Critique épistémologique de la démarche en sociologie

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PLAN DE COURS
Département de sociologie
Université du Québec à Montréal
Sigle :
SOC 8685
Groupe : 30
Titre :
Critique épistémologique de la démarche en sociologie
Session :
Hiver 2017
Enseignant :
Jean-François Filion
Téléphone : (514) 987-3000 poste 4369
Bureau : A-5250
Courriel : [email protected]
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SOC8685 — CRITIQUE ÉPISTÉMOLOGIQUE DE LA DÉMARCHE EN SOCIOLOGIE
Professeur: Jean-François Filion
Trimestre: Hiver 2017
Descripteur
Réflexion critique sur les théories contemporaines en sociologie ainsi que sur les principaux courants
épistémologiques dans leur rapport d'émergence à la tradition sociologique. Études de leurs concepts
centraux explicites et implicites; des principes formels du raisonnement sociologique; de la
spécification du champ de la pensée sociologique par rapport aux autres champs disciplinaires.
Présentation
Le présent séminaire a pour but d'alimenter la réflexion épistémologique dans les théories
sociologiques contemporaines. Ce vaste de programme se déroulera à partir des intérêts de recherche
des participants. Ainsi, la première moitié du trimestre reposera sur les épaules du professeur qui
présentera ses recherches relatives à des questions épistémologiques actuelles, tandis que la deuxième
moitié sera l'occasion pour les étudiants de présenter des thématiques épistémologiques qui concernent
le déroulement de leur recherche de maîtrise ou de doctorat. Dans un premier temps, les questions
abordées par le professeur tourneront principalement autour de la réflexion sur le lien entre
épistémologie et ontologie. Cette réflexion débutera avec la présentation du «paralogisme
épistémologiste», tel qu'énoncé par le philosophe Roy Bhaskar. Il s'agira ainsi de comprendre comment
des approches sociologiques assument la spécificité ontologique du monde humain pour tenter de
comprendre les médiations sociosymboliques, ou bien par une phénoménologie interprétative de la
pratique, notamment chez Freitag, ou bien par le raisonnement abductif, proposé par Peirce et
reformulé par Bhaskar afin de surmonter les limites de la déduction et de l'induction propres aux
sciences naturelles tout en maintenant l'idéal de connaître la réalité sociale dans ses tendances
objectives. Par ailleurs, le séminaire sera aussi l'occasion d'explorer la posture épistémologique de la
théorie des systèmes établie par Niklas Luhmann, qui, à l'opposé des courants théoriques précédents,
refuse toute prétention réaliste en assumant un néoconstructivisme radical qui rompt ainsi avec la
subjectivité transcendantale moderne. Enfin, la première partie du séminaire se conclura sur une
présentation d'un débat épistémologique actuel concernant le statut du sociologue au sein de la
sociologie critique. Dans ce débat, on retrouve, d'une part, la posture conventionnelle, présente depuis
Marx et Durkheim mais incarnée récemment par Bourdieu, où le sociologue prétend dévoiler les
mécanismes d'oppression inconscients par les vertus que lui procure la démarche scientifique à laquelle
n'ont pas spontanément accès les opprimés; d'autre part, la nouvelle posture pragmatiste, dont fait partie
la sociologie de la critique de Boltanski refuse l'élitisme du dualisme épistémologique en s'appuyant sur
le principe d'équivalence des savoirs profanes et savants.
Dans un deuxième temps, les étudiants seront invités à aborder des courants théoriques qui s'inscrivent
dans le cadre de leur recherche et qui n'ont pas été présentés dans la première moitié du trimestre. À
titre indicatif, voici des exemples de courants qui pourraient être étudiés dans le cadre du séminaire:
l'épistémologie située, les débats épistémologiques au sein du féminisme contemporain, l'épistémologie
sociale, la sociologie des sciences, l'approche généalogique foucaldienne, l'actualisation de classiques,
la sociologie de la vie quotidienne, les études postcoloniales, le socioconstructivisme, le pragmatisme
phénoménologique ou descriptif, les différentes versions du naturalisme et du matérialisme,
l'individualisme méthodologique, etc.
PLAN
1) Présentation (11 janvier)
•
Considérations générales sur le fonctionnement du séminaire et confirmation du calendrier;
•
Présentation des thèmes abordés le professeur dans la première moitié du trimestre et par les
étudiants dans la deuxième moitié du trimestre.
2) Le parallogisme épistémologiste (18 janvier)
•
Amorce de réflexion sur la question cruciale du lien entre épistémologie et ontologie dans le
réalisme empirique, l'idéalisme transcendantal et le réalisme transcendantal.
3) L'interprétation des médiations sociosymboliques (25 janvier)
•
Présentation de sociologie dialectique en tant qu'épistémologie de la pratique significative;
problème de la connaissance d'une réalité subjective.
4) Le raisonnement abductif (1er février)
•
Évaluation de la pertinence de l'abduction en sociologie. Exploration de cette approche établie
par Peirce et reprise dans le réalisme critique.
5) L'observation autopoïétique (8 février)
•
Exposition de la posture épistémologique dans la théorie des systèmes.
6) Débat contemporain dans la théorie critique I (15 février)
•
Le problème du dualisme épistémologique dans la sociologie critique concernant la posture
conventionnelle du sociologue qui prétend dévoiler les mécanismes d'oppression inconscients
7) Débat contemporain dans la théorie critique II (22 février)
•
L'option pragmatiste et de sa sociologie de la critique: refus du dualisme épistémologique dans
le principe d'équivalence des savoirs profanes et savants
8) Semaine de lecture du 27 février au 3 mars
II. CYCLES DES EXPOSÉS EN CLASSE
9) Séance du 8 mars:
10) Séance du 15 mars:
11) Séance du 22 mars:
12) Séance du 29 mars:
13) Séance du 5 avril:
14) Séance du 12 avril:
15) Conclusion (19 avril)
FORMULE PÉDAGOGIQUE
A) Semaines 1 à 7: cours magistraux suivis de discussions sur les textes à lire;
B) Semaines 9 à 14: séminaires consacrés aux exposés d'étudiants ainsi qu'à la discussion s'y
rapportant.
ÉVALUATION
L'évaluation s'effectuera sur trois types de prestation. Tout d'abord, il y a la présence et la participation
aux séminaires, où la prise de parole est encouragée lors des échanges. Plus spécifiquement, il y a
l'exposé oral, portant un texte déterminé en classe et le travail final de 25 pages dont le contenu doit
être préalablement approuvé par le professeur.
•
•
•
•
Pondération:
Présence et participation aux séminaires
Présentation orale sur un auteur ou une problématique
Travail final : 25 pages à remettre le 24 avril
15 %
35 %
50 %
DISPONIBILITÉ
Les mercredis après-midis, sur rendez-vous pris en classe ou par courriel:
[email protected]
LECTURES OBLIGATOIRES
•
Une compilation de textes sera élaborée progressivement au gré de la progression du séminaire
et des décisions prises en classe quant au contenu de la deuxième moitié consacrée aux exposés.
Les textes seront distribués sous forme numérique.
•
Une bibliographie se constituera de manière collaborative pendant le trimestre.
PLAGIAT
Règlement no 18 sur les infractions de nature académique
Tout acte de plagiat, fraude, copiage, tricherie ou falsification de document
commis par une étudiante, un étudiant, de même que toute participation à ces
actes ou tentative de les commettre, à l’occasion d’un examen ou d’un travail
faisant l’objet d’une évaluation ou dans toute autre circonstance, constituent une
infraction au sens de ce règlement.
La liste non limitative des infractions est définie comme suit :
• la substitution de personnes;
• l’utilisation totale ou partielle du texte d’autrui en le faisant passer pour sien ou sans
indication de référence;
• la transmission d’un travail pour fins d’évaluation alors qu’il constitue essentiellement
un travail qui a déjà été transmis pour fins d’évaluation académique à l’Université ou
dans une autre institution d’enseignement, sauf avec l’accord préalable de
l’enseignante, l’enseignant;
• l’obtention par vol, manœuvre ou corruption de questions ou de réponses d’examen ou
de tout autre document ou matériel non autorisés, ou encore d’une évaluation non
méritée;
• la possession ou l’utilisation, avant ou pendant un examen, de tout document non
autorisé;
• l’utilisation pendant un examen de la copie d’examen d’une autre personne;
• l’obtention de toute aide non autorisée, qu’elle soit collective ou individuelle;
• la falsification d’un document, notamment d’un document transmis par l’Université ou
d’un document de l’Université transmis ou non à une tierce personne, quelles que
soient les circonstances;
• la falsification de données de recherche dans un travail, notamment une thèse, un
mémoire, un mémoire-création, un rapport de stage ou un rapport de recherche;
Les sanctions reliées à ces infractions sont précisées à l’article 3 du Règlement
no 18.
Pour plus d’information sur les infractions académiques et comment les prévenir:
www.integrite.uqam.ca
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