Devoir maison n˚1
MP Lyc´ee Clemenceau
Pour le lundi 22 septembre 2014
Les deuxi`eme et quatri`eme parties peuvent ˆetre abord´ees ind´ependamment des parties pr´ec´edentes.
Le crible d’´
Eratosth`ene donne un algorithme qui permet de savoir si un entier est premier ou non. Il est
par suite possible d’indexer la suite des nombres premiers pi, i = 1,2, ... :p1= 2, p2= 3, p3= 5; ...
Dans tout le probl`eme le lettre pest r´eserv´ee aux nombres premiers. ´
Etant donn´e un r´eel x, sa
partie enti`ere [x] est l’entier nqui v´erifie la double in´egalit´e suivante : [x] = n≤x<n+ 1.
´
Etant donn´e un r´eel x, sup´erieur ou ´egal `a 2, (x≥2), il existe un entier N´egal au rang de plus
grand nombre premier pNinf´erieur ou ´egal `a x,pN= sup{p/p≤x}
Premi`ere partie
Le but de cette partie est de d´emontrer que la suite des nombres premiers est illimit´ee et d’´etudier
la nature de la s´erie de terme g´en´eral 1
pi, i = 1,2, ...
1) La suite des nombres premiers est illimit´ee : D´emontrer que la suite des nombres premiers
est illimit´ee en consid´erant, par exemple, pour nnombres premiers p1, p2, ..., pndonn´es, l’entier Q
d´efini `a partir de ces nnombres premiers par la relation suivante : Q=p1.p2....pn+ 1 =
n
Y
i=1
pi+ 1.
Dans toute la suite nest un entier sup´erieur ou ´egal `a 2 (n≥2), sun r´eel donn´e strictement positif
(s > 0=.
2) Ensemble Mn:
(a) Justifier la relation suivante 1−1
ns−1=
∞
X
k=0
1
nks .
(b) Partie de la question `a admettre : {Soient aet bdeux entiers diff´erents l’un de l’autre,
tous les deux sup´erieurs ou ´egaux `a 2(a6=b, a ≥2, b ≥2) ; d´emontrer que la s´erie
double de terme g´en´eral ui,j , i = 0,1,2, ..., j = 0,1,2, ..., d´efini par la relation suivante
ui,j =1
aisbjs , i = 0,1,2, ..., j = 0,1,2, ... est sommable (c’est-`a-dire qu’on va pouvoir sommer
cette double somme comme on veut. }
D´eterminer sa somme S.
Soient p1, p2, ..., pnles npremiers nombres premiers, Mnl’ensemble des r´eels obtenus en
consid´erant tous les produits des r´eels (p1)s,(p2)s, ..., (pn)s´elev´es `a des exposants αi, 1 ≤
ileqn, entiers positifs ou nuls. Mn={m|m= (p1)sα1.(p2)sα2...(pn)sαn, αi∈IN}.
(c) D´emontrer que l’application (α1, α2, ..., αn)7→ (p1)sα1.(p2)sα2...(pn)sαn, de INndans Mnest
injective. En d´eduire qu’il est possible d’indexer les r´eels mdans l’ordre croissant : l’application
i7→ miest strictement croissante de IN∗sur Mn.
Exemple : ´ecrire la suite des 12 premiers termes de la suite (mi)iinIN∗lorsque le r´eel sest
´egal `a 1 et l’entier n´egal `a 2 puis `a 3.
Il est admis que la s´erie de terme g´en´eral νi=1
mi,ı∈IN∗est convergente ; sa somme est
d´esign´ee par le symbole X
m∈Mn
m−1. Comme le laisse pr´esager l’anin´eA b, le r´esultat plus
g´en´eral ci-apr`es est vrai et admis :
n
Y
i=1 1−1
(pi)s−1=X
m∈Mn
m−1=
∞
X
i=1
1
mi
.
1