Vagues TEXTES et Tests

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1er Texte : Observations diverses au sujet des vagues sur les côtes
Par Jacques BOUTELOUP, Puf, 1968
TEXTE et TEST n°1
2e Texte : Caractères généraux des marées fluviales
Par Jacques BOUTELOUP, Puf, 1968
TEXTE et TEST n°2
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1er Texte
22. Observations diverses au sujet des vagues sur les côtes. –
1. Les effets des vagues sont très variables, dépendant du relief sous-marin et de la
configuration du rivage. Pour une baie en entonnoir par exemple, l’énergie contenue dans
la houle* à l’entrée se concentre dans un volume de plus en plus petit et peut produire des
effets importants ; le phénomène inverse se produit pour une baie ne communiquant avec
le large que par une passe étroite (rade de Brest). Les effets ne sont d’ailleurs jamais
exactement prévisibles et tel port dont la configuration apparaît très judicieuse peut
cependant être le siège d’oscillations gênantes. La résonance, faisant intervenir la période
propre d’oscillation de la masse d’eau du port (§30), a d’ailleurs une assez grosse
influence.
Fig 12.- Pivotement de la houle à Belle-Ile
(d’après Rouch)
2. Les vagues peuvent se présenter obliquement par rapport au rivage. Mais la
célérité diminuant avec la profondeur, les parties les plus proches sont les plus ralenties,
et les ondulations tendent à s’incurver pour devenir parallèles à la côte. Il peut en résulter
un véritable pivotement de la houle en particulier très caractéristique pour les îles (fig.12)
3. Il apparaît comme très utile à de nombreux points de vue d’essayer de prévoir
l’arrivée des fortes houles au rivage. Des études systématiques ont été faites,
particulièrement au Maroc, et ont montré que d’une façon générale le phénomène est
sous l’influence des dépressions se produisant au large, parfois très loin, et souvent sans
rapport net avec les vents locaux. Actuellement on détermine à l’aide d’observations
transmises par T.S.F.* les régions où le vent souffle sur une vaste étendue dans la
direction de la côte où l’on veut prévoir la houle. Connaissant la vitesse du vent on calcule
une valeur approximative de la célérité et de la hauteur de la houle produite et, compte
tenu de l’amortissement, on peut avoir ainsi une idée de l’époque de l’apparition de la
houle au rivage et de son amplitude. Un état de la mer sur les côtes est tenu
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régulièrement, noté en coefficients d’après une échelle internationale, et permet de
dresser des statistiques.
_______________________________ , Jacques BOUTELOUP (PUF, 1968) pp. 32-34
* Lexique
houle : it. mareggio
T.S.F. : terme qui a successivement signifié Télégraphie sans fil puis Téléphonie sans fil ; ancien
terme donné à la radio : le poste de T.S.F.
Test n°1:
De quelle année date ce texte ? (répondre par une phrase complète)
___________________________________________________________
Quel en est l’auteur ? (répondre par une phrase complète)
____________________________________________________________
Introduire dans le texte les expressions de cause parce que et comme sans changer
le sens du texte (attention à la conjugaison du verbe ! )
parce que :
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
comme :
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
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1er paragraphe :
Relever dans ce paragraphe :
1° une expression de la négation :
2° une expression de la restriction (négation par exclusion)
Retranscrire ci-dessous les phrases concernées en soulignant ces expressions :
négation :
1° _____________________________________________________________________
restriction :
2° _____________________________________________________________________
2e paragraphe :
Trouver dans ce paragraphe
Un passage exprimant la cause :
______________________________________________________________
Un passage exprimant la conséquence :
________________________________________________________________
Un passage exprimant la relation, la mise en rapport, le paramètre : :
________________________________________________________________
(ne recopier que les strictes mots ou expressions indispensables, selon vous, pour
exprimer (introduire) l’idée de cause, l’idée de conséquence ,….. dans ces (cette)
phrase(s))
Relever dans ce paragraphe 3 mots ayant rapport à la vitesse :
________________
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________________
_________________
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3e paragraphe :
introduire qui dans une des phrases de ce paragraphe sans changer le sens de la
phrase (attention à la conjugaison du verbe ! ) :
________________________________________________________________________
Selon vous, que veut dire l’auteur lorsqu’il parle de transmission par T.S.F. ?
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
______________
Que peut mesurer / calculer ou observer l’auteur de cette spécialité ?
Mesures, calculs de
Observation de
1° ________________________________
4° ________________________________
2° ________________________________
5° ________________________________
3° ________________________________
faire correspondre aux mots suivants l’adjectif ou l’infinitif de même base, comme
indiqué :
adjectif
substantif
infinitif
mer
ondulations
amortissement
oscillations
connaissant
Quelle titre donneriez-vous au livre d’où provient ce texte ?
________________________________________________________________________
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2e Texte
66. Caractères généraux des marées fluviales. – 1. Les marées fluviales présentent un
caractère complexe dû à la faible profondeur, aux variations de forme du lit, au courant du
fleuve. D’une façon générale le fleuve est parcouru par une onde progressive, engendrée
par la marée de la mer où il se jette, dont la célérité théorique est donnée par
C  g (h  z)  V , h étant la profondeur moyenne, z la hauteur algébrique de la surface
libre au-dessus du niveau moyen, V la vitesse du fleuve. Autrement dit, on ne peut plus
négliger la variation de profondeur due à l’onde elle-même, et on comprend aussitôt qu’il y
aura déformation de l’onde au cours de la propagation , la pleine mer ( z  0)
se
propageant plus vite que la basse mer. Ceci produit l’inégalité du montant et du perdant
déjà constatée pour de nombreuses marées côtières. La différence croît avec la
dénivellation (c’est-à-dire l’amplitude de la marée) et avec la diminution de la profondeur
h . Ainsi l’on constate par exemple, en moyenne sur la Seine à Rouen 4 h 15 mn de
montant pour 8 h 10 mn de perdant, sur l’ensemble Gironde-Dordogne : à Blaye 5 h de
montant pour 7 h 15 mn de perdant, à Libourne 2 h 50 mn de montant pour 9 h 20 mn de
perdant. Ceci se caractérise mathématiquement par l’apparition de nombreuses ondes
supérieures et composées, produisant également fréquemment les autres particularités
déjà constatées sur les côtes. Ainsi le phénomène de double pleine mer, déjà perceptible
Fig. 30 . Marées de la Seine (d’après Rouch) ; les chiffres donnent les amplitudes moyennes.
au Havre, devient très net dans l’estuaire de la Seine, la dépression intermédiaire pouvant
atteindre 1 m ; de ces deux pleines mers la première l’emporte jusqu’à Duclair puis la
deuxième devient prépondérante ; le phénomène s’atténue ensuite pour ne plus donner à
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Rouen qu’une déformation de la couche de marée (fig.30). Citons la triple marée du Forth
(Ecosse).
2. La conservation de l’énergie amène un accroissement de l’amplitude z à mesure
que l’on se déplace vers l’amont, suivant la formule : z h  Cte . Mais l’exhaussement du
lit du fleuve l’amenant finalement à un niveau supérieur au niveau moyen entraîne ensuite
la diminution de cette amplitude. Le frottement sur le fond et la viscosité produisant des
remous contribuent également à cette diminution d’amplitude. L’augmentation initiale
d’amplitude est moins sensible en vive-eau*, la profondeur plus faible à basse mer
entraînant un frottement plus grand. Si l’embouchure est encombrée de bancs,
l’amortissement devient considérable et l’amplitude diminue dès le début ; c’est le cas de
la Seine. La variation d’amplitude est très nette dans le Saint-Laurent (en vive-eau 2 m à
l’embouchure, 5 m à Québec) ; citons également la Tamise (où l’amplitude est maximum
aux docks de Londres), l’ensemble Gironde-Garonne (fig.31).
3. Dans beaucoup de fleuves le frottement et la surélévation entraînent l’extinction
de l’onde à une distance de l’embouchure inférieure à sa demi-longueur de sorte qu’il n’y a
jamais simultanément pleine mer et basse mer en deux points du fleuve. La partie du
fleuve
Fig. 31 . Comparaison des marées de la Seine et de la Gironde
ainsi soumise à marée est sa partie maritime (Adour 66 km, Seine 144 km (1), Dordogne
161 km). Mais cette distance peut être beaucoup plus élevée en certains cas : sur le
Saint-Laurent il y a marée jusqu’à plus de 150 km en amont du Québec ; sur l’Amazone la
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marée remonte à plus de 1 500 km et il peut y avoir simultanément huit pleines mers et
basses mers sur le cours du fleuve.
4. Le frottement et la viscosité n’interviennent pas seulement dans la diminution
d’amplitude mais aussi dans la déformation même de l’onde ; il faut y ajouter encore les
multiples réflexions sur les rives et même l’action de la rotation terrestre ; on conçoit ainsi
que l’analyse harmonique se montre souvent inefficace dans l’étude des marées fluviales.
Leur prédiction résulte surtout de l’expérience et se fait à l’aide de tableaux donnant les
profils instantanés de l’onde de marée pour chaque heure en fonction du coefficient de
marée.
____________________________________ , Jacques BOUTELOUP (PUF, 1968) pp. 103-107
Lexique : vive-eau (abréviation V.E.) : Période pendant laquelle le marnage passe par un maximum.
marnage : différence de hauteur entre une basse mer et une pleine mer successives.
Test n°2 :
De quelle année date ce texte ? (répondre par une phrase complète)
___________________________________________________________
Quel en est l’auteur ? (répondre par une phrase complète)
____________________________________________________________
De quel type de marées s’agit-il dans ce texte ?
______________________________________________________________________
A quel autre type de marées pourriez-vous l’ opposer dans une étude plus
complète ?
_______________________________________________________________________
1er paragraphe :
Citer trois variables que ce spécialiste est amené à mesurer au cours de son
travail ?
______________________________________________________________________
Est-ce que l’onde propagée dans ce type de marées est uniforme ?
________________________________________________________________________
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A quoi est dû le phénomène de double mer ?
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
De quel autre phénomène nous parle l'auteur dans ce paragraphe? Où se produit-il ?
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
Laquelle de ces deux définitions correspond au mot MONTANT et laquelle
correspond au mot PERDANT ? (placer le mot dans l’espace indiqué en tête de chaque
définition) :
_____________ :
Intervalle de temps entre une basse mer et une pleine mer consécutives. Synonymes:
marée montante, montée, flux..
______________ :
Intervalle de temps entre une pleine mer et une basse mer consécutive. Synonymes:
marée descendante, baissée, reflux.
2e paragraphe :
Ré-écrire les deux phrases suivantes en transformant le temps du verbe en
caractères gras et en employant une expression introduisant la CAUSE (différente
pour chaque phrase) :
« Le frottement sur le fond et la viscosité produisant des remous contribuent également à
cette diminution d’amplitude. »
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
« L’augmentation initiale d’amplitude est moins sensible en vive-eau*, la profondeur plus
faible à basse mer entraînant un frottement plus grand. »
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
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3e paragraphe :
Existe-t-il des fleuves où ne se présentent jamais une pleine mer et une basse mer
simultanément ? Comment cela peut-il s’expliquer ?
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
Ecrire en toutes lettres :
66 km : _________________________________________________________________
150 km : ________________________________________________________________
1 500 km : _______________________________________________________________
figure 31: quel(s) autre(s) terme(s) proposeriez-vous pour présenter ou désigner
cette figure ?:
________________________________________________________________________
4e paragraphe :
Introduire qui dans ce paragraphe (changer le temps d’un verbe si nécessaire, mais ne
pas changer le sens de la phrase) :
________________________________________________________________________
________________________________________________________________________
Donner l’infinitif (de même racine) correspondant à chaque mot qui suit .
diminution
____________________
déformation ____________________
réflexion
____________________
prédiction
____________________
_____________________
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Citer cinq noms de fleuves présents dans ce texte :
___________________________________ ___________________________________
___________________________________ ___________________________________
___________________________________
Quelle titre pourriez-vous donner au livre d’où provient ce texte ?
________________________________________________________________________
(à suivre)
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Titre du livre dont sont extraits ces deux textes: Vagues, marées, courants marins Par Jacques
BOUTELOUP Puf, 1968
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