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PCA 3 (PROSTATE CANCER GENE 3)
En 1999, est découvert un «pseudo-gène» dénommé
DD3 puis PCA3
(Prostate cancer gene 3).
L’expression de
PCA3 est restreinte à la prostate. Elle est très faible dans
les cellules prostatiques saines, mais il existe une
surexpression de PCA3 dans les cellules cancéreuses
prostatiques (≅ 60 à 100 fois).
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent
chez l’homme de plus de cinquante ans et représente la
seconde cause de mortalité par cancer. Un diagnostic
précoce (ou dépistage) par le toucher rectal et
l’évaluation de la concentration sérique de PSA
(Prostate Specific Antigen)
est proposé en France par de
nombreux praticiens, bien que l’intérêt du dépistage
par le dosage de PSA ait récemment été remis en cause
par la HAS (avril 2012).
Si le toucher rectal et/ou la concentration sérique de
PSA sont anormaux, la réalisation d’une biopsie
transrectale de la prostate, faite sous échographie, est
nécessaire pour rechercher l’existence ou non d’un
cancer de la prostate.
Si la biopsie est positive, le diagnostic de cancer est posé.
Le traitement mis en place dépend de l’âge, de l’espérance
de vie et de l’agressivité du cancer (chirurgie,
radiothérapie, hormonothérapie ou surveillance).
Si la biopsie est négative, une surveillance est proposée,
par dosages du PSA et renouvellement des biopsies en
fonction de l’âge du patient et/ou de l’évolution de la
valeur du PSA (cinétique d’augmentation du PSA ou
«PSA velocity»).
L’antigène PSA est un marqueur spécifique de la
prostate, mais non du cancer de la prostate :
l’hyperplasie bénigne de la prostate (ou adénome de la
prostate) ainsi que les infections ou inflammations
peuvent également être responsables d’une
augmentation de ce paramètre. Par ailleurs, on observe
environ 15 % de cancers de la prostate chez les sujets
ayant un PSA normal. Ainsi, le test PSA est peu sensible
et il manque de spécificité (nombreux faux négatifs,
faux positifs et biopsies inutiles). De fait, chaque test
PSA positif entraîne une ou plusieurs biopsies, ce qui
comporte plusieurs inconvénients : coût élevé pour le
système de santé, inconfort pour le patient et cause
d’inquiétude et d’appréhension, risque d’infections
et/ou risque hémorragique. D’où l’intérêt de nouveaux
marqueurs pour aider à la décision de biopsies
prostatiques.
Test de 2e intention :
– aide au diagnostic du cancer de la prostate, chez les
patients ayant un PSA élevé mais une première série de
biopsies prostatiques négative ;
– élément pronostique chez les patients ayant une
concentration sérique anormale de PSA et un résultat
normal sur la biopsie ;
– aide au clinicien dans sa décision de renouveler ou
non une indication de biopsies prostatiques chez un
patient.
Test discuté en première intention, pour décider d’une
première série de biopsie lorsque les autres arguments
sont incertains (ex : PSA compris entre 2,5 et 10 ng/ml).
Il pourrait aussi aider à évaluer l’agressivité potentielle
d’une tumeur déjà objectivée.
PRELEVEMENT - CONSERVATION - TRANSPORT
Se reporter au référentiel des examens de biologie
médicale Biomnis en ligne pour les conditions de
prélèvement et conservation-transport.
Test PROGENSA™ PCA3. Technique de biologie
moléculaire sur cellules prostatiques.
Pour le diagnostic de cancer de la prostate, le test PCA3
a une sensibilité légèrement inférieure ou égale à celle
du PSA (66 à 89 %), mais une spécificité nettement
meilleure (66 à 89 %).
L’interprétation repose sur l’analyse du rapport (ARNm
PCA3 / ARNm PSA) x 1000 ou score PCA3. Ce rapport est
indépendant du volume prostatique. Le score
habituellement retenu pour considérer le test PCA3
comme positif ou négatif est de 35.
– Score PCA3/PSA < 35 Probabilité faible d’avoir un
cancer diagnostiqué sur des biopsies ultérieures.
– Score PCA3/PSA > 35 Probabilité élevée d’avoir un
cancer sur des biopsies ultérieures.
Le risque de positivité des biopsies prostatiques croît en
fonction du score PCA3. Le score PCA3 devrait être
utilisé en conjonction avec d’autres éléments cliniques
(antécédents familiaux, antécédent personnel de
biopsies, toucher rectal), biologiques (PSA sérique) et
radiologiques, pour décider d’une nouvelle série de
biopsies prostatiques. Il apporte dans tous les cas un
gain diagnostique et est un prédicteur indépendant de
la positivité des biopsies.
PROSTATE CANCER GENE 3
RECOMMANDATIONS PREANALYTIQUES