Préface
Le mot, le langage sont, par définition,
sources de diverses interprétations, et il est plus
que fréquent que le destinataire d’un message se
méprenne sur son contenu ou sur son intention.
Cela est d’autant plus vrai et frappant en ce qui
concerne la parole religieuse, qui peut générer des
illusions grandes comme des empires. Aucune
religion ayant gardé trace écrite ne semble avoir
été épargnée par ces « errances » du langage, et
certainement pas le bouddhisme.
Les sutras bouddhistes en effet ont fait depuis
des siècles l’objet des interprétations les plus
éclectiques et les plus insensées, et c’est une
puissante ambition d’en vouloir extraire la
substance sans tomber dans le piège, parfois fort
séduisant pour un néophyte, des illusions et des
mensonges.
C’est pourtant ce que le maître Xiao Ping-Shi
a entrepris de faire ici. Sur un ton toujours très
didactique et à l’appui de son érudition
extraordinaire, il nous explique ce qui distingue
les visions erronées des visions justes
5