3- La mise en place des phénotypes
La durée des différentes étapes du développement de l'Homme et du Chimpanzé sont très
différentes. La phase embryonnaire est 4 fois plus longue chez l'Homme.
Doc1 p 78-79 : Développement embryologique comparé et génétique
•Les durées différentes d’expression de certains gènes comme le gène ASPM qui 
intervient dans le déterminisme de la taille du cerveau expliquent les durée 
différentes de la multiplication des neurones.
•L’expression de gènes fortement variants chez l’Homme par rapport au Chimpanzé 
comme le gène HAR1 qui semble responsable du plissement du cerveau (surface 
du cortex) explique le plissement du cortex cérébral beaucoup plus important chez 
l'Homme au cours du développement fœtal.
•l’absence d’expression de certains gènes (MYH16) explique une croissance plus 
longue mais ralentie. Ce développement entraîne une persistance de la forme 
juvénile à l'état adulte (crâne) et donc la bipédie
Doc 2 p. 78
L’Homme et le Chimpanzé utilisent des outils, en particulier pour la recherche de 
nourriture. L’utilisation de ces outils, et leur fabrication, reposent sur des habitudes et des 
traditions propres à chaque groupe impliquant la communication d’un savoir entre 
individus de génération en génération au cours de séances d’apprentissage.
le   très   jeune   chimpanzé   ressemble   beaucoup   à   son   homologue   humain,   les
différences s’accentuant quand le singe devient adulte.
Il apparaît ainsi que la durée et l’intensité différentes de l’expression de certains
gènes intervenant dans le développement expliquent les différences phénotypiques
entre   les   deux  espèces.   L’Homme   se   caractérise   par   la   durée   particulièrement
longue des phases  embryonnaire et juvénile, et la  très lente maturation de son
système   nerveux,   qui   se   poursuit   pendant   l’enfance   en   interaction   avec   son
environnement (acquisition du langage, par exemple).
Doc 3 p. 79 lactose reductase
Chez les Mammifères, et en particulier chez les Primates, les adultes perdent la possibilité
de digérer le lactose présent dans le lait. Certains Hommes (lactase persistant) continuent
d’exprimer le gène de la lactase. La mutation à l’origine de la tolérance au lactose serait 
apparue chez un unique individu de la région du Caucase, avant que ces peuples, 
éleveurs de bovins et donc consommateurs de lait frais, ne migrent vers l’Europe il y a 
7000 ans. 
Progressivement, au sein des populations ayant ce mode de vie, la fréquence de 
la mutation a augmenté car elle conférait alors un avantage sélectif. 
La mise en place des différents caractères propres à l'Homme s'est fait sous l'action
de l'évolution darwinienne et est toujours en action à l'heure actuelle.
Th 1A Chapitre 3 : L'évolution de la biodiversité
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