Les n
eoplasies
intra-
epith
eliales
de l’anus :
une affection
sous-estim
ee dont
l’incidence augmente.
Comment am
eliorer
son d
epistage et sa
prise en charge ?
&Existe-t-il un lien entre la n
eoplasie
intra-
epith
eliale et le cancer invasif
de l’anus ?
Contrairement au cancer invasif du col ut
erin, il n’a pas
et
ed
emontr
e formellement par des
etudes prospectives
de lien direct entre n
eoplasie intra-
epith
eliale de l’anus
(NIA) de haut grade et cancer invasif de l’anus.
Cependant, il n’y a pas v
eritablement de raisons d’en
douter. Dans la population g
en
erale, le cancer invasif de
l’anus est un cancer rare, qui survient pr
ef
erentiellement
chez la femme
a partir de 60 ans avec une incidence de
l’ordre de 0,5
a 1/100 000. Au cours de l’infection par le
virus de l’immunod
eficience humaine (VIH), le cancer
invasif de l’anus est 100 fois plus fr
equent que dans la
population g
en
erale. Il survient principalement chez
les hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres
hommes (HSH) vers 45 ans avec une incidence
evalu
ee
a
100/100 000 dans certaines
etudes. Or, c’est bien chez
les HSH infect
es par le VIH que l’on trouve les incidences
les plus
elev
ees de NIA de haut grade. En effet, dans une
etude prospective du groupe de Palefsky, l’incidence de
NIA de haut grade chez des HSH infect
es par le VIH
etait
de 50 % apr
es quatre ans de suivi [1]. Cela est un
argument indirect fort pour penser que l’histoire naturelle
de l’infection par papillomavirus
a haut risque du canal
anal, qui conduit
a l’apparition de NIA de bas grade, puis
de haut grade, puis au cancer anal invasif, est tr
es proche
de celle du col ut
erin. D’o
u la logique de d
evelopper et
d’
evaluer le d
epistage des l
esions intra-
epith
eliales anales
et les strat
egies de leurs traitements.
‘‘ Au cours de l’infection par le virus
de l’immunod
eficience humaine (VIH),
le cancer anal invasif est 100 fois plus fr
equent
que dans la population g
en
erale’’
&Quelles sont les similitudes entre
n
eoplasies intra-
epith
eliales anales
et cervicales ?
Il existe de grandes similitudes entre NIA anales et
cervicales. Ces l
esions surviennent toutes deux sur la zone
de jonction entre
epith
elium malpighien et
epith
elium
glandulaire. Il s’agit d’une zone o
u la muqueuse est plus
fragile, favorisant la p
en
etration et la persistance des
papillomavirus. La distribution des g
enotypes de papilloma-
virus trouv
es sur le canal anal peut diff
erer de celle trouv
ee
sur le col mais le g
enotype 16 principalement incrimin
e
dans la survenue de cancer invasif est dans les deux
cas le virus le plus fr
equemment mis en
evidence [2].
L’aspect cytologique et histologique des l
esions intra-
epith
eliales du col et du canal anal est tout
a
fait comparable. On utilise la m^
eme classification pour
d
ecrire les l
esions cytologiques (l
esions squameuses de
signification ind
etermin
ee [ASCUS], l
esions squameuses
intra-
epith
eliales de bas grade [LSIL], l
esions squameuses
Anal intraepithelial neoplasia: an
underestimated pathology whose
incidence increases. How to improve
its screening and treatment ?
Christophe Piketty
H^
opital europ
een Georges-Pompidou,
service d’immunologie clinique,
20, rue Leblanc,
75015 Paris,
France
Pour citer cet article : Piketty C. Les n
eoplasies intra-
epith
eliales de l’anus : une affection sous-estim
ee dont l’incidence augmente. Comment
am
eliorer son d
epistage et sa prise en charge ? H
epato Gastro 2012 ; 19 : 363-366. doi : 10.1684/hpg.2012.0722
doi: 10.1684/hpg.2012.0722
363
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
ossier th
ematiqueD
HEPATO
GASTRO
et Oncologie
digestive
N
eoplasies
intra-
epith
eliales
de l’anus
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017.
intra-
epith
eliales de haut grade [HSIL]) et les l
esions
histologiques (NIA de grade I, II et III, carcinome anal
in situ). La plupart des
etudes de cytologie anale disponibles
concernent des populations d’HSH infect
es par le VIH ou
non et retrouvent une sensibilit
eetunesp
ecificit
edela
cytologie comparable
a celle observ
ee avec la cytologie du
col. Il semble que chez les HSH infect
es par le VIH, la
sensibilit
eetlasp
ecificit
e de la cytologie soient meilleures
chez les patients ayant un d
eficit immunitaire plus
important probablement en lien avec des l
esions endoca-
nalaires plus
etendues.
&Pourquoi les n
eoplasies intra-
epith
eliales de l’anus sont-elles plus
fr
equentes chez les hommes
infect
es par le VIH ayant
des rapports sexuels avec d’autres
hommes ?
De nombreuses
etudes ont montr
e l’existence d’une
association entre immunod
eficience li
ee au VIH, infection
par papillomavirus et d
eveloppement d’une n
eoplasie
anale. Tous ces travaux ont port
e principalement sur des
HSH s
eropositifs pour le VIH compar
es
a des HSH non
infect
es par le VIH. Ainsi, il apparaı
ˆt clairement que NIA et
les infections par papillomavirus sont plus fr
equentes chez
des patients infect
es par le VIH. La pr
evalence des NIA et des
infections par papillomavirus augmente chez les patients
ayant un d
eficit immunitaire s
ev
ere. La pr
evalence de
l’infection par papillomavirus et des NIA est d
ej
a plus
elev
ee
chez les patients ayant un chiffre de lymphocytes T
CD4 inf
erieur
a500/mm
3
en comparaison aux patients
s
eron
egatifs. On peut consid
erer que plus de 95 % des
patients HSH infect
es par le VIH sont porteurs d’une
infection par papillomavirus au niveau du canal anal avec
souvent une infection par de multiples g
enotypes de
papillomavirus alors que les HSH non infect
es par le VIH
sont porteurs d’une infection par papillomavirus dans
70 % des cas avec souvent un seul g
enotype. D’autres
etudes ont
egalement montr
e que l’on pouvait mettre en
evidence une infection par papillomavirus au niveau du
canal anal chez des patients infect
es par le VIH n’ayant
jamais de rapports sexuels anaux. Cela sugg
ere que le
papillomavirus n’est pas seulement un virus sexuellement
transmissible, mais il peut
egalement se comporter comme
un pathog
ene opportuniste en situation d’immunod
epres-
sion. Ainsi, chez les patients HSH infect
es par le VIH, ces
deux facteurs vont expliquer le caract
ere quasi constant et
persistant de l’infection par papillomavirus anale et son
caract
ere multiple. Autant de facteurs permettant d’expli-
quer la pr
evalence et l’incidence
elev
ees de NIA induites par
la persistance d’infections par papillomavirus multiples.
‘‘ Le papillomavirus n’est pas seulement
un virus sexuellement transmissible,
mais il peut
egalement se comporter comme
un pathog
ene opportuniste en situation
d’immunod
epression’’
&Y a-t-il d’autres groupes
a risque ?
Au cours de l’infection par le VIH, plusieurs
etudes ont
mis en
evidence une pr
evalence
elev
ee d’infections
par papillomavirus anales et de NIA chez la femme : une
infection par papillomavirus peut ^
etre mis en
evidence dans
75 % des cas et des NIA dans 25 % des cas. Dans une
etude, nous avons compar
elapr
evalence de l’infection par
papillomavirus et des NIA chez des patients homosexuels
infect
es par le VIH et des usagers de drogues infect
es par le
VIH. Il a
et
ev
erifi
e au moyen d’un autoquestionnaire que les
usagers de drogues n’avaient jamais eu de rapport anal
r
eceptif. Les r
esultats ont mis en
evidence une pr
evalence
importante de NIA (36 %) et d’infections par papilloma-
virus anales (46 %) chez les usagers de drogues infect
es par
le VIH n’ayant jamais eu de rapport anal r
eceptif. L’analyse
multivari
ee montrait que le risque de NIA chez les patients
usagers de drogues est li
eaud
eficit immunitaire [3]. Cela
justifie de proposer un d
epistage de NIA au cours de
l’infection par le VIH chez tous les HSH mais aussi chez les
femmes ayant pr
esent
eunen
eoplasie intra
epith
eliale
cervicale et chez tous les patients non homosexuels ayant
pr
esent
es des condylomes ano-g
enitaux.
Peu d’
etudes sont disponibles en dehors de l’infection par
le VIH et notamment chez les patients greff
es. Quelques
travaux ont mis en
evidence la pr
esence de NIA chez des
patients greff
es r
enaux en l’absence de toute exposition
sexuelle. De plus, plusieurs
etudes de cohorte ont mis en
evidence un sur-risque de survenue de cancer anal invasif
chez des patients greff
es recevant un traitement
immunosuppresseur. On peut donc consid
erer que toute
personne immunod
eprim
ee, quelle qu’en soit la cause,
peut ^
etre
a risque de d
evelopper une infection par
papillomavirus anale et une NIA.
&Au cours de l’infection par le VIH,
la restauration immunitaire sous
traitement antir
etroviral est-elle
associ
ee
a une diminution
de l’incidence des n
eoplasies
intra-
epith
eliales de l’anus ?
La question de l’impact de la restauration immunitaire
sous trith
erapie sur la pr
evalence et l’incidence de
364 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
ossier th
ematiqueD
HEPATO
GASTRO
et Oncologie
digestive
N
eoplasies
intra-
epith
eliales
de l’anus
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017.
l’infection par papillomavirus et des dysplasies est aujour-
d’hui cruciale. Il est possible que la suppression de la
r
eplication du VIH et la restauration immunitaire globale
observ
ee sous trith
erapie puissent s’accompagner d’une
restauration des r
eponses immunitaires sp
ecifiques vis-
a-vis
du papillomavirus permettant un contr^
ole de l’infection par
papillomavirus et une r
egression des NIA de haut grade vers
des NIA de bas grade ou vers la normale, diminuant ainsi le
risque de survenue de cancer invasif du colou du canal anal.
Mais,
a l’inverse, si les trith
erapies n’ont que peu d’impact
sur la r
egression des NIA de haut grade ou la progression
des NIA de bas grade vers des hauts grades, le risque de
survenue de cancers invasifs pourrait augmenter du fait de
l’augmentation de la survie des patients.
Peu de donn
ees sont actuellement disponibles pour
etayer
ces hypoth
eses. Chez la femme, plusieurs
etudes ont tent
e
de r
epondre
a cette question. Dans la plupart de ces
etudes,
il
etait observ
e une tendance
a la diminution de la s
ev
erit
e
des n
eoplasies intra-
epith
eliales du col au cours de la
restauration immunitaire sous traitement antir
etroviral
alors que la pr
evalence et l’incidence de l’infection par
papillomavirus du col ne semblaient pas affect
ees. Chez
l’homme, peu de r
esultats sont actuellement disponibles.
Mais, dans la plupart des
etudes publi
ees, la restauration
immunitaire sous traitement antir
etroviral ne semble pas
s’accompagner d’une diminution de la s
ev
erit
e des NIA
voire
a l’inverse favorise une aggravation des l
esions. Ces
r
esultats sont assez concordants avec les
etudes de
cohortes sur l’incidence du cancer invasif du col et du
canal anal qui sugg
erent une stabilit
e, voire une diminution,
de l’incidence du cancer invasif du col et une tendance
a
l’augmentation de l’incidence du cancer invasif du canal
anal malgr
elag
en
eralisation des traitements antir
etrovi-
raux efficaces [4]. L’ensemble de ces r
esultats sugg
ere que
les HSH infect
es par le VIH restent
arisqueded
evelopper un
cancer anal malgr
e une restauration immunitaire sous
traitement.
‘‘ La restauration immunitaire sous
traitement antir
etroviral ne semble pas
s’accompagner d’une diminution de la s
ev
erit
e
des n
eoplasies intra-
epith
eliales anales, voire
a
l’inverse favorise une aggravation des l
esions’’
&Comment peut-on d
epister
les n
eoplasies intra-
epith
eliales
de l’anus ?
Dans l’id
eal, la strat
egie appliqu
ee dans le d
epistage des
l
esions du col devrait s’appliquer. C’est-
a-dire : proposer
une cytologie anale au moins une fois par an aux HSH
infect
es par le VIH et, en cas d’anomalies cytologiques,
r
ealisation d’une anuscopie de haute r
esolution
a l’aide
d’un colposcope avec application successive d’acide
ac
etique et de Lugol sur la muqueuse pour identifier
les l
esions et guider la biopsie [5]. Cependant, il faut
admettre que si cette strat
egie de d
epistage est valid
ee
pour le d
epistage des l
esions du col, elle ne l’est pas
v
eritablement pour les l
esions anales.
Aujourd’hui, on se heurte en France
a un manque
evident
de forces vives pour organiser le d
epistage. La cytologie
commence
a^
etre r
ealis
ee dans les centres prenant en
charge les patients s
eropositifs, mais la plupart des
proctologues ne sont pas
equip
es et form
es
alar
ealisation
de l’anuscopie haute r
esolution et ne sont probablement
pas assez nombreux pour r
epondre
a la demande que l’on
pourrait estimer
a environ 80 000 patients infect
es par le
VIH. C’est la raison pour laquelle faute de mieux les
recommandations du rapport YENI 2010 proposent de
r
ealiser un toucher rectal et si possible une anuscopie
simple, ce qui permettra essentiellement de d
epister un
cancer anal invasif d
ebutant.
‘‘ Il faut admettre que si la strat
egie
de d
epistage est valid
ee pour le d
epistage
des l
esions du col, elle ne l’est pas v
eritablement
pour les l
esions anales’’
&Y a-t-il une prise en charge valid
ee
des n
eoplasies intra-
epith
eliales
de l’anus ?
La limite de l’int
er^
et du d
epistage vient aussi du fait que
contrairement
a la situation du col o
u une c^
onisation peut
^
etre propos
ee en cas de l
esions de haut grade, il n’est
evidemment pas possible de proposer un geste chirurgical
d
elabrant en cas de l
esions anales de haut grade. Ainsi, de
nombreuses approches th
erapeutiques sont propos
ees
reposant le plus souvent sur l’exp
erience des
equipes et
rarement sur des r
esultats d’
etudes randomis
ees.
A noter
cependant quelques essais r
ecemment publi
es sugg
erant
une efficacit
e de l’imiquimod en application endocana-
laire sur des NIA de haut grade et sur l’infection par
papillomavirus elle-m^
eme [6].
&Y a-t-il une place pour le vaccin
anti-papillomavirus dans
la pr
evention des n
eoplasies
intra-
epith
eliales de l’anus chez
les patients infect
es par le VIH ?
Les r
esultats d’un essai randomis
e contre placebo du
Gardasil
1
chez le garc¸on entre 16 et 26 ans ont
365
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
ossier th
ematique Entretien avec l’expertD
HEPATO
GASTRO
et Oncologie
digestive
N
eoplasies
intra-
epith
eliales
de l’anus
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017.
r
ecemment conduit la FDA
a approuver la vaccination des
jeunes garc¸ons par le Gardasil
1
aux
Etats-Unis. Dans cet
essai, l’analyse d’un sous-groupe d’environ 600 HSH a
d
emontr
e l’effet protecteur du vaccin sur la survenue
de NIA chez les personnes n’ayant pas d’infection par
papillomavirus
evolutive au pr
ealable [7].
Peu de donn
ees sont actuellement disponibles sur
l’efficacit
e des deux vaccins pr
eventifs chez les patients
immunod
eprim
es. Chez l’adulte, l’immunog
enicit
edu
vaccin Gardasil
1
a
et
e
evalu
ee chez une centaine hommes
infect
es par le VIH. Il a
et
e observ
e une bonne tol
erance et
une bonne immunog
enicit
e incitant
a
evaluer l’efficacit
edu
vaccin dans ce groupe de patients.
Il est clair que le vaccin pr
eventif ne peut ^
etre efficace
chez des patients ayant une infection par papillomavirus
anale
evolutive. Cependant, lorsque l’on sait que le
g
enotype 16 des papillomavirus est
a l’origine d’environ
70
a 80 % des cancers du canal anal, on pourrait imaginer
de cibler les patients n’ayant pas d’infection anale
par papillomavirus 16 active d
etect
ee par PCR, ce qui
repr
esente 50
a 60 % des HSH infect
es par le VIH.
Esp
erons que des essais th
erapeutiques randomis
es pour-
ront ^
etre men
es rapidement dans cette population cible.
Conflits d’int
er^
ets : aucun. &
R
ef
erences
1. Palefsky JM, Holly EA, Efirdc JT, et al. Anal intraepithelial neoplasia in the
highly active antiretroviral therapy era among HIV-positive men who have sex
with men. AIDS 2005 ; 19 : 1407-14.
2. Abramowitz L, Jacquard AC, Jaroud F, et al. Human papillomavirus
genotype distribution in anal cancer in France: The EDiTH V study. Int J Cancer
2011 ; 129 : 433-9.
3. Piketty C, Darragh TM, Da Costa M, et al. High prevalence of anal HPV
infection and anal cancer precursors among HIV-infected individuals in the
absence of anal intercourse. Ann Intern Med 2003 ; 183 : 453-9.
4. Patel P, Hanson DL, Sullivan PS, et al. Incidence of types of cancer among
HIV-infected persons compared with the general population in the United
States, 1992-2003. Ann Intern Med 2008 ; 148 : 728-36.
5. Nathan M, Singh N, Garrett N, et al. Performance of anal cytology in a
clinical setting when measured against histology and high-resolution anoscopy
findings. AIDS 2010 ; 24 : 373-9.
6. Fox PA, Nathan M, Francis N, et al. A double-blind, randomized controlled
trial of the use of imiquimod cream for the treatment of anal canal high-grade
anal intraepithelial neoplasia in HIV-positive MSM on HAART, with long-term
follow-up data including the use of open-label imiquimod. AIDS 2010 ; 24 :
2331-5.
7. Wilkin T, Lee JY, Lensing SY, et al. Safety and immunogenicity of the
quadrivalent human papillomavirus vaccine in HIV-1-infected Men. J Infect Dis
2010 ; 202 : 1246-53.
366 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
ossier th
ematiqueD
HEPATO
GASTRO
et Oncologie
digestive
N
eoplasies
intra-
epith
eliales
de l’anus
Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017.
1 / 4 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !