Si on impose une densité de courant de 500 A ·m−2, quelle devrait être la
différence de potentiel appliquée aux bornes des électrodes ?
La différence de potentiel est en réalité de 3,5 V. Expliquer la différence par
rapport à la valeur estimée précédemment.
Données : E0(O2(g)/H2O) = 1,23 V,E0Zn2+/Zn=−0,76 V.
2. Statue de la liberté
La statue de la Liberté de New-York, faite en bronze (alliage cuivre-étain), pré-
sente des problèmes de corrosion électrochimique concernant sa charpente en
acier (alliage fer-carbone). On admettra que l’étain et le carbone ne jouent au-
cun rôle particulier. On cherche à expliquer ce phénomène.
1. Hétérogénéité de la solution : on considère une pile constituée de deux lames
de fer plongeant dans deux béchers contenant une solution de (Na,Cl) (aq)
et reliés par un pont salin. Dans le bécher 1, on fait barboter un courant de
O2(P= 1 bar) ; il apparaît une ddp de 0,91 V.
(a) Interpréter le fonctionnement de cette pile. Quelle est la f.é.m. que l’on
obtiendrait d’un point de vue seulement thermodynamique ? (on prendra
pH= 7 et Fe2+ (aq)= 10−6mol ·L−1).
(b) Tracer les courbes intensité-potentiel correspondantes et faire apparaître
le courant de corrosion (le système Fe2+/Fe sur Fe est rapide ; le sys-
tème O2/H2Osur Fe est lent, avec une surtension de 0,50 V). Comment
expliquer la différence avec la f.é.m. observée ?
2. Hétérogénéité du métal : on considère une pile constituée d’une lame de fer
et d’une lame de cuivre plongeant dans deux béchers contenant une solution
de (Na,Cl) (aq)et reliés par un pont salin. La ddp est de 0,20 V. Si on met
la pile en court-circuit, le milieu devient basique au voisinage de la lame de
cuivre.
(a) Interpréter le fonctionnement de cette pile. Retrouver la valeur de la ddp.
(b) Que se passe-t-il si on met les deux lames en court-circuit ? Si on remplace
la lame de cuivre par une lame de zinc ?
(c) Donner une interprétation de la corrosion de la charpente de la Statue
de la Liberté sachant que la pluie et les embruns pouvaient pénétrer à
l’intérieur. Comment limiter cette corrosion ?
Données :
Couple H+/H2O2/H2O Fe3+/Fe2+ Fe2+/Fe (s) Cu2+/Cu (s) Zn2+/Zn (s)
E0(V) 0 1,23 0,77 −0,44 0,34 −0,76
3. Nickelage par électro-dépôt
Le dépôt électrochimique de nickel métallique est largement utilisé industrielle-
ment. Ce procédé consiste à immerger la pièce en fer à revêtir dans une solution
de sulfate de nickel et à effectuer une électrolyse, la pièce en fer étant placée
en cathode. L’anode est inerte. L’épaisseur de nickel déposé n’est alors pas limi-
tée ; elle est fonction de l’intensité du courant, de la durée de l’opération et de
l’intervention éventuelle de réactions cathodiques parasites.
Compte rendu d’expérience :
– pièce traitée : disque de fer, diamètre 10 cm, épaisseur 0,5 mm ; dépôt sur les
deux faces ;
– masse initiale : 30,866 g ; masse finale : 32,051 g.
– intensité du courant : 2,4 A ; durée d’électrolyse : 65 min.
1. Quelle est la quantité d’électricité mise en jeu au cours de cette expérience ?
2. Quelle masse de nickel aurait-on dû obtenir si le rendement de l’opération
avait été 100% ?
TD 13 - Courbes i-E Lycée Buffon - MP* 2016-2017 2