L`Être Humain, être en devenir

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CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
L’ÊTRE HUMAIN, UN ÊTRE EN DEVENIR
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Ainsi commence toute aventure humaine.
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
MAISON DE LA PHILOSOPHIE
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conférence N°1600-136
L’ÊTRE HUMAIN, UN ÊTRE EN DEVENIR
L’homme créateur de lui-même
conférence d’Éric Lowen donnée le 21/03/2009
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Comme Pic de la Mirandole l’avait déjà dit dans son Oraison de la dignité humaine, l’être
humain est une créature inachevée et doit s’achever lui-même. On ne naît pas humain, on le
devient. Que signifie ce principe de “devenir humain" ? La nature humaine ne suffit-elle pas
pour avoir la qualité humaine ? Ce devenir individuel est-il en relation avec le devenir du
monde ? À quel moment pouvons-nous dire que nous avons achevé notre devenir ?
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L’ÊTRE HUMAIN, UN ÊTRE EN DEVENIR
L’homme créateur de lui-même
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Le même individu peut devenir un soldat SS ou un Saint.
Cela dépend des circonstances et des choix personnels.
Noam Chomsky
Deux heures de lucidité, 2003
I
LA DÉCOUVERTE DU MONDE EN DEVENIR ET D’UN ÊTRE EN DEVENIR
1 - La découverte du monde en perpétuel devenir avec la révolution cosmologique du 20ème siècle
2 - Découvertes complétées par celles des révolutions biologiques et anthropologiques
3 - Le dévoilement de la nature réelle de l’homme : être en devenir et être du devenir
4 - La remise en cause des sagesses fondées sur une vision statique du monde et de l’homme
II
LES PHILOSOPHIES TRADITIONNELLES : L’HOMME EN NON-DEVENIR
1 - Penser le Cosmos statique revient à penser l’Être Humain de manière statique et fixiste
2 - L’Être Humain pensé comme une créature, achevée et parfaite
3 - L’homme pensé à partir de l’adulte
4 - L’Être Humain est conditionné par des forces externes (naturelles ou surnaturelles)
5 - L’Être Humain est conditionné par sa nature interne, il ne peut y échapper
6 - L’Être Humain est enfermé dans un destin extérieur à lui-même, un enfermement existentiel
III
L’HOMME, UN ÊTRE EN DEVENIR - COMMENT DEVIENT-ON UN ÊTRE HUMAIN ?
1 - On ne naît pas humain, on le devient : l’Être Humain est une construction
2 - Différencier l’appartenance à l’espèce et le développement des caractéristiques humaines
3 - La leçon de la création biologique de l’homme : embryogenèse, organogenèse, spécialisation
4 - La spécificité du développement humain : sa principale phase de développement est postnatale
5 - Un devenir à tous les niveaux de notre être : corporel, psychique et spirituel
6 - Le devenir humain : une croissance en complexité, une complexification ontologique
IV
L’HOMME, ÊTRE DU DEVENIR - COMMENT DEVIENT-ON SOI-MÊME ?
1 - Après la construction de la personnalité, il faut encore devenir soi
2 - Un potentiel initial quasi-infini, une infinité de devenirs potentiels
3 - Actualisation de ces potentiels et différenciation de soi
4 - La création d’un sujet : organisme différencié, historisé et individualisé
5 - Une machine à créer son monde, une machine à créer le monde
6 - La spécificité humaine : un être en devenir qui pense son devenir
V
LES CONSÉQUENCES PHILOSOPHIQUES
1 - Un monde en perpétuel devenir pour un être en perpétuel devenir
2 - Ce principe de devenir implique une liberté existentielle fondamentale
3 - L’Être Humain n’est pas enfermé dans un destin ou une finalité
4 - La responsabilité sociale dans le devenir humain individuel (acte I)
5 - La responsabilité individuelle dans son devenir (acte II)
6 - L’Être Humain est auto-créateur de lui-même, le passage à un devenir actif et non plus passif
7 - La nécessité de maintenir cet état d’apprentissage, d’évolution et de dépassement de soi
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VI
CONCLUSION
1 - Accepter positivement ce principe de perpétuel devenir : oser devenir !
2 - La réalisation humaine, résultat du devenir individuel
ORA ET LABORA
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Document 1 : Le début du devenir de l’homme commence avant sa propre naissance : c’est la longue
histoire contingente qui a aboutit à ce que nous sommes, à la fois comme membre d’une espèce (homo
sapiens sapiens) et comme un individu différencié et unique. Chacun d’entre-nous est le résultat d’une
évolution de près de 13 milliards d’années.
Combien entre-t-il de nous-mêmes dans l'homme que nous sommes ? Si peu...
Abandonné vagissant sur une île déserte, que serais-je aujourd'hui ? Un anthropoïde
moins évolué que l'homme de la pierre. Tout mon savoir n'est que tradition accumulée. Il
a fallu des milliers de siècles et autant de milliards d'êtres humains pour faire de moi
celui-ci qui parfois se figure que ses pensées ne sont qu'à lui... Cet humain qui chaque
jour se fait, - que chaque jour fait, que chaque être approché aide à faire ou défaire : qui
l'a aidé plus que toi, Diégo [un ami de l’auteur] ? De quelle amitié ai-je tiré plus de
richesses ?
Vercors (1902-1991)
Portrait d'une amitié, 1946
Document 2 : Si nous avons bien une nature humaine, déterminée par des caractéristiques génétiques, il
n’existe pas ensuite d’archétypes dans la manière d’être humain. Simone de Beauvoir a longtemps
combattu ce genre de croyances à l’égard de la condition de la femme, c’est l’idée centrale de son célèbre
livre Le deuxième sexe, dont les analyses fondamentales s’appliquent aussi aux hommes.
Les femmes d'aujourd'hui sont en train de détrôner le mythe de la féminité ; elles
commencent à affirmer concrètement leur indépendance ; mais ce n'est pas sans peine
qu'elles réussissent à vivre intégralement leur condition d'être humain. Élevées par des
femmes, au sein d'un monde féminin, leur destinée normale est le mariage qui les
subordonne encore pratiquement a l'homme ; lu prestige viril est encore loin d'être
efface : il repose, encore sur de solides bases économiques et Sociales. Il est donc
nécessaire d'étudier avec soin le destin traditionnel de la femme. Comment la femme faitelle l'apprentissage de sa condition, comme l'éprouve-t-elle, dans quel univers se trouvet-elle entérinée, quelles évasions lui sont permises, voilà ce que je chercherai à décrire.
Alors seulement nous pourrons comprendre quels problèmes se posent aux femmes qui,
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héritant d'un lourd passé, s'efforcent de forger un avenir nouveau. Quand j'emploie les
mots «femmes» ou «féminin», je ne me réfère évidemment à aucun archétype, à aucune
immuable essence ; après la plupart de mes affirmations il faut sous-entendre «dans
l'état actuel de l'éducation et des mœurs». Il ne s'agit pas ici d'énoncer des vérités
éternelles mais ce décrire le fond commun sur lequel s'enlève toute existence féminine
singulière.
On ne naît pas femme on le devient. Aucun destin biologique, psychique, économique ne
définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine. C'est l'ensemble de la
civilisation qui élabore ce produit intermédiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de
féminin.
Simone de Beauvoir (1908-1986)
Le Deuxième Sexe, t. II, L'Expérience vécue, 1949
Document 3 : Le devenir est à l’œuvre même dans ce que nous considérons souvent comme le plus
instinctif et inné en nous. C’est par exemple le cas de “l’instinct maternel” qui est en fait une construction lié
à la socialisation de la mère et de son enfant. Élisabeth Badinter l’explique.
À parcourir l'histoire des attitudes maternelles, naît la conviction que l'instinct maternel
est un mythe. Nous n'avons rencontré aucune conduite universelle et nécessaire de la
mère. Au contraire, nous avons constaté l'extrême variabilité de ses sentiments, selon sa
culture, ses sentiments, ses ambitions, ou ses frustrations. Comment, dès lors, ne pas
arriver à la conclusion, même si elle s'avère cruelle, que l'amour maternel n'est qu'un
sentiment et comme tel, essentiellement contingent. Ce sentiment peut exister ou ne pas
exister; être ou disparaître.
Élisabeth Badinter (1944-)
L'amour en plus, 1980
Document 4 : Puisque le devenir de l’homme est ouvert, l’éducation n’est plus un luxe mais une nécessité.
Une grande partie de ce que nous serons dépendra de la possibilité que nous aurons de développer nos
potentiels humains grâce à l’éducation. De plus, l’éducation doit aussi prendre en compte, dans ses
méthodes autant que dans ses objectifs, que l’homme est un être en devenir. L’objectif de l’éducation ne
peut donc plus se limiter à garantir le futur l’adulte (conception statique de l’homme), elle doit permettre à
l’adulte de continuer à devenir, de continuer à pouvoir apprendre par lui-même (conception en devenir de
l’homme).
L’homme ne peut devenir homme que par l’éducation Il n’est que ce que l’éducation fait
de lui... L’homme peut ou bien être simplement dressé, dirigé, mécaniquement instruit,
ou bien être réellement éclairé... L’éducation n’est pas encore à son terme avec le
dressage. En effet, il importe avant tout que les enfants apprennent à penser. Cela
concerne les principes dont toutes les actions découlent... Voici un principe de l’art de
l’éducation que particulièrement les hommes qui font des plans d’éducation devraient
avoir sous les yeux : on ne doit pas seulement éduquer des enfants d’après l’état présent
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de l’espèce humaine, mais d’après son état futur possible et meilleur, c’est-à-dire
conformément à l’idée d’humanité et à sa destination totale.
Kant (1724-1804)
Réflexions sur l’éducation
Document 5 : Lecteur attentif des philosophes présocratiques, plus particulièrement d’Héraclite d’Éphèse,
Nietzsche avait compris le principe de devenir qui anime l’ensemble de la condition humaine, et la nécessité
pour tout individu, d’assumer ce devenir et de l’investir comme projet d’existence pour se dépasser luimême.
Lorsque Zarathoustra arriva dans la ville la plus proche des bois, il y trouva une grande
foule assemblée sur la place publique : car on avait annoncé qu’un danseur de corde
allait se montrer. Et Zarathoustra parla au peuple et lui dit :
“Je vous enseigne le Surhomme. L’homme est quelque chose qui doit être surmonté.
Qu’avez-vous fait pour le surmonter ?
Tous les êtres jusqu’à présent ont créé quelque chose qui les dépasse, et vous voulez
être le reflux de ce grand flot et retourner à la bête plutôt que de surmonter l’homme ?
Qu’est le singe pour l’homme ? Un objet de risée ou une honte douloureuse. Et c’est ce
que doit être l’homme aux yeux du Surhomme : un objet de risée ou une honte
douloureuse.
Vous avez franchi le chemin qui va du ver jusqu’à l’homme, et à beaucoup d’égards, vous
êtes restés ver. Autrefois vous avez été singe et maintenant encore l’homme est plus
singe qu’aucun singe.
Le plus sage d’entre vous n’est lui-même qu’une chose disparate et hybride : mi-plante,
mi-fantôme. Or, vous ai-je invités à devenir fantôme ou plante ?
Voici, je vous enseigne le Surhomme !
Le Surhomme est le sens de la terre. Que votre volonté dise : que le Surhomme soit le
sens de la terre.
Je vous en conjure, mes frères, restez fidèles à la terre et ne croyez pas ceux qui vous
parlent d’espoirs supraterrestres ! Ce sont des empoisonneurs, qu’ils le cachent ou non.
Ce sont des contempteurs de la vie, des moribonds et des empoisonnés eux-mêmes, la
terre est fatiguée d’eux : qu’ils s’en aillent donc !
Autrefois le blasphème envers Dieu était le plus grand blasphème, mais Dieu est mort et
avec lui sont morts ces blasphémateurs. Ce qu’il y a de plus terrible maintenant, c’est de
blasphémer la terre et d’accorder plus de prix aux entrailles de l’impénétrable qu’au sens
de la terre !
Jadis l’âme regardait le corps avec dédain, et rien alors n’était plus haut que ce dédain :
elle le voulait maigre, hideux, affamé ! C’est ainsi qu’elle pensait lui échapper, à lui et à la
terre !
Oh ! cette âme était elle-même encore maigre, hideuse et affamée : et la cruauté était la
volupté de cette âme.
Mais, vous aussi, mes frères, dites-moi : votre corps, qu’annonce-t-il de votre âme ?
Votre âme n’est-elle pas pauvreté, ordure et pitoyable suffisance ?
En vérité, l’homme est un fleuve sale. Il faut être océan pour pouvoir, sans se souiller,
recevoir un fleuve impur.
Voici, je vous enseigne le Surhomme : il est cette mer où peut s’abîmer votre grand
mépris.
Que peut-il vous arriver de plus sublime que l’heure du grand mépris ? L’heure où votre
bonheur même se change en dégoût, ainsi que votre raison et votre vertu.
L’heure où vous dites : “Qu’importe mon bonheur ! Il est pauvreté, ordure et pitoyable
suffisance. Or, mon bonheur devrait légitimer l’existence elle-même !”
L’heure où vous dites : “Qu’importe ma raison ? Est-elle avide de savoir, comme le lion de
nourriture ? Elle est pauvreté, ordure et pitoyable suffisance !”
L’heure où vous dites : “Qu’importe ma vertu ! Elle ne m’a pas encore fait délirer. Je suis
fatigué de mon bien et de mon mal ! Tout cela n’est que pauvreté, ordure et pitoyable
suffisance.”
L’heure où vous dites : “Qu’importe ma justice ! Nulle ardeur ne couve en moi. Or, le juste
est pareil à un charbon ardent !”
L’heure où vous dites : “Qu’importe ma pitié ! La pitié n’est-elle pas la croix où l’on cloue
celui qui aime les hommes ? Mais ma pitié n’est pas une crucifixion.”
Avez-vous jamais parlé ainsi ? Avez-vous jamais crié ainsi ? Hélas ! que ne vous ai-je
entendus crier ainsi !
Ce ne sont pas vos péchés, c’est votre suffisance qui clame contre le ciel, c’est votre
avarice, même dans le péché, qui clame contre le ciel !
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Où est donc l’éclair qui vous léchera de sa langue ? Où est la folie qu’il faudrait vous
inoculer ?
Voici, je vous enseigne le Surhomme : il est cet éclair, il est cette folie !”
Lorsque Zarathoustra eut parlé ainsi, quelqu’un dans la foule s’écria : “Nous avons assez
entendu parler du danseur de corde ; faites-nous-le donc voir maintenant !” Et tout le
peuple rit de Zarathoustra. Mais le danseur de corde, qui croyait que l’on avait parlé de
lui, se mit à l’ouvrage.
Friedrich Nietzsche (1844-1900)
Ainsi parlait Zarathoustra, § 3
Document 6 : Devenir individuel ou devenir collectif, le devenir de l’être est libre, ouvert. Les surprises de
l’évolution sont telles que nous ne pouvons pas présumer des développements futurs de notre devenir en
fonction de la progression linéaire de notre devenir passé. Être humain, c’est se tourner vers le futur à partir
du présent et en prenant assise sur notre passé.
L'évolution de l'Homme a commencé il y a 7 millions d'années par l'acquisition de la
station érigée bipède. Les Australopithèques, les premiers primates qui marchaient
debout et étaient occasionnellement arboricoles, ont occupé une grande partie de
l'Afrique entre 5 et 2 millions d'années. Dès 2,5 millions d'années, les Homo habilis, issus
des Australopithèques, acquièrent le langage articulé et inventent l'outil. Avec eux débute
la fabuleuse aventure culturelle des hommes de la Préhistoire. Ce sont les Homo erectus,
issus des Homo habilis, vers 1,8 million d'années, qui vers 1,7 million d'années quittent le
berceau africain de l'humanité et qui acquièrent vers 1,5 million d'années le sens de
l'harmonie et de l'esthétique lorsqu'ils sont capables de fabriquer de magnifiques bifaces
qui présentent une symétrie bilatérale et bifaciale. Vers 400 000 ans, à la limite nord des
zones tempérées chaudes de l'Eurasie, ils domestiquent le feu, formidable moteur
d'hominisation, et ils peuvent alors pénétrer dans les zones tempérées-froides.
C'est vers 100 000 ans que les Néandertaliens ou les proto Cro-Magnon précurseurs de
l'homme moderne, enterrent leurs morts, pratiquent des rites funéraires, témoignages de
l'émergence de la pensée religieuse. À partir de 35 000 ans, les hommes modernes,
Homo sapiens sapiens ou homme de Cro-Magnon, au front haut, inventent l'art, art
mobilier et art pariétal, fabriquent des éléments de parure, témoignages du
développement de la pensée symbolique. Vers le 8ème et le 7ème millénaire avant notre
ère, dans différentes régions de la planète (Anatolie, Afrique sud-saharienne, sud-est
asiatique et Chine du Sud, Amérique centrale), les hommes rompent l'équilibre avec la
nature, ils ne vivent plus simplement de cueillette, de chasse et de pêche, mais
deviennent producteurs de nourriture, agriculteurs et pasteurs. [...] Aujourd'hui, l'évolution
culturelle a pris le pas sur l'évolution biologique, l'Homme est devenu un apprenti sorcier,
capable d'agir sur les principaux facteurs de l'évolution, l'environnement, la sélection
naturelle, il peut même manipuler son patrimoine génétique.
L'Homme doit se souvenir qu'il fait partie intégrante du milieu naturel, qu'il est constitué
de cellules, de protéines, d'acides aminés et qu'il ne pourra jamais s'affranchir des
racines qui l'enchaînent à ses lointaines origines et à son environnement. L'unité de
l'espèce humaine, dont tous les individus sont issus d'un ancêtre commun daté de 2,5
millions d'années, nous enseigne la tolérance et le respect de chaque Homme.
Depuis le 2 octobre 1999, l'Humanité a dépassé 6 milliards d'hommes répartis à travers
plus de 200 états. Il est urgent de créer une nouvelle éthique planétaire capable de gérer
l'avenir de l'Homme, d'assurer la conservation du patrimoine culturel et spirituel de toutes
les cultures, de garantir la dignité absolue de tous les êtres humains, d'assurer l'harmonie
entre l'Homme et son environnement. C'est, pour le troisième millénaire, un défi à
l'échelle planétaire.
Henry de Lumley
La longue marche de l'homme, in Il y a 450 000 ans, Tautavel
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POUR APPROFONDIR CE SUJET, NOUS VOUS CONSEILLONS
- Les cours et conférences sans nom d’auteurs sont d’Éric Lowen -
Revue de philosophie “ALDÉRAN”
- N°27 : Le plus vaste horizon du monde, par William Ruthenford
- N°28 : Le destin de l’humanité, du désenchantement au réenchantement, par William Ruthenford
- N°29 : La seconde mort de dieu, par William Ruthenford
Conférences sur l’aventure de l’Humanité,
expression du devenir de l’homme au niveau de l’Humanité
- Les origines préhistoriques de l’Être Humain
- L’invention de l’outil, des premiers galets taillés à internet
- L’invention du feu, Une conquête décisive dans l’aventure humaine
- L’invention de la religion, l’invention du sacré et des religions
- La naissance de l’art, L’émergence des productions esthétiques
- Les civilisations paléolithiques, premières civilisations de l’Humanité
- La révolution néolithique
- L'invention de l'agriculture et de la domestication des animaux
- L’invention des sociétés
- L'invention de la ville et de l'urbanisme, la révolution urbaculturelle
- L’invention de l’écriture
- L’invention du calendrier, Le début de la maîtrise du temps
- L’invention des chiffres et des mathématiques
- L’invention du droit et des lois, du code d’Hammourabi au Code Civil
- L’invention de la métallurgie, l'aventure des métaux
- L’invention de la Science et des sciences, le début de la conquête des savoirs
- La révolution Gutenberg, l’invention de l’imprimerie
- La révolution thalassoculturelle, l’aventure de la maîtrise de la mer
- La révolution machiniste, les pouvoirs d’éphaïstos
- La révolution énergétique, la quête de l'énergie dans les sociétés modernes
- La révolution télécommunicationnelle, l’invention de l’ère des télécommunications
- La revanche d’icare, la révolution icarienne ou l’invention de la maîtrise de l’air
- La révolution informatique, le début des civilisations numériques
- L'appel des étoiles, l'élan de l'humanité vers l'espace
- Les étapes futures de l’odyssée de l’humanité
1000-031
1000-044
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Cycles de cours thématiques
- 1302 - Introduction à la condition humaine : La nature du monde et la nature de l’Être Humain ; La
conscience ; Personnalité et individualité ; Le libre-arbitre et la liberté ; Transcendance et évolution ; La
voie de l’éveil
Conférences sur le monde en devenir
- L’évolution créatrice, l’auto-création du monde
- La temporalisation du réel, la revanche de Chronos
- La nécessité du Hasard, le chaos créateur
- L’infinité des champs du réel, les possibilités infinies du devenir du monde
- Le jeu du chaos et de l’harmonie dans le cosmos
- Éloge de l’impermanence
- Cosmodiversité et biodiversité, l’élan de la complexification du monde
1600-124
1600-183
1600-091
1600-135
1600-061
1600-090
1600-086
Conférences sur la nature humaine
- Comment penser l’homme aujourd’hui ? Introduction à l’humanisme moderne
- L’invention de l’homme - Comment l’idée de l’Homme est venue aux hommes
- La nature humaine - le socle fondateur naturel de tous les êtres humains
1600-011
1600-163
1600-159
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- La place de l’homme dans le cosmos - le roseau pensant face au Cosmos
- L’être humain, un animal comme les autres : l’Homo Sapiens
- Le sens spirituel des origines animales de l’humanité
- Éloge du corps, réhabilitons le corps !
- La complexité humaine : corps-âme-esprit
- La matière de l’esprit, l’origine matérielle, naturelle et contingente de l’esprit
- La raison dans l’être humain - pour une anthropologie de la raison
- La pensée magique, pensée primaire de l’homme - l’homme, animal irrationnel
- Psychologie évolutionniste et nature humaine, par Alain Pintureau
- La sociétalité de l’homme, sociétalité ne fait pas sociabilité
- La culturalité de l’homme - rôle et implications de la culturalité de l’homme
- La genèse des cultures - l’origine naturelle des cultures
- L’individualité de l’homme - nécessité et valeur de l’individualisme
- Universalité de l’Humanité et unicité de l’Individu
- L’être humain, un être en devenir, l’homme créateur de lui-même
- Homo praedator, l'homme est un prédateur universel
- L’origine darwinienne du bien et du mal, l'origine évolutionniste de l’éthique
- Ancienneté et nouveauté de l’humanité
- L’être humain, la femme et l’homme : l'égalité ontologique de la femme et de l'homme
- La dignité de l’homosexualité - l’égalité anthropologique des sexualités
- Réhabiliter le désir - la positivité ontologique du désir
- Éloge du plaisir, la vertu du plaisir pour l'épanouissement humain
- Éloge de la sexualité hédoniste - la positivité de la sexualité pour la condition humaine
1600-043
1600-111
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1600-115
1600-047
Conférences sur les implications philosophiques de ces notions
- Sagesses d’hier, sagesses d’aujourd’hui
- Pour en finir avec la métaphysique
- Le sens de la vie, de l’universel au particulier
- La dignité humaine, un état à conquérir
- De la connaissance de soi et du monde
- La raison dans l’Être Humain
- Philosophie et humanisme
- Philosophie et vie quotidienne
- L’image fantasmée de l’Afrique
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1600-107
1600-038
1600-130
1600-105
1600-221
1600-158
1600-001
1600-208
Conférences sur les implications bioéthiques de ces notions
- Le statut du corps humain
- Le droit à l’avortement
- Le droit à l’euthanasie, l’ultime liberté humaine
- Le clonage humain, entre fantasme et réification de l’homme
- Le don d’organes, une victoire de la vie sur la mort
1600-147
1600-146
1600-110
1600-150
1600-025
Conférences sur les implications collectives,
au niveau de l’aventure de l’Humanité, de ces notions
- Le devenir de l’Humanité
- L’aventure humaine
- La conquête des libertés
- Connaissance et liberté, ignorance et servitude
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Quelques livres et revues sur le sujet
- Le long apprentissage du temps, Sylvie Droit-Volet, Pour la science, N°328, février 2005
- Cerveau en réparation, Fred Cage, Pour la science, N°317, mars 2004
- L’Avenir n’est pas écrit, Albert Jacquard et Axel Kahn, Bayard, 2001
- Les enfants du soleil, histoire de nos origines, André Brahic, Nil, 2000
- Qu’est ce que l’humain ?, Collectif, Université de tous les savoirs, Odile Jacob, 2000
- La complexité humaine, Edgar Morin, Flammarion, 1994
- XY, de l’identité masculine, Élisabeth Badinter, Odile Jacob, 1992
- La sculpture de soi, Michel Onfray, Grasset, 1993
- L’héritage de la liberté, de l’animalité à l’humanité, Albert Jacquard, Seuil, 1991
- Le paradigme perdu : La nature humaine, Edgar Morin, Seuil, 1979
- L’homme, introduction à l’étude de la biologie humaine, Jean Rostand, Gallimard, 1941
Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-136 : “L’être Humain, un être en devenir” - 20/11/2002 - page 11
- L’évolution créatrice, Henri Bergson (1907), Éditions Rombaldi, 1967
- Émile, ou de l’éducation, Jean-Jacques Rousseau (1762), Garnier-Flammarion, 1966
- Essai sur l’entendement humain, John Locke, 1690
Association ALDÉRAN © - Conférence 1600-136 : “L’être Humain, un être en devenir” - 20/11/2002 - page 12
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