Ch4
L’Homme est un grand primate .Homme et Chimpanzé ne possèdent pas de queue tout comme les Gorilles, Gibbons et Orang-Outans. Les
données moléculaires confirment le fait que ces espèces sont étroitement apparentées. La diversité des grands primates connue par les
fossiles qui a été grande (40 genres, 66 espèces fossiles, il y a 20 Ma), est aujourd'hui réduite (4 genres- 20 espèces)
L’Homme partage de nombreux caractères anatomiques et morphologiques avec les grands primates. Comme lui, ils ont une vie sociale
impliquant une communication entre les congénères. Leur répertoire locomoteur est varié, intégrant le grimper, et à des degrés divers, la
marche quadrupède ou bipède
C- Le plus proche parent de l’Homme Doc 3 page 81
La majorité des études montre que le groupe frère des hommes est celui des chimpanzés
- D'un point de vue génétique, l'Homme et le chimpanzé sont très proches.
* Le caryotype du Chimpanzé contient 24 paires de chromosomes alors que celui de l’Homme n’en contient que 23 paires mais on peut
émettre l’hypothèse que la paire numéro 2 de l’Homme résulterait de la fusion de la paire 2 (2p) et 3 (2q) du chimpanzé.
* L’ADN de l’Homme et celui du chimpanzé présente environ 98 % de similitude. Mais la différence réelle entre le génome de l’Homme et
celui du chimpanzé se situe davantage entre 6 à 7 %, du fait de mutations ponctuelles, insertions, duplications...
- Les modifications structurales et anatomiques caractérisant l’hominisation : phonation, bipédie, développement crânien, résultent pour
partie de mutations ayant affectées les gènes du développement.
L’Homme partage un ancêtre commun récent avec le Chimpanzé qui n’est ni un Chimpanzé ni un homme puisque ces deux espèces ont
évolué depuis la divergence de la lignée des chimpanzés et de la lignée humaine il y a 7 à 10 millions d’années)
Cet ancêtre commun devait posséder tous les caractères aujourd'hui communs à ces êtres vivants. Mais aucun fossile ne peut être à coup sûr
considéré comme un ancêtre de l'homme ou du chimpanzé.
* On appelle « lignée humaine » toute l’histoire évolutive des Homininés à partir du plus récent ancêtre commun à l’homme et au chimpanzé
II. L’acquisition du phénotype humain
TP8 L’Homme, un primate parmi d’autres- Act3 – La construction phénotypique des grands primates
A- Développement pré et post-natal pages 78- 79
De nombreuses similitudes ont pu être établies entre le développement du petit homme et du petit chimpanzé.
* Les crânes des hommes et des chimpanzés sont similaires. A la naissance, celui du Chimpanzé évolue rapidement sur un temps court avec
un prognathisme marqué et un recul du trou occipital tandis que celui de l’Homme évolue peu malgré une augmentation du volume cérébral,
il conserve son caractère juvénile : on parle de néoténie.
*Le cerveau de l’Homme à l’âge adulte, est beaucoup plus gros avec une surface corticale plus importante (22 dm2) que celui du Chimpanzé
(5 dm2). Au cours du développement embryonnaire la multiplication des neurones est quatre fois plus longue et le plissement du cortex
cérébral est plus important chez l’Homme que chez le Chimpanzé.
* La croissance postnatale est prolongée chez l'Homme au-delà de la maturité sexuelle (jusqu'à 20 ans) alors que celle des singes s'arrête à la
maturité sexuelle (8 ans). La durée d’apprentissage du jeune humain permet la mise en place d’un très grand nombre de connexions
synaptiques
*La croissance du bassin et celle des membres inférieurs est plus longue chez l’Homme que chez le chimpanzé
B- Développement sous l’influence de gènes page 77
Les génomes du Chimpanzé et de l’Homme sont très similaires pourtant certaines régions de leur ADN sont très variables ce qui pourrait
aider à comprendre ce qui rend l’Homme différent du singe.
* Gène ASPM -> déterminisme de la taille du cerveau - Variabilité de séquence constatée & durées d’expressions différentes
* Gène HAR1 -> organisation du cortex cérébral et plissement du cerveau (développement de la surface du corticale) Variabilité de séquence
* Gène MYH16 -> croissance du crâne. Variabilité d’expression (expression chez le chimpanzé, pas chez l’Homme)
* Gène FoxP2 -> Acquisition du langage articulé - Variabilité de séquence : 2 mutations chez l’Homme
Les différences morphologiques observées s’expliqueraient d’une façon générale par une durée différente d’expression de certains gènes, ou
par une expression très différente ( - -> ++) chez les deux espèces
C- Développement sous l’influence de l’environnement
L’acquisition du phénotype résulte de l’interaction de l’expression des gènes et de l’environnement
La taille d’individus génétiquement proches dépend de facteurs de l’environnement tels que la nutrition
L’augmentation de la consommation de protéines animales a contribué a expliqué l’évolution de la taille et du cerveau des individus. (Homo :
chasseurs)
L’acquisition du langage dépend de facteurs génétiques (ex : gène FoxP2), et des interactions avec d’autres individus
Les enfants sauvages incapables de communiquer ont été privés d’interaction avec le groupe et donc de phase d’apprentissage
Les pratiques liées à l’utilisation d’outils sont transmises de génération en génération, chez les chimpanzés comme chez les représentants de
la lignée humaine. Elles peuvent être assimilées à des pratiques culturelles.
En effet l’utilisation de ces outils (pour la recherche de nourriture), et leur fabrication, reposent sur des habitudes et des traditions propres à
chaque groupe impliquant la communication d’un savoir entre individus de génération en génération au cours de séquences d’apprentissage.
La construction phénotypique des grands primates se construit au cours du développement prénatal et post-natal, sous l'effet des
interactions entre l'expression des gènes et l'environnement (dont la relation aux autres individus).