QUE TROUVONS-NOUS DANS NOS PLANS D’EAU Les premières ‘’choses’’ qui colonisent les plans d’eau sont les algues, ce sont elles qui amènent la vie car elles forment la base de l’échelle nutritionnelle du milieu. Puis viennent grosso modo presque simultanément les vers, les insectes, les herbes, ensuite les poissons herbivores et les batraciens. Une fois que le garde manger est bien rempli arrivent les poissons carnassiers et enfin les nécrophages qui assurent un peu le rôle d’éboueurs. Voyons un peu plus en détail ce raccourci. 1 - LES ALGUES Il y en plus d’une centaine dans nos eaux (cf annexe 1), presque toutes sont microscopiques. Certaines forment cependant des colonies tellement importantes qu’elles sont visibles, et sont parfois même assez volumineuses. Parmi ces dernières il y a : 11 - Les diatomées Ce sont les plus communes des algues de nos eaux, mais c’est également une algue microscopique marine. Leurs colonies forment comme un tapis poussiéreux sur les feuilles submergées des plantes aquatiques. Il existe plus de 7.000 espèces de diatomées dans les eaux douces ou saumâtres. Ce sont d’excellents indicateurs de la qualité des eaux. Les squelettes de diatomées étant imputrescibles, leur prolifération intense et leur accumulation pendant des millions d'années ont formé des gisements parfois considérables de tourbe siliceuse ou de roches appelées diatomite. La diatomite (connue aussi sous le nom de tripoli, de farine fossile ou de Kieselguhr) est de couleur claire, tendre, légère et à porosité élevée. Elle possède un intérêt économique car elle est utilisée, une fois nettoyée et réduite en poudre, comme support dans certaines techniques de filtration et de clarification (raffinage du sucre, filtration du vin … ) ou les micropores des frustules (squelette) servent de tamis ultrafin (0,7 à 2 microns). Elle est aussi utilisée comme adjuvant dans de très nombreux produits tels que peintures, bitumes, détergents, décolorants, désodorisants, engrais ... Lors du grattage d'une allumette c'est grâce à l'ultrastructure microperforée des frustules de diatomées que les gaz issus de la combustion du soufre s'échappent sans que le bout de l'allumette n'explose ! Nobel utilisa la diatomite pour stabiliser la nitroglycérine afin de fabriquer de la dynamite. De par leur faible densité, ces roches servirent à bâtir le dôme de la cathédrale Sainte-Sophie à Constantinople en 532 (32 mètres de haut). 12 - Porphyra C’est également une macro algue marine filamenteuse. Celle d’eau douce est microscopique et de couleur rouge sang. Elle s’épanouit dans les eaux claires, froides et, selon ma documentation, calmes. Son support est essentiellement rocheux sur lequel sa colonie s’étale comme un film, c’est pour cela qu’elle est visible. Lorsque, dans l’eau, vous verrez un galet de la couleur précitée vous saurez qu’il est recouvert d’une colonie de Porphyra. Il y en a énormément dans les passes au courant rapide (d’où mon bémol quant à ma documentation) du Brunnwasser. 13 - Batrachospernum Comme son nom l’indique ces colonies d’algues sont similaires aux pontes des batraciens. Il s’agit d’une masse gélatineuse verte aux formes arrondies et diverses. Cette gélatine est en fait le mucilage (substance présente chez de nombreux végétaux, et qui se gonfle au contact de l’eau en donnant des solutions visqueuses) qui contient les algues microscopiques. Elles sont communes dans nos lacs et étangs et très présentes au printemps. 14 – Enteromorpha intestinatis C’est une algue d’un diamètre de l’ordre du centimètre, de 30 centimètres de longueur environ et d’un vert jaunâtre. En général elle flotte en surface car elle emprisonne l’oxygène généré par la photosynthèse. Dès qu’on la touche ce gaz est libéré et l’algue s’enfonce dans l’eau. Elle est présente dans le Brunnwasser, en milieu fermé je l’avais vue dans la gravière maintenant clôturée de Herrlisheim. 15 - Hydrodyction Les cellules de cette algue verte sont des bâtonnets cylindriques d’une longueur du centimètre. Ces cellules sont reliées entre elles à chacune de leurs extrémités, généralement trois par trois et forment ainsi un filet à mailles hexagonales qui peut atteindre un volume très important en formant comme un ’’nuage’’ de couleur vert clair. J’ai rencontré cette algue dans la partie sud ouest du Baggersee. 16 - Les Charophytes Bien qu’elles ressemblent à des végétaux ce sont des algues d’eau douce ‘’géantes’’ qui sont en général les premières ‘’plantes’’ qui colonisent le fond des lacs et étangs. Elles possèdent des filaments incolores appelés rhizoïdes qui leur permettent de s’ancrer au fond de l’eau. Celles qui sont présentes dans pratiquement tous les plans d’eau de la région sont : 161 - Chara C’est une tige de couleur vert clair pouvant atteindre 60 cm de longueur qui porte de nombreux rameaux verticillés (ensemble de feuilles, de fleurs, de pièces florales partant toutes d’un même niveau de l’axe qui les porte) rigides car calcifiés. Chacun de ces rameaux porte à sa base les organes de reproduction qui peuvent, à certaines époques, faire croire à des fleurs. 162 - Nitella Cette algue filamenteuse est proche de la Chara. Elle ne possède pas de stipules (petit organe pair, semblable à une feuille réduite, qui flanque la base de la gaine de la feuille chez diverses plantes), ses rameaux sont de même taille et l’extrémité du thalle ne se termine pas par un ‘’bourgeon’’. Voici pour un très rapide tour d’horizon sur les algues 2 - LES PLANTES Du fait de leur vie dans l’eau la structure des plantes aquatiques est différente de celles à l’air libre. En effet, dans l’eau elles n’ont pas besoin d’autant de tissus de soutien, leur croissance en épaisseur est donc faible, la force qui les dresse est le plus souvent due à l’air contenu dans les tissus et elles ne se courbent pas mais s’étirent lorsqu’elles sont soumises à du courant. Les racines servent essentiellement à l’ancrage. La circulation de l’eau n’existant pas chez beaucoup de ces plantes, l’absorption des nutriments ne se fait pas uniquement par les racines mais par toute la plante et surtout par les feuilles. C’est pourquoi leur surface absorbante est agrandie au maximum. Les plus courantes sont : 21 - Les Myriophylles Ils se rencontrent dans les eaux tranquilles, riches en matières organiques dissoutes. Ce sont des plantes enracinées. Les feuilles sont pennées (se dit des feuilles ou des folioles sont disposées de l’un et de l’autre côté d’un pétiole commun) comme les plumes d’un oiseau. Il existe trois sortes de myriophylles : verticillé, en épi et à fleurs alternes. Tous présentent des inflorescences (ensemble des fleurs portées à l’extrémité d’un même rameau et voisines les unes des autres) avec les mâles au sommet et les femelles à la base. La pollinisation se fait par anémogamie (mode de fécondation des fleurs par transport aérien du pollen) le vent amenant le pollen au stigmate. Chez le myriophylle en épi, certaines fleurs placées au milieu de l’inflorescence sont hermaphrodites (se dit d’un être vivant où sont réunis les organes reproducteurs des deux sexes). 22 - Les Potamots Il existe plusieurs dizaines d’espèces de potamots sans compter les nombreuses formes hybrides. De par leur exigence écologique particulière, chaque espèce est inféodée à un type de biotope. Tous possèdent un rhizome (tige souterraine horizontale vivace, portant des racines adventives (qui se développent dans un endroit où l’on n’en trouve pas d’autres de la même espèce) sur la face inférieure et formant sur sa face supérieure de nouvelles pousses feuillues), leurs feuilles, de dimensions et formes variées selon les espèces sont généralement immergées mais certaines sont aussi nageantes. Les potamots les plus connus sont le luisant, le crépu, le pectiné et le perfolié. Il y en a dans pratiquement tous les plans d’eau. Ils sont souvent confondus avec les nénuphars. Potamot nageant 23 - Les Nénuphars Nénuphar blanc Potamot perfolié Nénuphar jaune Potamot crépu Fleur de nénuphar nain Les nénuphars courants sont le blanc, le jaune et le nain. Ils possèdent un long rhizome qui permet d’ancrer au sol les larges feuilles flottantes. Les fleurs sont aériennes et la fécondation est assurée par les insectes butineurs. Le fruit tombe au fond de l’eau où il mûrit. Lorsqu’il est mûr, les tissus de son écorce se décomposent et des milliers de graines remontent à la surface pour dériver au gré du courant et se fixer dans un lieu propice pour germer et donner une nouvelle plante lorsque les conditions climatiques sont favorables. 24 - L’Elodée du Canada Cette plante a été introduite au XIXème siècle par les navires qui ont descendu le SaintLaurent et remonté le cours des fleuves européens. Elle se reproduit de manière spectaculaire par voie végétative ce qui fait qu’elle peut tuer toute la biocénose (associa- tion végétale et aquatique équilibrée) d’un plan d’eau, d’où son autre nom de peste d’eau. 25 - Les lentilles d’eau Le nom de lentille d’eau vient du fait que l’extension de sa racine, la fronde, qui est à la fois tige et feuille, a la forme d’une lentille. Cet organe sert de flotteur et assure les échanges gazeux. C’est une spécialiste de la division cellulaire, aussi une seule lentille est capable d’envahir très rapidement la surface d’une mare d’eau engendrant ainsi son asphyxie et la privant de toute lumière. Leur passage de l’hiver se fait au fond de l’eau à l’aide de l’hibernacle rempli de réserves nutritives. Les lentilles d’eau d’Europe occidentale sont la Spirodèle à plusieurs racines, la Wolffie sans racine, qui est la plus petite plante phanérogame (embranchement du règne végétal renfermant les plantes se reproduisant par des fleurs et des graines) du monde, la lentille d’eau à trois lobes, la lentille d’eau minuscule et la lentille d’eau bossue. 26 - Les Utriculaires Ce sont des plantes carnivores car elles sont munies d’une série d’utricules (petites outres), situés à la base des feuilles immergées, portant des cils à trois fourches. Ces cils diffusent un mucilage dont l’odeur attire le zooplancton passant à proximité. En se posant sur l’utricule les animaux déclenchent son ouverture et ils s’y retrouvent enfermés pour être digérés par les sucs de la plante. Comme l’alimentation se fait par capture d’animaux, elles n’ont pas besoin de racines, elles flottent donc entre deux eaux. La tige florifère est la seule partie émergée, la reproduction sexuée se passe donc au-dessus de l’eau. Cependant l’utriculaire développe également des hibernacles qui passent l’hiver sous l’eau pour réapparaître à la surface au printemps sous forme de nouvelle plante. Détail d’un utricule Utriculaire commune Utriculaire intermédiaire Petite utriculaire 27 - Les Cornifles Il n’existe que deux espèces de cornifles en Europe occidentale, l’immergé et le submergé. Ils se rencontrent dans les eaux tranquilles, riches en matières organiques dissoutes. Ces plantes sont dépourvues de racines et se meuvent donc librement dans l’eau au gré du courant. Leurs feuilles en verticilles en forme de fourche à deux dents sont très rapprochées au bout des tiges. La fécondation se passe sous l’eau, ce qui est très rare dans le monde végétal. Les fleurs mâles et femelles sont placées sur le même rameau, à l’aisselle de verticilles différents. La dispersion dans l’eau des cellules mâles est évitée par la densité du feuillage. Sa reproduction se fait cependant le plus souvent par multiplication végétative. Selon les plans d’eau vous trouverez bien sûr encore d’autres herbes comme, par exemple : V les prêles dont une variété pousse dans les étangs et lacs (à gauche), l’autre dans les cours d’eau V la pesse, à ne pas confondre avec la prêle des eaux courantes V l’hottonie qui fleurit sous l’eau V le(a) lagorosiphon à ne pas confondre avec l’élodée du Canada V l’isoète V le(a) licopode V la renouée ce qui précède n’est qu’un aperçu des plantes les plus répandues et les plus courantes. Prêles Pesse Licopode Hottonie Lagorosiphon Renouée Isoète 3 - LES PETITES BÊTES 31 – Les hydres C’est un organisme assez petit (il peut atteindre 30 mm), qui n'a pas de squelette, et qui est pratiquement immobile aussi est-il difficile à apercevoir. C'est un polype qui possède 8 à 10 tentacules urticants qui peuvent se contracter en cas de danger ou s’allonger pour capturer leurs proies (zooplancton) qu’ils paralysent grâce à leurs cnidoplastes. Les hydres régénèrent rapidement les parties qui leur sont enlevées aussi sont-elles considérées comme immortelles. Elles se tiennent sur les feuilles flottantes, sur des substrats rocheux ou sur des tiges immergées. 32 – Les crustacés 321 – Le gammare Il vit sous les pierres dans l'eau des ruisseaux, mares, etc …. Il est connu sous le nom de "crevette d'eau douce". Le mâle atteint environ 2 cm, la femelle est plus petite. Sa présence en milieu aquatique est un indicateur de premier plan en terme de qualité de l’eau. Il respire en filtrant l’eau par ses branchies situées sous son ventre et vit généralement à l’abri de la lumière, sous les pierres, le bois mort, … . Sa nourriture est constituée de déchets végétaux et de phytoplancton. 322 – L’aselle C’est le cloporte d’eau douce. Elle ne nage pas, elle court sur la vase et sur les feuilles mortes pourrissantes tombées au fond, lesquelles constituent d'ailleurs l'essentiel de sa nourriture. Elles jouent un rôle important de fossoyeur et de nettoyeur des débris végétaux. Se reproduisant rapidement et abondamment, elles constituent une nourriture appréciable pour de nombreux animaux des zones humides. 33 – Les punaises d’eau 331 – La notonecte Elle mesure entre environ 15 mm et est reconnaissable à sa façon de nager sur le dos. De toutes les punaises d’eau c’est celle qui nage le mieux grâce à ses pattes antérieures très longues qui lui servent comme des rames, sa vitesse de propulsion dans l’eau est due aux franges plaquées sur ses pattes qui, suivant les mouvements, se plient ou se déplient augmentant ainsi sa vitesse, les pattes supérieures servent à maintenir la stabilité. C’est sans conteste un excellent chasseur, sa rapidité à la nage fait qu’elle se précipite sur ses proies, en général des insectes en train de se noyer, mais aussi des larves, têtards et même des guêpes tombées dans l’eau. Elle enserre alors sa proie dans ses pattes antérieures et avec son éperon buccal (rostre) elle aspire et suce son repas. A la tombée du jour les adultes volent généralement au-dessus du plan d’eau. Les photos concernant et parties des textes sur les punaises d’eau proviennent du site « Les pages entomologiques, les insectes autrement » http://www.insectes-net.fr avec l’autorisation d’André Lequet Les autres sites copiés n’ont pas exigé d’être cités ou n’ont pas donné suite à ma demande. 332 – La naucore Elle mesure environ 15 mm et est très commune et largement répandue. Elle affectionne les eaux stagnantes bien végétalisées, et à ce titre elle se complait dans les mares, étangs, et marais. Comme toujours chez les punaises, la naucore est dotée d'un rostre, il est cependant très puissant et acéré, ce qui lui permet de littéralement "poignarder" ses victimes, qu'il s'agisse par exemple de têtards, jeunes alevins, ou larves d'insectes. Ce rostre est également un moyen de défense efficace, et bien des mains trop confiantes ou maladroites s'en souviennent. Comme les dytiques, hydrophiles, notonectes et bien d'autres insectes aquatiques, les naucores sont tenues de remonter périodiquement en surface pour reconstituer leur réserve d'air. Cette dernière est classiquement stockée sous les élytres, et sur la face ventrale. Cet insecte vole aisément ce qui explique la banalité de sa présence dans quasiment le moindre trou d'eau. 333 – La nèpe Le corps, très aplati, atteint 25 mm chez l'adulte, il est prolongé par un siphon d'une quinzaine de mm qui permet à l'insecte de capter l'air en surface. Ce dernier est emmagasiné sous les élytres. Cet insecte n'est pas rare, mais il donne volontiers dans la discrétion. Outre une coloration quelque peu "passe-partout", il aime en effet se dissimuler dans la végétation, ou évoluer sur les fonds vaseux. La nèpe est parfaitement adaptée à la chasse à l'affût car elle dispose de pattes antérieures à la fois préhensiles et "ravisseuses" qui lui permettent d'aisément capturer ses proies (autres insectes aquatiques, larves diverses, et à l'occasion petits têtards et alevins). Comme toutes les punaises, elle est dotée d'un rostre acéré qui lui permet de piquer sa proie et d'ainsi s'en repaître. à gauche: détail des pattes dites ravisseuses, et du rostre (flèche); au centre: tout comme une lame de couteau pliant, l'avant-bras (si l'on peut dire) se replie dans une gouttière du "bras" proprement dit ; à droite: mise en évidence de la gouttière précitée. A noter que les bords de la gouttière, et du bras qui y trouve place, sont dotés de fines rugosités érigées, propres à assurer une excellente rétention des proies capturées. 334 – Le dytique A elle seule la faune française comporte plus de 150 espèces, toutes aquatiques et carnassières, tant à l'état adulte que larvaire. Bien entendu la taille est fonction de l'espèce, mais elle est le plus souvent comprise entre 25 et 35 mm. Par rapport à de nombreux insectes, la durée de vie des dytiques est importante, de l'ordre de 2 ans en moyenne ... sauf mauvaise rencontre. Eux aussi sont tenus de venir "reprendre leur respiration" en surface. Couple de dytiques (mâle à gauche) s’approvisionnant en air En fait ils se constituent une réserve d'air sous les élytres, les stigmates respiratoires y puisant à la demande. Le "plein", si l'on peut dire, se fait par l'extrémité abdominale, ce qui les amène à typiquement pointer du derrière en surface. Très fréquemment une bulle d'air y reste d'ailleurs accrochée ce qui ajoute à l'autonomie de la bestiole ! 34 – Autres Bien sûr, là aussi, je me suis limité à un certain nombre d’animaux visibles en plongée. Il faudrait également parler des mollusques, des arachnidés, des annélidés et des larves des insectes. 4 – LES GROSSES BÊTES Phytoplancton, algues, herbes, zooplancton et petits animaux sont présents dans les eaux, les grosses bêtes ont donc de quoi se nourrir. 41 – Les batraciens Comme presque tous les petits animaux dont il a été question, ce n’est que sur les bords des étangs et gravières que vous pourrez apercevoir des grenouilles. Je ne m’étendrais pas à leur sujet puisqu’elles ont déjà fait l’objet d’un exposé. Je rappelle que son cousin, le crapaud, vit à terre, il ne se met à l’eau que pour la ponte. La salamandre est également un batracien ; il paraît que certaines sont aquatiques, je n’ai pas poussé plus avant mes recherches à leur sujet. 42 – Les poissons Plusieurs exposés ont déjà été fait à leur sujet. Je ne m’attarderai donc pas à leur description. Je présente les plus courants avec pour critère leur régime alimentaire. Le plus vorace est le poisson chat, Poisson chat Gardon Chevaine il touche à tout ce qui bouge même paraît-il à l’hameçon dépourvu d’appât et ne dédaigne pas brouter les jeunes pousses. Autres omnivores, le gardon et le chevaine. Avec l’age le premier a tendance à devenir végétarien, le second carnassier. Egalement de régime éclectique, le silure qui s'attaque aux grosses brèmes qui fréquentent son aire, mais aussi aux oisillons aquatiques, aux rats, grenouilles et têtards qu'il gobe souvent avec le paquet de plantes dans lequel ils se cachent. Tout ce qui existe dans Silure Anguille l'eau à base de protéine, mort ou vif, participe aux festins de l’anguille. On a trouvé de tout dans ses intestins : poissons, escargots, limaces, une fois même une souris (avalée par la tête) ! Carpes Tanches Brèmes Parmi ceux qui fouillent dans la vase pour en extraire vers, larves, graines et autres féculents il faut citer la carpe, la tanche et la brème. Egalement friands de larves et de vers qui se trouvent sur le fond, mais sans fouiller la vase il y a l’ablette et le goujon. Les mouches et insectes qui sont sur la Ablette Goujon surface de l’eau sont cependant parmi leurs mets favoris. Enfin nous avons les carnassiers chasseurs que sont le brochet, la perche et le sandre. Selon leur taille leurs proies sont des alevins ou des poissons adultes. Brochet Perches Sandre 43 – Les écrevisses On les imagine souvent comme des charognards opportunistes alors que de nombreuses études ont permis de constater que les écrevisses préfèrent une alimentation fraîche et non avariée composée de végétaux et de petits animaux (ces derniers sont généralement des larves d’insectes, des vers, mollusques, daphnies, etc). On constate que les végétaux riches en calcium (roseaux, joncs, carex, etc.) sont régulièrement à leur menu. Quoi de plus normal quand l’on sait que le calcium est nécessaire pour la formation de la carapace. DH 4/10 ANNEXE 1