abc article original Ann Biol Clin 2009 ; 67 (6) : 651-9 Mesure de l’efficacité détersive des détergents désinfectants pour surfaces Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Determination of the detergent efficiency of the detergents disinfecting for surfaces R. Santucci1 X. Kuntzmann1 N. Mesli1 O. Meunier2 1 Laboratoire de microbiologie de l’environnement, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg 2 Service d’hygiène hospitalière, Centre hospitalier d’Haguenau <[email protected]> Résumé. Si l’activité désinfectante des produits désinfectants est évaluée par des normes, l’activité détersive intrinsèque est difficilement quantifiable et aucune norme n’est actuellement proposée. Au-delà des paramètres physicochimiques comme le pouvoir mouillant ou moussant présentés par les fabricants, il nous apparaît nécessaire de mesurer objectivement l’effet réel des produits sur des surfaces. L’objectif de notre travail est de proposer une technique d’étude de l’activité détersive des produits détergents et des détergents désinfectants, simple, rapide et reproductible. À partir de supports (PVC et acier inoxydable) artificiellement contaminés par une suspension bactérienne d’E. coli ou S. aureus, nous mesurons par la technique des empreintes gélosées trois facteurs de la courbe d’arrachement : le rendement d’extraction, le nombre total de bactéries extraites et la pente de la courbe d’arrachement. Une note croissante allant de 1 à 6 est attribuée à chacun de ces facteurs lorsque la différence de valeur obtenue est significative. Ces trois facteurs nous permettent de calculer un « indice spécifique (IS) de détersion » à chaque couple bactérie-support (noté de 3 à 18). L’addition des notes attribuées à chaque couple pour chaque détergent désinfectant permet de calculer un « Indice global (IG) de détersion » (noté de 9 à 72). Nous avons testé 4 détergents désinfectants commercialisés : Surfanios®, Aniosurf®, Major C100® et Ecodiol®. Les différents détergents désinfectants testés peuvent être classés selon leur efficacité sur un couple bactérie/support (valeur de l’IS) définissant un spectre d’action détersive des détergents désinfectants. Ainsi l’Ecodiol® est le plus efficace sur les couples S. aureus/PVC, E. coli/PVC et E. coli/Inox, alors que l’Aniosurf® est le plus efficace sur le couple S. aureus/Inox. L’IG permet, quant à lui, d’apprécier l’activité détersive des détergents désinfectants dans différentes conditions expérimentales permettant d’avoir le meilleur compromis d’activité pour toutes les situations. On classe par ordre d’efficacité détersive croissante : eau < Aniosurf® < Surfanios® < neutralisant < Major ® ® C100 < Ecodiol . Ce modèle expérimental sera utilisé pour tester et comparer les activités détersives intrinsèques d’autres produits commercialisés dont ceux destinés au bionettoyage des dispositifs médicaux comme les endoscopes ou le matériel réutilisable de dialyse. doi: 10.1684/abc.2009.0375 Mots clés : détergent, indice de détersion, nombre de bactéries extraites, pente d’arrachement, rendement d’extraction Article reçu le 6 avril 2009, accepté le 31 août 2009 Abstract. Since the disinfecting activity of disinfectants is evaluated by standards, the intrinsic detergent activity is not easily quantifiable and no standard have been suggested yet. Beyond the physicochemical parameters like wetta- Tirés à part : O. Meunier Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 651 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. article original bility or foaming presented by the manufacturers, it appears necessary to us to objectively measure the real effect of the detergent agent. The objective of our work is to propose a simple, fast and reproducible method to evaluate detersive activity of the disinfecting detergents. We measured three factors (total amount of extracted bacteria, extraction efficiency and slope of extracting curve) by using Rodac® prints technique on two different supports (PVC, stainless steel) that have been contaminated by either E. coli or S. aureus. An increasing mark from 1 to 6 is given to each of these factors in case of statistically differences. The three factors allowed us to calculate a “Specific Index of detersion” (SI) for each germ/support couple (3 to 18). Addition of the marks given to each couple for each disinfecting detergent allowed to calculate a “Globally Index of detersion” (GI) (9 to 72). We tested 4 commercialised disinfecting detergents: Surfanios®, Aniosurf®, Major C100® and Ecodiol®. All detergents may be classified according to their effectiveness on a bacterium/support couple (value of the SI). This enlights a specific spectrum for each disinfecting detergents. As a result, Ecodiol® seems to be the most effective deterging agent on 3 of the 4 germ/support couples (S. aureus/PVC, E. coli/PVC and E. coli/stainless steel), whereas Aniosurf® is most effective on the S. aureus/stainless steel couple. The GI is very useful to choose the best compromise between activities for all situations. GI rankings of the tested agents were as follows: water < Aniosurf® < Surfanios® < neutralizing < Major C100® < Ecodiol®. This experimental model will be used to test and compare the intrinsic detergent activities of other commercialised products which are usually used for the biocleaning of the medical devices (i.e. endoscopes or reusable dialysis device). Key words: detergent, index of detersion, total amount of extracted bacteria, extraction efficiency and slope of extracting curve La biocontamination des surfaces participe probablement à la survenue de certaines infections nosocomiales. En effet, pour les espèces bactériennes reconnues capables de survivre plusieurs jours sur des milieux inertes, les surfaces constituent des réservoirs microbiens susceptibles de contaminer directement les patients et les mains du personnel soignant [1, 2]. Ce mode de transmission, même s’il est difficile à mettre en évidence [2, 3], est vraisemblablement une voie de contamination pour les espèces qui résistent à la dessication comme les staphylocoques, les entérocoques ou Acinetobacter baumannii [1]. Un bionettoyage régulier et efficace des surfaces au contact ou à proximité des patients est donc un des éléments de base de l’hygiène hospitalière et de la lutte contre les infections à l’hôpital. Il consiste à appliquer sur les surfaces un procédé qui élimine par détersion les souillures et diminue le nombre des micro-organismes présents par une action désinfectante (bactéricide, fongicide et quelquefois virucide). Actuellement, de nombreux produits commerciali652 sés revendiquent une activité mixte et sont classés dans les « détergents désinfectants » (DD) pour sols et surfaces et permettent un bionettoyage en une seule application [4]. Si l’activité désinfectante de ces produits est évaluée par des normes, aucune norme ne définit l’activité détersive [5-8]. Seuls les paramètres physicochimiques comme le pouvoir mouillant ou moussant du produit sont pris en considération par les fabricants pour décrire la performance de leurs produits. La comparaison de l’activité détersive des DD commercialisés présente un grand intérêt pour le choix des meilleurs DD pour l’hôpital [5]. Nous proposons une technique d’étude de l’activité détersive des produits détergents et DD par la méthode des empreintes gélosées basée sur la mesure de trois paramètres : le rendement d’extraction (RE), le nombre de bactéries extraites (BE) et la pente des courbes d’arrachement (PA). Ces trois paramètres permettent de calculer pour un couple bactérie/support (S. aureus ou E. coli/acier inoxydable ou polyAnn Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 Efficacité détersive des désinfectants Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. chlorure de vinyle) étudié, un indice spécifique de détersion (IS) par DD. Le spectre d’activité détersive globale de chaque DD est apprécié par son indice global de détersion (IG) comparable aux indices d’autres DD obtenus dans les mêmes conditions expérimentales. Cette analyse permet, en apportant des données objectives sur l’activité détersive d’un DD, d’aider l’équipe opérationnelle d’hygiène de l’établissement de santé lors du choix des produits. Matériel et méthodes Deux espèces bactériennes ont été utilisées : Staphylococcus aureus (ATCC 29213) et Escherichia coli (CIP 54 127) déposées chacune sur deux supports différents : le polychlorure de vinyle (PVC) et l’acier inoxydable type Z2 CND 1712 (inox). Quatre DD commercialisés ont été testés : Surfanios®, Aniosurf®, Major C100® et Ecodiol®. Une solution de neutralisation de l’effet bactéricide des différents DD a été utilisée après avoir vérifié que cette solution n’avait pas en elle-même d’effet bactéricide sur E. coli et S. aureus et que l’effet neutralisant attendu était réel. Pour ce dernier point, le DD dilué dans la solution de neutralisation (concentration finale conforme aux recommandations d’utilisation du DD selon le fabricant) a été mis en contact avec un tapis bactérien déposé au fond d’une boîte de Pétri. Des empreintes gélosées de type rodac réalisées sur le fond des boîtes permettent d’évaluer la survie des bactéries dans les conditions de l’expérience. Les manipulations pour chaque couple bactérie/support sont effectuées avec la même solution mère pour les quatre DD testés, l’eau et le neutralisant. Vingt millilitres d’une suspension d’E. coli ou de S. aureus sont déposés sur une tôle d’inox (plaque de 5 x 5 cm stérilisée par autoclavage à 121 °C, 15 minutes), elle-même déposée au fond d’une boîte de Pétri stérile (concentration bactérienne : 106 UFC/mL) ou directement au fond d’une boîte de Pétri stérile pour l’étude sur le support en PVC (concentration bactérienne : 104 UFC/mL). La suspension bactérienne est laissée en contact avec la surface pendant une heure à l’abri de toute contamination extérieure pour favoriser la sédimentation des bactéries et leur adhésion au support. Le surnageant est ensuite éliminé et la surface est rincée avec 13 mL d’eau stérile. Sur les surfaces ainsi contaminées par E. coli ou S. aureus, le DD à tester est appliqué (13 mL au total pour immerger complètement la surface testée) à la concentration recommandée par le fabricant après dilution dans une solution de neutralisation (une étude préalable a permis de déterminer les qualités de la solution de neutralisation et de vérifier son efficacité pour chacun des DD étudiés). La solution détergente à tester, diluée dans la solution de Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 neutralisation, est laissée en contact avec la surface pendant 5 minutes, temps recommandé par le fabricant pour l’utilisation en routine de son DD. Certaines surfaces ne sont soumises qu’à l’action de l’eau stérile, à l’action de la solution neutralisante sans DD et à l’action de glutaraldéhyde avec neutralisant. Les DD, l’eau, la solution neutralisante ou le glutaraldéhyde sont ensuite éliminés et les surfaces sont rincées par 13 mL d’eau stérile. Sur les surfaces ainsi traitées, 12 géloses rodac (gélose Columbia enrichie au sang frais de mouton) sont appliquées successivement au même endroit avec une pression standardisée (200 g, 2 minutes). Les géloses sont incubées à 37 °C pendant 18 heures puis les colonies qui se développent à leur surface sont dénombrées. À partir de ces données, nous avons mesuré 3 paramètres : – le rendement d’extraction RE est calculé selon la formule suivante : R = N1/Nt x 100 avec N1 = nombre de bactéries extraites lors du premier prélèvement, Nt = nombre total de bactéries présentes sur l’échantillon déterminé à partir de la pente de la droite obtenue avec les résultats de chacune des séries de 12 prélèvements successifs, Nt = N1/(1-b) où log b est la pente de la droite donc b = 10pente. Il est exprimé en pourcentage d’extraction des bactéries fixées [9] ; – le nombre de bactéries extraites BE est la somme des moyennes du nombre de colonies obtenues sur les 12 rodacs de chaque série (n = 3). Il est exprimé en UFC totales ; – enfin, les pentes des courbes d’arrachement PA des bactéries par les empreintes gélosées dans chacune des conditions d’analyse ont été mesurées à partir des résultats des trois premières géloses rodac appliquées (n = 3). L’interprétation des résultats est basée sur les données de la littérature pour le RE et sur celles obtenues à partir de tests effectués dans les conditions du protocole d’évaluation de l’activité détergente sur le glutaraldéhyde (agent réputé fixateur) et l’eau (considérée comme n’ayant pas d’activité détergente) [9], pour le BE et la PA. Ainsi, les valeurs du RE et du BE sont proportionnelles à l’activité détersive du DD testé, alors que la valeur du PA est inversement proportionnelle à la qualité détersive du DD. Ces résultats comparés entre eux, deux par deux par un test de comparaison de deux moyennes expérimentales (risque α = 0,05), nous permettent de classer les DD, l’eau et la solution neutralisante, pour chaque DD dans chacune des situations étudiées (E. coli ou S. aureus, sur le PVC ou sur l’inox). Afin de réduire les écarts engendrés par l’attribution de notes extrêmes, l’attribution des notes a été effectuée à partir de la note moyenne 3. Le DD présentant la valeur médiane dans les conditions de l’expérience s’est vu attribuer la note 3. Une note supérieure à 3 est attribuée lorsqu’un DD est significativement 653 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. article original plus performant que le DD médian dans les conditions de l’expérience. Une note inférieure à 3 est attribuée lorsqu’un DD est significativement moins performant que le DD médian dans les conditions de l’expérience. La même note peut être attribuée à deux ou plusieurs DD pour lesquels les résultats sont identiques ou non statistiquement différents. Ainsi, pour chacune des situations et pour chaque paramètre étudié, les DD peuvent être notés de 1 à 6. La somme des résultats obtenus pour les trois paramètres (RE, BE et PA) est appelée « Indice spécifique (IS) de détersion pour un couple Bactérie/Support ». L’addition de ces notes permet de calculer un « Indice global (IG) de détersion » du DD qui peut être comparé aux indices des autres DD testés, à celui de l’eau et du neutralisant seul. Résultats Les résultats de l’évaluation de la solution neutralisante sont résumés dans le tableau 1 et nous confortent dans l’efficacité neutralisante de la solution utilisée. Les valeurs du RE, du BE et des PA déterminées pour E. coli et S. aureus sur le PVC ou l’inox pour l’eau, la solution neutralisante et chacun des quatre DD testés sont regroupées respectivement dans les tableaux 2, 3 et 4. Les comparaisons de ces différentes valeurs entre elles permettent de classer les DD et d’attribuer une note de 1 à 6 pour chaque DD dans chacune des situations étudiées. Ces résultats sont regroupés dans le tableau 5. Le total des points attribués permet de classer les différents DD testés en fonction de leur IG du moins détersif au plus détersif. On obtient ainsi la série suivante : eau < Aniosurf® < Surfanios® < neutralisant < Major C100® < Ecodiol®. D’après nos résultats, l’eau a un IS faible dans les 4 conditions expérimentales (IS ≤ 10). Quels que soient l’espèce Tableau 1. Evaluation de l’efficacité du neutralisant sur les DD en présence de S. aureus et E. coli sur PVC (UFC : unités formant colonie). Numéro de gélose rodac Eau + neutralisant Boı̂te 1 Boı̂te 2 Boı̂te 3 Moyenne Surfanios® + neutralisant Boı̂te 1 Boı̂te 2 Boı̂te 3 Moyenne Aniosurf® + neutralisant Boı̂te 1 Boı̂te 2 Boı̂te 3 Moyenne Major C 100® + neutralisant Boı̂te 1 Boı̂te 2 Boı̂te 3 Moyenne Ecodiol® + neutralisant Boı̂te 1 Boı̂te 2 Boı̂te 3 Moyenne Nombre d’UFC S. aureus 200 160 80 145 140 160 155 150 200 140 160 165 140 170 160 155 160 130 180 155 E. coli 325 280 310 305 300 310 320 320 315 305 310 310 300 310 305 305 360 320 310 330 bactérienne et le support étudié, le RE, le BE et la PA ont des valeurs proches lorsque l’on utilise l’eau. Les valeurs obtenues à partir du glutaraldéhyde montrent que plus le BE diminue moins le DD est efficace. De la même façon, plus le PA est faible, moins le détergent est efficace (tableau 6). Le neutralisant semble présenter un IS E. coli/PVC élevé (IS = 14) alors que dans les autres circonstances, ses IS sont faibles. Le neutralisant semble agir différemment en fonction de l’espèce. Le BE est significativement plus faible pour le couple E. coli/PVC Tableau 2. Valeurs moyennes et écarts type (n = 3) du rendement d’extraction (%) obtenu pour E. coli et S. aureus sur le PVC ou l’acier inoxydable (inox) pour l’eau, la solution neutralisante (neutr) et les DD (Surfanios®, Aniosurf®, Major C100® et Ecodiol®). Eau PVC Inox E. coli 34 ± 8 35 ± 9 Neutr S. aureus 38 ± 9 27 ± 5 E. coli 40 ± 1 37 ± 3 S. aureus 27 ± 5 24 ± 7 Surfanios® Aniosurf® E. coli 36 ± 1 33 ± 2 E. coli 42 ± 2 39 ± 3 S. aureus 49 ± 5 40 ± 3 S. aureus 53 ± 4 36 ± 3 Major C100® Ecodiol® E. coli 33 ± 1 37 ± 0,5 E. coli 42 ± 15 38 ± 2 S. aureus 28 ± 6 28 ± 3 S. aureus 58 ± 4 28 ± 7 Tableau 3. Valeurs moyennes et écarts type (n = 3) du « nombre de bactéries extraites (UFC/25 cm2) » obtenues pour E. coli et S. aureus sur le PVC ou de l’acier inoxydable (inox) pour l’eau, la solution neutralisante (neutr) et les DD. Eau PVC Inox 654 E. coli 112 ± 11 214 ± 72 Neutr S. aureus 237 ± 21 176 ± 99 E. coli 178 ± 44 335 ± 3 Surfanios® Aniosurf® S. aureus E. coli S. aureus E. coli 749 ± 49 630 ± 139 142 ± 23 126 ± 7 631 ± 210 636 ± 51 158 ± 28 244 ± 9 Major C100® Ecodiol® S. aureus E. coli S. aureus E. coli S. aureus 117 ± 13 713 ± 174 945 ± 284 466 ± 381 231 ± 18 354 ± 146 696 ± 33 361 ± 94 720 ± 47 334 ± 92 Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 Efficacité détersive des désinfectants Tableau 4. Valeurs moyennes et écarts type (n = 3) de la pente des courbes d’arrachement (PA) obtenues pour E. coli et S. aureus sur le PVC ou l’acier inoxydable (inox) pour l’eau, la solution neutralisante (neutr) et les DD. Eau Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. PVC Inox Surfanios® Neutr Aniosurf® Major C100® Ecodiol® E. coli S. aureus E. coli S. aureus E. coli S. aureus E. coli S. aureus E. coli S. aureus E. coli S. aureus - 22,2 ± 4,4 - 31,8 ± 16,9- 39,0 ± 2,9 - 40,2 ± 15,3- 48,0 ± 6,0 - 25,3 ± 10,5- 16,7 ± 3,5 - 25,2 ± 5,5 - 50,3 ± 7,5 - 54,8 ± 17,6- 58,3 ± 12,8- 60,7 ± 4,1 - 13,7 ± 4,9 - 11,8 ± 6,3 - 22,2 ± 9,0 - 27,7 ± 13,1- 49,2 ± 6,0 - 22,3 ± 6,0 - 30,0 ± 7,5 - 39,0 ± 9,5 - 68,2 ± 3,7 - 24,7 ± 10,9- 81,5 ± 6,6 - 13,2 ± 13,1 Tableau 5. Récapitulatif des points attribués pour chaque facteur (rendement d’extraction - RE, bactéries extraites –BE et pente de la courbe d’arrachement - PA) et valeur de l’indice spécifique (IS) et global (IG) de détersion de chaque DD dans chacune des situations d’essai : E. coli (Ec) ou S. aureus (Sa) sur du PVC ou de l’inox. Indice spécifique de détersion : faible (3 à 11), moyen (12 à 15), élevé (16 à 18). Indice global de détersion : faible (9 à 30), moyen (31 à 50), élevé (51 à 72). Valeur Couple RE Sa/PVC BE PA IS de détersion (max : 18) RE Sa/Inox BE PA IS de détersion (max : 18) RE Ec/PVC BE PA IS de détersion (max : 18) RE Ec/Inox BE PA IS de détersion (max : 18) IG de détersion (max : 72) Eau 3 4 3 10 2 3 2 7 2 2 2 6 2 2 1 5 28 Surfanios® 4 2 2 8 5 2 2 9 4 6 6 16 2 4 4 10 43 Neutralisant 2 6 3 11 2 6 3 11 6 4 4 14 3 3 2 8 44 que le couple E. coli-inox, et S. aureus sur PVC ou inox qui ne sont pas différents entre eux. Le Surfanios® a un IG moyen (IG = 43), nous notons que son activité est élevée sur le couple E. coli/PVC (IS = 16) alors qu’elle est faible sur le couple S. aureus/PVC Tableau 6. Evolution du nombre total de bactéries extraites (BE) et de la pente d’arrachement (PA) en fonction des concentrations croissantes du glutaraldéhyde. Couple Bactérie/ support S. aureus/PVC E. coli/PVC E. coli/inox Volume de glutaraldéhyde 0 0,1 0,25 0,5 0 0,1 0,5 1 0 0,1 0,5 BE PA 13 084 35 608 19 860 4 013 15 150 45 852 179 14 11 896 8 902 1 483 - Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 0,0419 0,1874 0,121 0,1919 0,0932 0,59 0,59 0,1268 0,0559 0,0365 0,1511 Aniosurf® 5 2 2 9 4 4 4 12 6 3 2 11 5 2 3 10 42 Major C100® 2 6 4 12 2 5 3 10 2 6 6 14 4 6 5 15 51 Ecodiol® 6 4 5 15 3 4 2 9 6 5 6 17 5 5 6 16 57 (IS = 8). On observe un effet dépendant de l’espèce bactérienne et du support, les résultats des trois tests sont en faveur d’un faible pouvoir détergent vis-à-vis de S. aureus quel que soit le support et d’E. coli sur l’inox. L’Aniosurf® a un IG moyen (IG = 42). Son IS est le meilleur sur le couple S. aureus/inox (IS = 12), alors qu’il semble avoir une activité faible quels que soit la bactérie et le support. Enfin, le Major C100® et l’Ecodiol® ont des IG élevés (IG ≥ 51). Leur activité est maximale sur E. coli quel que soit le support. Mais l’Ecodiol® est meilleur sur le couple S. aureus/PVC que le Major C100® et on observe le phénomène inverse sur le couple S. aureus/inox. Le Major C100® et l’Ecodiol® semblent présenter un effet dépendant de l’espèce bactérienne avec une efficacité détersive plus marquée sur E. coli. Pour chaque DD, les IS peuvent être représentés par une figure dite du « radar » (figure 1) qui permet de visualiser leurs propriétés détersives dans chaque situation expérimentale. L’aire totale des quadrilatères ainsi dessinés est proportionnelle à l’IG du DD et le classement croissant des aires 655 article original obtenues confirme la supériorité de l’Ecodiol® par rapport au Major C100®, tous les deux plus performants que le neutralisant, le Surfanios®, l’Aniosurf® et l’eau. Discussion Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Alors que des normes existent pour l’étude de l’activité désinfectante, rien ne permet d’étudier l’efficacité déter- gente des produits commercialisés en tant que détergent ou DD [5-7]. En général, à spectre d’activité microbicide égal, c’est l’avis des utilisateurs qui est retenu. Ce sont alors des arguments subjectifs, influencés par l’odeur, la mouillabilité, la facilité d’application qui sont pris en compte mais aucune donnée chiffrée objective n’est actuellement proposée. Le fabricant pourrait donc être tenté d’ajouter dans ses formulations des produits réputés microbicides comme des dérivés aldéhydiques pour élar- Eau Neutralisant SA/PVC SA/PVC SA/inox EC/inox EC/inox SA/inox EC/PVC EC/PVC Surfanios® Aniosurf® SA/PVC SA/PVC EC/inox SA/inox SA/inox EC/inox EC/PVC EC/PVC Major C100® Ecodiol® SA/PVC SA/PVC EC/inox SA/inox EC/PVC SA/inox EC/inox EC/PVC Figure 1. Représentation de type « radar » des valeurs obtenues pour chaque DD sur chaque couple bactérie/surface (SA = Staphylococcus aureus, EC = Escherichia coli ; PVC ou acier inoxydable). Courbe bleu clair : résultats des RE, courbe noire : résultats des BE ; courbe bleu foncé : résultats des PA. 656 Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Efficacité détersive des désinfectants gir le spectre d’activité au détriment de la qualité détersive intrinsèque de son produit [8]. Peu d’études sont disponibles sur les moyens expérimentaux de la mise en évidence de l’activité détersive des DD et celles existantes font appel à des techniques nécessitant des appareillages complexes comme l’utilisation de la microscopie à balayage [6, 7]. Pour répondre aux besoins des équipes opérationnelles d’hygiène des établissements de santé lors du choix des meilleurs détergents, nous proposons une méthode simple, nécessitant peu d’équipement, rapide et reproductible de l’étude de l’activité détergente. Notre travail consiste à laisser simplement en contact le DD avec la surface contaminée sans appliquer d’action mécanique en raison de la difficulté de standardisation de cette dernière. La méthode que nous proposons est basée sur la mesure de trois paramètres : le calcul du RE tel qu’il est proposé par Hartemann et al. [9], le BE et la PA (tableau 5). Ces trois paramètres pris en compte séparément laissent apparaître de grandes différences lors de l’observation des courbes d’arrachement. Ainsi le RE est d’autant plus élevé que la surface prélevée laisse partir les bactéries présentes [10, 11]. Il est généralement utilisé pour étudier la pertinence des prélèvements bactériologiques des surfaces ou pour étudier la survie des espèces bactériennes sur différents supports [2, 10, 12]. Cependant, il est calculé à partir d’un rapport et ne permet de tenir compte ni de la rapidité d’extraction, ni de la quantité de bactéries extraites. Pour cela, nous avons intégré dans notre évaluation de l’activité détergente le BE qui nous renseigne sur la quantité de bactéries extraites et la PA qui reflète la rapidité d’extraction des bactéries. L’interprétation des résultats obtenus pour le BE et la PA est validée par les résultats obtenus en utilisant le glutaraldéhyde, agent à fort pouvoir fixant. Des concentrations croissantes de glutaraldéhyde augmentent l’adhésion des bactéries au support qui se traduit par une diminution du BE. Ces résultats sont observés quels que soient la bactérie et le support. On associe de la même façon un faible pouvoir détergent en cas de PA faible. Dans notre étude, les résultats obtenus pour l’eau, qui n’a pas d’activité détersive, confirment notre interprétation des résultats. En effet, nous ne notons pas de différence des rendements d’extraction de l’eau par la méthode des Rodacs selon l’espèce bactérienne ou le support utilisé. Calculée sur les valeurs des trois premières Rodac, la valeur de la PA traduit la facilité de détachement de la bactérie du support après action du détergent. Ainsi, une pente aiguë serait expliquée par des liaisons fragilisées entre les bactéries et le support, sous l’effet d’une action détersive efficace. On observe une pente faible lors de l’utilisation comme agent fixateur du glutaraldéhyde quels que soit la concentration, le support et la bactérie. Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 Le BE nous renseigne quant à lui sur la capacité du détergent à rendre les bactéries disponibles pour leur récolte par le milieu gélosé en contact. Un détergent désinfectant avec un fort pouvoir fixant entraînera une diminution du nombre de bactéries extraites. Ainsi, la prise en compte dans l’interprétation des résultats de ces trois facteurs permet d’apprécier de façon complète les effets du détergent. Pris un à un, le classement des détergents n’est pas le même selon le critère retenu (RE, BE ou PA). Ces trois critères restent homogènes pour les couples bactérie/support où le détergent est le plus efficace. L’activité détersive des DD a été testée sur une souillure simple constituée par une suspension monobactérienne de S. aureus ou d’E. coli. S. aureus, cocci à Gram positif résistant à la dessiccation, susceptible de survivre longtemps dans l’environnement [1, 2]. E. coli représente les bacilles à Gram négatif réputés fragiles et sensibles à la dessiccation [1]. Ces deux espèces bactériennes sont celles utilisées pour évaluer l’activité bactéricide des DD selon la norme EN 1040. Ce sont aussi deux espèces particulièrement importantes à considérer en hygiène hospitalière dans la mesure où elles sont responsables de la grande majorité des infections nosocomiales [7, 13]. Leur intérêt médical est indéniable. De plus, à propos d’E. coli, nous avions montré que la souche 54127, utilisée dans cette étude, était particulièrement pertinente pour l’étude de l’activité détersive par sa capacité à adhérer sur les supports [14], d’autres auteurs montrent que le biofilm obtenu avec des bacilles à Gram négatif est plus résistant. Le choix des deux espèces bactériennes très différentes dans leur comportement sur des supports et leur capacité d’adhésion et de survie permet d’étudier l’activité détersive des DD testés dans des situations variées. Nous avons testé deux types de supports dans la mesure où l’adhésion des bactéries est très dépendante de la qualité des surfaces, de leur rugosité, de leur composition et de leur hydrophobicité [7]. Les principes actifs antimicrobiens des 4 DD testés et comparés sont différents. Cependant, on ne dispose pas des caractéristiques complètes de ces DD, notamment la composition en produits tensioactifs responsables de l’activité détergente. Ainsi, alors que tous les DD sont effectivement neutralisés dans leur activité désinfectante par la solution de neutralisation, l’activité détersive est différente. Le Major C100® et l’Ecodiol® sont les détergents les plus actifs. Leur activité détersive semble dépendante du support et indépendante de l’espèce bactérienne. L’Ecodiol® a pour principe actif antibactérien un alkyl amine. Ce DD semble plus efficace sur le PVC que sur l’inox. Le Major C100® a pour principe actif antibactérien le chlorure de benzalkonium. Son activité semble dépen657 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. article original dante de l’espèce bactérienne (IS moyen et fort sur E. coli). Le Surfanios® a pour principe actif une diamine et des ammoniums quaternaires. Son activité détersive est moyenne. Son activité détersive semble dépendante de l’espèce bactérienne et du support. Il serait très efficace sur le couple E. coli/PVC. L’Aniosurf® a pour principe actif antibactérien des ammoniums quaternaires et des biguanides. Son activité détersive est moyenne. Son activité semble dépendante de la bactérie et du support (IS faible sur E. coli, et sur le couple S. aureus/PVC). Sur ce point précis, Loukili et al. [15] montrent, lorsqu’ils étudient les capacités fixatrices de biofilm des acides peracétiques pour la désinfection des endoscopes, que la présence d’ammonium quaternaire limite cette capacité de fixation, alors que Masson et al. [8] pensent que les ammoniums quaternaires augmentent la fixation des biofilms. Les conditions expérimentales sont certainement très différentes d’une étude à l’autre, les microorganismes simplement déposés ou organisés en biofilm ont des propriétés différentes et réagissent différemment aux produits biocides et tensioactifs [5, 7, 16]. La composition chimique participe à l’efficacité détergente qui est mise en évidence par les différences d’activité observées pour le même DD dans diverses conditions expérimentales (couples bactérie/support). L’activité observée avec la solution neutralisante sur le couple E. coli/PVC peut être expliquée par la présence de Tween 80 dans la formulation de cette solution. Le neutralisant « libère » E. coli alors qu’il semble n’avoir aucune activité détersive sur S. aureus. Eginton et al. [11] signalent aussi que le Tween 80, dans leur modèle expérimental, renforce l’adhésion de S. epidermidis sur l’acier au moins. Nos observations et le calcul des différents IS confortent l’idée que l’activité détergente est bien dépendante des bactéries, de la qualité du biofilm et des supports testés. Il est donc nécessaire pour évaluer au mieux l’activité détergente d’un DD de multiplier les essais avec des supports et des charges bactériennes ou biofilm différents. C’est ce que nous avons fait en utilisant des couples bactéries/supports. Nous proposons ainsi de calculer un IG qui est la somme de plusieurs IS correspondant aux situations expérimentales variées mises en œuvre pour chaque DD. Il permet une approche complète de l’activité détersive. Pour compléter ou confirmer ces résultats, une numération bactérienne dans la solution détergent-neutralisant éliminée ainsi que dans le liquide de rinçage aurait pu être systématiquement et idéalement réalisée. De plus, nos résultats sont peut-être à nuancer dans la mesure où l’utilisation du DD sans neutralisant pourrait présenter une efficacité détergente différente. En effet, il semble qu’il existe un renforcement de l’adhésion bactérienne lors du 658 traitement biocide sur certaines surfaces [11]. La qualité de la matrice bactérienne sécrétée varie d’un support à un autre, modifiant l’efficacité du détergent. Les forces hydriques interviennent sur la relation bactérie-support, les surfaces hydrophobes facilitant l’adhésion des bactéries. Ainsi, Vickery et al. [7] montrent une meilleure adhésion des bactéries sur le PVC que sur le verre. Les mécanismes de colonisation d’une surface sont par conséquent différents d’une espèce à l’autre [17]. Nos résultats semblent confirmer ces données en montrant une diversité des IS selon les supports et les espèces bactériennes étudiées. La conjugaison des différents couples bactérie/support nous donne quatre IS pour chaque DD, la comparaison de ces différents IS permet des classements proches du classement obtenu par l’IG. Il ne semble pas a priori nécessaire de multiplier les supports et les espèces bactériennes testées pour conclure quant à la supériorité du Major C100 et de l’Ecodiol pour leur activité détersive. Nous pourrions néanmoins proposer des essais complémentaires avec des souillures complexes incluant des substances interférentes comme le préconisent certaines normes. En effet, la résistance bactérienne est plus importante lorsque les bactéries adhèrent à une surface par rapport à leur simple mise en suspension [7]. La survie bactérienne aux biocides est plus forte au sein d’un biofilm que lorsque les bactéries sont en suspension [18-20]. Certains auteurs proposent l’utilisation de plusieurs DD différents pour obtenir une efficacité optimale à l’hôpital sur tous les supports et pour tous les types de salissures [17]. Cette proposition est peu réaliste à l’hôpital où l’on essaye de simplifier et d’uniformiser les procédures. Il paraît déraisonnable de proposer un DD par type de surface ou par type de contamination présumé. Le DD retenu à l’hôpital doit avoir le meilleur compromis d’activité pour toutes les situations. Notre étude pourrait s’étendre à d’autres gammes de produits utilisés à l’hôpital pour le nettoyage des dispositifs médicaux avant leur stérilisation, pour le nettoyage des endoscopes [5, 8, 21] ou des dispositifs utilisés en dialyse [22] notamment. Conclusion Pour étudier l’efficacité détergente des DD commercialisés pour le bionettoyage des surfaces à l’hôpital, nous proposons un modèle expérimental basé sur les rendements d’extraction, le calcul du nombre de bactéries extraites et de la pente des courbes d’arrachement. Nous réalisons une série de prélèvements par empreintes gélosées sur des supports artificiellement contaminés par E. coli ou S. aureus et soumis à l’action des DD à tester. Ann Biol Clin, vol. 67, no 6, novembre-décembre 2009 Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. Téléchargé par un robot venant de 88.99.165.207 le 24/05/2017. Efficacité détersive des désinfectants En proposant 4 couples expérimentaux (2 bactéries sur 2 supports différents) pour chacun desquels nous calculons un indice spécifique de détersion, nous évaluons l’activité détersive du DD dans des situations variées. L’ensemble des résultats nous fournit un indice global qui permet de classer les DD en fonction de leur activité détersive intrinsèque. Cette information nous paraît être pertinente et utile pour les hygiénistes lors du choix des DD les plus performants. Ce modèle expérimental sera aussi utilisé pour étudier l’efficacité détersive des produits détergents prédésinfectants utilisés à l’hôpital pour le bionettoyage des dispositifs médicaux et notamment ceux destinés au double nettoyage des endoscopes. La qualité du nettoyage est en effet primordiale pour ces dispositifs, puisqu’il permet de garantir une efficacité optimale des étapes de désinfections ou stérilisations qui précèdent leur réutilisation. Références 1. Kramer A, Schwebke I, Kampf G. How long do nosocomial pathogens persist on inanimate surfaces ? a systematic review. BMC Infect Dis 2006 ; 6 : 130. 2. Hota B. Contamination, disinfection, and cross-colonization : are hospital surfaces reservoirs for nosocomial infection ? Healthcare Epidemiology 2004 ; 39 : 1182-9. 3. Dettenkofer M, Wenzler S, Amthor S, Antes G, Motschall E, Daschner FD. 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