S ÉMINAIRE N. B OURBAKI A LEXANDER G ROTHENDIECK Géométrie formelle et géométrie algébrique Séminaire N. Bourbaki, 1958-1960, exp. no 182, p. 193-220 <http://www.numdam.org/item?id=SB_1958-1960__5__193_0> © Association des collaborateurs de Nicolas Bourbaki, 1958-1960, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire Bourbaki (http://www.bourbaki. ens.fr/) implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Séminaire BOURBAKI (Mai 1959) GÉOMÉTRIE FORMELLE ET GÉOMÉTRIE ALGÉBRIQUE par Alexander GROTHENDIECK 1. Schémas. On sait qu’un algébrique affine son algèbre affine espace lement déterminé par défini A sur un (anneau corps k est essentiel- régulières des fonctions correspondant ~ morphismes d’espaces algébriques de A(X) . ~--~ A(Y) L’algèbre homomorphismes k-algèbres biunivoquement affine correspondant à un espace algébrique est une k-algèbre de type fini et dans le point de vue "classique", elle n’a pas d’éléments nilpotents ; inversement, toute algèbre de ce type est obtenue comme algèbre affine d’un espace algébrique défini sur k . Il y a alors un dictionnaire connu permettant d’indéfinies sur k), X les Y aux terpréter d’algèbre commutative . On compte de ces algébriques les situations concernant des espaces affines en termes depuis longtemps qu’on obtenait alors des énoncés plus généraux, car il n’était généralement plus besoin de supposer que les anneaux en jeu étaient du type juste envisagé, l’hypothèse noethérienne étant le plus souvent suffisante. En particulier, qu’il y ait ou non un corps de base donné, il n’y avait pas lieu d’exclure le cas où ces anneaux contiennent des éléments nilpotents. Jusqu’à présent, les géomètres s’étaient refusés à tenir d’algèbres a indications et affines sans constaté se sont obstinés à se restreindre à la considération éléments nilpotents, i.e. d’espaces algébriques dans desquels il n’y a pas d’éléments nilpotents (et m8me les faisceaux structuraux le plus souvent, irréductibles"). Le conféétat d’esprit a été un obstacle sérieux au développement naturelles en Géométrie algébrique. des espaces rencier pense que cet des méthodes vraiment Soit A un anneau des idéaux Zariski" algébriques commutatif. Il est bien de A est muni d’une premiers ou tppologie spectrale. commutatifs Ox Sur "absolument X , D’autre dont la fibre connu que l’ensemble X = Spec (A) la "topolo ie topologie naturelle, il un a faisceau d’anneaux y part, en et dont l’anneau des sections s’identifie à ’"Û E X A . est l’anneau localisé Ainsi, X devient un de A")3’ espace de A --~ B Un A . d’anneaux f : homomorphisme annelé, appelé spectre premier définit un morphisme d’espaces annelés f : Spec (B) --1 Spec (A) , l’application ensembliste sous-jacente n’étant autre que .~..~ f 1 (P)’. Les homomorphismes 193 d’espaces annelés exactement ceux de Spec (B) pour lesquels (i.e. l’image locaux appelle schéma On schéma un est un X on se affine un si S joue Spec (A) , = espace annelé tout préschémas ; dans un S’ Xs On dit que cela qu’on regarde et fibration). une signifie Speo(A) , un a un et ou d’un des On dit alors que aussi que OX est un catégorie, objets X, Y forment une de base X est faisceau de comme un de plus on préfaçon à des préschémas (ou mieux, un S-préschéma ;3 A-algèbre s. Z-préschéma. morphismes anneau sont voisinage correspondent préschéma peut être regardé de façon unique X séparé est de montre que au-dessus de de deux au-dessus de S si la existe diagonale de X xS X est préschéma séparé au-dessus de Z ; il est alors n’importe quoi. Pour simplifier, nous ne parlerons plus fermée. On appelle achéma séparé = toujours, il est x~ Y . Cette notion de produit permet de définir le changement de base S-préschéma, correspondant à un morphisme S’1 ~ S : en effet, pourra être considéré comme un S’-préschéma. X X isomorphe à localement ils rôle d’un corps le Ainsi, Bien entendu, les S-préschémas dans cette catégorie le produit noté (x f’ (y) ) est l’idéal maximal). 0 ---7 0 i.e. dont tout point affine, préschéma S, un d’un espace de base dans S hananorphismes sont façon schéma affine pour la structure induite. On définit de fixe --1 S , alors obtenus. de cette inverse de l’idéal maximal évidente les morphismes des hcmomorphismes d’anneaux. Quand les espace annelé localement qui ouvert Spec (A) dans un supposerons noethériens, i. e. réunions finies d’ouverts affines, spectres d’anneaux noéthériens. X est dit de type fini sur S, si pour tout ouvert affine U de S, son image inverse dans X est réunion finie schémas, que de que de plus nous algèbres de type fini sur l’anneau de U . Ce sont de tels S-schémas qui se prêtent à une étude proprement de X au-dessus géométrique. En particulier, pour tout s E S , la fibre de s est un schéma algébrique sur le corps résiduel X (s) de l’anneau local o s de s dans S. Ainsi, X peut dans une certaine mesure être considéré f-l (s) le paramètre s parcourant comme une famille d’"espaces algébriques" S (i. e ., du point de vue local, l’ensemble des idéaux premiers d’un anneau peuvent avoir des caractéristiques différentes. donné). Bien entendu, les d’ouverts affines dont les Si S = Spec(k) , où k anneaux est un sont des corps, on retrouve essentiellement la notion d"’espace algébrique", avec la seule différence que maintenant structural peut avoir des éléments nilpotents. usuelle le faisceau s’inspirant de notions bien connues, on définit la notion de morphisme projectif, et plus généralement de morphisme propre. Un tel morphisme est de type fini, de plus il transforme parties fermes en parties fermées, et garde cette propriété par changement de base quelconque. En étant X un schéma (noethérien, cohérent d’anneaux donc aussi les faisceaux [2] . de au sens toujours) comme le faisceau localement sont et X’ est un cohérents de modules Les faisceaux qui 0~ isomorphes à faisceau X sont sur conoyau d’un homomor- un OXm ~ OXn. phisme 2. Schémas formels. X Soient schéma, un sous-faisceau cohérent même un plus grand). de X’ X’ Muni de 0 /Jn+1 , muni de complété appelé complété formel de schéma un considérer de (où F = F s’appellent holomorphes" pas la On , général. Pour même le complété F f ormel un de X r (X’y le à F). long de X’ cause de ces formel noté sous-préschéma ayant existe tel un n con- fermé de X autre faisceau un = F lim Pour le F un 0 Xn forment projective F long = de on X f on peut long de X’t sur F de F faisceau de modules les "sections formelles de lim un en aussi pour tout tout faisceau cohérent c’est ~OX OX/Jn+1) , terminologie sur le X. Ses sections X’" et s’identifient trouve les "f onc tions ZARISKI, (dont nous ne suivrons interférences avec la terminologie classique). au sens de (sous-entendu : noethérien) topologiques 0 muni d’un faisceau d’anneaux espace topologique satisfaisant à la conun suivante : on a un isomorphisme de faisceaux d’anneaux topologiques lim sur formel de appelle schéma dition le peut il un système projectif X , dont la limite OX est appelée de de ce Muni faisceau X’ . long d’anneaux, X’ est X le long de X’ ~ c’ e s t donc un espace annelé, mais en éléments de aux OX sur (et schéma, un mais X’, encore Evidemment les soit de faisceaux d’anneaux pas devient c’est X . Alors il existe de supp = X" . On noté X’n , dont l’ensemble sous-jacent est structural, X’ tel que OX appelé "sous-schéma fermé de schéma est sidérer J partie fermée une , 0 , où les 0 faisant chacun de l’homomorphisme 0 0 --4 n m forment X soit un un système projectif schéma surjectif n , et de faisceaux d’anneaux et tel que pour ait pour noyau J m m n , J m est le noyau de 0 0 En vertu des X ~ 0 . On montre alors que d’anneaux locaux noethériens. définitions, un. complété formel inversement, tout schéma formel est et formel, est comme affine (i. e, tel que 5 tous les le implique que 1, n sont) est équivalente à la topologique noéthérien, J-adique séparé et complet. définitions habituelles : etc., propre, pour les schémas plus localement de la donnée d’un schéma formel Les faisceau cohérent un soit haut est un schéma type. En fait, affine, ce qui ce donnée d’un anneau morphisme, morphisme de type fini, morphisme ordinaires, s’étendent sans difficulté aux schémas formels. 3. Les trois théorèmes fondamentaux. Soit soient Y’ f: X ---~ ~ cohérent sur oublie formels, X’ (noethériens toujours), comme inverse dans son considérons regarde que le morphisme propre f de schémas le faisceau cohérent F sur X .(Cependant, le conférencier n’a F et on ne complète que dans le cas où on part de X, Y , f , F ) . , THEOREME 1 i. propre de schémas image Y, X, X Alors f un induit correspondants. morphisme Y, de schémas formels, qui est d’ailleurs propre. Soit F un faisceau Xy alors F est un faisceau cohérent sur X . Dans le théorème 1 , écrit de démonstration , morphisme formels X~ Y, et un partie fermée de une complétés les on X ---~ Y f : Rqj (F) Les ii. Les sont des (théorème de finitude ) . ’ sont des faisceaux cohérents homanorphismes sur Y . naturels isomorphismes. énoncé, on suppose choisi un sous-faisceau cohérent J de 0y définissant Y’ , d’où par image réciproque un sous-faisceau cohérent de 0~ définissant X’ d’où par suite la définition des F , X , Y et f :. X Dans cet comme au n° 2 . Les notations sont changements évidents, si on l’explicitation de morphisme propre quelconque mineurs à faire dans partait d’un ces de deux schémas formels. Le théorème 1 ne concernait que la "cohomologie formelle". Le théorème suivant "cohomologie algébrique"~ et s’apparente à un théorème bien connu de SERRE [4] sur la comparaison entre cohomologie algébrique et cohomologie analytique. la met rapport en THEOREME la avec ceaux (Premier théorème de comparaison). - Les Rq f (F) sont des cohérents sur Y (ce qui est un cas particulier du théorème 1), et 2 fais- les homomorphismes naturels sont des isomorphismes. COROLLAIRE 1. - On a Ce corollaire est, pour holomorphes" des fonctions R~f~(F) isomor hismes canoniques : des q = de = R~ f (F) . 0 , une généralisation du "théorème fondamental Zariski, dont nous déduirons une généralisation "théorème de connexion" de Zariski. Notons d’ailleurs que, alors que le théorème 1 (ii) est trivial pour q = 0 , il n’en est plus du tout de même pour le théorème 2 ou pour sa formulation équivalente (corollaire 1). En fait, la démons- du tration car par récurrence descendante procède nuls), alors les deux membres sont dernier pas de la COROLLAIRE 2. - Y Supposons Spec (A) ~ = A . Alors pour tout faisceau cohérent A-modules de type fini, Appliquant enfin COROLLAIRE 3. A . Soient Bien qui ù : G = H = homomorphisme (moyennant quoi u : alors les corollaires 2 et 3 A F cas "le donc grand, q plus difficile". F) les sont les on de sont des F) . trouve : étant défini par llidéal Y’ le comme J âe X, alors Hom(F y G) est un complété J-adique s’identifie à sur G) ~ Hom(F ~ G) F ~ devient G un G). est oelle prolongement "par continuité" foncteur en F) . son séparé et complet précédents donnent : soit apparaît 0 Hom~X (F ~ G) , naturelle un Supposons maintenant que X~ sur Spec (A) ~ dont le sur A ~ le trivial pour étant défini par l’idéal J Y’ deux faisceaux cohérents entendu, l’application associe à F f ini Y F = complétés J-adiques corollaire à Supposons G F~ module de type ce dont les q peut dire on (étant q et le cas donc si récurrence, sur pour sa topologie J-adique, Cette dernière identité montre que la s’identifie X induits) ~ de la catégorie des faisceaux cohérents à une sous-catégorie (avec comme morphismes les morphismes catégorie des faisceaux cohérents sur X . En fait, on a , sur w qu’ un faisceau de modules sur X soit cohérent~ il faut et il suffit qu’il soit isomorphe à un faisceau de la forme F ~ où F est un faisceau cohérent sur X (déterminé à un isomorphisme canonique près en vertu du théorème 2, corollaire 3).LOn rappelle que maintenant Y = Spec(A) ~ A étant un anneau topologique noethérien J-adique séparé et complet]. THEOREME 3. - Pour COROLLAIRE 1. - Les sous-schémas fermés de correspondent biunivoquement X . sous-schémas formels fermés de aux X effet, ils correspondent aux sous-faisceaux cohérents de ex Regardant les graphes de morphismes comme des sous-schémas fermés, resp. de En on OX . déduit du corollaire 1 : X, Z deux schémas propres au-dessus de A, (annaau noethérien J-adique, séparé et complet). Alors l’application g --~ g définit une correspondance biunivoque entre les Y-morphismes de X dans Z, et les Y-morphismes de X dans Z. COROLLAIRE 2. - Soient En d’autres termes, les schémas algébriques propres sur A apparaissent comme morphismes induits) de la catégorie des schémas formels propres sur Y . On fera attention cependant qu’il existe des schémas formels propres sur Y qui ne sont pas "algébrisables", i. e. isomorphes à un X, avec X propre sur A (tout comme il existe des variétés analytiques une sous-catégorie (avec complexes compactes qui le corps des comme ne complexes). morphismes les pas de variétés proviennent "théorie des modules". Notons cependant un schéma formel est algébrisable : k , ’X et soit que). particulier intéressant où noethérien local complet de corps résiduel un anneau schéma formel propre sur (muni A de sa topologie (A)-adi- On suppose i. que les revient sances un A un cas anneaux locaux de 0~ sont des modules A munit 0~ et de l’idéal maximal de A ~ on a au méme, si on plats sur A ~ ou ce de la filtration définie par les pour les gradués associés la qui puis.. ralation gr°(0.~) g gr (A) . ° ii. sur façon naturelle De tels schémas formels s’introduisent de en THEOREME 4. - Soit algébriques définies Considérant o k comme un schéma algébrique sur k, on a J( o iii. Sous ces à À , où est projectif. conditions, ~ X algébrisable, est façon précise et de est isomorphe est un A-schéma projectif. (ii) seront vérifiées (iii) est une particulier si courbe simple sur k y et le théorème 4 pourra s’appliquer en particulier dans la "théorie des modules" pour les courbes de genre donné... Indiquons comment Les conditions et démontre le théorème 4 : on montre on en (cf. proposition 3 plus bas) que (i) et (ii) impliquent que tout faisceau cohérent sur o , localement isomorphe au faisceau fondamental, s’obtient par réduction à partir d’un faisceau de même nature sur ~ . Partant alors d’un faisceau "ample" sur X o (il en existe d’après (iii)) on le remonte en un faisceau inversible sur 3( , et utilisant le théorème 1 on prouve qu’un multiple de ce dernier définit une immersion de X dans le complété formel d’un schéma ( "pr o j e c tif type" de dim r audessus de A ) . Pr Pour la 4. démonstration des théorèmes 1 à 3 , Application Soit X f : au théorème de connexion et -4 Y un de finitude morphisme propre est un au de [1 ] . reportera à on se "Main theorem" de Zariski. schémas, faisceau cohérent alors sur Y~ d’après le théorème c’est d’ailleurs un faisceau d’algèbres commutatives, donc il correspond à un Y-schéma g : Y’--~ Y Y (défini par la condition d’être affine au-dessus de Y ~ l’image inverse d’un ouvert affine est affine, et que se factoliee alors canoniquement en ou f’ : X ~Y’ est un morphisme de X dans Y’ fini au-dessus de i. e. que f qui cette fois-ci est tel que appelée comparaison, on de corollaire à 1, trouve que X le X’ de long Oy, i X’ est g : f’ ~ (Q~) ~ OY, i d ’ °Ù f . f et à la est connexe local ; ) . . On a f Y’ le Appliquant partie de Y’ (autrement, un anneau f est premier théorème de réduite à un point Y y’ les sections formelles local, or Soit f :s le complété de Zariski). - X ---~ Y un factorise de se --~1 Cette factorisation de prouvé : de connexion" de propre, alors en de formeraient pas ne THEOREME 5 ("Théorème morphisme 0y, . de Stein la factorisation est f ini g~ (OY, ) ~ ~f~ (OX) ) . . façon unique (à un isomorphisme près) et f’ :; X ---~ Y’ est tel qu~e Les fibres de f’ sont connexes, i. l’ensemble des e, composantes correspondance biunivoque i. d’une fibre de l’ensemble des points de avec l’ensemble des idéaux maximaux dans e. On connexes Y’ f est en au-dessus de y ~ f (CL) . déduit immédiatement les variantes habituelles du théorème de connexion. en Notons ici seulement le COROLLAIRE 1. - Pour qu’un point f’-1 (y’ ) il faut et il suffit que la fibre ou encore U de duit ces f’ Pour montrer que un est f’-1(V) x) V parcourt les le résultat un parcourent système S’il en X de X On en un soit contenu sera laire ~Y 1, le cas en on voit que x ~ voisinage sur un x induit un isomor- f soit de voisinages un cas y’ . ft (Ox) Oy, , in- et au y’ est réduite voisinages de x quand en On en déduit aussitôt "géométrique" . morphisme fini, il faut et il suffit qu’il fibres soient finies. 1’ ainsi, X f : Soit que est ses fondamental de à CHEVALLEY dans le COROLLAIRE 2. - Pour que soit propre et que système un fondamental de suivant, dû soit réduite à x, on note que = à f’ en 0, ~ 0 , comme on voit grâce étant une application fermée dont la fibre (f’ à qui local isomorphisme un unisomorphisme fait que fibre Y’ . ouvert de sur un sa (où y’ = f’ (x) ) isomorphisme d’un voisinage de points est un ouvert U, et f’ induise L’ensemble de de y’ . phisme f’ que soit isolé dans X de x est un isomorphisme d’après ce qui précède. nécessairement propre, mais supposons ouvert dans un Y-schéma propre f : X ~ Y (~e morphisme comme induit isolés dans leur fibre non f si particulier f effet en est quasi-projectif). Appliquant de l’ensemble isomorphisme un sur un (et Y’ ouvert de que U U des le corol- points ouvert). est bien déduit la variante globale suivante du "Main Theorem" de Zariski. THEOREME 6 ( "Main Theorem" de type fini. Alors l’ensemble fibre est ouvert, et si f est de partie Comme ouverte d’un schéma un morphisme quasi-projectif, on Y’ Zariski). - Soit X f : de X qui quasi-projectifL U est U des points fini au-dessus de --~ Y un morphisme sont isolés dans leur Y-isomorphe à une Y , type fini est localement affine, et a fortiori localement déduit aussitôt du théorème 6 les variantes usuelles locales de du Main Theorem. 5. Application à l’étude cohomologique des morphismes propres et plats. Soit f : X ~ Y un morphisme propre, soit F un faisceau cohérent sur XJ F £tant 0 (y F le = 0Y ) de ternes Cela le par les est F, les sur induit par F sur arrive à des gr(0 Y) , d’autres en de f~1 (y) désigne la fibre résiduel X (y) de y Tenant X. et majorations y ~ connaissant la compte parfois y , et considérée Nous allons en signaler PROPOSITION 1. - Soient y y isomorphisme et du théorème z~ computations des R~ f (F) au voi- des de à coefficients dans X ~ X que H~(X ~ n , F) = conséquence Le F, suivante : X 2014~ Y un morphisme propre, F un faisceau Y-plat. Soit y 6 Y ~ soit q un entier, et supposons cohérent et sur F le faisceau F de cet cohomologie seulement la schéma comme théorème 2 prend ici la forme tout anneaux y 6 Y , si nous filtrons ( m, étant l’idéal maximal y à (F/n Y F) ~(y) X Y isomorphe X n , où propre au-dessus du corps s inage aussi que pour tout plats on a pour tout entier on sont des modules F x f-1 (y) gradué associé les e, signifie de la fibre long 1, Y-plat, supposé f (x) ) . f : R f (F) 0 . Alors l’homomorphisme est nul (F) naturel au voisinage de y ~ et pour ~ Hq-1(Xy , Fy/mynFy) est surjectif. En si particulier, f est un morphisme plat (i. tout faisceau cohérent localement libre deux tels on faisceaux, appliquons la F sur propositioni à X e. est HomOX 0., est Y-plat. (F , G) Y-plat) alors Soient et à q == F~ G 1y trouve : un. morphisme propre et plat, soient F , G cohérents localement libres sur X ~ soit y $ Y et supposons que (F G )) y induit par un U COROLLAIRE. - Si En alors il de u en est particulier : alors tout 0~ homomorphisme voisinage phisme) = u; homomorphisme u : deux faisceaux F 2014~G est est l’image inverse y. isomorphisme (resp. un monomorphisme, même de u , pour U assez petit. est de un un épimor- COROLLAIRE 2. - Soit E faisceau cohérent localement libre un E )) = que des restrictions à de sont Xy 0, X sur tel alors deux faisceaux localement libres dont isomorphes à sont dans isomorphes un voisinage X. Ainsi : COROLLAIRE 3. - (i. isomorphes, X sur On en e, Supposons 0, y) == sont dont les restrictions à X sont isomorphes. déduit : lement libre associé à schéma connexe, E un faisceau cohérent locaY, considérons le fibre en espaces projectifs X = P(E~ sur E~ muni de faisceau inversible où dernier est Y L sur L’ un faisceau inversible bien son déterminé La corollaire 3 est de précédent proposition 2 permet autre fibré projectif. La à X est un faisceau inversible isomorphe façon unique, un connu faisceau de la forme Y n et L’ .est déterminéà un est près sur isomorphe à en un isomorphisme près. Dx (n) un entier. au voisi- formel. de déterminer les On trouve Alors tout CL,(l) . et L prouve que nage de chaque fibre. Le reste est à peu un 0 . Alors deux faisceaux inversibles localement isomorphes à PROPOSITION 2. - Soient Ce y Y-morphismes particulier : X de = P(E) dans automorphisme de X = P(E) . Alors il existe un faisceau inversible L’ sur Y et un isomorphisme v de E sur E @ L’ tel = le c ouple ~u~ u s oi t l’isomorphisme correspondant P (E ) . =-~ P(E @ L’ ) P (E ) ;1 COROLLAIRE. - Soit u un (v , L’) est déterminé un isomorphisme Soit r 1’ ensemble des classes de fibrés inversibles L’ sur Y tels que isomorphe à E. Les éléments sont de torsion, car si n est le l’on rang de E ~ on voit (en prenant les puissances extérieures n-ièmes) que doit avoir L’ ~n ~ 0 . Le corollaire peut alors s’exprimer en disant qu’on E @ L’ a une soit suite exacte de groupes. (d’ailleurs déduite de la suite exacte de suivante, de faisceaux de groupes cohomologie déduite de la suite exacte identifié est le faisceau des "unités" de OX où au centre de 6. Application à des théorèmes d’existence et d’unicité pour des . faisceaux et schémas sur un anneau J-adique complet. Le théorème 7 donnait un résultat d’unicité sur des faisceaux cohérents loca- lement libres, en utilisant les théorèmes 1 et 2. Utilisant le théorème 3, noua déduisons maintenant des théorèmes d’existence de faisceaux, de morphismes de schémas, ou de schémas. Dans la suite, séparé et complet. La méthode générale A désigne noethérien local’, un anneau consiste touj ours à faire des constructions f ormelles, ce qui consiste essentiellement à faire de la géométrie algébrique sur un anneau artinien, et à en tirer des conclusions’ de nature "alge’brique" en utilisant les trois théorèmes fondamentaux. PROPOSITION 3.. - Soit F soit un schéma formel propre et plat au-dessus de faisceau localement libre un XO sur o - tel que Ii’o) ) HomO --°ji (Fo°’ , O - A, ° o Alors il existe faisceau un près un à isomorphe si ° ~""~; on construit de Xn , faisceau localement libre proche (Cet F . Fo) ) 0 en proche sur est d’ailleurs H2(X , HomO o (Foo , F o induit à un qui 3, on rencontre Fn comme obstruction une hypothèse. est donc nulle par trouve : et soit un sur sur X isomorphisme près Soit X un o (par quoi propre nous sur nous un faisceau si HomOX schéma de type fini entendons absolument k . Soit A un anneau le point de départ Cet (Fo Fo)) = ., d’ailleurs unique à F un 0 . o sur le corps simple) sur k, k, on suppose X , o X plats sur de la "théorie des modules" .,simple r. mais pas nécessairement artinien local de corps résiduel intéressons à trouver les schémas (c ’est à isomorphe X - o induisant les sur Fn schéma propre et plat au-dessus de A, .ci..dessus. Alors il existe un faisceau localement libre F X COROLLAIRE 1 . - Soit X sur isomorphisme des faisceaux localement libres »d A/J Utilisant maintenant le théorème ~ qui unique 0). s’induisant l’un l’autre. La construction de dans F = ° F F A, ou tels que k. Nous X ®A k X des"variations de = = 0 . structure" dc pologique X o ). Il revient Xo i. C’est un un même de au faisceau OX A-algèbres); les structures de ditions suivantes : un tel X , l’espace ou sur to- A-algèbres . faisceau de ü. Il est muni d’un homomorphisme avec donner se muni des structures suivantesi d’augmentation induit l’augmentation 0X ~ (compatible 0 données étant assujetties ces Ohx ~A k .=-~ OX isomorphisme un aux con- 0 plat est OX A, sur i. de l’idéal maximal m de des isomorphismes gradué associé le e. A mn OX/m est n+1 à isomorphe Q à filtré par les puissances OX i. x 0 X (mn/mn+1) . Le ^ e, on a fait fondamental est le suivant : , , THEOREME 8. . Soit rr . Xo supposons Xo un o affine. Soit alors il existe un schéma de type fini et simple A A-Schéma A plat sur tels schémas sont nécessairement k~ local artinien de corps résiduel un anneau X le corps sur X tel que ~A k = Xo , k, et deux isomorphes. l’isomorphisme en question n’est pas canonique, car X aura en général des A-automorphismes non triviaux induisant l’identité sur Xo . D’autre part, il n’y a pas en général de choix "canonique" d’un X satisfaisant les Notons que k-algèbre, (cas d’égales Yo ~ A ~ e. OX OX 0 ~ A (que Xo soit affine ou non d’ailleurs) . Dans le cas d’inégales caractéristiques, j’ignore en général, quend Xo n’est pas af’fine, si on peut "remonter" Xo en et X défini sur X. CepEndant~ soit n un entier > 0 ~posons un An _ 1 données, sauf dans le cas caractéristiques) où on peut prendre conditions X est une A ou i. = = w qu’on supposons ait remonté de remonter que c’est remonte de x (induisant désignant que l’on plat part d’ autre Xnrl , U ° on On sait Hz (X ~ 0 n-1 , obstruction à construire o/k ) d ~1L /~’10+~ , COROLLAIRE 1... Soit :~o un déjà en propose vertu du vérif ie facilement que, si est canoniquement et en particulier le faisceau des germes de k-dérivations sur a une on se Un alors le faisceau des groupes Un w 1 ) sur restreint à /k ~kmn/mn+1 dans de ouvert plat en un en un possible localement, un Un Xo Xn Xo ) . est commutatif ( remontant trouve qui se k~ supposons Par suite ; schéma de type fini simple X k Il s’ensuit facilement sur 0 . Alors pour tout = il existe A-schéma plat X un si D’ailleurs, plats qui OX compatibles le Aut(Xn) ; tifie qui est dans le centre de des germes Utilisant et d’automorphismes résultats, ces mn+1 = 0 , soit l’identité un (Noter dernier GXo/k~kmn ; isomorphe X qui cran première puissance de la Xn-1 = X ~A A/liin . sur général, en il et enfin soit n’y a il pas de X - l’ensemble des classes Xh (à tels que un plat un isomorphisme près X ~A An_1 o/k ) ;plus il existe généraux, en y supposant seulement que de corps résiduel complet isomorphisme près ) un impliquent immédiatement Les corollaires 1 et 3 obtenus un k, pourvu qu’on induisant Xn-1 est vide, n’y a pas d’élément origine privilégié dans en façon privilégiée de remonter Xn un (à au = tel ) sous schéma de type fini simple sur Xo 0 . Alors pour tout anneau local artinien A 1 est obtient aussitôt les énoncés suivants : principal homogène COROLLAIRE 3. - Soit formel filtration) c’est aussi le faisceau induisent l’identité A-schémas plats espace car espace, k , filtration et s’iden- un . sur que X A = Xo Alors k = . est de A-algèbres filtration une commutatif, est la si A-schémas schéma de type fini simple sur k, soit A un local artinien de corps résiduel k et d t idéal maximal m , on suppose COROLLAIRE 2. - Soit ou on filtration est (le alors définit OX en bien entendu où par le n-ième sous-groupe de la gradué associé à cette gr (A) . En particulier, nulle, de du faisceau de d’automorphismes l’augmentation. quotient de ce faisceau le isomorphisme près) un La filtration de avec alors remontant mm~ le faisceau des germes de corps résiduel k A X. A sur Hl (X0 , Aut (X ) ) , o de anneau k = ~ plat s’identifie à X remontent désigne de X théorème 8, l’ensemble des classes (à vertu du étant tel que pu trouver un X on a local artinien anneau A est énoncés, k, de corps résiduel en un anneau y introduise X ). et supposons A-schéma plat X les de dernier tel que apparence plus local noethérien comme un schéma A : sur , THEOREME 9, - Pour tout Soient anneau un corps, Xo un schéma de type fini simple sur k , complet A de corps résiduel k, soit F(A) (à un isomorphisme près induisant l’identité sur X ) k local noethérien l’ensemble des classes ’~ de schémas f ormels X ~ i. k go , Avec Si H (X = de A~ sur type fini et plats tels que A, sur notations : ces jk) 0, = ’ H2(Xo’ 4) Xjk) = alors pour tout alors pour tout 0, F (A) A, plus a au A, y (A) élément. un moins a au un élément. COROLLAIRE 1. - il A, schéma Supposons X propre sur k . Sous la condition (1) , pour tout existe au plus (à un isomorphisme près induisant l’identité sur Xo) un X propre et plat sur A , tel que .X QA k X . = On utilise le théorème COROLLAIRE X 2. - Si corollaire 2 . par 3, est un schéma propre et plat isomorphe. au schéma projectif type est isomorphe à soit ’~Â , X (On peut aussi déduire COROLLAIRE 3. - Soit ce X exemple ; k ~ de dimension k, alors ~k sur r résultat de la proposition un X telque A sur 1) . corollaire 3, schéma simple et projectif sur k, X sur supposons que l’on ait Alors pour tout On conjugue il existe A ~y le théorème COROLLAIRE 4. - Soit k . Alors pour tout il existe un REMARQUES. 1) X anneau en le schéma d’une courbe local noethérien prenant pour lequel p A X complet sur A, algébrique complète, et simple de corps résiduel A tel que X ~A k = sur k~ X . sur un tel k ; par exemple engendre l’idéal anneau caractéristique caractéristique possible" , savoir est de k de valuation discrète de un anneau Cohen, il suffit de connaître Signalons à ce propos que, selon des schémas sur un corps k qui moyen tel que .. de défini A~ théorème 4 . E~n particulier : et le "schéma de courbe simple" de corps résiduel celui pour un schéma projectif et plat Les corollaires 3 et 4 sont surtout intéressants si p ,~ 0 , 0, 9(ii) un le "plus petit maximal. A (En fait, à cause les corollaires 3 et 4 pour spécialistes, les ne on ne sont pas réduction A . Du moins les résultats de d’investigation systématique de cette question. un des théorèmes tel anneau A ) . sait pas s’il existe mod ce p d’un schéma plat numéro donnent-ils Il faudrait commencer par regarder si la première obstruction nécessairement nulle. qu’on a est dans On notera que le théorème 3 , et’ la technique correspondante, n’est valable que pour un anneau de base (local pour fixer les idées) complet. 2) Pour passer de résultats connus pour le d’un complété anneau local à des résultats correspondants pour cet anneau local lui-même, il faudrait "théorème fondamental", dont l’énoncé définitif reste à trouver. un quatrième 3) On comparera les résultats de ce numéro (notamment les corollaires 1 et 2 précédents) et du suivant, avec les résultats de Kodaira-Spencer sur la variation des structures complexes. Utilisant le théorème conjectural auquel il vient d’être fait allusion, on devrait pouvoir conclure, sous les conditions du corollaire 1, mais où A ne serait plus supposé complet, qu’il existe un anneau A’ contenant A’ et X’ A , fini et non ramifié sur A , tel que ~A A’ soient A’-iso1 morphes, (X , X’ étant deux A-schémas propres et plats donnés, tels que C’est qu’ on peut proposition 2. utilisant le corollaire à la de peut prouver que les fibres on Y ce = Spec (A) sont du moins isomorphes, (On du corps résiduel X , a un X’ prouver du moins En tout quand X cas, lorsque H au-dessus de tout quand on point y passe à la clôture résultat local, plus fort en ^~r ~ en de algébrique en apparence, supposant plus nécessairement A local). En ce qui concerne les "variations l’espace projectif, signalons encore la question suivante, suggérée par un problème correspondant de Kodaira-Spencer. Soit X un schéma propre et plat au-dessus de l’anneau local intègre A de corps des fractions K , est-il K soit isomorphe à de corps résiduel k, supposons que X vrai que X (du moins sur la clôture algébrique de @A k Xo est isomorphe à ne de structure" pour ~ k ) ? Dans ce problème, discrète complet. On 7. Application ~r ~ p = on a un peut supposer que A est problème analogue quand un anneau Xo est une obligés de plaçons sur un limiter à corps k, quelques i. e. indications. Pour nous travaillons le théorème 8 permette aussi de traiter le semble-t-il. Nous n’avons pas le variété abélienne. à la "Théorie des modules". Le conférencier venant seulement lui-méme d’aborder cette nous de valuation dépassé cas simplifier, en nous serons nous nous égalecaractéristique, général, sans actuellement le stade conférencier espère pouvoir construire à partir théorie, de là des bien que changement essentiel, "formel", cependant schémas de modules véritables dans certains cas, et en particulier construire pour tout entier g un schéma sur les entiers, jouant le rôle d’un schéma des modules universel pour les courbes que est algèbre une simplifier. pour g. la situation et les notations du théorème Reprenons A de genre simples locale de rang fini F(A) Alors B plat X sur peut être regardé comme un fondeur covariant de catégorie ensembles, un homomorphisme de k-algèbres définissant une application F (A) -..~ F(B) , puisque tout A-schéma à valeurs dans la A1 A -..~ 9 , en supposant maintenant k, supposé algébriquement clos tel que des k = X ~A donne naissance à X B-schéma X un mêmes propriétés. S upposons qu’on puisse trouver une noethérienne O ,y et un isomorphisme fonctoriel (où k-algèbre ~~ B ayant les locale complète le premier membre désigne les homomorphismes de k-algèbres). On voit facilement qu’un tel O est déterminé à un isomorphisme canonique près, on appelle alors le spectre formel de O (i. e. l’espace topologique réduit à un point Y topologiques réduit à () ) le schéma formel des . (Notons qu’il n’existe pas nécessairement). Soit Y l’idéal (donc 0 k ) , alors pour tout n soit 0 - muni d’un faisceau d’anneaux modules pour X maximal = l’homomorphisme un canonique 0 - élément de est X. Ces i. X (i. e, ~ bien déterminé ici par se e, un 0 sur le un 0 -schéma déduisent les réductions), est uns d’où résulte schéma élément de plat y donc définit X des autres par extension des scalaires qu’ils proviennent formel des modules L~ et 1. = X . Hom((3, 0 ) , dont la réduction mod l’ d’un ; schéma formel ~ est plat L’isomorphisme (*) est .alors donné, comme on voit aussitôt, ---~ A la classe du A-schéma en associant à tout homomorphisme de on 3i (i. e, à tout morphisme de k-schémas Spec (A) obtenu par changement de base). Be plus, on associe le voit que l’isomorphisme (~) et sa description précédente seront valables encore sur k-algèbres 0 ~= ?-~schéma si on suppose seulement que A est une k-algèbre --.~ ~ locale noethérienne et complète fort d’habitude, G entendu, bien à priori avoir des éléments nilpotents, et il semble probable qu’il doive exister des cas où G est lui-même artinien, sans être identique à k . C’est dire à quel point le point de vue de Kodaira-Spencer (se bornant à prendre des A qui sont des anneaux réguliers) est inadéquat a priori dans le cas général. (pas nécessairement artinienne). Bien comme peut qu’il existe un schéma formel des modules pour supposé propre sur k ~ .De façon générale, il est facile de donner des conditions nécessaires et suffisantes simples sur un fonctsur A .--.~ F (A) (de k-algèbres locales de rang fini, à valeurs dans les ensembles) A) pour (") convenable. Nous pour qu’il puisse se mettre sous la forme ne les détaillerons pas ici. Signalons seulement que dans le cas qui nous occupe, ces conditions imposent des conditions non triviales de nature cohomologique sur X , et il semble peu probable qu’elles soient toujours vérifiées, bien que le conférencier n’ait pas construit de contre-exemple. Il semble plausible par Il reste à donner des conditions suffisantes pour H°(X ~ contre que la condition nous = soit 0 condition suffisante une (bien pour l’existence d’un schéma formel de modules. Nous nécessaire) que nullement °~k ) bornons à énoncer ici un théorème dans un cas particulièrement simple (dont l’analogue en théorie des espaces analytiques est bien connu, cf. KODAIRA-SPENCER), qui s’établit sans difficulté à l’aide des résultats du numéro précédent : THEOREME 10. - Soit Alors il existe un local régulier () Comme nous l’avons X est un ° déjà signalé, truire un il n’est pas vrai algébrisable ; H2 (X , Cl- ) = projectif soit mais et est de dimension 1. C’est o schéma pr opre e t simple s ur le, le c orps schéma formel des modules pour X y correspondant à ~i, e, une algèbre de séries formelles sur k ) . formel ~ sur 0 quand X X schéma de modules ce sur 0 on en général tel que un anneau que le schéma sait que c’est vrai (théorème 4) , par cependant exemple quand qui donne quelque support à l’espoir de cons- les entiers pour les courbes de genre donné ... Remarquons aussi que des méthodes comme celles exposées dans ce numéro peuvent s’appliquer dans la construction et l’étude des variétés de Picard, et bien d’autres constructions 8. Application au encore. Nous y reviendrons prochainement. groupe fondamental. techniques exposées permettent d’aborder l’étude systématique du groupe fondamental, sur le modèle de la théorie topologique. Les deux premiers théorèmes énoncés Les numéro sont des généralisations de résultats d’un travail récent de lANG-SERRE. dans ce Soit X un schéma, alors un X-schéma X’ est appellé un revétement non ramifié si X de 1, X’ est fini A= A(X’) ii. est faisceau localement libre un iii. Pour tout séparable un faisceau cohéDent d~algèbres x le E. X , X sur A = Ax ~0 x03C0(x) quotient est une algèbre ~rC (x ) . sur Cette notion de revêtement toutes les est défini par e, X sur A i. X~ sur à SERRE et ramifié (due élémentaires auxquelles propriétés non on au conférencier) possède peut s’attendre raisonnablement, et dont nous ne dresserons pas la liste. Bornons-nous à dire qu’elle donne lieu â une théorie de Galois calquée sur la théorie de Galois classique (et la contenant ; les démonstrations étant plûtot plus simples que les démonstrations généralement reçues pour cette dernière) et la théorie galoisienne des revétements topologiques. De façon précise, appelons point géométrique d’un schéma X un morphisme a du spectre ~ d’un corps algébriquement clos il dans X, i. e. d’un point la donnée d’une extension algébriquement close du corps résiduel x ~a~ = un de (appelé localité X revêtement ramifié de non "points géométriques formés d’un x’ E X’ On obtient ainsi R(X) de X’ X, au-dessus de des revêtements x (X, a) fixés) non ramifiés X’ a " ,, et d’un un X est E (X’) des l’ensemble des couples )l(x)-homomorphisme dans ~. i. fondeur de X’ Si alors peut lui associer l’ensemble on au-dessus de (pour a). point géométrique du e. F(X , a) dans la de la catégorie des catégorie ensembles couple formé par R(X) et F(X, a) possède les propriétés formelles qu’il faut pour être isomorphe au couple analogue défini par un groupe topologique compact totalement discontinu 1B (i. e. limite prodes ensembles jective de groupes finis) convenable : on prend la catégorie (E) = E finis E sur lesquels fil opère continûment, et le foncteur identique finis. Si de cette X est connexe, le catégorie catégorie des ensembles finis. D’ailleurs, le isomorphisme canonique près par la condition que (C (~’) ~ dans la déterminé à un soit isomorphe à un couple donné. est s’appelle le groupe fondal’occurence, mental du schéma connexe X en le point géométrique a, et se désigne par on le remplace par la composante connexe y (X a) , Si X n’est pasX connexe, est connexe, alors les groupes ~I1(X ~ a) pour de x )a) . Si cependant étant deux points géométriques a’ , a" de X sont isomorphes (l’is omorphisme En = déterminé à on des peut choisir automorphismes intérieurs près), a au mieux de son intérêt, par de sorte que comme d’habitude exemple au point générique de supposé irréductible. Bien entendu, i (x , a) est un foncteur covariant en le schéma pointé (X , a) . Tout énoncé concernant la classification de rovêtements inséparables peut se traduire alors en langage de théorie des groupes, suivant le dictionnaire bien connu (à cela près qu’il faut tenir compte du fait qu’ici on a des groupes topologiques). X Notre but est de développer l’analogue de la suite exacte d’homotopie des es- paces fibres, relativement à un morphisme propre f : X ~ Y . Evidemment, faute de savoir ce que sont les groupes d’homotopie supérieurs, on n’aura que des résultats nécessairement incomplets. Pour pouvoir appliquer les théorèmes fondamentaux du n°3 l nous devons d’abord expliciter quelques lemmes élémentaires concernant les schémas sur des corps ou des anneaux d’Artin revétement (conformément au procédé général !). ponctué associé à une dans un ensemble fini E (muni du point représentation ponctuée marqué e ) . Alors le morphisme canonique (X’ , a’ ) --~ ~ I (X , a) identifie le premier groupe au stabilisateur de e dans 111 (X ~ a) (et est par suite injectif). LEMME 1. - Soit LEMME 2. - Soit radicie lle de (X’ , a’ ) un y X un schéma alors tout algébrique revtement non sur ramifié le corps ramifié de k, image réciproque (i. e, extension des scalaires) X , déterminé à un isomorphisme canoniquo près. Il résulte en de K est 0 d’un revtement une extension provient par non ramifié de a de X ~ l’homomorphisme fonctoriel ’~’~ (X’ ~ a’ ) ~~1 (X , schéma c omple t au-de ssus d’ un anneau local artinien A ~ OX) = A , soit X’ un revêtement non ramifié de X et soit oX, ) , qui est donc un anneau fini sur A (pouvant a priori e’tre A ). Soient X , X’ les sous-schémas réduits associés à X, X’ telque = k’ k’ injectif. LEMME 3. - S oit ~ A’ k, X particulier de ces deux lemmes que pour toute extension algébrique tout point géométrique a’ de X’ = X ~ K se projetant sur k ~ et point géométrique le non H (X’ ~ ramifié sur un o (obtenus en soit un k divisant par les faisceaux des éléments A/r (A ) nilpotents dans OX’) , lequel A/r (A ) soit fini (ainsi X o est un schéma algébrique complet sur k, et X’o en est un revêtement non il Soit enfin ramifié). une extension algébriquement close de k ~ et considérons le sous-corps de revêtement suivantes sont non ramifié équivalentes : s ur de Xo Alors les deux conditions a) ~’o~~ ~" est complètement décomposé ii. Le morphisme naturel X’2014~X(~A’ Sous est ~ A’ conditions. ces est connexe, la condition X est un extension une (i) sur équivaut (~ -~. isomorphisme. ramifiée non A . de Enfin~ à la condition suivante si plus faible en apparence : i.bis admet Lorsque fié la condition X’ de X est LEMME 4. - Soit Soient T~(X , (ii) un disconnexe, en effet ceci : si faisceau A@ LEMME 5. - Soit est d’algèbres Y’t (où X X, T~(k ~ un non f Le fait que le donc nuls, fdirecte (A) =0 . Y. ramifié libre A ) image son non rami- Alors Y’ de Y (cor- est tel que aussi, Y’ directe de sera somme or cette dernière f (0.,) = A . schéma complet au-dessus d’un corps un local A et que k, et soit point géométrique b) revêtement localement non ° un anneau alors un 3t-~-. X dirons que le revêtement l’est aussi-. En effet clôture algébrique de Choisissons de nous au-dessus de f : alors autre que a est vérifiée, géométriquement trivial. deux faisceaux d’anneaux une régulière un respondant à -~- section X ~ Y un morphisme propre tel que point géométrique de X, b sa projection sur a) 2014~ ~(Y ~ b) est surjectif. a Il faut montrer est une on a une de a A/r(A) X, on est radiciel X=Xg)-n se k, projetant (il est sur le sur suppose que k.Soit connexe). point géométrique suite exacte il est le groupe de Galois de premier homomorphisme k ) . sur injectif a été vu avec les lemmes 1 et 2 , l’exactitude au milieu résulte du lemme 3 , enfin la surjectivité du dernier homomorphisme (qui seul fait appel au fait que (A) soit radiciel) est résulte du lemme 4 . PROPOSITION 4. - Soit résiduel (y) sur (y) , i. (ce qui e. f : X est le ~X un morphisme propre et plat tel que pour soit une algèbre séparable sur le corps (y)) cas schéma séparable exemple f".(y) par si est réduit et tel que les corps correspondants à irréductibles soient des extensions séparables de un composantes ’)C(y)) . Alors le revêtement ces Y’ de La démonstration est au ramifié. non grâce est facile théorème 2 . au lemme 1 , ramène pratiquement l’étude homotopique plats (à fibres séparables) utilisant la factorisation de Stein, on et morphismes propres (car .{oX) f proposition, jointe Cette des associé à Y où au cas Y remplacera par on a f*(Ox) ~ 0y Y’ ) . REMARQUE. - Un morphisme plat de type fini dont les fibres sont des schémas séparables (resp. simples) f plat est est et si f-1 (y ) nage de est sur f lequel appelé séparable (resp. simple). On montre que si séparable (resp. simple) alors il existe un voisiest séparable (resp, simple). Le même résultat est valable pour "absolument normal" f : Soit X’ et soit X -..~ Y un un sur X . Soit 10 revêtement de Y’ à la factorisation de Stein de correspondant y E Y , donc l’ensemble des composantes s’identifie à l’ensemble des Bertini"). de propre tel que morphisme schéma fini ("théorème points X’ ~ de Y’ Y théorème (cf F’ de de la fibre connexes y’ Y au-dessus de y 5) . X’ Soit sur y (théorème 5) . Considérons le morphisme évident déduit des morphismes naturels X’ chaque fois que X’ X --~ est de la forme X et X .--~ Xy Y" , où Y’ ;3 Y" ce sera un est un isanorphisme revêtement non ramifié de Y, et alors Y’ ne sera autre que Y" et (~) sera l’identité. Nous voulons précisément donner des conditions moyennant lesquelles X’1 est de la forme qu’on vient d’indiquer, i. e, que Y’ est non ramifié et (*) un isomorphisme. Pour ceci, introduisons la fibre F de X en y ~ c’est un schéma propre sur ~(y) dont F’ est un revêtement (non ramifié si X l’est). Soit Fil une au-dessus de (ii) (par X’ est suite Ffl (iii) 1 Fil F’ composante connexe de y . Supposons de plus non est ramifié est un un sur X revêtement aux non correspondant points de ramifié de à un point y’ ~ de Y’ F’ 1 F), et revétement géanétriquement trivial de F (cf. lemme 3) , THEOREME 11. - S ous ces conditions, il existe un voisinage ouvert U’ de y’1 dans (~) Y’ , tel que non ramifié y’ de Bien Y’ au-dessus de U’ . De (mais peut être ramifié Y aux Y’ plus autres est points y). au-dessus de (ii) les conditions entendu, isomorphisme un au-dessus de y’ 1 en soit (iii) et sont aussi nécessaires pour la validité de la conclusion du théorème. Ia démonstration du théorème est à l’aide facile, du lemme 3 et du théorème 2 . Supposons toujours (i) satisfait. Pour qu’un revêtement non ramifié X soit isomorphe à l’image réciproque sur revêtement non ramifié Y’ de Y, il faut et il suffit que X’ induise sur chaque fibre f-l (y) un revêtement COROLLAIRE 1. - trivial. géométriquement d’après le théorème 11 , l’ensemble des points de Y pour lesquels cette condition est remplie est ouvert, il suffit de la vérifier sur les points y qui Notons l’énoncé suivant équivalent au corollaire 1 : Le noyau sont fermés de l’homomorphisme (surjectif d’après le lemme 4) ~ (X) --a ~ (Y) est le sousgroupe invariant ferme engendré par les image s dans ~ (~C) des ’~C (f~~(y) ) ~ où f (y) désigne le schéma f désignant une clôture algébrique de ~C,(y) ) . On notera que faute de pouvoir choisir le même point base (f-1 (y) ) --? ~ 1 (X) ne sont de pour toutes les fibres, les homomorphismes toutes façons déterminés (une fois choisi un point base pour X , et par suite pour Y )> que module composition par un automorphisme intérieur dans ~ (X) . Comme ... (y ) Qk (y ) ~( (y ) , y COROLLAIRE 2. - Sous les conditions plus Y , X , X’ une sous-extension L, cas un de la dernière de L’ = L Q K’ ) . partie du lemme 3 à la fibre générique de X ) . f Le est d’application le plus intéressant du théorème 11 est obtenu quand morphisme séparable. Alors X’ est aussi séparable sur Y, donc en vertu la proposition 4, Y’ est non ramifié sur Y , donc le deuxième membre X x Y’i (*) dans COROLLAIRE 3. un (d’où L’=LK’ (On applique K’ séparable 1 telle que soient intègres, et générales du théorème 11 ~ supposons de K ~ L , L’ leurs corps. Alors il existe K dans L’, linéairement disjointe de revêtement revêtement induit non non sur une On notora est non ramifié X. On sur en conclat facilement : Supposons, en plus de (i) , que ramifié et c onnexe de X , pour que - Y, il géométrique F - ramifié fibre Y’ qu’il n’était de f soit X séparable. soit faut et il suffit que le admette une pas nécessaire de supposer que Soit image inverse revêtement X’ d’un F’ section régulière. F’ soit géométriquement trivial sur dition soit (ce qui sera vrai beaucoup plus forte). F posteriori, a bien que Le corollaire 3 est en priori cette confait équivalent à l’énoncé a suivant : morphisme propre et séparable tel que f~ ((~) =: Oy , soit F la fibre géométrique d’un point y 6 Y ~ et choisissons un point géométrique dans F, d’où par les morphismes F -..~ X --.~1 Y des points gépmétriques dans X , Y , qui seront pris coaame points bases pour les COROLLAIRE 4. - Soit f : groupes fondamentaux de On en X -.-~ Y F~ X, Y . Sous ces conditions déduit facilement les deux énoncés suivants de ici de toute hypothèse de est parfait) etce et. (resp. Y) des schmnas X ~ Y que le schéma réduit d’où séparable Choisissons point géométrique un on a la suite exacte SERRE-LANG , débarassés normalité : COROLLAIRE 5. - Soient k est un un c = c onnexe s sur un k~ c orps on suppose (ce qui est autanatiquement vrai point géométrique a (resp. b) dans X (a , b) dans Xx Y et un morphisme sur k si naturel (déduits Ce des morphismes fonctoriels morphisme est injectif, (La surjectivité avec dans k~ soit K fondamentaux de de ce de t’Jt1 (X x Y, c) dans ~1 (X , a) et 1f1 (Y ~ m~me bijectif si ce dernier X un cas k étant à peu est algébriquement près triviale). On b) ) , clos. en déduite SERRE-LANG : COROLLAIRE 6. - Soit clos et une X et dernier schéma ramifié (unique à un schéma extension X g K algébrique algébriquement sont les mêmes, connexe sur un close de i. k~ e, tout provient par extension des scalaires isomorphisme près) de corps algébriquement alors les groupes revêtement non ramifié revtement non X . REMARQUES. 1) Utilisant la. proposition 4, on voit que l’hypothèse corollaire 4 n’est pas essentielle. Dans le cas général, il le groupe unité e après continuer f~ (Dx) = 0 Y 9f 1 (Y ) , faut~ au dans le lieu de mettre -.-1 ô (X) .~ ô (y ) ..~, e Topologie algébrique. comme en 2) En général, qui devrait peut rien dire pour l’instant on ne faire intervenir démontrer que ‘S~1 (F) --~‘~’1 (X) local s’appuyant A, ainsi si en A ’1’~ (Y) . un est Il semble injectif le théorème 12 sur si cependant qu’on Y plus .~. 1 (X ) ~ le noyau sur est le bas (qui doive spectre d’un affirme maintenant le théorème LEMME 6. - Soit un 3, appuyant en nous qu’il est en un revêtement ramifié non appliquer le lemme élémentaire suivant : sur schéma réduit correspondant tout revêtement non ramifié schéma, X le nilpotents). Alors X tué les éléments est induit par anneau complet). est Le théorème 11 n’utilisait que les théorèmes 1 et 2 . Nous allons on a pouvoir X’ de X, déterminé à (i. e. où de X’ X isomorphisme un canonique près. Ce théorème 8, en (théorème 3), , purement locale, j oue ici un rôle analogue à celui du théorie des modules. Le conjuguant avec le théorème d’existence de nature lemme, on en déduit ici : , A THEOREME 12. - Soit X k , Soit de à Xo un = X ~ un schéma propre k local noethérien et un anneau A. Alors tout revêtement sur est induit par un revétement non de corps résiduel complet ramifié non ramifié X’ Xô unique isomorphisme près. En d’autres termes : COROLLAIRE 1. - Choisissons pour les groupes aux (Y) ~ ~ ~ (k) on a à X le ° Xo comme lemme 5 , (en supposant que A et remarquons que fiées correspondent X . Alors et X point base l’homomorphisme canonique dans est un isomorphisme. Appliquons maintenant simplifier), point géométrique fondamentaux de ~ I (X 0) ~’ ~ 1 (X) pour un COROLLAIRE 2. - Soit extensions (où f : Y ~ non étant ramifiées de Spec (A) ) . X2014~Y complet, un son ses N° (X , t~ ) ~ k ° extensions corps o non résiduel, i. ramie. On trouve la suite exacte : morphisme et plat, soient y~ un et y une spécialisation de y1 , considérons les fibres "géométriques" correspondantes X1 et xo , on suppose Xo séparable et connexe (ce qui implique que Xl satisfait aux mêmes conditions). On peut alors trouver un homo~ 03C01 morphisme de groupe s 03C01(X1) (Xo) , défini àun automorphisme intérieur point de Y et cet homomorphisme est surjectif. On pourrait espérer que il n’en est rien général en homomorphisme cet est de si toujours bijectif, malheureusement est > 0 . Nous allons caractéristique cependant plus bas une majoration du noyau de cet homomorphisme (du moins est de caractéristique 0, alors est simple), impliquant que si si l’homomorphisme ci-dessus est bijectif (résultat qu’on pourrait aussi prouver par voie transcendante). Du moins obtenons-nous déjà, en tous cas, une maj oration obtenir )t (y) X générique. Utilisant par exemple le fait qu’une courbe algébrique en caractéristique p se remonte 0 (théorème 9 , corollaire 4. ) on trouve par en une courbe en caractéristique du 1 à l’aide de celui d’une fibre spéciale d’une fibre voie transcendante :1 algébriquement admet (Xo) On en caractéristique quelconque, 2g générateurs topologiques, liés par clos de déduit, par une COROLLAIRE 4. - Soit technique X un bien caractéristique quelconque, rateurs topologiques. Cherchons le noyau de supposer que = 0 (y y ). = revêtement spectre question ramifié non A revêtement f.’ 1 galoisienne non ramifié de groupe K un corps algébriquement géné- nombre fini da 03C01 (Xo) . Pour ceci, on peut discrète complet à la suivante : étant donné un de valuation équivalente Xl (qu’on peut V" . V" corps des Y,1 ~,.K K’ , si on Supposons V on peut choisir veut supposer est une K de X’1 galoisienne X’ provienne d’un revêtement l’on puisse trouver une extension = K" dans K" ~ exemple (car plat sur fonctions est identique à est normale K’ où du corps des fractions X" = X’ QK, la clôture normale de de K K X* telle que de G, il faut et il suffit que ~ àe Xl algébrique alors : Pour que X est connue. hyperplanes : sur un admet ~ anneau g galoisien), sous de la clôture dans d’un le genre de quelles conditions il provient d’un revêtement non ramifié de priori, le revêtement donné provient, par extension des scalaires, d’un déterminer Xo . La alors ’~ (X) corps X ~ alors sur un la relation bien de sections connue l’homomorphisme est le Y soit schéma projectif simple clos de V complète simple le schéma d’une courbe X COROLLAIRE 3. - Soit par soit de la forme et où est absolument X V" X" et à fibre celui K" (Xl) un X" sous-extension finie si V ; de groupe non était X’1 G. On ramifié de finie K" Kif où revêtement non de V" X ~ K’ est ramifié normale d’où résulte que spéciale normale ), dont le de a Soit L" = finie séparable est K" (X1) le corps des fonctions de de et la condition extension une normalisé de X K" ~ c’est ci-dessus signifie ~ aussi que ramifiée du corps des fonctions de dans L" est non ramifié sur X non V" extension une L" (1. e. le V" ) . Il suffit d’ailleurs de vérifier que L" est non ramifié aux points de la fibre spéciale de V" (puisqu’il est non ramifié au-dessus de la fibre générique K" C~r X1S Si maintenant est XQ simple, il résulte du "théorème de pureté" ). de NAGATA-ZARISKI qu’il suffit même de vérifier que L" est non ramifié au-dessus de l’anneau local du point générique de la fibre spéciale de X V" , qui 0v est un anneau o K (X1 ) c du de valuation discrète, normalisé dans point générique de la fibre spéciale de COROLLAIRE 5 . - Sous les conditions et que le revêtement ramif ié non tement non ramifié de finie K" de X K/K’ 0" Notons maintenant que discrète V’1 une K soit G d’ordre 0" caractéristique aussi la ramified" au-dessus de que si lui on devient non prendre pour adjoint est normalisé dans une existe sous-extension une dans uniformisante maintenant du corps résiduel de 0 t, une d’où il que 0’t et de u 1 galoisien p’ ) . . de groupe de X (yo) , (qui est K’(X1) est "tamely de p Donc Abhyankar") a’ ~ il de d’une uniformisante de v dans contient étant aussi V résulte facilement ("lemme racine n-ième racine de l’anneau de valuation K" (X1) K’(X1)) , ramifié au-dessus du normalisé de 0’ v pour ramifié au-dessus de l’anneau Supposons XI premier à la caractéristique n précédentes, C uniformisante de 0 ’ . Galois non qu’il obtenu : on a provienne d’ un revé- K X1 ~K il faut et il suffit (normalisé de 0 V dans K’ ~ une de X. Donc les notations de telle que de valuation discrète le normalisé avec de l’anneau local K’ (X1) (v) . n-ième d’une uniformisante de V’ ~ ce Or peut on qui prouve que la condition du corollaire 5 est satisfaite. (Cette possibilité d’utiliser le lemme de Abhyankar et le théorème de pureté m’a été vendue par SERRE). Pour exprimer le résultat discontinu par ses discrets obtenu, ‘~T le groupe p-sous-groupes de 03C0 qui introduisons pour tout groupe quotient ~~ de Sylow, i. sont d’ordre THEOREME 13. - Soit f : premier X ~ Y un à 1 (X1) engendré projective des groupes quotients notation, on ôbtient : la limite p . Avec cette morphisme propre point de Y et y ,0 une spécialisation simple. Alors l ’homomorphisme if un par le sous-groupe fermé de + e. compact totalement de - Yl’ (X ) on et plat, suppose X soient y connexe déduit de l’homomorphisme et surjectif du théorème 12, corollaire 2, est un isomorphisme. En d’autres ternies : COROLLAIRE 1. - La classification desrevêtements groupede Galois d’ mme pour Xo et pour En particulier, algébrique le fait à la ordre premier ca,ractéristique p de non ramifiés est y de la Xl . X(y ) que ’~’1 est si caractéristique nulle, (Xo) est Signalons enfin que les techniques utilisées plus général que le théorème 13 : J galoisiene on obtient par voie bijectif. donnent aussi le résultat suivant, , môrphisme propre et simple, soit D un sous-schéma fermé de X, simple au-dessus de Y, de codimension 1 en tous ces D etsoit points. Pour une fibre Z f 1 ( z ) de f, soit Z’ Z .» les revétements classifie du groupe fondamental ~’1 (Z’ ) qui Soient Z’ qui sont "tamely ramified" au-dessus de non ramifiés de y 0 ’ y 1 comme dans le théorème 13. Alors on a un homomorphisme surjectif (défini à un automorphisme intérieur et l’homomorphisme »n est correspondant -.-~ isomorphisme. THEOREME 14. - Soit X ---~ Y f : un = = ~ t(X’) --~ 1 (Xo) ~ ~ t(X’) déduit des variantes correspondantes des corollaires au théorème 13, et du corollaire 4 au théorème 12. De même, utilisant le théorème 9, corollaire 3, On on en trouve par voie transcendante : COROLLAIRE. - Soit algébriquement partie finie à rateurs clos de n le schéma d’ une courbe X complète simple caractéristique quelconque, soit X . Alors 1Blt(X - S) S = (si)1 ~i~ 2 éléments de i topologiques xi , yi g) admet j n) (1 et sur un g t n corps n une géné- liés par la relation où les o-, générateurs sont des 3 - Pour tout groupe fini éléments tement des groupes d ’inertie correspondants aux . ù. , y. , i, G d’ ordre J à la caractéristique, engendré par des relation précédente, il existe un revê- premier satisfaisant la s .. galoisien non ramifié de Xo - S , de groupe G , ayant aux points s, par les éi.. ~ 3 engendrés des groupes d’inertie - Lorsque X o est de genre - 0 et que n = 3 3, on a une solution du "Froblème points"~ du moins pour les revétements galoisiens d’ordre premier à caractéristique. (Ici, le théorème 9 est d’ailleurs inutile, et il semble d’autre part qu’on puisse déduire le corollaire précédent du cas particulier en- des trois la visagé problème dans le des trois points). REMARQUES 1) Une étude plus complète, galoisiens généralisés tésimal.), Par de X~ devrait permettre de contre, faisant sans doute intervenir des revétements Xo ’ ~1 récupérer (à groupe de Galois éventuellement infini- le noyau dans le théorème 12, corollaire 2. étude des revêtements admettant de la ramification pas "tame" beaucoup plus difficile. une semble devoir être 2) Le lemme 6, joint schéma projeotif non prouvé pour à un résultat de Grauert concernant le le singulier long d’une dans la mentionné l’instant, non permet aussi de démontrer de Lef schetz sur en section hyperplane (ou remarque 2 géométrie algébrique complété après au formel d’un théorème, le théorème "abstraite" le y 11), classique théorème le groupe fondamental. BIBLIOGRAPHIE [1] DIEUDONNÉ cations (J.) et GROTHENDIECK (A. ). - Eléments de géométrie algébrique, Publide l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques (à mathématiques paraître). [2] (Alexander). - The cohomology theory of abstract algebraic varieties, International Congress of Mathematicians [1958. Edinburgh] (à paraître). SERRE (Jean-Pierre). - Faisceaux algébriques cohérents, Annals of Math., [3] Series 2, t. 61, 1955, p. 197-278. [4] SERRE (Jean-Pierre). - Géométrie algébrique et géométrie analytique, Ann. Institut Fourier Grenoble, t. 6, 1955-1956, p. 1-42. GROTHENDIECK 220