Énergie du champ magnétique. - Modification du raisonnement

´
Energie du champ magn´etique. - Modification du
raisonnement classique conduisant `a la formule de
Neumann
H. Pellat
To cite this version:
H. Pellat. ´
Energie du champ magn´etique. - Modification du raisonnement classique con-
duisant `a la formule de Neumann. J. Phys. Theor. Appl., 1898, 7 (1), pp.702-708.
<10.1051/jphystap:018980070070201>.<jpa-00240303>
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publics ou priv´es.
702
mobiles
au
moyen
d’organes
qui
doivent
traverser
l’enroulement
torique ;
et
ceux
qui,
au
contraire,
permettent
de
mesurer
le
moment
développé
sans
l’intervention
d’aucun
organe
de
ce
genre.
J’ai
imaginé
plusieurs
dispositions
appartenant
à
ces
deux
catégories
de
procédés
et
je
me
suis
arrangé
de
façon
que
si
l’on
emploie
des
organes
traver-
sant
l’enroulement
torique,
il
n’en
résulte
aucun
trouble
dans
les
actions
électro-dynamiques
exercées
par
celui-ci
sur
les
bobines
mobiles.
ÉNERGIE
DU
CHAMP
MAGNÉTIQUE. -
MODIFICATION
DU
RAISONNEMENT
CLASSIQUE
CONDUISANT
A
LA
FORMULE
DE
NEUMANN ;
Par
H.
PELLAT.
1
J’ai
montré,
dans
ce
Recueil (’ ),
que
l’expression
habituellement
admise
pour
l’énergie
d’un
champ
électrique
doit
être
modifiée
parce
qu’il
faut
tenir
compte
de
la
chaleur
que
le
système
doit
prendre
ou
fournir
au
milieu
extérieur
pendant
son
électrisation
pour
maintenir
sa
température
constante.
Une
modification
tout
à
fait
analogue
s’impose
pour
l’expression
de
l’énergie
d’un
champ
magnétique.
C’est
ce
qui
fera
l’objet
de
cet
article.
Je
considérerai
successivement
les
trois
cas
suivants :
1 °
le
champ
est
constitué
uniquement
par
des
aimants
permanents ;
le
champ
est
constitué
uniquement
par
des
courants
dans
un
milieu
dont
la
perméabilité
est
indépendante
de
l’intensité
du
champ;
le
champ
est
produit
à
la
fois
par
des
courants
et
par
des
aimants
permanents.
PREMIER
CAS.
-
Des
considérations
tout
à
fait
analogues
à
celles
qui
donnent
l’énergie
du
champ
électrique
conduisent
au
résultat.
Désignons
par
M
la
quantité
de
magnétisme
qui
se
trouve
dans
une
région
le
potentiel
magnétique
est
V;
examinons
l’accroisse-
ment
d’énergie
qui
a
lieu
pour
la
partie
de
l’espace
soumise
au
champ,
quand
celui-ci
passe
d’une
valeur
nulle
à
la
valeur
considérée.
Comme
cette
variation
d’énergie
ne
dépend
pas
de
la
façon
dont
se
fait
la
transformation,
nous
supposerons
qu’à
chaque
instant,
pendant
(1)
De
la
variation
d’énergie
dans
une
t¡’ansfol’m.ation
-
De
l’énel’gie
électrique.,
voir
ce
volume,
p.
18.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018980070070201
703
celle-ci,
toutes
les
parties
présentent
la
mème
fraction x
de
leur
charge
magnétique
finale
et,
par
conséquent,
que
chaque
point
du
champ
possède
aussi
la
même
fraction
x
du
potentiel
final.
Considé-
rons,
comme
variables
indépendantes, x
et
la température
absolue
T,
supposée
uniforme.
Pour
faire
croître
simultanément
le
magnétisme
des
points
aiman-
tés
du
champ,
on
peut
imaginer
qu’on
transporte
depuis
l’infini
jus-
qu’aux
points
considérés
des
aimants
infiniment
petits
qu’on
juxta-
pose
à
ceux
qui
ont
été
amenés
antérieurement.
Le
travail
des
forces
extérieures
-
dW
pour
augmenter
ainsi
de
Mdx
la
charge
magné-
tique
de
cliaque
point
est
donné
par :
En
vertu
de
la
relation
générale
établie
sous
le
numéro
(8)
dans
l’article
précité,
on
a
pour
la
variation
élémentaire
d’énergie
dUT,
si
l’on
maintient
la
température
constante,
le
système
prenant
ou
cédant
au
milieu
extérieur
la
quantité
de
chaleur
convenable :
expression
dans
laquelle,
pour
la
dérivation,
1B1
doit
être
consi-
déré
comme
indépendant
de
T,
mais
V
peut
dépendre
de
T,
à
cause
de
la
variation
de
la
perméabilité
avec
la
température
et
aussi
à
cause
des
dilatations.
En
intégrant
depuis
x =
o
jusqu’à
pour
avoir
la
variation
d’énergie
du
système
UT
à
température
constante,
c’est-à-dire
l’énergie
du
champ
magnétiqu8,
on
a :
expression
identique
à
celle
obtenue
pour
le
champ
électrique.
On
voit
aisément
que
est
la
quantité
de
chaleur
mise
en
jeu
pour
maintenir
la
température
constante
pendant
la
création
du
champ
magnétique.
DEUXIÈME
CAS.
----- Comme
nous
l’avons
dit,
nous
supposerons
ici
que
les
courants
qui
constituent
le
champ
sont
placés
dans
un
milieu
704
homogène
ou
hétérogène,
mais
dont
la
perméabilité
ne varie
pas
avec
l’intensité
du
champ,
et
sans
aimantation
résiduelle,
de
façon
que,
si
les
intensités
de
tous
les
courants
deviennent
nulles,
le
champ
magné-
tique
devient
nul
aussi.
Remarquons
que
l’énergie
du
champ
magnétique
dépend
de
la
forme,
de
la
position,
de
l’intensité
des
courants,
ainsi
que
de
la
per-
méabilité
des
diverses
régions
du
champ,
mais
ne
dépend
pas
de
la
résistance
des
conducteurs
parcourus
par
les
courants.
Celle-ci
ne
fait
que
régler
la
quantité
de
chaleur
que
le
milieu
extérieur
doit
enlever
au
système
pour
maintenir
sa
température
constante.
Afin
d’avoir
des
phénomènes
réversibles,
nous
pouvons
supposer
le
cas
limite
la
résistance
de
tous
les
conducteurs
est
infiniment
faible.
Nous
supposerons
aussi
que
les
courants
sont
fournis
par
des
électromoteurs
fondés
sur
l’induction,
mis
en
mouvement
par
des
forces
extérieures
au
système.
En
régime
permanent,
il
faudra,
pour
avoir
un
courant
d’intensité
finie,
que
la
force
électromotrice
de
ceux-ci
soit
infiniment
faible,
puisque
la
résistance
elle-même
est
infiniment
faible;
mais,
pendant
la
période
variable,
à
cause
des
phé-
nomènes
d’induction
des
circuits
les
uns
sur
les
autres,
il
faudra
que
la
force
électromotrice
des
électromoteurs
soit
finie
pour
s’op-
poser
à
la
force
électromotrice
due
aux
phénomènes
d’induction
dont
nous
venons
de
parler.
Pour
simplifier
l’exposé,
nous
considérerons
d’abord
le
cas
il
n’y
a
que
deux
circuits
distincts.
Soient
L,,
L2
et
1YI
les
coefficients
de
self-induction
de
ces
circuits
et
leur
coefHcient
d’induction
mu-
tutelle ; 1,
et
i2,
les
intensités
au
temps
t des
courants
que
nous
allons
faire
varier
depuis
une
valeur
nulle
jusqu’aux
valeurs
I,
et
12.
Comme,
pour
avoir
la
variation
d’énergie
entre
ces
deux
états
peu
importe
les
états
intermédiaires,
nous
pouvons
supposer
que
tous
les
circuits
restent
immobiles
et
que
la
loi
de
variation
des
courants
est
donnée
par
les
expressions
ce
qui
est
toujours
possible
en
faisant
tourner
avec
une
vitesse
con-
venable
les
électromoteurs.
Ces
relations
donnent:
i,
== Í2
~
o
pour
t
==
o
ou x =
o
(état
~1~
i2
===]2
pour
t == 00
ou x -
1
(état
final).
En
désignant
par
E,
et
E2
les
forces
électromotrices
des
électromoteurs
au
temps t,
les
lois
de
l’induction
fournissent
les
rela-
705
tions
suivantes
(en
nous
rappelant
que
les
résistances
sont
infiniment
faibles) :
Pendant
le
temps
dt,
le
travail
-
dW
des
forces
extérieures,
quai
se
réduit
au
travail
nécessaire
pour
faire
tourner
les
électromoteurs,
est
donné
par :
en
posant
pour
abréger
1’écriture :
°
Considérons
maintenant
l’état
du
système
comme
caractérisé
par
les
deux
variables
indépendantes
x;
et
T
(température
absolue
sup-
posée
uniforme),
les
intensités
1,
et
1,
étant
indépendantes
de
T,
mais
les
coefficients
L,, L2,
~1.
et,
par
conséquent,
A
en
dépendant
à
cause
de
la
variation
de
la
perméabilité
avec
la
température
et
des
dilatations.
,
Dans
une
variation
infiniment
petite,
à
température
constante,
la
formule
générale
portant
le
numéro
(8)
dans
l’article
précité
donne,
pour
la
variation
élémentaire
dUT
de
l’énergie
du
système,
l’expres-
sion
Pour
avoir
l’énergie
du
champ
magnétique,
c’est-à-dire
la
variation
d’énergie
à
température
constante
UT
du
système
pendant
que
les
courants
passent
d’une
intensité
nulle
à
leur
intensité
finale,
il
suffit
d’intégrer
l’expression
précédente
en
faisant
varier x
de
0 à
~,
comme
nous
l’avons
vu ;
ce
qui
donne :
.
On
voit
aisément
que
est
la
quantité
de
chaleur
mise
en
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