SOGC News Release

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Le 19 mars 2013
La SOGC publie une nouvelle directive clinique sur la chimiothérapie
contre le cancer pendant la grossesse
Ottawa (Ontario) – Un diagnostic de cancer peut forcer le report d’une grossesse, ou gravement la
compliquer. Lorsqu’il survient pendant la grossesse, il influence considérablement les possibilités de traitement
disponibles. C’est pourquoi la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada a produit une directive
clinique visant à assurer que les femmes en âge de procréer qui doivent se soumettre à une chimiothérapie
peuvent obtenir les conseils dont elles ont besoin relativement aux risques liés à une grossesse pendant le
traitement, et à guider les professionnels de la santé qui doivent prendre en charge des femmes enceintes qui
prennent des médicaments contre le cancer. Publiée dans le numéro de mars 2013 du Journal d’obstétrique et
gynécologie du Canada, cette directive clinique vise à aider les fournisseurs de soins à entamer un dialogue
actif, à répondre aux questions, et à fournir toute clarification additionnelle demandée par leurs patientes.
Au Canada, plus de 9 % des 1,2 million de cas de cancer diagnostiqués chaque année chez les adultes
touchent des personnes âgées de 20 à 44 ans, et près du deux tiers de ces diagnostics touchent des femmes.
Bien que l’apparition d’un cancer pendant la grossesse soit tracassante mais rare (0,02 % à 0,1 % des
grossesses annuellement), on s’attend à ce que l’incidence augmente en raison de la hausse du nombre de
Canadiennes choisissant de repousser l’âge auquel elles deviennent enceintes et qui, en raison de leur âge,
doivent faire face à des problèmes de santé liés à l’âge, dont le cancer.
Les Canadiens doivent aussi savoir qu’environ 50 % des grossesses au Canada sont imprévues.
Conséquemment, bon nombre de femmes se trouvent exposées à des médicaments contre le cancer avant
même de savoir qu’elles sont enceintes. Les femmes enceintes atteintes d’un cancer ont à faire des choix
difficiles, comme décider si elles acceptent ou non de se soumettre à un traitement, même lorsque leur vie est
en danger, parce qu’elles craignent d’être exposées à des médicaments qui pourraient causer du tort à leur
fœtus.
« Bien que les données montrent clairement que les traitements de chimiothérapie entrepris pendant le
premier trimestre peuvent causer des torts considérables et irréparables au fœtus, les gens seraient surpris
d’apprendre qu’un traitement de grande nécessité administré pendant les deuxième et troisième trimestres
peuvent être bénéfiques pour la mère, tout en n’entraînant que des risques limités en ce qui concerne le
développement sain et normal du bébé », explique le Dr Gideon Koren, l’auteur principal de la nouvelle
directive clinique.
Si le cancer est diagnostiqué avant la conception, la prévention de la grossesse est l’un des principaux points
à aborder dans le cadre des discussions avec la patiente. Un plan de contraception est élaboré en vue
d’obtenir l’efficacité maximale en fonction des effets secondaires possibles de la chimiothérapie et du cancer
qu’elle est sensée combattre.
Si le cancer est diagnostiqué pendant la grossesse, il faut porter une attention particulière à l’influence qu’aura
l’exposition aux médicaments utilisés, que l’on sait avoir un effet irréversible sur la croissance, la structure et le
fonctionnement normaux d’un embryon ou d’un fœtus en développement. Les effets varient grandement en ce
qui a trait à la sévérité et à l’ampleur, et comprennent la mort (fausse couche ou mortinaissance), les
malformations, une fonction déficiente des organes, une fertilité déficiente et des modifications génétiques
permanentes.
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« En ce qui concerne les effets potentiels d’un médicament contre le cancer sur la mère et son bébé, le niveau
de risque dépend de sa facilité à pénétrer le placenta, de la dose administrée, de la durée du traitement, et de
la période de la grossesse pendant laquelle il est administré », explique le Dr Cynthia Maxwell, co-auteure de
la directive clinique.
Bien que la chirurgie soit généralement considérée comme étant sûre pendant la grossesse, il existe peu de
données relatives à l’innocuité de certains médicaments utilisés pour traiter le cancer.
La SOGC a constaté l’absence de lignes directrices sur l’utilisation de la chimiothérapie chez les femmes qui
ne sont pas enceintes, mais en âge de procréer. Elle a aussi reconnu l’absence de lignes directrices sur
l’utilisation de la chimiothérapie lorsqu’elle est indiquée pendant la grossesse.
Ce qui est difficile à déterminer en ce qui a trait à la chimiothérapie pendant la grossesse, c’est la meilleure
façon d’atteindre un équilibre entre la santé de la mère et celle du fœtus à naître. La SOGC est confiante que
ces lignes directrices nous aiderons à atteindre cet équilibre avec succès.
-30Relations avec les médias :
Natalie Wright, Communications et éducation publique, SOGC
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À propos de la SOGC
La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC) est l’une des plus anciennes organisations
nationales de spécialité au Canada. Fondée en 1944, la Société a pour mandat de promouvoir l’excellence
dans la pratique de l’obstétrique-gynécologie et la santé des femmes par le leadership, le plaidoyer, la
collaboration et l’éducation. La SOGC représente des obstétriciens-gynécologues, des omnipraticiens, des
infirmières, des sages-femmes et des professionnels paramédicaux œuvrant dans le domaine de la santé
sexuelle et génésique. Pour obtenir plus de renseignements, veuillez consulter le site Web www.sogc.org.
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