au scanner : SAAa
(AADI = 6 mm).
Coupes sagittales médianes pondérées T2 neutre (a), flexion (b) extension (c) :
Subluxation antérieure provoquée en flexion (AADI= 6 mm ) et réduite en
extension.
Subluxation atloïdo-axoïdienne latérale
Radiographie de face bouche ouverte : déplacement de C1 sur C2 de 4 mm à
droite avec un pincement total C1-C2 à gauche.
Reconstruction frontale (a) et coupe axiale (b) TDM : Subluxation latérale gauche (déplacement de 2,5 mm).
Subluxation atloïdo-axoïdienne verticale
Radiographie du rachis cervical de profil neutre :
Ranawat = 13 mm, Ligne Mac Gregor ligne = 4,5
mm, Kauppi grade II, AADI = 13 mm et PADI= 6
mm , érosion postérieure de l’odontoïde
IRM en coupe sagittale pondérée T2 : Mac
Rae à + 3 mm, angle bulbo-médullaire =
125°, AADI= 10 mm, PADI= 4 mm, énorme
pannus antérieur, compression bulbomédullaire et étranglement de la moelle en
C1-C2.
Subluxation atloïdo-axoïdienne rotatoire
Radiographie de face bouche ouverte: asymétrie des masses latérales, latéralisation de l’odontoïde,
pincement total C1-C2
TDM en coupe axiale (a) de l’articulation C1-C2: déviation de l’axe de l’odontoïde et en reconstruction
frontale (b) : asymétrie de l’espace entre la dent et les masses latérales de C1 sans déplacement.
Subluxation subaxiale
Radiographie du rachis cervical de en flexion :
subluxations subaxiales étagées réalisant un
aspect en marche d’escalier.
IRM en coupe sagittale pondérée en T2
(flexion) : Subluxation subaxiale et aspect
irrégulier et érodé en C5-C6.
Subluxation atloïdoaxoïdienne postérieure
Radiographie du rachis
cervical de profil : Le bord
postérieur de l’arc antérieur
de C1 se situe en arrière du
bord antérieur du corps
vertébral de C2.
Reconstruction TDM dans le plan
sagittal : Disparition de la
distance séparant l’arc antérieur
de l’atlas et l’odontoïde.
Coupe sagittale T2 : Aspect érodé de la face
antérieure de la dent et recul de l’arc antérieur
de C1 montrant la subluxation postérieure.
Pannus C1-C2 hypervascularisé
Pannus antérieur : signal intermédiaire en T2 (a), hyposignal en T1 (b) et
rehaussement après injection de gadolinium et saturation de la graisse (c)
(pannus hyper vascularisé), diastasis C1-C2 (AADI= 6 mm).
Pannus C1-C2 fibreux et synovite aiguë
IRM en coupe sagittale SET1 après
injection de gadolinium et saturation du
signal de la graisse : Pannus supéropostérieur faiblement rehaussé ou pannus
fibreux.
IRM en coupe sagittale SET1 après
injection de Gadolinium : Synovite
antérieure C1-C2 (aspect en flash) sans
diastasis antérieur (AADI= 2 mm),
érosion postérieure de l’odontoïde.
Érosion de l’odontoïde
Radiographie
standard du rachis
cervical de profil :
Irrégularité du bord
postérieur de
l’odontoïde
TDM en reconstruction
sagittale : Érosion
postérieure et antérieure
de l’odontoïde.
IRM en coupe sagittale
pondérée T1 après
injection de gadolinium :
Erosion postérieure de
l’odontoïde (hyposignal
juxta-cortical).
Arthrite C1-C2
Radiographie de face
bouche ouverte : arthrite
C1-C2 à droite et
subluxation atloïdoaxoïdienne latérale
TDM en coupe axiale de l’articulation C1-C2 :
Arthrite C1-C2 latérale, érosions de l’odontoïde et
subluxation latérale.
IRM en coupe axiale SE T1 après injection de
gadolinium et saturation de la graisse : Arthrite
C1-C2 latérale droite
Spondylodiscite inflammatoire
Radiographie du rachis
cervical de profil : pincement
et irrégularité des plateaux
vertébraux en C5-C6.
IRM du rachis cervical en coupe axiale pondérée T1 avant (a)
et après (b) injection de Gadolinium : irrégularité des plateaux
avec pincement du disque C5-C6 associée à une discrète prise
de contraste des plateaux en rapport avec une spondylodiscite
inflammatoire
DISCUSSION
„
„
„
L’atteinte cervicale au cours de la PR est
fréquente et occupe la troisième place après
l ’atteinte des mains et des pieds.
Le tableau clinique est polymorphe, allant de
la simple cervicalgie à la compression bulbumédullaire et même la mort subite.
L’imagerie occupe une place importante dans
la détection des manifestations cervicales
rhumatoïdes.
DISCUSSION
„
„
„
La radiographie standard garde toujours sa
place dans l’étude des différents
subluxations.
Les moyens d’imagerie en coupe (TDM et
IRM) permettent une analyse très précise des
lésions osseuses et médullaires.
L’IRM demeure nécessaire pour une
meilleure indication chirurgicale.
Prévalences
Type atteinte
Prévalence
Littérature
Prévalence
Notre série
Tout type confondu
14 - 88%
72,5%
SAA
52 - 75%
45%
SAAa
9 - 52%
25%
SAAv
3,3% - 35%
10%
SAAl
10 - 20%
15%
SAAr
20%
10%
SAAp
3 - 15%
2,5%
SSA
5 - 55%
10%
Pannus
32 - 93%
62,5%
Erosion
20 - 90%
67,5%
Arthrite C1-C2
20 - 50%
12,5%
Divergence des résultats (littérature)
™ Critères d’inclusion différents
™ Utilisation de différents moyens d’imagerie
Étude
Radiographie
TDM
IRM
Zoli 2000
32,6%
41,3%
61%
Zikou 2005
78,4%
-
86,2%
Notre
47,5%
28,2%
70%
série
Moyens diagnostiques: Étude clinique
™Étude clinique systématique
™ Atteinte
neurologique
d’imagerie
™ Asymptomatique : 10 à 50%
oriente
bilan
Moyens diagnostiques: Étude radiologique
™
ƒ
Radiographie :
Examen de 1ère intention
ƒ
Étude des différents types de subluxations
ƒ
Place ++ : subluxation atloïdo-axoïdienne antérieure
(clichés dynamiques),
ƒ
Subluxation atloïdo-axoïdienne verticale (différentes
méthodes de mesures) limites+++
Moyens diagnostiques: Étude radiologique
™
TDM :
ƒ
- Détection des érosions osseuses
ƒ
-
Subluxations
atypiques
latérales
et
rotatoires
ƒ
- TDM et IRM : meilleure analyse du
processus odontoïde et ses rapports avec le
trou occipital
Moyens diagnostiques: Étude radiologique
™
Supériorité de l’IRM :
ƒ
- Détection précoce des érosions osseuses
ƒ
- Atteintes synoviales : pannus rhumatoïde
C1-C2 sous ses différents aspects
ƒ
- Évaluation du retentissement neurologique
des différentes lésions rhumatoïdes
CONCLUSION
™
™
™
™
™
Atteinte cervicale rhumatoïde fréquente (72,5%)
Asymptomatique (17,2%)
intérêt rechercher de façon
systématique
Les radiographies standard première intention, ils ont
montré leurs supériorités à l’IRM dans la détection des
subluxations antérieures.
La TDM permet de confirmer une subluxation rotatoire et
les érosions de l’odontoïde.
L’IRM reste la technique de choix pour visualiser le pannus
synoviale et son retentissement sur l’axe neural.
Téléchargement