C`est en capturant la chaleur du Soleil que l`atmosphère de la Terre

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C’est en capturant la chaleur du Soleil que l’atmosphère de la Terre, par le biais de l’effet de
serre, entretient une température clémente : sans elle, la Terre ne serait qu’un gros glaçon.
Mais l’effet de serre est un phénomène complexe : une infime variation de la lumière du
Soleil ou une légère modification de l’écosystème terrestre suffisent à dérégler le climat.
En étudiant la composition chimique des sédiments marins prélevés par carottage au fond
des océans, il est possible d’estimer la température sur Terre d’il y a plusieurs millions
d’années; les glaces polaires témoignent elles-aussi des climats plus récents.
Depuis 4 milliards d’années, la température moyenne sur Terre fluctue entre 10°C en
période glaciaire et 20°C en période interglaciaire. Sur les derniers millions d’années, la
Terre vit une période froide entrecoupée de courtes phases interglaciaires
plus chaudes : c’est dans l’une d’elle que nous vivons
depuis 18 000 ans environ.
L’hiver à l’époque du petit
âge glaciaire, vu par le peintre
flamand Pieter Brueghel
l’Ancien (1525-1569)
Quelle est la cause des glaciations ? Peut-être la variation séculaire de l’inclinaison
de la Terre et de son orbite autour du Soleil ? C’est l’idée que Milankovitch suggère
en 1920.
Peut-être aussi la variation intrinsèque de la luminosité du Soleil ? On constate
en effet que le flux du Soleil change avec son niveau d’activité, qui modifie à son
tour la quantité de carbone radioactif dans l’atmosphère de la Terre. En mesurant
les niveaux d’activité du Soleil depuis quelques millénaires à partir du taux de
carbone radioactif, notamment dans les cernes de croissance des arbres, on
constate une bonne corrélation avec la température moyenne sur Terre.
C’est ainsi que le petit âge glaciaire qui a sévi sur Terre il y a 400 ans environ coïncide
avec des minima de l’activité solaire, tandis que l’optimum climatique médiéval,
période plus chaude autour de l’an 1000, est un maximum d’activité.
Le champ magnétique du Soleil, qui contrôle l’activité et fluctue sur des périodes
de 10 à 2300 ans (d’après le carbone radioactif), a donc probablement joué un
rôle sur les paléoclimats terrestres. Quant au réchauffement qui s’amorce, c’est
bien la pollution atmosphérique humaine qui en est la cause !
Cernes de croissance
d’un séquoia
© California Academy of
Sciences
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