
Phytosanitaire
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3/2013  Horticulture Romande
Symptômes
La grandeur et la couleur claire de ces 
insectes suceurs attirent rapidement 
l’attention, de même que les sécrétions 
cireuses des larves sur les feuilles et les 
tiges. Le miellat sécrété rend les feuilles 
gluantes, elles présentent souvent une 
couche fongique noire. Lors d’une forte 
invasion dans les vignobles et les ver-
gers, cette couche ainsi que les sécré-
tions de cire salissent les fruits et mènent 
à une perte de qualité.
Biologie
Les populations passent l’hiver sous forme 
d’œufs dans l’écorce des plantes-hôtes. En 
mai environ, les larves blanches éclosent 
et commencent à sucer la sève élaborée 
par le phloème à la surface inférieure des 
feuilles et sur les rameaux. Les larves 
(nymphes) sont recouvertes d’une grande 
quantité de filaments de cire blanche et 
disposent d’une bonne capacité de saut. 
Les insectes adultes apparaissent après la 
dernière mue, en juillet. Leur taille est de 
7 à 8 mm et les ailes gris clair au reflet 
bleuté sont recouvertes de petits flocons 
cireux. Les cicadelles blan ches pour-
suivent leur activité suceuse jusqu’à fin 
octobre et déposent ensuite leurs œufs 
dans les écorces des rameaux et des 
troncs des plantes-hôtes. Il n’y a qu’une 
seule génération par année. Comme tant 
d’autres insectes suceurs, elles aussi pro-
fitent des hautes températures et du léger 
La cicadelle blanche (appelée aussi cica-
delle pruineuse) appartient à la famille 
des Flatidés. Elle est originaire d’Amérique 
du Nord et a été aperçue pour la première 
fois sur le continent européen en Italie, en 
1979. Depuis, elle s’est propagée dans 
toute la moitié méridionale de l’Europe. 
Constatée au Tessin en 1993, il semble 
qu’à l’heure actuelle, son rayon d’action 
se limiterait à la partie sud des Alpes.
Plantes-hôtes
L’éventail des plantes-hôtes de ces cica-
delles est très large. Il comprend quelque 
300 espèces connues: arbres forestiers et 
d’ornement, arbustes, arbres fruitiers 
mais aussi plantes de vigne et même 
plantes herbacées. Son espace vital est lui 
aussi très varié: jardins, vergers d’arbres 
fruitiers, vignobles, buissons, berges boi-
sées, bosquets plantés le long des routes.
stress dû à la sécheresse de leur plante-
hôte comme lors de l’année caniculaire, 
en 2003, où elles ont fortement proliféré.
Tout comme les pucerons, les cicadelles 
blanches sécrètent un miellat en abon-
dance qui recouvre les feuilles d’une 
couche gluante sur laquelle se déve-
loppent des fumagines, qui empêchent 
la photosynthèse. Ce miellat est cepen-
dant une source riche en sucre pour les 
abeilles.
Mesures
En général, les plantes supportent bien 
une période d’invasion prolongée. Si des 
mesures de lutte sont à prendre, c’est 
tout au plus pour des raisons optiques. 
Pour cela, il est possible de gicler les 
plantes isolées atteintes avant l’appari-
tion des insectes adultes ailés (avant fin 
juin) avec un jet d’eau assez puissant ou 
d’utiliser de l’eau savonneuse comme 
pour la lutte contre les pucerons. Mais 
ces mesures ainsi que l’emploi d’insecti-
cides déciment aussi les insectes pollini-
sateurs attirés par le miellat et les es-
pèces auxiliaires comme les larves de 
coccinelles, les chrysopes et les syrphes. 
En hiver, les rameaux porteurs d’œufs 
peuvent être rabattus.
Le transport de plantes ligneuses étant 
une cause de la propagation des cica-
delles, aucune plante provenant d’une 
région infestée ne devrait être déplacée 
dans une région non contaminée. 
Apparition récente d’organismes nuisibles aux arbustes
La cicadelle blanche
La cicadelle blanche (Metcalfa pruinosa), rencontrée principalement au Tessin, aime presque 
chaque plante verte. Nécessitant beaucoup de chaleur, cet insecte suceur pourrait bien 
profiter de la hausse des températures.
Texte et photos: Beat Wermelinger,  
Institut fédéral de recherches WSL, Birmensdorf 
Traduction d’un article paru dans g’plus
A l’état adulte, les cicadelles ressemblent à de petits papillons.
Forte invasion de cicadelles sur un robi-
nier.