Exemple de résumé au début de la résidence pour problématique des travaux de recherche (sans résultat) présenter la Comparaison de l’efficacite du latanoprost original (xalatan, pfizer) et d'un de ses generiques (apotex), ainsi que de la combinaison dorzolamide-timolol originale (cosopt, merck) et d'un de ses generiques (sandoz), dans le traitement du glaucome chronique a angle ouvert et de l’hypertonie oculaire. Mathieu Mercier1,2 et Marie-Josée Fredette1-4 1Département d’ophtalmologie et d’ORL-CCF, Faculté de médecine, Université Laval; 2Centre universitaire d'ophtalmologie, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; 3CEVQ et 4CUO-Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital du SaintSacrement, CHU de Québec. CONTEXTE ET OBJECTIFS : La pression intraoculaire (PIO) est le principal facteur de risque modifiable dans le glaucome. L’utilisation de médication topique en goutte constitue souvent une première ligne de traitement. Depuis quelques années, des versions génériques de certaines gouttes ont fait leur apparition sur le marché. Les versions génériques sont jugées équivalentes par Santé Canada lorsqu’elles contiennent les mêmes concentrations d’agents actifs que les versions originales. Les concentrations d’agents inactifs, la conception de la bouteille et le volume de la goutte administrée par celle-ci peuvent varier selon le fabricant. Certaines études en laboratoire ont démontré des différences entre les originaux et leurs génériques en termes du niveau de particules d’origine indéterminée se retrouvant dans les bouteilles. L’effet de ses particules sur la surface oculaire et sur les effets secondaires locaux demeure inconnu. Peu d’études cliniques indépendantes de l’industrie ont été faites jusqu’à maintenant pour comparer les génériques à leur version originale dans le traitement du glaucome, en termes de contrôle de la PIO et de leur profil d’effets secondaires locaux. Cette étude vise à comparer l’efficacité et les effets secondaires du Xalatan et de sa version générique, ainsi que du Cosopt et de sa version générique, dans des conditions normales d’utilisation dans le traitement du glaucome à angle ouvert et de l’hypertonie oculaire. MATÉRIEL ET MÉTHODES : La présente étude est prospective, randomisée et à double insu. Les bouteilles originales des fabricants seront utilisées pour tenir compte de leurs différences. L’efficacité des gouttes sera évaluée en terme de contrôle de la pression intraoculaire. Les effets secondaires locaux seront évalués objectivement à l'aide d'outils de gradation de rougeur conjonctivale et de kératite ainsi que subjectivement par un questionnaire standardisé. RÉSULTATS : Nous prévoyons qu’il n’y aura pas de différence significative en termes de contrôle de la pression intraoculaire entre les originaux et les génériques. Les effets secondaires locaux pourraient varier étant donné la différence dans leur composition, en ce qui concerne les ingrédients inactifs. JOURNÉE ANNUELLE DE LA RECHERCHE EN OPHTALMOLOGIE Exemple de résumé avec des résultats pour un projet de recherche terminé d’un résident Neuropathie optique compressive dans l’orbitopathie dysthyroïdienne : quels sont les résultats de la chirurgie de décompression médiane et latérale combinée ? Catherine Baril1,2, Yvonne Molgat1-4 et Denis Pouliot1,4 1Département d’ophtalmologie et d’ORL-CCF, Faculté de médecine, Université Laval; 2Centre universitaire d'ophtalmologie, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; 3Centre universitaire d’ophtalmologie, Hôpital de l’Enfant-Jésus, CHU de Québec; 4CUORecherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; CONTEXTE ET OBJECTIFS : La neuropathie optique compressive (NOC) est une complication redoutée menaçant la vision qui survient dans le cadre d’une orbitopathie dysthyroïdienne. Dans la communauté scientifique, des doutes demeurent quant à la meilleure approche chirurgicale pour traiter cette complication. Plusieurs techniques ont été décrites mais aucune n’a prouvé sa supériorité. L’objectif de cette étude est de déterminer l’efficacité de la chirurgie de décompression orbitaire combinée endoscopique médiane et externe latérale pour le traitement de la NOC dans l’orbitopathie dysthyroïdienne. Une revue rétrospective de tous les yeux ayant subi une chirurgie combinée pour une neuropathie optique dysthyroïdienne entre 2000 et 2010 a été effectuée. MATÉRIEL ET MÉTHODES : Soixante yeux de 34 patients ont été inclus dans l’étude. Les critères cliniques mesurés incluent l’acuité visuelle, les plaques pseudoisochromatiques de Hardy-Rand-Rittler (HRR), le déficit pupillaire afférent relatif, la mesure de la tension intraoculaire et de l’exophtalmométrie de Hertel. Un score global de NOC, basé sur l’acuité visuelle et les plaques de HRR manquées pour chaque oeil, a été calculé en préopératoire et post-opératoire. Un score de NOC plus élevé corrèle avec une dysfonction visuelle plus sévère. RÉSULTATS : Tous les patients ont eu une amélioration de leur neuropathie optique après la chirurgie de décompression. Un score de NOC a été calculé pour cinquante-quatre yeux et sa valeur a diminué façon statistiquement significative d’une moyenne de 13,2 ± 10,35 en préopératoire à une moyenne de 7,1 ± 10,24 en post-opératoire (p < 0.0001). Une résolution complète de la neuropathie optique compressive a été observée chez 93,33% (56 de 60 yeux). Dix-huit patients sur 34 (52,94%) ont développé un strabisme de novo en post-opératoire, nécessitant une intervention chirurgicale subséquente. CONCLUSION : La chirurgie de décompression orbitaire combinée endoscopique médiane et externe latérale est très efficace pour le traitement de la neuropathie optique compressive associée à l’orbitopathie dysthyroïdienne. JOURNÉE ANNUELLE DE LA RECHERCHE EN OPHTALMOLOGIE Exemple de résumé pour une étude de cas Récidive d’un mélanome de l’iris 21 ans après énucléation: un rapport de cas Nadia Lihimdi1,2, Alain Rousseau2,3, Dan Bergeron1-3 et Yvonne Molgat1-4 1Département d’ophtalmologie et d’ORL-CCF, Faculté de médecine, Université Laval; 2Centre universitaire d’ophtalmologie, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; 3CUO–Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; 4Centre universitaire d’ophtalmologie, Hôpital de l’Enfant-Jésus, CHU de Québec. CONTEXTE ET OBJECTIFS : Le mélanome de l’iris est une tumeur rare, elle ne compte que 4 à 5 % de tous les mélanomes uvéaux. Son taux de récidive après résection chirurgicale varie entre 2 et 14%, il est inconnu après énucléation. Quelques cas de récidive après énucléation de mélanome choroïdien ont été décrits mais jamais de l’iris. Nous rapportons le cas d’un patient ayant eu un mélanome de l’iris de type fusiforme traité d’abord par une résection chirurgicale et ensuite par énucléation. 21 ans plus tard, son oculariste le réfère à notre département d’oculo-plastie pour prothèse oculaire de plus en plus instable. Dans le socket, nous détectons une masse pigmentée que nous documentons par imagerie et biopsions pour analyse histologique. Il s’agissait d’une récidive du même type de mélanome traité il y a plus de 20 ans. Le bilan d’extension fut négatif. La croissance de la tumeur était rapide depuis, et le patient avait de plus en plus de douleur. Une exentération était réalisée et des séances de radiothérapie lui ont été offertes. RÉSULTATS : Le mélanome de l’iris est le moins agressif de tous les mélanomes uvéaux. En effet, sa croissance est plus lente et il est souvent de type fusiforme B qui est rarement associé à un risque de récidive après traitement et de métastases par conséquent. Localisé et sans extension extra oculaire, il est traité par résection chirurgicale. En cas de récidive locale, il est traité par énucléation et radiothérapie adjuvante. Quelques facteurs de risque de récidive après résection de la tumeur ont été décrits et incluent le type histologique épithélioide et la présence de cellules tumorales aux marges de la résection. Notre patient n’avait aucun de ces critères et a eu une évolution rare de son mélanome. CONCLUSION : Il y a eu probablement une croissance très lente de cette tumeur de l’iris malgré son type histologique et l’absence d’extension extra sclérale au moment de l’énucléation. Comme pour les autres mélanomes uvéaux plus fréquents, le mélanome de l’iris nécessite un suivi à long terme après traitement car une récidive orbitaire expose le patient à un risque de métastases plus élevé. Notre question sur ce qui réveille ces cellules de leur état dormant demeure sans réponse. JOURNÉE ANNUELLE DE LA RECHERCHE EN OPHTALMOLOGIE Exemple de résumé pour les étudiants Répression du récepteur 2B de la sérotonine dans les cellules métastatiques du mélanome choroïdien Cindy Weidmann, Florence Pagé-Larivière et Solange Landreville Département d’ophtalmologie et d’ORL-CCF, Faculté de médecine, Université Laval; CUO-Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec. CONTEXTE ET OBJECTIFS : Le mélanome choroïdien représente la tumeur intraoculaire la plus fréquente chez l’adulte. Ce cancer est fortement métastatique et malgré le traitement efficace de la tumeur primaire, plus de la moitié des patients développent des métastases mortelles principalement au foie. Une signature moléculaire de 12 gènes permet maintenant d’identifier les patients à risque de développer des métastases dès le diagnostic de la tumeur oculaire. Le récepteur 2B de la sérotonine (HTR2B) représente le gène discriminant ayant le plus d’impact dans le pronostic du mélanome choroïdien, mais son rôle dans le potentiel métastatique demeure inconnu. Notre hypothèse est que la réexpression aberrante de HTR2B dans les cellules métastatiques favorise leur survie et leur dissémination hors de l’oeil. Notre étude vise à quantifier l’expression de HTR2B dans les cellules cancéreuses de mélanomes choroïdiens et de caractériser les effets de la répression pharmacologique de ce récepteur sur la prolifération et la migration. MATÉRIEL ET MÉTHODES : Nous avons d’abord caractérisé l’expression de HTR2B par biopuces à ADN et immunobuvardage Western dans des mélanomes choroïdiens métastatiques et non métastatiques. Nous avons également comparé son expression selon le nombre de passages. L’activité du récepteur HTR2B a ensuite été réprimée en utilisant l’inhibiteur spécifique SB204741. La toxicité de l’inhibiteur et son impact sur la prolifération cellulaire ont été évalués par des essais MTS et des analyses en immunofluorescence avec le marqueur de mitose phopho-histone H3. Enfin, le potentiel de migration des cellules traitées a été étudié par des tests de migration en chambre de Boyden. RÉSULTATS : Les analyses du transcriptome indiquent que l’expression du transcrit HTR2B est réduite avec le nombre de passages dans les lignées cancéreuses dérivées de mélanomes choroïdiens métastatiques. Le nombre de passages influence également l'expression de la protéine dans les lignées métastatiques, mais à des passages plus élevés. Les essais de viabilité ont montré une sensibilité variable à l’inhibiteur chez les lignées métastatiques. De plus, il y a diminution du pourcentage de cellules en mitose lors du traitement avec l’inhibiteur. Enfin, les tests de migration ont permis de déterminer que l’inhibiteur réprime le potentiel de migration de certaines lignées métastatiques. CONCLUSION : Nos résultats préliminaires suggèrent que HTR2B joue un rôle dans le potentiel métastatique du mélanome choroïdien. En perspectives, l’interférence ARN sera utilisée pour étudier les voies de signalisation cellulaire activées ou inhibées lorsque HTR2B est réprimé. Ces travaux conduiront au développement d’une thérapie adjuvante afin d’améliorer la survie des patients à haut risque de développer des métastases. JOURNÉE ANNUELLE DE LA RECHERCHE EN OPHTALMOLOGIE Exemple de résumé pour les professionnels/le personnel infirmier Banque de tissus oculaires pour la recherche en vision Patrick Carrier1,2, François A. Auger1,3,4, Sylvain Chemtob5,6, Claude Giasson7, Sylvain Guérin2,3, Solange Landreville2,3, Stéphanie Proulx2,3, Vincent Raymond8, Patrick Rochette2,3, Christian Salesse2,3, Mike Sapieha5,6, Elvire Vauche7, et Lucie Gemain1,3,4. 1LOEX/CMDGT, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital de l'Enfant-Jésus, CHU de Québec; 2CUO–Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; Départements 3d’ophtalmologie et d’ORL-CCF et de 4chirurgie, Faculté de Médecine, Université Laval; 5Département d'ophtalmologie, Faculté de médecine, Université de Montréal; 6Unité de Recherche en ophtalmologie, Centre de recherche de l'Hôpital Maisonneuve-Rosemont, Montréal; 7École d’optométrie, Université de Montréal; 8Laboratoire de génétique moléculaire des systèmes neurosensoriels, Centre de recherche du CHU de Québec (CHUL). Cette infrastructure permet d’obtenir le matériel biologique nécessaire aux différents projets de recherche de plusieurs chercheurs du réseau de recherche en santé de la vision (RRSV). En effet, la banque de tissus oculaires humains provenant de donneurs consentants permet donc aux chercheurs du réseau de collaborer pour mener des recherches originales. Ainsi, la Banque d'yeux du centre universitaire d’ophtalmologie (CUO) joue un rôle de tout premier ordre dans la réalisation de ces divers programmes de recherche en raison du nombre de cornées et de globes oculaires humains qu'elle reçoit annuellement. Lorsque des yeux sont disponibles pour la recherche, la cornée, la rétine, l'épithélium pigmentaire, les cellules de Muller ainsi que les mélanocytes de la choroïde sont prélevés pour la recherche. Des cornées non qualifiées pour les greffes sont également disponibles. Cette infrastructure permet à chaque année d’augmenter le nombre d’utilisateurs et de collaborations entre les chercheurs. En effet, plusieurs chercheurs collaborent activement à divers niveaux pour réaliser des projets dont l’objectif est de mieux comprendre certains processus relevant du domaine de la vision. Le maillage intra-/inter-axes est par-conséquent excellent. Le programme proposé intègre à la fois des expertises dans les domaines de la biologie moléculaire et cellulaire, de la génétique et du génie tissulaire et allie à la fois recherche fondamentale et clinique. Source de financement : Réseau de recherche en santé de la vision du FRQS JOURNÉE ANNUELLE DE LA RECHERCHE EN OPHTALMOLOGIE Exemple (2) de résumé pour les professionnels/le personnel infirmier Contribution de l’infirmière à la recherche clinique en ophtalmologie Jocelyne Boivin, Marthe Mercier, Marcelle Giasson et Béatrice Des Marchais Département d’ophtalmologie et d’ORL-CCF, Faculté de médecine, Université Laval; Centre universitaire d'ophtalmologie, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec; CUO-Recherche, Centre de recherche du CHU de Québec, Hôpital du Saint-Sacrement, CHU de Québec. CONTEXTE ET OBJECTIFS : Depuis plus de deux ans maintenant, le CUO-Recherche emploie deux infirmières pour travailler au projet de recherche des résidents et des ophtalmologistes du département. Leurs expertises en ophtalmologie facilitent la mise en place, le déroulement et permettent de rendre plus efficacement à terme les différents projets auxquels elles participent. Le CUO-Recherche espère ainsi accroître le nombre de ses publications scientifiques. MATÉRIEL ET MÉTHODES : En collaboration avec l’équipe de recherche et la coordonnatrice, les infirmières contribuent activement au recrutement des participants, à l’organisation de rendez-vous et à l’établissement de la communication envers les différents intervenants. Plus spécifiquement pour certains projets, elles participent à la collecte de données en effectuant des examens (acuité visuelle, pachymétrie, tension intraoculaire, test de contrastes, test de Folstein, champs visuels, etc.) ou par la mise à jour de la banque de données sur le mélanome, ou par la consultation des dossiers médicaux. RÉSULTATS : Cinq projets auxquels les infirmières ont été impliquées seront présentés avec une mise en contexte, l’aspect technique et la coordination du projet. Certains projets auraient été beaucoup plus difficiles à réaliser, voire impossibles, sans la présence des infirmières de recherche. CONCLUSION : Par leur jugement clinique développé au cours des années de travail en ophtalmologie, les infirmières de recherche sont en mesure de percevoir d’éventuels problèmes inhérents aux projets ou reliés aux règles d’éthique à respecter, d’en faire part à l’équipe responsable et de participer à l’élaboration de solutions. Cet apport facilite le travail en recherche des résidents et des ophtalmologistes et permet de rendre plus efficacement les projets à terme. À court terme, la recherche clinique aimerait développer le volet des projets avec l’industrie pharmaceutique. Les infirmières seront un atout majeur pour atteindre cet objectif. JOURNÉE ANNUELLE DE LA RECHERCHE EN OPHTALMOLOGIE